Mercredi 13 Septembre 2017
08 heures 51 + Pas encore
d’écho à mes messages d’hier. Mais ce matin, un courriel
très étendu du Père L., aussi informé des différentes
filières et des opportunités que spirituel, sa manière
d’accueillir des conditions si nouvelles pour son
ministère sacerdotal. [1]Il
m’apporte chaque fois beaucoup, et combien Marguerite
lui doit. En contraste, lettre du Nonce, répondant à ma
demande de le rencontrer [2]
pour m’envoyer au secrétariat général de l’épiscopat,
donc au bain, quoique je puisse tenter d’y rencontrer
quelqu’un.
Rêvé curieusement, mais la
parabole est la même que la semaine dernière, le pont
couvert qui se refermait comme une boîte à mesure que ma
voiture avait avancé : cette nuit, quittant, peut-être
en famille une maison à étages ou un immeuble, je ne
retrouve pas un lit pliable et seulement à sa place une
bien plus petite caisse de toile et à roulettes.
D’autres péripéties m’ont échappé. Pas un cauchemar,
mais une situation…
… qu’accueillent les textes du
jour [3]:
les Béatitudes transcrites par saint Luc, commentées par
Paul VI et introduites par l’Apôtre des gentils : recherchez les réalités
d’en-haut… vous êtes passés par la mort (déjà… et non à
l’heure indéterminée de notre mort sous espèce physique)
et votre vie
reste cachées avec le Christ en Dieu… vous vous êtes
débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses
façons d’agir, et vous vous êtes revêtus de l’homme
nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur (nous avons été créés
à l’image de Celui-ci), se renouvelle sans cesse en
vue de la pleine connaissance. Cette connaissance
qui est le thème de la lettre aux Colossiens, et a
constitué le motif du premier péché : la manière
d’acquérir cette connaissance, la vouloir prise et
possédée par nous-mêmes, selon nous-mêmes et donc en
rivalité avec Dieu-même, façon suprême de Le nier, au
lieu de la recevoir, de la recevoir continuellement et
nouvellement. Leçon du jour selon ce passage de Paul :
nous sommes déjà morts, déjà ressuscités, la dialectique
de la vie éternelle, celle de l’infini amour divin pour
nous, a déjà produit son effet, sa grâce. Il nous faut
n’en pas sortir, il nous faut consciemment et activement
en vivre. Alors dès maintenant : heureux, vous les
pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous
qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés.
Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Le présent et
l’accomplissement, l’espérance et le sens. A l’inverse,
thème et dialectique du Magnificat : quel malheur
pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant car vus
aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant,
car vous serez dans le deuil et vous pleurerez. Porter aujourd’hui ce
constat de notre situation spirituelle, et donc – à
terme (la résurrection de la chair) – physique. En
découvrir et recevoir le sens complet, c’est-à-dire
celui de notre relation au Christ… si vous êtes
ressuscités avec le Christ… il y a le Christ : il est
tout, et en tous.
Tous nos clivages, toutes nos barrières sociologiques,
ethniques, culturelles, spirituelles même, sont abolis,
privés de sens, de portée donc.
19 heures 28 + Retour de
mes aimées. Edith accompagnera demain matin notre
trésor à Saint-François-Xavier : j’aurai donc la
journée entière pour EM, lecture de son adresse au
Congrès du Parlement et chronologie de son
aventure vers le pouvoir puis maintenant au
pouvoir.
Notre moment. Le monde. La
polémique sur les lacunes et dysfonctionnements des
services de l’Etat après Irma là-bas n’est pas légitime.
Un ouragan sans précédent depuis 1932. Ce qui avait été
préparé certainement a simplement été dépassé et de
beaucoup. Personne n’a rien pu, ne pouvait, n’aurait pu.
