Ces
soirs-ci, ma chère femme me fait lecture ou commentaire de
ce qu’elle remarque
le plus dans la biographie de Louis XIII donnée par
Jean-Christian PETITFILS [1].
Ainsi à propos d’une
entremise que Claude de SAINT-SIMON offrit au roi, amoureux
timide et embarrassé de ma très belle Marie de HAUTEFORT…Vous me parlez
bien là en jeune
homme qui ne pensez qu’au plaisir. Il est vrai que je suis
amoureux ; je
n’ai pu m’en défendre parce que je suis homme et sujet aux
sens ; il est
vrai que je suis roi et que par là je puis me flatter de
réussir si je le
voulais ; mais plus je suis roi et en état de me faire
écouter, plus je
dois penser que Dieu me le défend, qu’il ne m’a fait roi que
pour lui obéir, en
donner l’exemple, et le faire obéir par tous ceux qu’il m’a
soumis. Plus je
suis amoureux, … plus je dois faire d’efforts pour me
surmonter moi-même ;
et si je me permets des amusements que les occasions
l’humanité m’arrachent,
plus je dois être en garde contre le crime et le scandale et
demeurer le maître
de moi-même. Je veux bien vous faire cette leçon et vous
pardonner votre
imprudence ; mais qu’il ne vous arrive jamais d’en faire une
seconde de
cette nature devant moi. [2] Le roi, chef de l’Etat,
chef des armées,
garant de la continuité nationale pendant tout le millénaire
capétien était
gouverné intimement par sa conscience d’avoir à répondre
devant Dieu de sa
conduite envers ses peuples et sujets. Et cette législation
morale était bien
la Constitution non écrite mais vécue par tous, de notre
pays. Il ne prenait
pas ses responsabilités, il les avait toutes reçues et les
exerçait selon
l’obéissance non pour une quelconque réélection ou sa
popularité. Et dans le
cas propre à Louis XIII, quelle mise en valeur, quel tenace
soutien pour le
Premier ministre (RICHELIEU) !!!.
En
regard, la chronique de l’exercice actuel du pouvoir, avec
crûment
l’interrogation sur la nature aujourd’hui du politique (la
proposition des
évêques, ou plutôt de leur comité permanent il y a onze mois
lettre morte et en
rien relayée par les autres évêques ni a fortiori par les
« fidèles »). Le politique n’est plus qu’une apparence, ses
acteurs,
un par un, ses organisations ont été rongés, digérés,
spirituellement détruits
par l’argent. Or, le politique, les Etats n’attaquent pas le
vrai
dossier : la spéculation, le fonctionnement des banques, une
gestion de
l’économie réelle, vg. le scandale PSA, sans doute encore
plus grave et cynique
que celui de VW, pour truquer les contrôles de la pollution
au diesel (3 PDG
successifs en avaient fait leur stratégie). Une monocratie
concrète et
insistante, cf. « la une » du Monde, ces jours-ci.
Fiscalité : le délicat
jeu d’équilibriste d’Emmanuel Macron (10-11 septembre). Macron :
les
dossiers d’une rentrée sous tension (29
août). Sénat : les ambitions de Macron se heurtent à la
grogne des
élus locaux (3-4
septembre). Travail :
ce que changent les ordonnances, les syndicats divisés, les
patronats
satisfaits. Macron gagne la première manche
(2 septembre). Macron propose un « grand deal » aux
cheminots (7 septembre).
Sécurité sociale :
le plan du gouvernement pour les 4,6 millions d’indépendants (6 septembre). Et la
démocratie ? ordonnances :
les entretiens secrets Berger-Macron-Pénicaud-Mailly (Le Canard enchaîné . 6
septembre). La procédure des ordonnances, nullement pour la
célérité, mais pour
le secret
Enfin,
l’appréciation des Français par leur élu national… où l’on
apprend d’ailleurs
que les fainéants ne sont pas les Français, mais retour au
thème de l’année de
campagne présidentielle (En marche) leurs dirigeants
jusqu’au 14 Mai dernier.
Les réactions aux propos, et les réitérations des propos…
22
heures 21 + La notice de l’historien PETITJEAN me fait connaître sa
thèse sur Jean
l’évangéliste, une thèse qu’aurait avalisée Benoît XVI dans
son Jésus de Nazareth…
thèse pas forcément embarrassante, quoique…
Prier… toujours cette
discussion imposée à
Jésus : le rite, le respect du sabbat, mais qui donne au
Maître, chaque
fois, l’occasion d’affirmer Sa souveraineté et Sa liberté.
Et aussi de former
l’un des éléments de l’accusation finale contre le Christ. Les scribes et les pharisiens
observaient Jésus pour
voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient
ainsi un
motif pour l’accuser… Ils furent remplis de fureur et ils
discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus [3]. Ce que nous Lui
faisons, nous ?
L’ignorer ? ne pas croire à Sa divinité, ou à Son
historicité… toutes les
négations de Dieu, de Son Fils fait homme, de la Trinité.
Mais face à nous, il
y a la proclamation de Paul et son apostolat, son ministère,
aussi actuels que
notre dédain ou notre distraction : la plénitude de
l’intelligence
dans toute sa richesse, et la vraie connaissance du mystère de
Dieu. Ce
mystère, c’est le Christ, en qui se trouvent cachés tous les
trésors de la sagesse
et de la connaissance… nous instruisons chacun en toute
sagesse, afin de
l’amener à sa perfection dans le Christ…. Notre
réponse, la réponse vécue, à vivre : je n’ai mon repos
qu’en Dieu
seul. Puissance de
Paul,
dialectique : le mystère, la connaissance, le Christ dont
la puissance
agit en moi… Le mystère qui était caché depuis toujours à
toutes les
générations (et qui
semble bien nous
l’être à nouveau tant l’incroyance, fille aujourd’hui non du
paganisme, pas
même du matérialisme, mais de la simple absence de
réflexion, du sens premier
de l‘homme : la contemplation, l’admiration), mais qui
maintenant a
été manifesté à ceux qu’il sanctifiés. Car Dieu a bien voulu
leur faire
connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère
parmi toutes les
nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la
gloire !
23
heures 30 + Aucune évocation « grand public » de l’événement
11-Septembre, ni non plus – sauf lacune de ma part – de nos
gouvernants.
_______________________________________________________________
[1]
- Jean-Christian PETITFILS , Louis XIII (Le
grand livre du
mois Août 2008 . 970 pages) pp. 723.724 citant selon la note
suivante
[2]
- propos reconstitué par le fils du favori, SAINT-SIMON Parallèle des trois premiers
Bourbons, éd.
M.P. FAUGERE . Paris . Firmin-Didot . 1880 pp. 70.71
[3]
- Paul aux Colossiens I 24 à II 3 ; psaume LXII ;
évangile selon
saint Luc VI 6 à 11
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