Samedi 22 Février 2014
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Hier
Mort de Jean CHARBONNEL, fraternité et chagrin. –
Lancer une pétition pour l’élection directe du président de l’Union, je vais
regarder cela ces jours-ci. Vérifier aussi les délais de recours en Cour
européenne des droits de l‘homme pour « mes » listes de parrains à la
présidentielle, puisqu'à trois repriss le Conseil d'Etat a donné raison au
ministère de l'Intérieur de m'en refuser l'accès. – Hier soir, long téléphone
avec un journaliste de Nice-Matin. Eric COKIN IJ’ai bouclé cela
avant d’emmener notre trésor à l’école : elle était enjouée, elle a caressé avec
naturel, à plusieurs reprises notre Boule-de-neige, qui va nettement mieux
qu’hier soir.
Je me remets à mon livre.
Avoir bouclé mes mises à jour d’ici demain matin pour attaquer les deux
chapitres européens, samedi-dimanche. Avec FALLOIS, jouer de trois boules : la
principale, cet essai… mais l’édition des correspondances de guerre de nos
grands-parents et le tome II de la
constellation de Gaulle. Rien que la compilation va me donner une idée
du possible et de l’attractif.
Jan CHARBONNEL,
intensément : sur le moment, chaque fois, et post mortem, la pureté, ce qui
produit l’humilité et la modestie personnelles autant qu’une grande certitude
dans le récit et dans la reconstitution des choses. Jamais de véhémence, mais
l’obligation de vérité. Sur les personnes, plus encore que des situations. DEBRE
était : situation.
Ce matin
Couché à près de deux heures du matin. La soirée d'hier à écrire, penser,
prier : Jean CHARBONNEL, tout en veillant Boule-de-neige qui avait cessé
de gémir, mais têtait avec aise et sans doute du bonheur, chaque fois que je
lui présentais la seringue d’eau. Jean C. si droit qu’il me semblait très
simple, me donne à constater combien sa personnalité est exceptionnellement
riche par rapport à celle de tant d'autres grands ou moins grands ministres de
nos fondations, au moins selon les carrières... dans la vie, dans le gaullisme,
dans la fidélité.
Jeunesse et pureté d'exception, et continuité magnifique des
étapes, toujours dans une recherche équilibrée et très profondément vécue. Je
veux arriver à le dialoguer intimement, assez avec lui, pour le dire par écrit.
Je suis familier de cet exercice, ma plume n'accrochait pas. Cette fois, elle
est arrêtée, interrogée, ce n'est plus moi qui me souviens ou qui interroge. Il
se passe donc quelque chose...
Notre
chien, sans étonnement ni de lui qui s’est endormi dans la mort sans se
réveiller, visage reposé, les yeux bien fermés, la bouche aussi, ni de moi à le
constater mort. Lui, son frère, sa mère, sa grand-mère, morts en pas quatre
ans, dont quatre par violence. Lui, il a été entouré et veillé depuis mardi
soir comme rarement un animal, je crois, mais les animaux, ce sont nous. Ame et
dialogue, espérance et bonheur. Ne le comprennent que ceux qui
« ont »t des animaux dans leur vie, quels que soient ceux-ci comme
espèce ou race.
Science-Po. et le groupe mental et coopté qui s’en est emparé depuis quinze ou
vingt ans diffuse – avec délectation – une étude : France, encéphalogramme
plat. Le syndrome grec nous a saisis, complètement. La dépression collective et
la désertion de quelques-uns. C’est ce qu’il va arriver à l’ensemble de
l’urope. Une planète, la vie, l’humanité et tout le créé qui l’accompagne,
« finiraient » pas du tout en catastrophe cosmologique, mais par
dépression, implosion, effondrement mental ? Quant à nos minusucules
politiques, repasser mes une de Ouest-France mettant dans les jours de Novembre
2012 en succession ou assonnances, la « crise » de l’U.M.P., la palinodie
de Florange et les fermetures chez Alcatel, c’est le syndrome de Sigmaringen,
moins il y a de pouvoir vrai, plus on se le dispute, des rois de carnaval et un
peuple effondré, même plus au parterre : dans les toilettes ou dans la
rue.
Prier…
nos morts si chers, si protecteurs, si entourants, si exemplaires… La foi de
Pierre sur laquelle est fondée l’Eglise. Oui, certainement ! Mais une foi
qui doute, la marche sur les eaux, une foi qui trahit au rythme du coq, une foi
qui n’est exprimée que sous l’inspiration immense et intense de l’Esprit Saint :
heureux es-tu, fils de Jonas… car livré à lui-même, Pierre se trompe,
trompe régulièrement, immanquablement, mais lors de la Transfiguration, il n’est
que peur, bonheur et serviabilité. Ainsi, est l’Eglise, quotidiennement
faillible par elle-même, tranquillement splendide dans nos cœurs quand l’Esprit
nous habite et que nous L’acceptons. [1] Je te donnerai les
cléfs du Royaume. Film-culte avec Gregory
PECK, la mission en Chine, place de la Chine dans le destin du monde, la tentation
de ses conversions : christianisme, démocratie… Pathos du destin, des
vocations dans la psychologie et la pédagogie de ma génération, les années 50… Il
y a plus qu’un dialogue entre le Christ et Pierre. On est dans l’échange
trinitaire : le choix par Jésus de son disciple, pas celui qu’Il aimait,
sans doute pas le plus … ou le moins… mais un choix définitif que n’ébranleront
pas les trahisons et les lourdises. Pierre bien plus que lui-même : ce
n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux
cieux. Et moi, je te déclare : Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai
mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emport pas sur elle. Les responsabilités sacramentelles, la
catéchèse à suite du nouveau pape sur ces responsabilités et offres d’Eglise
pour les croyants ou pour faire entrer et demeurer dans la foi,
indistinctement ceux qui l’ont déjà en grâce, ceux qui la demandent. Les
Pères et Docteurs de l’Eglise avec Benoît, le quotidien du
sacrement avec François, les accompagnants et les étais. Il nous les faut, en
devenant les modèles du troupeau. Et, quand se manifestera le berger suprême,
vous remporterez la couronne de gloire qui ne se flétrit aps. Mais tous, et nos animaux, tout le créé,
nous sommes les uns pour les autres, sources de foi ou sources de péché, les
deux, en tout cas et donc bergers les uns des autres. Puissions-nous approcher
le grand modèle, celui du Bon Pasteur, le berger suprême. Extraordinaire humilité de Pierre, exhortant
les « cadres » de la
jeune Eglise commençante, ceux qui exercent parmi vous la
fonction d’Anciens… moi aussi, je fais partie des Anciens, je suis témoin de la
pssion du Christ, ô combien ! puisque
…Les textes de ce jour vont bien, habits de noces et de paradis, à notre cher
Jean CHARBONNEL, le dévouement pour la mission jusqu'à l'instant de sa mort.
Tout l'atteste dans son travail et dans son agenda.
La
grâce de notre chien qui ne nous a pas fait souffrir, qui nous a laissés en
présence mutuelle avec lui, nous a laissés espérer et n’a pas vraiment montré
de souffrance. Il y aura bientôt un mois nos mains jointes, ma femme et moi, à
celle de sa chère et admiraable Maman. Et cette sorte d’affabilité débordante
de bonté et de confiance, de joie de recevoir qu’avait Jean C., grave dans le
témoignage, toujours sur les hommes regardés selon la sincérité, la vérité de
leur personnage, et lui-même jamais en avant, simple et présent dans l’Histoire
et dans le propos. Chance et responsabilité qui sont les nôtres selon nos
rencontres et les accueils reçus, les exemples éprouvés.
[1] - 1ère lettre de saint Pierre V 1 à 4 ; psaume XXIII ;
évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19
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