La réalité est qu’il y a deux sortes d’habitats, celui
des riches, abrité et solide, et celui des autres. Les
images et textes d’EM m’ont marqué hier, quoique le
défaut rémanent du jeune président soit la longueur de
ses « interventions ». Certainement, il lui manque ce
don, pourtant si nécessaire en démocratie, en impératifs
constitutionnels : déléguer, mettre autrui en valeur,
manifester systématiquement la collégialité, l’équipe au
lieu de tout appeler à soi : drôlatique, la visite hier
du Premier ministre à BAYROU. Edouard PHILIPPE est
totalement inconnu à titre personnel, jusqu’à son nom,
et BAYROU fait le lapsus d’un autre prénom (Christian)
que le bon. Mais à voir EM avec tous, si nature,
sympathique, chaleureux, voici que m’est mise enfin en
mais, en intelligence, l’explication, la pénétration de
ce jeune premier : physiquement proche des gens,
vraiment et sans composition (dans son avion, la réunion
avant d’arriver était du même ordre de simplicité et
d’immédiateté). Physiquement proche mais mentalement
éloigné : sa politique autant que les mots qui lui
échappent. Bonne volonté certaine mais malgré toute
contention verbale, il y a ces mots. Et politiquement,
il reste cet homme qui dans la succession de ses
« scolarités » : RICOEUR et l’appareil de notes pour un
des livres de celui-ci, l’inspection des finances qui
est constat, relevé des pratiques et des impropriétés et
un peu de banque qui semble avoir été surtout de
l’évaluation d’investissements ou de risques et
d’intermédiation pour des fusions ou absorptions, le
comité ATTALI sur la « libération » d’une économie
nationale dont il est rapporteur mais pas concepteur… a
fait du bout à bout, pas de la synthèse, pas de la
recherche des racines et des perspectives.
Le monde. La Corée du nord
n’inquiète pas, les lourdises de TRUMP, imprévisibles
par nature, peuvent en revanche avoir des applications
désastreuses. Regret et étonnement, la prix Nobel de la
paix, devenue président de son pays, la Birmanie, ne
comprend pas le conflit à base apparemment religieuse
dans le nord de son pays, et qui doit avoir aussi
quelques éléments d’ethnicité. Symptomatique, la
présidence de Singapour échoit à une femme, et qui est
musulmane. Depuis mon moment à Almaty, qui jouxte
l’extrême ouest chinois, musulman pour une grande part,
je crois que la grande lézarde dans l’édifice qui a
succédé à la construction maoïste et n’a pas vraiment de
nom ni de charte, se produira du fait de l’Islam :
principe de différenciation et d’identification.
Chemin faisant… de fil en
aiguille… une de mes voies de curiosité, sinon de
culture. Déjà la
biographie de PETITFILS, pour son Louis XIII
m’avait étonné pour une productivité et un sérieux peu
communs – je vois d’ailleurs qu’il a mené double
carrière, celle de l’historien, et celle d’un homme
d’entreprise, de banque et du secteur privé : j’admire
et intensément [4]
- déjà, j’avais été surpris par l’exposé d’un de ses
travaux à propos de Jésus et sur l’auteur des textes
attribués à saint Jean. Il y aurait deux voire trois
auteurs pour l’évangile [5],
sinon l’apocalypse. Quid en ce cas des épîtres ? d’une
école ou d’une personne ? Le passage d’évangile proposé
aujourd’hui : les Béatitudes, m’a amené à évoquer
successivement, selon les suggestions d’une notice à
l’autre, les éléments de thèse ou de recherche sur les
synoptiques, sur la chronologie des textes, sur diverses
hypothèses qui au total ruinent, sans doute, un des très
mauvais arguments se disant chrétiens et soucieux de
supériorité sur l’Islam : le Coran écrit à plusieurs
mains et en plusieurs siècles. Nos textes fondateurs
sont de même pluralisme et de mêmes incertitudes
d’auteurs. Cela est-il de nature à ouvrir en nous un
doute, LE doute ? Pas du tout, car nous croyons en la
fondation décisive du Christ : celle de l’Eglise, et à
la foi reçue des Apôtres, et c’est l’Eglise, donc la
tradition depuis le vivant du Christ-Jésus, qui nous
assure de la puissance, de la vérité de nos textes. Tout
cela est bien passionnant, je vais l’assimiler du moins
selon ces notices. J’y vois plus nettement qu’avant
notre dette à chacun envers l’Esprit Saint et envers
l’Eglise qu’Il garantit et anime. La cohérence, la
fondation par le multiple.
