Prier…
Marc continue le récit, de la discussion entre disciples sur le pain quotidien,
après nos demandes mystiques (que
votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive), le concret,.. à la guérison de cet aveugle à Bethsaïde, décrite dans
le détail. Jésus, thaumaturge en difficulté, bricolant le miracle ? il
lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait… cela ne marche qu’à moitié … je vois les
gens, ils ressemblent à des arbres et ils marchent. Jésus semble mal assuré, peu sûr de soi : de son art ? Est-ce
que tu vois quelque chose ? Aucun
dialogue sur la foi, sur la
confiance. Le geste et la manière ont tout dit, nous disent
tout… On lui amène un aveugle et on le supplie de le toucher. Jésus prit l’aveugle
par la main et le conduisit hors du village
[1] Couple décisif,
dialogue seulement sur l’utile pour la thérapie, l’état du patient… Jésus
de nouveau imposa les mains sur les yeux de l’homme. Ni le Christ ni le miraculé ne s’expriment alors, c’est un tiers qui
tient la camera mystérieuse, on ne voit pas la scène, on a le constat. Celui-ci
se mit à voir normalement, il se trouva guéri et il distinguait tout avec
netteté. Comment l’a-t-il dit, on ne le
saura jamais, mais lui, il expérimente qu’il est guéri. Recommandation
surprenante de Jésus, du Sauveur, pas question de péché, pas question d’un rite.
Aucune référence religieuse, aucun acte de foi, pas non plus une sollicitation
de reconnaissance. Ne rentre même pas dans le village. Une homme nouveau, une vie nouvelle. Lui et sa vie, la vue : tout
nouveaux… Jacques le pasteur décrit et nous fait envier cet abandon de notre
cécité : l’homme qui se penche sur la loi parfaite, celle de la
liberté et qui s’y tient. Pour le
psychologue, l’ennemi de notre salut, de notre perfection par aboutissement du
dessein de Dieu sur nous, c’est la distraction. Pas l’inobversation des commandements,
mais l’évanescence, la discontinuité. Exactement ce que je subis de
moi-même depuis ma naissance… et dont je souffre chaque jour. Je suis celui qui
n’achève jamais, et donc déçoit, toujours et tous, et lui-même. Les promesses à
soi-même non tenues… la dispersion, la distraction. La
vue, le sens de la vue, sont censés nous centrer, nous focaliser justement. Celui
qui ne l’écoute pas pour l’oublier (la
loi parfaite, celle de la liberté) mais
l’applique dans ses actes, heureux sera-t-il d‘agir ainsi. … C’est pourquoi
vous devez rejeter tout ce qui salit, tout ce qu’il vous reste de méchanceté,
pour accueillir humblement la parole de Dieu semée en vous ; elle est
capable de vous sauver. – Cœur sacré de
Jésus, j’ai confiance en Vous. Sauvez-moi, sauvez-nous, je vois certes, Vous m’avez
créé et Vous m’avez donné chacun des sens et même le discernement, même le goût
de Vous prier et le désir de Vous aimer, mais apprenez-moi à marcher, à avancer
selon Vous et Votre attente de moi.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire