Vendredi 29 Septembre 2017
10
heures 45 + « Initiative européenne », soit le discours
d’EM à la
Sorbonne. Quatre-vingt-dix minutes de tâtonnements pour
avoir enfin le
texte : le site de l’Elysée propose des videos, et les
rubriques discours
ne répondent pas. J’y gagne les appréciations par
plusieurs lettres virtuelles
de nos grands médias écrits. Je lirai et annoterai ce
texte quand j’aurai
terminé la mise au point de mes journaux de 1992. Mon
analyse et mes opinions
intéresseront peut-être quelques-uns, elles me
structureront, mais n’auront pas
la moindre influence. Je reconnais que je suis de plus en
plus mal disposé
envers EM et l’ensemble du cours actuel : j’en ai échangé
hier soir avec
mon J. [1]Ce
flot de discours, ces images presque quotidiennes de
foules souriantes autour
du Président, cf ; hier Lyon, ce rythme des réunions, des
sommets. Il faut
du génie pour dans un tel agenda trouver le temps de la
réflexion, du dialogue.
Ces déclarations conjointes à des pupitres-colonnes
minuscules sur fond de
drapeau me hérissent.
13
heures 15 + Ecrit au Premier ministre sur impulsion encore
plus
qu’intuition, l’intuition avait été pour Michel JOBERT à
sa nomination au Quai.
21
heures 58 + Journée de maturation : la nature du pouvoir
actuel, le
camouflage : ainsi, il ne s’agit pas de négociation pour
l’application des
ordonnances aux entreprises de transport routier, mais de
réunion d’échange. De
même, pour les chantiers de Saint-Nazaire ou pour Alstom, il ne
s’agit pas du passage sous un autre drapeau que le nôtre,
ce que titre
simplement Le Monde, en article
certes de première mais minuscule : il s’agit de
groupements européens, et
ainsi de suite. La perte des repères est voulue,
constante, de mode depuis des
années, les appellations et sigles d’entreprises, de
grands services nationaux
ont changé, les plaques minéralogiques, etc… Pensée,
écoute… certitude qui
s’ancre en moi que nous sommes dans un immense changement
mental, à un aboutissement,
une façon d’apocalypse, au sens du mot grec et de
l’étymologie : une
révélation. Tous les éléments étaient latents, l’élection
forcée d’EM, le
maintien d’une pression proche du « culte de la
personnalité » en
hostilité ou en louange, en tout en centralisation de tout
sur le nouveau
président, à quoi concourt un agenda et des prises de
paroles prenant tout
l’espace public… je vois tout cela en résultat mais
nullement en ère nouvelle.
Je veux l’approfondir et je remets ce soir à demain le
développement de cette
journée (y compris l’émission sur l’Idiot
international – LCP), et, pour ma dernière communication à EM,,
à plusieurs jours.
Mon livre-journal du second semestre de 1992 importe bien
plus. Il peut être
facteur d’un rebond que je crois nécessaire à la diffusion
de ce à quoi je
crois, de ce que je reçois en pensée ou par des
rencontres. Il est, d’une façon
inattendue, un profond labour de mon cœur, de ma mémoire [2].
Prier…
celui qu’on nomme
Diable ou Satan, le
séducteur du monde entier [3] est vaincu, l’esprit
du monde, la déviation
de l’Histoire du vivant, au bénéfice du salut, de la puissance et du règne
de Dieu, voici le pouvoir de son Christ. Version
johannique. La version du livre de Daniel concorde : un
nouvel
établissement, absolument pérenne. Sa domination est
une domination
éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté
qui ne sera pas
détruite. Le passage
du Fils de Dieu sur
cette terre, parmi nous, selon notre condition humaine,
est également marqué de
ce signe de transcendance et d’irréversibilité : vous
verrez le ciel
ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus
du Fils de l’homme.