Autre mise à jour : l’œuvre
quotidienne de notre fille initiant notre génération
(déjà il y en a une de ma chère femme à moi). Depuis
trois ans déjà, la technologie, les I-phones, les
écrans. Maintenant, à cette rentrée scolaire, la 4ème…
les vocabulaires, le bonsouèr, les cassoc. et les
pétasses, les onomatopées : buh, tugh, etc… je vais me
faire dicter le plus courant. Il est parlé dans toute
l’école de Marguerite, donc de dix à dix-huit ans ou
plus. Nous entendons sur je ne sais quelle chaîne que
l’adolescence est un temps de recherche de soi : es-tu
d’accord. Il me faut l’admettre : elle dit, oui.
Programme de français : Guy de MAUPASSANT, le réalisme,
la parure. L’écrivain ne la met pas en appétit, elle ne
saura jamais sauf curiosité rétrospective notre histoire
littéraire, classicisme, romantisme, etc… latin :
décliner rosa, la rose, identifier les cas… En sixième,
j’en étais là dès la première semaine, et en quatrième,
oui, ce devait être le romantisme.
20 heures 56 + Nouvelles... Gâchis et
illusions, tricheries exemplaires. Gâchis, le message
d’enthousiasme et de mobilisation pour les JO de 2024
que de Saint-Martin EM adresse au pays alors que la
réalité, dans laquelle il vit depuis vingt-quatre heures
avec beaucoup de justesse et de capacité d’adaptation et
d’empathie, est tout autre : Saint-Martin et
Saint-Barth. après Irma… Illusion, ces jeux sans doute
seront une belle émulation pour les vocations sportives
chez nous, le délicieux fils de « ma » chère Fabienne en
karaté, mais je ne crois pas que ce soit à sommes nulles
entre investissements, y compris la sécurité, et les
revenus divers dont le tourisme. Et puis, selon les
temps que nous vivons et qui, depuis 2015, s’accélèrent
partout, comment sereinement imaginer un avenir à sept
ans ?J’ai le récitatif des repères à instaurer qui
changeraient les anciens : le pape, à titre personnel,
résidant à Jérusalem… les Jeux olympiques revenant à
leur lieu de naissance et désormais à perpétuité :
Olympie en Grèce, celle-ci rétribuée en conséquence au
lieu de se vendre en pièces détachées à la Russie et à
la Chine… En l’espèce, une tricherie avérée : déni de
concurrence, entente entre les compétiteurs, Paris et
Los Angeles, pas de compétition. Et il est déplacé que
ce soir le « parvis
des droits de l’homme » fasse estrade et scène, tandis
que dans nos îles, cela reste précaire et douloureux.
[1]
- Le 14/07/2017 à 10:17,
Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Merci, cher
Père, pour ce que vous donnez à Marguerite. L'an
dernier et maintenant.
Merci pour ma
femme et moi, indirectement par notre fille, et
directement.
J'aimerai que
notre rencontre se prolonge et devienne - en échange
sous le regard de Dieu et selon son esprit - assez
périodique : le trimestre peut-être. Nous ne
commencerions que quand vous aurez pris vos marques
à Pontivy, ou avant si vous le souhaitiez, nous ne
bougeons pas du mois d'Août, et vous pourriez aussi
venir partager un repas, midi ou soir, chez nous.
