Intensité
de nos sentiments mutuels, en tout cas de mon attachement pour elle… douceur, centrage,
axe, équilibre, force et bonheur par la simple commune présence… parabole de la
vie humaine pour la vie divine… éclairement constant et réassurance de nos vies
par la présence de Dieu… depuis notre éveil : les chiens surexcités à cinq
heures du matin. Elle vient juste de partir pour sa réunion de Ploërmel
(enseignement diocésain), sociologie de celle d’hier : enseignement de l’unité
commerciale, réunion à l’académie de Rennes. Evidente urgence de mes deux
missives aux évêques et à HOLLANDE : faire redémarrer le moteur politique,
c’est-à-dire une direction effective du pays, définir ce que peuvent apporter
les chrétiens en tant que tels à la vie publique, et la latitude de
participation et d’expression des prêtres et évêques devenus chefs de partis et
jubilant de l’être avec des troupes qu’ils ne trouvaient plus ni au
confessionnal ni à la table de communion. Nous sommes pour l’heure entre le
vide du « people » et de l’automatisme fiscal, et l’aberration (vidéo
KTO : Cardinal BARBARIN dans « la marche pour la vie » sous-titrée
« le primat des Gaules fait honneur à l’Eglise de France », et ce que je
reçois [1] : exaltation et
insinuation. Entre sommeil léthal, voire faire-part de mariage présidentiel à l’été,
et auto-intoxication aux accents illuministes
et messianiques, nous sommes complètement à côté des voies et moyens d’un
ressaisissement de l’esprit public et du ressort de notre pays. Naguère l’union
du trône et de l’autel, aujourd’hui l’hébètement des politiques et du pouvoir
dont ils n’ont plus la moindre idée pour la manière de l’exercer dans les faits
et dans les cœurs, la surexcitation à partir de débat sur les mœurs d’une
partie des catholiques ayant enfin quelque chose à « faire » et à
dénoncer. Je ne suis plus même inquiet, je suis atterré de tant de bêtise (et d’inconscience
au regard des responsabilités de chacun, surtout quand on a quelque place dans
les organigrammes et quelque notoriété), finalement de tant d’inconsistance.
Prier…
alors il ordonna à la foule de s‘asseoir
par terre [2] C’est selon saint Marc, la seconde multiplication
des pains, cette version ne donne aucun contexte d’enseignement sinon cette
observation du Christ : depuis trois jours déjà ils sont avec moi, les trois jours de la passion, de la mort,
de l’ensevelissement et de la résurrection. Jésus semble prendre une décision, appelle
à lui ses disciples et les interroge sur
le stock de vivres. Le vrai contexte, c’est la compassion d’un Dieu pour l’homme
dont la condition et les nécessités lui sont connues, évidentes : n’est-Il
pas notre créateur ? n’est-ce pas Lui qui nous enseigne par la vie qu’Il
nous donne. Le geste de rompre le pain a intensément frappé les disciples :
la Cène, la table d’Emmaüs, alors que poissons et pains sont déjà des unités
pas bien grandes. Dieu et la matière : il les rompit et il les donnait
à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent, et ils les distribuèrent à la foule. Marc
insiste sur ces dialogues de Jésus avec les disciples, et sur ce passage de la
nourriture de main en main, depuis celle du Seigneur jusqu’à celle des affamés.
Le miracle est constaté factuellement, sans grandiloquence. Sept pains et on avait aussi quelques petits
poissons… Ils mangèrent à leur faim, et des morceaux qui restaient, on ramassa
sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. En regard de cette scène de vie quotidienne, presque banale quoique le
miracle s’y opère – ou le miracle n s’y opère-t-il pas, tout simplement, parce
que cette vie est banale, quotidienne, mais vécue dans l’ambiance divine,
autour du Christ enseignant ? – il y a l’histoire politique, tragique,
vaine et stérile. Après avoir tenu conseil, Jéroboam fit fabriquer deux
veaux en or, et il déclara au peuple : « Voilà trop longtemps que
vous montez à Jérusalem ! Israël, voici tes dieux, qui t’ont fait monter d’Egypte ».
Le veau d’or du Sinaï… les querelles,
encore aujourd’hui, pour les reliques, les canonisations, les pélerinages et le
pouvoir temporel qui s’exercerait selon les amulettes. Querelle des
investitures, clergé jureur. Mais la parabole du livre des Rois vaut pour chacun
de nous et pour moi : chemins, objectifs poursuivis, moyens, critères de
réussite, sens de la marche…
[1] - Enfin un
prêtre catholique (le Père Régis Fropo) qui ose dire tout haut, et sans langue
de bois, ce que beaucoup pensent sans avoir le courage de le formuler
publiquement.
Prenez 15 minutes pour
l'écouter (avant que la vidéo ne soit retirée).
Cela ne laissera personne
indifférent.
Voici la vidéo "qui
décoiffe" : http://www.youtube.com/watch?v=8lLL5BEbT3M&feature=youtube_gdata_player
[2] - 1er livre des Rois XII 26 à 34 ; psaume CVI ;
évangile selon saint Marc VIII 1 à 10
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