mercredi 13 septembre 2017

quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant - textes du jour


Mercredi 13 Septembre 2017

08 heures 51 + Pas encore d’écho à mes messages d’hier. Mais ce matin, un courriel très étendu du Père L., aussi informé des différentes filières et des opportunités que spirituel, sa manière d’accueillir des conditions si nouvelles pour son ministère sacerdotal. [1]Il m’apporte chaque fois beaucoup, et combien Marguerite lui doit. En contraste, lettre du Nonce, répondant à ma demande de le rencontrer [2] pour m’envoyer au secrétariat général de l’épiscopat, donc au bain, quoique je puisse tenter d’y rencontrer quelqu’un.
Rêvé curieusement, mais la parabole est la même que la semaine dernière, le pont couvert qui se refermait comme une boîte à mesure que ma voiture avait avancé : cette nuit, quittant, peut-être en famille une maison à étages ou un immeuble, je ne retrouve pas un lit pliable et seulement à sa place une bien plus petite caisse de toile et à roulettes. D’autres péripéties m’ont échappé. Pas un cauchemar, mais une situation…
… qu’accueillent les textes du jour [3]: les Béatitudes transcrites par saint Luc, commentées par Paul VI et introduites par l’Apôtre des gentils : recherchez les réalités d’en-haut… vous êtes passés par la mort (déjà… et non à l’heure indéterminée de notre mort sous espèce physique)  et votre vie reste cachées avec le Christ en Dieu… vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir, et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur (nous avons été créés à l’image de Celui-ci), se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance. Cette connaissance qui est le thème de la lettre aux Colossiens, et a constitué le motif du premier péché : la manière d’acquérir cette connaissance, la vouloir prise et possédée par nous-mêmes, selon nous-mêmes et donc en rivalité avec Dieu-même, façon suprême de Le nier, au lieu de la recevoir, de la recevoir continuellement et nouvellement. Leçon du jour selon ce passage de Paul : nous sommes déjà morts, déjà ressuscités, la dialectique de la vie éternelle, celle de l’infini amour divin pour nous, a déjà produit son effet, sa grâce. Il nous faut n’en pas sortir, il nous faut consciemment et activement en vivre. Alors dès maintenant : heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Le présent et l’accomplissement, l’espérance et le sens. A l’inverse, thème et dialectique du Magnificat : quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant car vus aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez. Porter aujourd’hui ce constat de notre situation spirituelle, et donc – à terme (la résurrection de la chair) – physique. En découvrir et recevoir le sens complet, c’est-à-dire celui de notre relation au Christ… si vous êtes ressuscités avec le Christ… il y a le Christ : il est tout, et en tous. Tous nos clivages, toutes nos barrières sociologiques, ethniques, culturelles, spirituelles même, sont abolis, privés de sens, de portée donc.