Je vais tenter
d'être reçu par l'évêque : souhait depuis 2005. Tant
à voir avec lui ce qui s'est encore augmenté ces
temps-ci, et même hier soir avec l'offre aux jeunes
et la propagation de cette offre :
* le concret
de l'évangélisation aujourd'hui et donc de
l'ouverture et de l'écoûte
l'évêque
visible, père de "ses" prêtres, affaire tristement
"menée" de Maurice Roger ; mode de recrutement des
évêques
* un concile à
nouveau : très peu dogmatique, sinon le péché et sa
médication, mais essentiellement tourné vers
l'évangélisation, ses moyens pratiques et nos
postures à tous, revoir sans doute les conditions du
laïcat et du sacerdoce (sans toucher aux vies
consacrées, sinon à souligner que ces changements de
conditions du laïcat et du sacerdoce renforcent
encore le besoin commun de leur prière et de leur
consécration, en notre nom à tous) : le prêtre et
les sacrements mais dont le caractère sacré et
irremplaçable gagneront à être immergés dans la vie
économique, sociale, conjugale, familiale, le
salariat, la paternité de chair... le laïc
missionnaire et drainant vers les sacrements et le
prêtre
* le partage
d'un certain discernement de la politique et de la
vie sociale par des dialogues à quelques-uns selon
des coupures de presse que chacun apporte (ce que
nous faisons avec Jean-Eudes Fresneau) et
probablement davantage de textes de l'évêque pour
ouvrir son peuple
* visibilité
de l'offre de l'Eglise (salles de désert ou de
silence dans des galeries marchandes),
etc...
Filialement et
fraternellement
Le 12/09/2017 à 23:03, Père
L. a écrit :
Cher ...,
Je vous prie de
m'excuser pour ces 2 mois sans donner de retour à
votre mail du retour de l'école de prière. Le temps
qui a suivi l'école de prière, temps de vacances, et
celui qui est arrivé après, tourbillon de la
préparation de la passation et du déménagement, m'ont
rendu difficile la réponse à votre mail si dense.
Je suis maintenant
arrivé à P., depuis une quinzaine de jours. Découverte
d'un nouveau contexte pastoral, des paroissiens, et
d'une équipe de 3 prêtres avec un partage de la
mission auquel je n'étais plus habitué mais que
j'accueille avec bonheur.
Les questions que
vous posez sont tellement vastes, ou profondes. D'une
certaine manière l'Eglise ne cesse de se les poser,
mais y répond avec tous les compromis qu'imposent les
circonstances, l'histoire, les limites qui sont celles
de chacun de ceux qui agissent … Il faut oser reposer
toujours ces questions, y réfléchir et essayer d'y
répondre à frais nouveaux pour agir aussi à frais
nouveaux, alors merci pour votre audace, et je ne peux
que vous encourager à suivre votre intuition - votre
charisme - en ce sens.
Avec qui pouvez
vous porter ces questions ? Qui peut vous rejoindre
dans votre recherche, ou bien qui pouvez vous
rejoindre dans une recherche similaire ? On pourrait
penser aux lieux de recherche chrétienne que sont les
communautés jésuites ou dominicaines, avec leurs
centres spirituels, leurs groupes de formation et de
réflexion, leurs revues très pointues. Les universités
catholiques. D'autres groupes existent qui osent une
réflexion libre, comme les "chrétiens inclusifs" qui
ont une antenne à Vannes je crois. Je pense aussi aux
amis de la bibliothèque diocésaine de Rennes qui se
retrouvent régulièrement pour des débats à partir de
livres d'auteurs à la pensée audacieuse. Parmi les
groupes chrétiens qui sont des lieux de réflexion
riches, il y a le mouvement Communion et libération
qui a une équipe à Rennes, le groupe Fondacio qui se
réunit à Nantes, … Pour ne parler que de ce que je
connais. Vous avez sans doute déjà exploré certaines
de ces pistes, et d'autres bien sûr.
Je ne me sens pas
de m'engager dans de tels débats pour l'instant. J'ai
une mission pastorale, et c'est dans le cadre de cette
mission que j'investis ma réflexion pour que
l'Evangile soit vécu et annoncé. Avec seulement 8
années de sacerdoce, j'ai besoin de vivre ce que
l'Eglise a pour mission de porter au monde au nom de
Dieu, dans le concret des rencontres avec des
personnes, dans leur contexte, leur histoire, tout le
poids des circonstances - poids qui en dit la valeur
positive, ou poids qui en dit la lourdeur et la
pénibilité … Je vous prie de m'excuser de ne pas
répondre à votre demande. J'espère que vous
continuerez à trouver auprès des prêtres qui vous sont
plus proches l'échange que vous souhaitez.
