Le silence, le recueillement, la
confiance, la vie extraordinairement passionnante, la nôtre, la mienne, avec
les miens, avec ma belle-famille, ma fratrie, tout le tissu de l’unité, de l’union
à trouver, à déplier, à rendre au vibrato et au dessin de l’existence. Je suis
convaincu que c’est possible. Nous sommes la parabole de notre pays et notre France
reflète nos erreurs et notre destinée, notre orientation au bonheur. Gros
travail ? non, prière, bon sens, amour…. Toute chose a sa place, tout
événement a son sens, les évidences, les issues, les secours sont là, à fleur
de nos paumes, de nos intelligences, de nos volontés. Tout s’aperçoit.
Je pensais avoir le fichier de l’essai
d’Amédée de Bricquebec sur le rosaire. Il n’est pas à ma portée informatique.
Mon devoir de transmettre, ma responsabilité d’avoir reçu tellement et que de
véritables saints du spirituel, du politique, du conjugal m’aient tant apporté
pour la compréhension de l’essentiel… Prier ce matin, avant les mille
kilomètres d’Alsace en Bretagne tandis que la France s’écartèle d’avoir perdu ses élites, en
étaient-elles s’il est avéré qu’elles ont trahi. La politique et ses résultats
sont les conséquences d’une âme nationale se comprenant elle-même et affectant
chacun, nos grands redressements ont toujours été faits de cela. Tension,
confiance, application générales et généreuses.
Prier … [1] dialogue avec notre
fille sur la route de dimanche, la prière, la « variété », la durée,
réciter ? hier, la fête de Notre-Dame du Rosaire et les deux « prières »
mariales, les deux expressions de communion, la disponibilité, l’action de grâce,
les formes du discernement de notre relation à Dieu et à l’existence
historique, affective, temporelle, sensorielle qui n’a sa densité et sa chair
que par le spirituel… aujourd’hui l’enseignement du Notre Père. Comment transmettre, justifier ? du
texte… sinon en le pratiquant soi-même. La prière selon l’évangile est un
moment intensément vécu. L’Annonciation d’évidence. Le Notre Père non daté et
non situé dans la chronologie de la vie du Christ ni dans la logique de son
ministère public. Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Définition du lieu, du temps et de la
posture : la prière. Du pratique : quand il eut terminé… cela dure, début, suite, fin, interruption,
temps fort ? comme dans l’Eglise assez humblement, on tâche de qualifier l’offre
spirituelle, l’offre de vie. Amour et pitié pour l’Eglise, transports seulement
de l’Esprit Saint. Un de ses disciples lui demanda… Lequel si avisé mais perplexe…
il s’abrite « derrière » une jurisprudence. Seigneur,
apprends-nous à prier, comme Jean-Baptiste l’a appris à ses disciples. Quelle était la prière de Jean, le
Précurseur ? rien ne nous le dit ni ne permet que nous l’imaginions,
supposions. Il leur répondit : « Quand vous priez, dites … Nous sommes déjà entrés dans la prière, et c’est
alors une parole que nous proférons. Elle nous est directement inspirée. Dictée
par le Divin Maître, elle est également si lourde, usée par deux millénaires de
chrétienté, des milliards de murmures et de récitations, usée et porteuse d’humanité,
de détresses et d’exultation. La version lucanienne (y a-t-il des synoptiques
pour le Notre Père ? vérifier
quand je disposerai de nouveau de la
Bible) ne comprend pas le dernier verset : mais
délivre-nous du mal, et Marguerite à la suite du ne nos inducas dit et souhaite : ne nous laisse
donc pas entrer en tentation, garde-nous toujours auprès de toi, et
délivre-nous du mal. Amen ! Prière
par excellence commune, communautaire, les pluralités potentielles d’Eglises …
Jean-Baptiste, Pierre, Paul… ce ne fut pas, mais si nous distinguons par
atavisme catholiques, protestants et orthodoxes, comment ne pas sentir combien
la prière nous unit, et même combien elle nous situe côte à côte avec nos
frères musulmans et dans la tentative d’aller et de demeurer dans l’essentiel,
qui serait la tension des morales et des cultes de l’Extrême-Orient ou de l’Inde.
L’unité de la prière, la prière unique, l’unité par l’accueil de la prière
suscitée en nous. Oui, l’homme en prière, Dieu fait homme et incarné, qui a prié parmi nous et
pour nous, nécessité de la prière. Don reçu de la prière. Son amour envers
nous s‘est montré le plus fort.
Je prie et constate ainsi, au
petit lever du jour, dans la chambre d’enfance et d’adolescence de ma femme,
la fenêtre généreuse donne sur les vergers et les toits de tuile. Au temps de
ma chère femme, on voyait bien la flèche cathédrale qui est sans doute l’un des
grands indicateurs de l’histoire nationale française et de l’histoire
réconciliée de l’Europe, le drapeau du Conseil de l’Europe vient d’ailleurs de
son portail latéral sud. L’Alsace qui au seuil de l’hiver de 1968, le dernier
de notre pays avec de Gaulle, me paraissait si orientale, extrême, dépaysante avec
l’attraction d’un amour d’outre-Rhin de pas dix-sept ans et que la grâce dont
parfois nos vies on la science, a fait se maintenir et se retrouver dans nos existences
à chacun. Copie de bac en géographie sur cette ville, celle aussi de notre ancêtre
éponyme. La ville des routes. Les grappes et fruits des résonnances de tous nos
parcours. Eternelle est la fidélité du Seigneur. Et à ma main confiante, la photo. de mon vénéré beau-père, vieille de
pas encore quinze jours, son arrière-petite fille penchée sur lui, dix mois à
peine, que lui offre mon si chaleureux neveu par alliance. Trois visages, même lumière, celle de la rencontre. L’humanité rayonne
quand elle aime. Elle a de qui tenir : son amour envers nous s’est
montré le plus fort. Que ce soit
toujours.
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