19 heures 28 + Retour de mes aimées. Edith accompagnera demain matin notre trésor à Saint-François-Xavier : j’aurai donc la journée entière pour EM, lecture de son adresse au Congrès du Parlement et chronologie de son aventure vers le pouvoir puis maintenant au pouvoir.
Notre moment. Le monde. La polémique sur les lacunes et dysfonctionnements des services de l’Etat après Irma là-bas n’est pas légitime. Un ouragan sans précédent depuis 1932. Ce qui avait été préparé certainement a simplement été dépassé et de beaucoup. Personne n’a rien pu, ne pouvait, n’aurait pu. La réalité est qu’il y a deux sortes d’habitats, celui des riches, abrité et solide, et celui des autres. Les images et textes d’EM m’ont marqué hier, quoique le défaut rémanent du jeune président soit la longueur de ses « interventions ». Certainement, il lui manque ce don, pourtant si nécessaire en démocratie, en impératifs constitutionnels : déléguer, mettre autrui en valeur, manifester systématiquement la collégialité, l’équipe au lieu de tout appeler à soi : drôlatique, la visite hier du Premier ministre à BAYROU. Edouard PHILIPPE est totalement inconnu à titre personnel, jusqu’à son nom, et BAYROU fait le lapsus d’un autre prénom (Christian) que le bon. Mais à voir EM avec tous, si nature, sympathique, chaleureux, voici que m’est mise enfin en mais, en intelligence, l’explication, la pénétration de ce jeune premier : physiquement proche des gens, vraiment et sans composition (dans son avion, la réunion avant d’arriver était du même ordre de simplicité et d’immédiateté). Physiquement proche mais mentalement éloigné : sa politique autant que les mots qui lui échappent. Bonne volonté certaine mais malgré toute contention verbale, il y a ces mots. Et politiquement, il reste cet homme qui dans la succession de ses « scolarités » : RICOEUR et l’appareil de notes pour un des livres de celui-ci, l’inspection des finances qui est constat, relevé des pratiques et des impropriétés et un peu de banque qui semble avoir été surtout de l’évaluation d’investissements ou de risques et d’intermédiation pour des fusions ou absorptions, le comité ATTALI sur la « libération » d’une économie nationale dont il est rapporteur mais pas concepteur… a fait du bout à bout, pas de la synthèse, pas de la recherche des racines et des perspectives.
Le monde. La Corée du nord n’inquiète pas, les lourdises de TRUMP, imprévisibles par nature, peuvent en revanche avoir des applications désastreuses. Regret et étonnement, la prix Nobel de la paix, devenue président de son pays, la Birmanie, ne comprend pas le conflit à base apparemment religieuse dans le nord de son pays, et qui doit avoir aussi quelques éléments d’ethnicité. Symptomatique, la présidence de Singapour échoit à une femme, et qui est musulmane. Depuis mon moment à Almaty, qui jouxte l’extrême ouest chinois, musulman pour une grande part, je crois que la grande lézarde dans l’édifice qui a succédé à la construction maoïste et n’a pas vraiment de nom ni de charte, se produira du fait de l’Islam : principe de différenciation et d’identification.
Chemin faisant… de fil en aiguille… une de mes voies de curiosité, sinon de culture.  Déjà la biographie de PETITFILS, pour son Louis XIII m’avait étonné pour une productivité et un sérieux peu communs – je vois d’ailleurs qu’il a mené double carrière, celle de l’historien, et celle d’un homme d’entreprise, de banque et du secteur privé : j’admire et intensément  [4] - déjà, j’avais été surpris par l’exposé d’un de ses travaux à propos de Jésus et sur l’auteur des textes attribués à saint Jean. Il y aurait deux voire trois auteurs pour l’évangile [5], sinon l’apocalypse. Quid en ce cas des épîtres ? d’une école ou d’une personne ? Le passage d’évangile proposé aujourd’hui : les Béatitudes, m’a amené à évoquer successivement, selon les suggestions d’une notice à l’autre, les éléments de thèse ou de recherche sur les synoptiques, sur la chronologie des textes, sur diverses hypothèses qui au total ruinent, sans doute, un des très mauvais arguments se disant chrétiens et soucieux de supériorité sur l’Islam : le Coran écrit à plusieurs mains et en plusieurs siècles. Nos textes fondateurs sont de même pluralisme et de mêmes incertitudes d’auteurs. Cela est-il de nature à ouvrir en nous un doute, LE doute ? Pas du tout, car nous croyons en la fondation décisive du Christ : celle de l’Eglise, et à la foi reçue des Apôtres, et c’est l’Eglise, donc la tradition depuis le vivant du Christ-Jésus, qui nous assure de la puissance, de la vérité de nos textes. Tout cela est bien passionnant, je vais l’assimiler du moins selon ces notices. J’y vois plus nettement qu’avant notre dette à chacun envers l’Esprit Saint et envers l’Eglise qu’Il garantit et anime. La cohérence, la fondation par le multiple.
Autre mise à jour : l’œuvre quotidienne de notre fille initiant notre génération (déjà il y en a une de ma chère femme à moi). Depuis trois ans déjà, la technologie, les I-phones, les écrans. Maintenant, à cette rentrée scolaire, la 4ème… les vocabulaires, le bonsouèr,  les cassoc. et les pétasses, les onomatopées : buh, tugh, etc… je vais me faire dicter le plus courant. Il est parlé dans toute l’école de Marguerite, donc de dix à dix-huit ans ou plus. Nous entendons sur je ne sais quelle chaîne que l’adolescence est un temps de recherche de soi : es-tu d’accord. Il me faut l’admettre : elle dit, oui. Programme de français : Guy de MAUPASSANT, le réalisme, la parure. L’écrivain ne la met pas en appétit, elle ne saura jamais sauf curiosité rétrospective notre histoire littéraire, classicisme, romantisme, etc… latin : décliner rosa, la rose, identifier les cas… En sixième, j’en étais là dès la première semaine, et en quatrième, oui, ce devait être le romantisme.