Nous nous
retrouverons peut-être l'an prochain pour l'école de
prière, que l'on commence à préparer.
bien cordialement
Père L.
Le 13/09/2017 à
08:37, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Merci,
cher Père.
Je reviendrai vers vous davantage ces jours-ci, sur ce que vous m'écrivez-réponsez bien plus vaste, précis et dense que ce que je vous avais confié.
Je ne vous savais pas si jeune prêtre. J'admire votre accueil si spirituel et inspiré " avec bonheur " cette novation pratique dans votre vie sacerdotale. La "communauté" et une ville bien différente de ce que vous viviez.J'y suis passé quelques fois, encore vendredi dernier... elle recèle sûrement des trésors de vie, mais elle n'est pas très attirante d'extérieur.
Vous me confirmez dans ce que j'ai toujours vécu : l'appartenance à un groupe, l'accueil dans un groupe. Rien qu'à Saint-François Xavier j'en suis encore à faire accepter mes propositions de service en pastorale des plus "grands" ou en appoint de culture générale civique et spirituelle pour les préparations, alors que mes trajets pour Marguerite ou ma participation à ses côtés de la messe hebdomadaire ont commencé dès la rentrée 2015. "Fils" de Jésuites, je me suis attaché au Père Laplace dont j'ai suivi pendant dix ans les Exercices sous diverses formes, dont "les" Trente jours. Personnalité et manières inoubliables. A une époque où Le Monde m'avait accueilli (1972-1982), j'ai été quelques fois publié par Etudes, et durablement par la Croix (1972-1997). Puis...
Ce qui m'a frappé, a été - ces temps-ci - le non-accueil du document (retrouver le sens du politique), pourtant court, popularisé par Mgr. Pontier et proposé par le Conseil permanent des évêques de France. Rien de la plupart des évêques pour que la réflexion recommandée soit conduite et vécue. Avec le cher J. - à qui je dois notre propre rencontre - nous avons été seuls dans le diocèse (à ma connaissance) à mener l'exercice. Les structures du Vincin qui auraient permis de le faire avec davantage de participants l'ont refusé de facto.
J'ai demandé à rencontrer le Nonce (Mgr. Ventura) parmi nous depuis 2009 qui vient de me renvoyer au secrétariat général de l'épiscopat.
Les adresses et indications de groupe que vous me donnez sont précises. Je me mettrai en relation.
Bien entendu, l'école de prière l'été prochain, avec la question : suivre l'ensemble, à mesure de son âge d'ensemble ? ou continuer dans la fourchette d'âge initiale, qui exclura à terme rapproché les premiers participants et fidèles.
Déférente, filiale et fraternelle affection. En union avec votre prière et ce dont vous avez la charge. Plein de voeux aussi de nous trois.
Je reviendrai vers vous davantage ces jours-ci, sur ce que vous m'écrivez-réponsez bien plus vaste, précis et dense que ce que je vous avais confié.
Je ne vous savais pas si jeune prêtre. J'admire votre accueil si spirituel et inspiré " avec bonheur " cette novation pratique dans votre vie sacerdotale. La "communauté" et une ville bien différente de ce que vous viviez.J'y suis passé quelques fois, encore vendredi dernier... elle recèle sûrement des trésors de vie, mais elle n'est pas très attirante d'extérieur.
Vous me confirmez dans ce que j'ai toujours vécu : l'appartenance à un groupe, l'accueil dans un groupe. Rien qu'à Saint-François Xavier j'en suis encore à faire accepter mes propositions de service en pastorale des plus "grands" ou en appoint de culture générale civique et spirituelle pour les préparations, alors que mes trajets pour Marguerite ou ma participation à ses côtés de la messe hebdomadaire ont commencé dès la rentrée 2015. "Fils" de Jésuites, je me suis attaché au Père Laplace dont j'ai suivi pendant dix ans les Exercices sous diverses formes, dont "les" Trente jours. Personnalité et manières inoubliables. A une époque où Le Monde m'avait accueilli (1972-1982), j'ai été quelques fois publié par Etudes, et durablement par la Croix (1972-1997). Puis...
