Nous
couchant ensemble, et tandis qu’elle fermait les yeux mais consentait à m’entendre,
je lui ai récité ce qui est mon haleine d’espérance et de vœu : ambition ?
constat du passé me poussant à un futur qui reprendrait tout. Non pas gagner
pour gagner, mais… je ne sais dire. Me donner raison à moi-même, avoir raison
de moi-même ? accomplir ce que j’eusse voulu faire et qui se ferait ainsi
sur un autre mode ? Les années du passé… la minute, l’instant du présent,
lumineuse la brume de ce futur qui ne se promet ni ne se dévoile, mais qui me
vut, quel qu’il soit. – Prier… messe matinale, lectures mal données, sens
général en ayant disposé auparavant les textes en messagerie [1]. Des destins subjuguant
et réduisant au deuil et à la folie qui en a l’un ou l’autre pour sien, des défaites
de l’humain, de l’historique, du situé dans le temps, en géographie… David gravissait en pleurant la montée des Oliviers (le Christ en prière au jardin des Oliviers,
et comme son ancêtre éponyme, pleurant d’angoisse mais remis à la volonté de
Dieu… son Père !),tête voilée et pieds nus…Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombraux et sur les collines, à crier et à se blesser avec
des pierres… La prière de supplication,
tel que l’on est, roi ou fou furieux : peut-être que le Seigneur considèrera
ma misère et m rendra le bonheur au lieu de sa malédiction (non celle de Dieu, mais celle d’un apparenté à la dynastie précédente)
d’aujourd’hui… Je t’adjure par Dieu,
ne me fais pas souffrir. Suspens et
divergence des deux chemins ensuite, mais point commun : la route
continuée…David et ses hommes continuèrent leur route… Alors cet homme s’en
alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus
avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration. Les habitants de Jérusalem, la foule
entourant le roi fuyant son propre fils, devait l’être aussi. Ce temps de
difficulté, de « carême », d’abandon de notre passé et d’une
trajectoire quand même le présent refuse toute disponibilité : comme
Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir rester avec
lui. Selon les évangiles, il n’a pas été
le seul. Il n’y consentit pas, mais il lui dit… envoi fréquent en mission, mais pour témoigner pas loin, chez soi, dans
son environnement… rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce
que le Seigneur (Jésus « s’efface »
devant son Père) a fait pour toi dans sa miséricorde. Jésus apprend le discernement à l’ex-possédé, au miraculé qui ne voyait
dans son sauveur encore qu’un homme alors que les démons – Légion – l’ayant habité, eux, avaient vu clair. Critère
du péché, la pleine conscience, le démon nous la donne quand nous chutons. En
revanche, David sait et s’en remet, sans s’arrêter de marcher, de gravir :
s’il maudit, c’est peut-être parce que le Seigneur lui a ordonné de maudire
David. Alors qui donc pourrait le lui reprocher ? David, prophète de son véritable successeur, s’oublie lui-même, comme
le Christ. – Leçons d’aujourd’hui, pas facile de se les appliquer. Dieu de
force, plus encore que de lucidité, prends pitié de moi, de nous, de tous.L'évangile donne une rare discussion entre les démons et le
Christ, ailleurs et au plus, c'est une identification de Jésus par ceux-ci qui
obtempèrent et se taisent. Dénouement ici de sens mystérieux. Pitié des démons,
instrumentalisation du troupeau, juste scandale des habitants, contraste entre
ce qu'il advient du miraculé et ce qui est infligé à l'animal anonyme mais en
nombre, autant qu'il y a de démons, impureté légale et catastrophe justifiée
pour les uns et pas pour les autres..Quel est ton nom ? -
(interrogation unique dans les évangiles) Je m'appelle Légion, car nous
sommes beaucoup. Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser
en dehors du pays. Jésus supplié par les démons, par les habitants et
témoins, par le miraculé...
[1] - 2ème livre de Samuel XV 13 à 30 passim & XVI 5 à 13 ;
psaume III ; évangile selon saint Marc V 1 à 20
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