20 heures 56 + Nouvelles... Gâchis et illusions, tricheries exemplaires. Gâchis, le message d’enthousiasme et de mobilisation pour les JO de 2024 que de Saint-Martin EM adresse au pays alors que la réalité, dans laquelle il vit depuis vingt-quatre heures avec beaucoup de justesse et de capacité d’adaptation et d’empathie, est tout autre : Saint-Martin et Saint-Barth. après Irma… Illusion, ces jeux sans doute seront une belle émulation pour les vocations sportives chez nous, le délicieux fils de « ma » chère Fabienne en karaté, mais je ne crois pas que ce soit à sommes nulles entre investissements, y compris la sécurité, et les revenus divers dont le tourisme. Et puis, selon les temps que nous vivons et qui, depuis 2015, s’accélèrent partout, comment sereinement imaginer un avenir à sept ans ?J’ai le récitatif des repères à instaurer qui changeraient les anciens : le pape, à titre personnel, résidant à Jérusalem… les Jeux olympiques revenant à leur lieu de naissance et désormais à perpétuité : Olympie en Grèce, celle-ci rétribuée en conséquence au lieu de se vendre en pièces détachées à la Russie et à la Chine… En l’espèce, une tricherie avérée : déni de concurrence, entente entre les compétiteurs, Paris et Los Angeles, pas de compétition. Et il est déplacé que ce soir le  « parvis des droits de l’homme » fasse estrade et scène, tandis que dans nos îles, cela reste précaire et douloureux.


[1] - Le 14/07/2017 à 10:17, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
 Merci, cher Père, pour ce que vous donnez à Marguerite. L'an dernier et maintenant.
Merci pour ma femme et moi, indirectement par notre fille, et directement.
J'aimerai que notre rencontre se prolonge et devienne - en échange sous le regard de Dieu et selon son esprit - assez périodique : le trimestre peut-être. Nous ne commencerions que quand vous aurez pris vos marques à Pontivy, ou avant si vous le souhaitiez, nous ne bougeons pas du mois d'Août, et vous pourriez aussi venir partager un repas, midi ou soir, chez nous.
 
Je vais tenter d'être reçu par l'évêque : souhait depuis 2005. Tant à voir avec lui ce qui s'est encore augmenté ces temps-ci, et même hier soir avec l'offre aux jeunes et la propagation de cette offre :
* le concret de l'évangélisation aujourd'hui et donc de l'ouverture et de l'écoûte
l'évêque visible, père de "ses" prêtres, affaire tristement "menée" de Maurice Roger ; mode de recrutement des évêques
* un concile à nouveau : très peu dogmatique, sinon le péché et sa médication, mais essentiellement tourné vers l'évangélisation, ses moyens pratiques et nos postures à tous, revoir sans doute les conditions du laïcat et du sacerdoce (sans toucher aux vies consacrées, sinon à souligner que ces changements de conditions du laïcat et du sacerdoce renforcent encore le besoin commun de leur prière et de leur consécration, en notre nom à tous) : le prêtre et les sacrements mais dont le caractère sacré et irremplaçable gagneront à être immergés dans la vie économique, sociale, conjugale, familiale, le salariat, la paternité de chair... le laïc missionnaire et drainant vers les sacrements et le prêtre
* le partage d'un certain discernement de la politique et de la vie sociale par des dialogues à quelques-uns selon des coupures de presse que chacun apporte (ce que nous faisons avec Jean-Eudes Fresneau) et probablement davantage de textes de l'évêque pour ouvrir son peuple
* visibilité de l'offre de l'Eglise (salles de désert ou de silence dans des galeries marchandes),
etc...
Filialement et fraternellement