Ce qui m'a frappé, a été - ces temps-ci - le non-accueil du document (retrouver le sens du politique), pourtant court, popularisé par Mgr. Pontier et proposé par le Conseil permanent des évêques de France. Rien de la plupart des évêques pour que la réflexion recommandée soit conduite et vécue. Avec le cher J. - à qui je dois notre propre rencontre - nous avons été seuls dans le diocèse (à ma connaissance) à mener l'exercice. Les structures du Vincin qui auraient permis de le faire avec davantage de participants l'ont refusé de facto.
J'ai demandé à rencontrer le Nonce (Mgr. Ventura) parmi nous depuis 2009 qui vient de me renvoyer au secrétariat général de l'épiscopat.
Les adresses et indications de groupe que vous me donnez sont précises. Je me mettrai en relation.
Bien entendu, l'école de prière l'été prochain, avec la question : suivre l'ensemble, à mesure de son âge d'ensemble ? ou continuer dans la fourchette d'âge initiale, qui exclura à terme rapproché les premiers participants et fidèles.
Déférente, filiale et fraternelle affection. En union avec votre prière et ce dont vous avez la charge. Plein de voeux aussi de nous trois.
[2]
- à Son Excellence Monseigneur
Luigi VENTURA, Nonce apostolique en France
Reniac, le vendredi 21
Juin 2013
l’un de vos prédécesseurs,
le très regretté Mgr. Mario Tagliaferri, m’avait
accueilli en 1996 à propos de l’Abbé Pierre alors
empêtré dans ce que l’on appela « l’affaire
Garaudy », du révisionnisme auquel cette icône de
l’Eglise en France avait imprudemment apporté une
certaine caution. Après
une mise au point concertée à Rome avec le Cardinal
Etchegaray, nous avions continué, le Nonce et moi, à
échanger sur la vie chrétienne en France, ses cadres
et ses lacunes.
Ambassadeur au Kazakhstan
pour une mission d’ouverture des relations à la
suite des indépendances en Union Soviétique, j’avais
convaincu les autorités locales de l’intérêt pour
elles que soient nouées avec le Vatican des
relations aussi : veille concertée du fonctionnement
et des financements de l’Eglise catholique en Asie
centrale, autorité morale incontestable à
l’extérieur du pays en cas de difficultés pour la
jeune République avec son ancienne métropole. Je
croyais agir en représentant de la « fille aînée de
l’Eglise » et le cachais d’autant moins que le
truchement de notre ambassade près le Saint-Siège
était nécessaire et fut efficace. Le Nonce et moi
contribuâmes ainsi au droit de cité de beaucoup de
prêtres – d’origines allemande et tchèques – qui
sortaient de prison et reprenaient leur paroisse
respective, l’évêque d’origine lituanienne ayant de
la peine à s’affirmer tant vis-à-vis de son clergé
que des autorités politiques. Mgr. Marian Oles tint
à ce que le Saint-Père – Jean Paul II –délibère avec
moi les perspectives chrétiennes pour cette partie
alors quasiment interdite de l’ancienne Union
Soviétique. Cette rencontre en Février 1975, d’abord
seul à seul, puis ensuite à l’occasion de la messe
privée du Pape le lendemain, fut évidemment
importante pour moi personnellement, rencontre
autant d’un chef d’Etat, très organisé pratiquement
et mentalement, que d’un curé de paroisse
particulièrement pieux et édifiant.
Sans engagement particulier
autre que la manifestation en toute occasion de ma
foi et de mon espérance de chrétien, à commencer en
famille et vis-à-vis de ma femme et de notre fille,
si jeune encore, et que la diffusion par internet de
témoignages d’Eglise et de vie spirituelle, je suis
– avec passion parfois – la vie de l’Eglise en
France et l’impact qu’y a le Vatican.
J’aimerais être reçu par
Votre Excellence. Ordre du jour si elle le veut
bien :
1° l’Eglise en France avec
notamment les risques d’amalgame entre elles et
diverses manifestations de rue, sinon mouvements
politiques à l’occasion des contestations de la
nouvelle législation civile sur le mariage, et à
venir à propos des grands sujets de bio-éthique ;
2° formes pour la nouvelle
évangélisation ;
3° mode de désignation et
magistère social des évêques ;
4° les oubliés actuels de la
pastorale ;
5° quelques « affaires »
dont je me mêle par proximité des membres intéressés
du clergé.
