Regard
bien présent de notre chien. La mort devient plus habituelle que la vie. La vie, nous ne nous
en rendons pas compte, elle est naturelle. La mort est événementielle. –
Correspondances. Déjà le scandale public des dévoiements et appropriations au
nom de convictions religieuses, mais ce que je ressens, malgré la pudeur de qui
me dit un peu de ce qu’il a vécu ou vit, ce sont les ravages causés par des
rigidités, des obligations, des raideurs, conséquences aussi d’approches
religieuses. Le mieux, me semble-t-il, est mettre à disposition ce que nous
avons avons reçu, ce que j’ai reçu et ce dont je vis, mais sans insistance. Je
pense là à notre fille, et laisser Dieu et son Esprit faire chemin et demeure. L’en
prier. Mais pas de carcan, pas d’obstination ni de ténacité farouches. – Mon vieil
ami, vie de fidélité et d’honnêteté totales en politique et en famille, et maintenant la fin du chemin pour ici-bas. Nos
attentes et certitudes de l’éternité, mais comment ? et que sera-ce ?
la réponse est simple. La prière seule et la confiance nous font dépasser
interrogations, peur et même distraction.
Prier…
que tout legs, toute transmission ne soit que bagage, réconfort, boisson pour
la route, l’essentiel est le paysage et pas les provisions. L'horizon même si la chaussée fait mal au pied. [1] Les rencontres… vous avez raison quand vous appliquez la loi du
Royaume, celle qui est dans l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. Mais quand vous marquez des différences entre les personnes, vous
commettez un péché, et cette Loi vous dénonce comme coupables. Le Christ, trop différent, incompréhensible
pour ses contemporains, pour ses disciples ? En quelques instants, Pierre :
Tu es le Messie… et quand Jésus, à
lui et aux autres, pour la première fois … leur enseigne qu’il fallait que
le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les
chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, trois jours après, il
ressuscite … Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Jésus identifiable par son destin, mais ce
parcours ne correspond à rien, même pour ses plus proches, qui n’entendent d’ailleurs
pas l’essentiel, mort et passion, certes, mais trois jours après, il
ressuscite. Ne fais-je pas de même en
lisant ma propre vie ou en regardant-accompagnant celle d’autres… l’oubli de l’aboutissement, en fait du tout
de la Création. Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes… Jésus se
retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre. Le
chef de l’Eglise à venir n’avait parlé qu’au nom de ceux-ci, qu’au nom des
hommes. Nos sagesses et nos regards. Notre chien attentif, l’orange du poêle,
la nuit totale, la lune a dû se coucher avec la tombée hier soir de l’obscurité.
La leçon du christianisme a deux registres. L’identité du Fils de Dieu
fait homme se révèle par son destin qui est passion, mort et résurrection :
l’annonce décivive est celle-là, la révélation c’est cela, ces trois jours et
nuits. Et en « pastorale », Jacques est précis : Dieu lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ?
Il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu’il a
promis à ceux qui l’auront aimé. Mais vous, vous avez privé le pauvre de sa
dignité. Et le critère de la pauvreté et
de la richesse n’est pas que l’argent, n’est pas l’argent, il est la relation à
soi, aux autres, aux monde : se savoir et se recevoir pauvre en tout, en
espérance, en savoir et même, surtout en foi. Alors la royauté du pauvre car – Magnificat
anima mea Dominum – il est comblé par
Dieu. Priver le pauvre de sa dignité, à la façon de Pierre voulant exonérer le
Christ son Maître, de toute passion, de toute mort, de tout l’affreux de la
rédemption pour Celui qui en est l’agent, le porteur, la lumière.
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