Le 12/09/2017 à 23:03, Père L. a écrit :
Cher ...,
Je vous prie de m'excuser pour ces 2 mois sans donner de retour à votre mail du retour de l'école de prière. Le temps qui a suivi l'école de prière, temps de vacances, et celui qui est arrivé après, tourbillon de la préparation de la passation et du déménagement, m'ont rendu difficile la réponse à votre mail si dense.
Je suis maintenant arrivé à P., depuis une quinzaine de jours. Découverte d'un nouveau contexte pastoral, des paroissiens, et d'une équipe de 3 prêtres avec un partage de la mission auquel je n'étais plus habitué mais que j'accueille avec bonheur.
Les questions que vous posez sont tellement vastes, ou profondes. D'une certaine manière l'Eglise ne cesse de se les poser, mais y répond avec tous les compromis qu'imposent les circonstances, l'histoire, les limites qui sont celles de chacun de ceux qui agissent … Il faut oser reposer toujours ces questions, y réfléchir et essayer d'y répondre à frais nouveaux pour agir aussi à frais nouveaux, alors merci pour votre audace, et je ne peux que vous encourager à suivre votre intuition - votre charisme - en ce sens.
 Avec qui pouvez vous porter ces questions ? Qui peut vous rejoindre dans votre recherche, ou bien qui pouvez vous rejoindre dans une recherche similaire ? On pourrait penser aux lieux de recherche chrétienne que sont les communautés jésuites ou dominicaines, avec leurs centres spirituels, leurs groupes de formation et de réflexion, leurs revues très pointues. Les universités catholiques. D'autres groupes existent qui osent une réflexion libre, comme les "chrétiens inclusifs" qui ont une antenne à Vannes je crois. Je pense aussi aux amis de la bibliothèque diocésaine de Rennes qui se retrouvent régulièrement pour des débats à partir de livres d'auteurs à la pensée audacieuse. Parmi les groupes chrétiens qui sont des lieux de réflexion riches, il y a le mouvement Communion et libération qui a une équipe à Rennes, le groupe Fondacio qui se réunit à Nantes, … Pour ne parler que de ce que je connais. Vous avez sans doute déjà exploré certaines de ces pistes, et d'autres bien sûr.
Je ne me sens pas de m'engager dans de tels débats pour l'instant. J'ai une mission pastorale, et c'est dans le cadre de cette mission que j'investis ma réflexion pour que l'Evangile soit vécu et annoncé. Avec seulement 8 années de sacerdoce, j'ai besoin de vivre ce que l'Eglise a pour mission de porter au monde au nom de Dieu, dans le concret des rencontres avec des personnes, dans leur contexte, leur histoire, tout le poids des circonstances - poids qui en dit la valeur positive, ou poids qui en dit la lourdeur et la pénibilité … Je vous prie de m'excuser de ne pas répondre à votre demande. J'espère que vous continuerez à trouver auprès des prêtres qui vous sont plus proches l'échange que vous souhaitez.
Nous nous retrouverons peut-être l'an prochain pour l'école de prière, que l'on commence à préparer.
bien cordialement
Père L.
 Le 13/09/2017 à 08:37, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Merci, cher Père.
Je reviendrai vers vous davantage ces jours-ci, sur ce que vous m'écrivez-réponsez bien plus vaste, précis et dense que ce que je vous avais confié.
Je ne vous savais pas si jeune prêtre. J'admire votre accueil si spirituel et inspiré " avec bonheur " cette novation pratique dans votre vie sacerdotale. La "communauté" et une ville bien différente de ce que vous viviez.J'y suis passé quelques fois, encore vendredi dernier... elle recèle sûrement des trésors de vie, mais elle n'est pas très attirante d'extérieur.
Vous me confirmez dans ce que j'ai toujours vécu : l'appartenance à un groupe, l'accueil dans un groupe. Rien qu'à Saint-François Xavier j'en suis encore à faire accepter mes propositions de service en pastorale des plus "grands" ou en appoint de culture générale civique et spirituelle pour les préparations, alors que mes trajets pour Marguerite ou ma participation à ses côtés de la messe hebdomadaire ont commencé dès la rentrée 2015. "Fils" de Jésuites, je me suis attaché au Père Laplace dont j'ai suivi pendant dix ans les
Exercices sous diverses formes, dont "les" Trente jours. Personnalité et manières inoubliables. A une époque où Le Monde m'avait accueilli (1972-1982), j'ai été quelques fois publié par Etudes, et durablement par la Croix (1972-1997). Puis...