Pour que vous puissiez me
situer, quoique je me sois permis de vous courieller
quelques fois, déjà, je joins à la présente le
rappel de ma biographie et deux notes.
Reniac, le vendredi 18
Août 2017
auriez-vous la convenance de
me recevoir prochainement. Idéalement le 6 Septembre
après-midi ou les jeudi 7 et vendredi 8. Je suis
alorss parisien. Si cela ne vous convient pas, une
autre date pourra se trouver, n’est-ce pas ?
Vous entretenir et échanger
avec vous selon ce que je vous proposais il y a
maintenant quatre ans.
Par avance, je vous assure
de ma reconnaissance et déjà de
[3]
- Paul aux Colossiens
III 1 à 11 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc
VI 20 à 26
[4] - wikipédia à jour au 27 août 2017
Carrière professionnelle
Il fait la plus
grande partie de sa carrière dans le secteur privé :
fondé de pouvoirs (1977), sous-directeur (1983), puis
directeur adjoint (1990) de la banque de Suez et de
l'Union des Mines, devenue banque
Indosuez3,
puis Crédit Agricole Indosuez, Executive director à
Calyon Corporate and Investisment Banking (2004) où il
a dirigé le Service des montages juridiques des
opérations financières, Secrétaire général du
groupement pour la Modernisation de la distribution
(1976-1991). Il a pris sa retraite en 2004.
Carrière intellectuelle
Parallèlement, il
a mené une carrière d'historien et d'écrivain. Après
plusieurs ouvrages d'Histoire et de Science politique
(La Droite en France, L’Extrême droite en
France, Le Gaullisme, Les
Socialismes utopiques) et des biographies de
personnages du Grand Siècle (Le Véritable d'Artagnan, Le Régent, Lauzun, Madame de Montespan,
Louise de La Vallière),
il a écrit un ouvrage de synthèse sur Louis XIV, fruit
de vingt-cinq années de travail (1995). Ce dernier
combine une approche originale, mêlant science
politique de l'Ancien Régime et biographie classique,
insistant notamment sur les mécanismes de fidélités,
de clans et de clientèles, essentiels dans un système
politique en voie d'étatisation. Ce livre a remporté
un grand succès (55 000 exemplaires). Dans la même
lignée, il a poursuivi avec des biographies de Louis
XVI (70 000 exemplaires3),
Louis
XIII et Louis
XV.
Il s'est
intéressé également au personnage historique de Jésus.
Son étude, parue en 2011, a été un très grand succès
tant auprès des croyants que des incroyants (160 000
exemplaires).
Au total, il est
l'auteur de plus de trente ouvrages historiques,
essais et biographies, notamment, outre ceux cités
précédemment, le Masque de fer, l'Affaire des poisons,
l'Assassinat d'Henri IV.
Nombre de ses livres sont disponibles en édition de
poche et certains ont fait l'objet de traductions
(espagnol, italien, portugais, russe, arabe, japonais,
coréen).
Il collabore, ou
a collaboré, aux journaux et revues Historia, L’Histoire,
Marianne, Le Figaro littéraire,
Le Figaro Magazine,
Le Figaro Histoire, Le
Point.
Il est candidat
malheureux au fauteuil de René
Girard à l'Académie française
le 23 mars 20174.
[5]
- wikipédia ibidem
L'hypothèse reprise par
Jean-Christian Petitfils de dénier
à l'apôtre S. Jean,
fils de Zébédée, la paternité du quatrième évangile,
de déclarer cet apôtre « martyr » presque en même
temps que son frère, Jacques le Majeur
(au début des années 40), comme le pensent
aujourd'hui certains derrière le père Boismard, et
cela contre une partie de l'opinion des exégètes,
qui reconnaît encore en l'apôtre Jean de Zébédée
l'auteur très âgé de cet évangile, dans les
dernières années du Ier siècle
de notre ère, a été critiquée par quelques
commentateurs, surtout ceux qui considèrent que
Jésus a été suivi par douze apôtres exclusivement
(Jean-Christian Petitfils suppose en effet la
présence au cours de la Cène d'un "Jean" non apôtre,
occupant ou propriétaire du Cénacle et futur auteur
du quatrième évangile).