Comment nous conduire devant un tel
bouleversement, une telle inauguration ? Maître,
c’est toi le Fils de
Dieu ! La première
profession de foi
dans la chronologie des évangéliques. Comment est-elle
appelée, générée ?
parce qui peut paraître une façon de divination, qui
surprend, mais pas
forcément exceptionnelle : avant que Philippe
t’appelle, quand tu
étais sous le figuier, je t’ai vu. Non, ce qui mobilise et
fait se rendre
Nathanaël, ce n’est pas que Jésus l’ai vu, mais ce que
Jésus a vu en lui, de
lui : voici vraiment un Israëlite : il n’y a pas de
ruse en lui. Nathanaël
a été pris, enveloppé du regard de
Dieu. Jésus change le nom de Simon, appelle d’autres, mais
pour Nathanaël,
c’est son identité spirituelle, c’est son état de vie
éternelle déjà signifié.
[1] - Le 27/09/2017 à 23:07,
J. a
écrit :
Cher Bertrand.
Perceptions différentes d’amis
qui ont écouté le discours de la Sorbonne (notamment ma
compagne) qui l’ont
trouvé, au contraire de vous, à la fois enlevé sur la
forme et ambitieux sur le
fond… Même analyse de Libération ce matin. Je me demande
si quelque part
(et depuis avant la Présidentielle) il n’y a pas quelque
chose qui vous échappe
en Emmanuel Macron (question de génération et de mode de
communication
politique?). S’il était si creux, si plat, serait-il là
où il est
maintenant? Amitiés. J.
Le 28/09/2017 à 23:08,
Bertrand Fessard de Foucault a
écrit :
Merci
de
votre franchise, cher J.
Je lirai le texte en détail comme je l'ai fait pour ceux de Versailles et d'Athènes, et j'en écrirai - les trois annotés - au Président. Ce sera ma 6ème lettre. Des cinq déjà, plus l'envoi de mon livre - pendant la campagne - il est vrai et à la suite de deux lettres, je n'ai pas reçu d'accusé de réception. Ma demande de le rencontrer n'a pas donné lieu non plus à quelque signe que ce soit, et Ph. ne répond pas à ma demande de savoir si mes lettres - à ses bons soins - sont mises sous les yeux du Président.
L'initiative européenne, ce n'est pas de l'intergouvernemental ni une zone euro plus structurée, c'est la proposition-coeur : l'élection directe du président de l'Union.
Chaleureusement et fraternellement.
Je lirai le texte en détail comme je l'ai fait pour ceux de Versailles et d'Athènes, et j'en écrirai - les trois annotés - au Président. Ce sera ma 6ème lettre. Des cinq déjà, plus l'envoi de mon livre - pendant la campagne - il est vrai et à la suite de deux lettres, je n'ai pas reçu d'accusé de réception. Ma demande de le rencontrer n'a pas donné lieu non plus à quelque signe que ce soit, et Ph. ne répond pas à ma demande de savoir si mes lettres - à ses bons soins - sont mises sous les yeux du Président.
L'initiative européenne, ce n'est pas de l'intergouvernemental ni une zone euro plus structurée, c'est la proposition-coeur : l'élection directe du président de l'Union.
Chaleureusement et fraternellement.
Je garde aussi la sensation que mon nouveau métier, dont j'entame l'exercice dans l'abstraction, puisque je ne totalise pas trois semaines de présence au Kazakhstan sur trois mois de fonctions administratives et comptables, n'est pas encore le bon, et que je vais vers autre chose. Le cap de l'écriture est aussi à maintenir. Donc un texte à mettre au net au plus vite et deux ou trois projets qui me paraissent de plus en plus nécessaires même s'ils sont peu littéraires.
Je me croyais loin de Dieu et en train de décoller de la foi. Au contraire, j'apprends ma nudité, mon peu de culture, ma jachère, et repartant de zéro, peut-être serai-je plus vrai et plus adapté à moi-même.
[3]
- Apocalypse de saint Jean XII 7 à 12 ou Daniel
VII 9 à 14 passim ;
psaume CXXXVIII ; évangile selon saint Jean I 47 à 51
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