Ce qui m'a frappé, a été - ces temps-ci - le non-accueil du document (retrouver le sens du politique), pourtant court, popularisé par Mgr. Pontier et proposé par le Conseil permanent des évêques de France. Rien de la plupart des évêques pour que la réflexion recommandée soit conduite et vécue. Avec le cher J.  - à qui je dois notre propre rencontre - nous avons été seuls dans le diocèse (à ma connaissance) à mener l'exercice. Les structures du Vincin qui auraient permis de le faire avec davantage de participants l'ont refusé de facto.
J'ai demandé à rencontrer le Nonce (Mgr. Ventura) parmi nous depuis 2009 qui vient de me renvoyer au secrétariat général de l'épiscopat.
Les adresses et indications de groupe que vous me donnez sont précises. Je me mettrai en relation.
Bien entendu, l'école de prière l'été prochain, avec la question : suivre l'ensemble, à mesure de son âge d'ensemble ? ou continuer dans la fourchette d'âge initiale, qui exclura à terme rapproché les premiers participants et fidèles.
Déférente, filiale et fraternelle affection. En union avec votre prière et ce dont vous avez la charge. Plein de voeux aussi de nous trois.
 [2] - à Son Excellence Monseigneur Luigi VENTURA, Nonce apostolique en France
Reniac, le vendredi 21 Juin 2013
l’un de vos prédécesseurs, le très regretté Mgr. Mario Tagliaferri, m’avait accueilli en 1996 à propos de l’Abbé Pierre alors empêtré dans ce que l’on appela « l’affaire Garaudy », du révisionnisme auquel cette icône de l’Eglise en France avait imprudemment apporté une certaine caution.  Après une mise au point concertée à Rome avec le Cardinal Etchegaray, nous avions continué, le Nonce et moi, à échanger sur la vie chrétienne en France, ses cadres et ses lacunes.
Ambassadeur au Kazakhstan pour une mission d’ouverture des relations à la suite des indépendances en Union Soviétique, j’avais convaincu les autorités locales de l’intérêt pour elles que soient nouées avec le Vatican des relations aussi : veille concertée du fonctionnement et des financements de l’Eglise catholique en Asie centrale, autorité morale incontestable à l’extérieur du pays en cas de difficultés pour la jeune République avec son ancienne métropole. Je croyais agir en représentant de la « fille aînée de l’Eglise » et le cachais d’autant moins que le truchement de notre ambassade près le Saint-Siège était nécessaire et fut efficace. Le Nonce et moi contribuâmes ainsi au droit de cité de beaucoup de prêtres – d’origines allemande et tchèques – qui sortaient de prison et reprenaient leur paroisse respective, l’évêque d’origine lituanienne ayant de la peine à s’affirmer tant vis-à-vis de son clergé que des autorités politiques. Mgr. Marian Oles tint à ce que le Saint-Père – Jean Paul II –délibère avec moi les perspectives chrétiennes pour cette partie alors quasiment interdite de l’ancienne Union Soviétique. Cette rencontre en Février 1975, d’abord seul à seul, puis ensuite à l’occasion de la messe privée du Pape le lendemain, fut évidemment importante pour moi personnellement, rencontre autant d’un chef d’Etat, très organisé pratiquement et mentalement, que d’un curé de paroisse particulièrement pieux et édifiant.
Sans engagement particulier autre que la manifestation en toute occasion de ma foi et de mon espérance de chrétien, à commencer en famille et vis-à-vis de ma femme et de notre fille, si jeune encore, et que la diffusion par internet de témoignages d’Eglise et de vie spirituelle, je suis – avec passion parfois – la vie de l’Eglise en France et l’impact qu’y a le Vatican.
J’aimerais être reçu par Votre Excellence. Ordre du jour si elle le veut bien :
1° l’Eglise en France avec notamment les risques d’amalgame entre elles et diverses manifestations de rue, sinon mouvements politiques à l’occasion des contestations de la nouvelle législation civile sur le mariage, et à venir à propos des grands sujets de bio-éthique ;
2° formes pour la nouvelle évangélisation ;
3° mode de désignation et magistère social des évêques ;
4° les oubliés actuels de la pastorale ;
5° quelques « affaires » dont je me mêle par proximité des membres intéressés du clergé.
Pour que vous puissiez me situer, quoique je me sois permis de vous courieller quelques fois, déjà, je joins à la présente le rappel de ma biographie et deux notes.