- À la place de l'apôtre, Jean-Christian Petitfils, à la suite de beaucoup d'autres auteurs (Oscar Cullmann16, François Le Quéré17, Joseph A. Grassi18, James H. Charlesworth19, Xavier Léon-Dufour20, notamment), accrédite l'hypothèse d'un autre « Jean », qui aurait appartenu à l'aristocratie sacerdotale du Temple de Jérusalem. Dans cet ouvrage, ces faits historiques sont attribués, non à l'apôtre Jean, fils de Zébédée, mais à un autre Jean, « prêtre » (hiereus) du sacerdoce du Temple (sacerdoce disparu en l'an 70, avec la destruction du Temple et la prise de Jérusalem par les armées romaines de Titus). Un personnage important, Papias, évêque de Hiérapolis, au début du IIe siècle, parlait de deux Jean : Jean l'Apôtre et Jean le Presbytre, disciple du Seigneur. Benoît XVI écrit dans son Jésus de Nazareth21 qu'il peut « adhérer avec conviction » aux conclusions des biblistes Peter Stuhlmacher, Eugen Ruckstuhl et Peter Dschullnig, pour qui Jean le Presbytre a reproduit dans son évangile les souvenirs de Jean, fils de Zébédée. Ce prêtre serait considéré comme son relais et comme son porte-parole. Pour Jean-Christian Petitfils la confusion entre les deux Jean remonterait au IIIe siècle.
- Jean-Christian Petitfils suppose qu'il est peu probable qu'un humble fils de pêcheur comme l'apôtre Jean de Zébédée ait pu avoir la capacité intellectuelle de rédiger l'Apocalypse et le quatrième évangile, de haute dimension théologique et intellectuelle. Les opposants à cette hypothèse avancent un argument de type religieux : l'auteur ignorerait l' inspiration divine de la Pentecôte.
- Jean-Christian Petitfils remarque que le quatrième évangile est en majeure partie centré sur Jérusalem. Jean connaît à la perfection le Temple et son personnel. Enfin et surtout, le quatrième évangile ne fait nulle allusion à l'un des événements majeurs dont Jean de Zébédée a été témoin, avec son frère Jacques, la Transfiguration. Toutefois, on sait que le rédacteur du quatrième évangile n'a pas voulu reprendre le contenu des trois évangiles synoptiques, afin de ne pas les répéter[réf. nécessaire], tout comme il ne relate pas non plus les paroles majeures de l'institution de l'Eucharistie par Jésus.
- Quant à la parole de Jésus aux deux fils de Zébédée, Jacques et Jean : « Il est vrai que vous boirez mon calice22 », sur laquelle Jean-Christian Petitfils s'appuie pour estimer que l'apôtre Jean de Zébédée aurait été martyrisé, peu après Jacques, on lui a opposé le jugement de Saint Jérôme, Père et docteur de l'Église, et de Bède le Vénérable. Selon le bibliste Marie-Emile Boismard23, qui a particulièrement étudié cette question, notamment d'après certains martyrologes orientaux, Jean de Zébédée serait mort vers 43-44, donc bien avant la rédaction du quatrième évangile. Le Magistère de l'Église catholique, pour sa part, a longtemps enseigné que l'apôtre Jean de Zébédée, était l'auteur du livre de l'Apocalypse et du quatrième évangile, sans pour autant en faire un dogme. Depuis, les positions ont évolué. Le pape Benoît XVI a reconnu lui-même que l'auteur du quatrième évangile pouvait bien être ce Jean, prêtre de Jérusalem, proche de l'apôtre du même nom, et qui aurait « peut-être connu Jésus lui-même ». C'est également l'hypothèse de Jean-Christian Petitfils.
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