Reniac, le vendredi 18 Août 2017
auriez-vous la convenance de me recevoir prochainement. Idéalement le 6 Septembre après-midi ou les jeudi 7 et vendredi 8. Je suis alorss parisien. Si cela ne vous convient pas, une autre date pourra se trouver, n’est-ce pas ?
Vous entretenir et échanger avec vous selon ce que je vous proposais il y a maintenant quatre ans.
Par avance, je vous assure de ma reconnaissance et déjà de

[3] - Paul aux Colossiens III 1 à 11 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc VI 20 à 26

[4] - wikipédia à jour au 27 août 2017

Carrière professionnelle

Il fait la plus grande partie de sa carrière dans le secteur privé : fondé de pouvoirs (1977), sous-directeur (1983), puis directeur adjoint (1990) de la banque de Suez et de l'Union des Mines, devenue banque Indosuez3, puis Crédit Agricole Indosuez, Executive director à Calyon Corporate and Investisment Banking (2004) où il a dirigé le Service des montages juridiques des opérations financières, Secrétaire général du groupement pour la Modernisation de la distribution (1976-1991). Il a pris sa retraite en 2004.

Carrière intellectuelle

Parallèlement, il a mené une carrière d'historien et d'écrivain. Après plusieurs ouvrages d'Histoire et de Science politique (La Droite en France, L’Extrême droite en France, Le Gaullisme, Les Socialismes utopiques) et des biographies de personnages du Grand Siècle (Le Véritable d'Artagnan, Le Régent, Lauzun, Madame de Montespan, Louise de La Vallière), il a écrit un ouvrage de synthèse sur Louis XIV, fruit de vingt-cinq années de travail (1995). Ce dernier combine une approche originale, mêlant science politique de l'Ancien Régime et biographie classique, insistant notamment sur les mécanismes de fidélités, de clans et de clientèles, essentiels dans un système politique en voie d'étatisation. Ce livre a remporté un grand succès (55 000 exemplaires). Dans la même lignée, il a poursuivi avec des biographies de Louis XVI (70 000 exemplaires3), Louis XIII et Louis XV.
Il s'est intéressé également au personnage historique de Jésus. Son étude, parue en 2011, a été un très grand succès tant auprès des croyants que des incroyants (160 000 exemplaires).
Au total, il est l'auteur de plus de trente ouvrages historiques, essais et biographies, notamment, outre ceux cités précédemment, le Masque de fer, l'Affaire des poisons, l'Assassinat d'Henri IV. Nombre de ses livres sont disponibles en édition de poche et certains ont fait l'objet de traductions (espagnol, italien, portugais, russe, arabe, japonais, coréen).
Il collabore, ou a collaboré, aux journaux et revues Historia, L’Histoire, Marianne, Le Figaro littéraire, Le Figaro Magazine, Le Figaro Histoire, Le Point.
Il est candidat malheureux au fauteuil de René Girard à l'Académie française le 23 mars 20174.
[5] - wikipédia ibidem
L'hypothèse reprise par Jean-Christian Petitfils de dénier à l'apôtre S. Jean, fils de Zébédée, la paternité du quatrième évangile, de déclarer cet apôtre « martyr » presque en même temps que son frère, Jacques le Majeur (au début des années 40), comme le pensent aujourd'hui certains derrière le père Boismard, et cela contre une partie de l'opinion des exégètes, qui reconnaît encore en l'apôtre Jean de Zébédée l'auteur très âgé de cet évangile, dans les dernières années du Ier siècle de notre ère, a été critiquée par quelques commentateurs, surtout ceux qui considèrent que Jésus a été suivi par douze apôtres exclusivement (Jean-Christian Petitfils suppose en effet la présence au cours de la Cène d'un "Jean" non apôtre, occupant ou propriétaire du Cénacle et futur auteur du quatrième évangile).
  • À la place de l'apôtre, Jean-Christian Petitfils, à la suite de beaucoup d'autres auteurs (Oscar Cullmann16, François Le Quéré17, Joseph A. Grassi18, James H. Charlesworth19, Xavier Léon-Dufour20, notamment), accrédite l'hypothèse d'un autre « Jean », qui aurait appartenu à l'aristocratie sacerdotale du Temple de Jérusalem. Dans cet ouvrage, ces faits historiques sont attribués, non à l'apôtre Jean, fils de Zébédée, mais à un autre Jean, « prêtre » (hiereus) du sacerdoce du Temple (sacerdoce disparu en l'an 70, avec la destruction du Temple et la prise de Jérusalem par les armées romaines de Titus). Un personnage important, Papias, évêque de Hiérapolis, au début du IIe siècle, parlait de deux Jean : Jean l'Apôtre et Jean le Presbytre, disciple du Seigneur. Benoît XVI écrit dans son Jésus de Nazareth21 qu'il peut « adhérer avec conviction » aux conclusions des biblistes Peter Stuhlmacher, Eugen Ruckstuhl et Peter Dschullnig, pour qui Jean le Presbytre a reproduit dans son évangile les souvenirs de Jean, fils de Zébédée. Ce prêtre serait considéré comme son relais et comme son porte-parole. Pour Jean-Christian Petitfils la confusion entre les deux Jean remonterait au IIIe siècle.
  • Jean-Christian Petitfils suppose qu'il est peu probable qu'un humble fils de pêcheur comme l'apôtre Jean de Zébédée ait pu avoir la capacité intellectuelle de rédiger l'Apocalypse et le quatrième évangile, de haute dimension théologique et intellectuelle. Les opposants à cette hypothèse avancent un argument de type religieux : l'auteur ignorerait l' inspiration divine de la Pentecôte.
  • Jean-Christian Petitfils remarque que le quatrième évangile est en majeure partie centré sur Jérusalem. Jean connaît à la perfection le Temple et son personnel. Enfin et surtout, le quatrième évangile ne fait nulle allusion à l'un des événements majeurs dont Jean de Zébédée a été témoin, avec son frère Jacques, la Transfiguration. Toutefois, on sait que le rédacteur du quatrième évangile n'a pas voulu reprendre le contenu des trois évangiles synoptiques, afin de ne pas les répéter[réf. nécessaire], tout comme il ne relate pas non plus les paroles majeures de l'institution de l'Eucharistie par Jésus.
  • Quant à la parole de Jésus aux deux fils de Zébédée, Jacques et Jean : « Il est vrai que vous boirez mon calice22 », sur laquelle Jean-Christian Petitfils s'appuie pour estimer que l'apôtre Jean de Zébédée aurait été martyrisé, peu après Jacques, on lui a opposé le jugement de Saint Jérôme, Père et docteur de l'Église, et de Bède le Vénérable. Selon le bibliste Marie-Emile Boismard23, qui a particulièrement étudié cette question, notamment d'après certains martyrologes orientaux, Jean de Zébédée serait mort vers 43-44, donc bien avant la rédaction du quatrième évangile. Le Magistère de l'Église catholique, pour sa part, a longtemps enseigné que l'apôtre Jean de Zébédée, était l'auteur du livre de l'Apocalypse et du quatrième évangile, sans pour autant en faire un dogme. Depuis, les positions ont évolué. Le pape Benoît XVI a reconnu lui-même que l'auteur du quatrième évangile pouvait bien être ce Jean, prêtre de Jérusalem, proche de l'apôtre du même nom, et qui aurait « peut-être connu Jésus lui-même ». C'est également l'hypothèse de Jean-Christian Petitfils.

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