samedi 23 septembre 2017

dans un coeur bon et généreux - textes du jour


Samedi 23 Septembre 2017
 

09 heures 36 + Eveil avant six heures, la somme, la chronologie de nos malheurs et des injustices depuis vingt-cinq ans, m’accablent. M’accablent. Pas de défenseur. Le courriel de AdeV est accablant : nos avocats ne comprennent que la démonstration adverse, jamais nous, notre bonne foi et même le point de droit. Trois se sont succédés ainsi pour la même affaire, sans la traiter ni la comprendre, alors qu’elle est si factuelle, si simple… et si nous ne l’emportons pas, toute notre vie peut basculer. Depuis vingt ans, je suggère et réclame cette réforme d la justice pour que les parties soient à un minimum d’égalité, si je puis écrire ainsi, quand s’affrontent une institution et une personne physique, une institution a l’éternité et ne se fatigue pas, ses agents se remplacent infailliblement, la personne physique s’use et désespère, est enfoncé dans la solitude. La victoire des grandes causes, comme celle du viol enfin reconnu, quoique la loi de 1980 soit encore intitulée : attentat aux mœurs, alors qu’il faut évidemment écrire : attentat aux personnes….Combien de fois depuis vingt-cinq ans, l’interdiction de paix, d’un minimum d’aisance, l’angoisse quotidienne d’argent, et pour moi – le tréfonds de la nature, du couple, de la famille : le mâle rapporte la nourriture et assure la sécurité (sauf chez les lions, puisque ce sont les lionnes qui… ?) – c’est le martyre de ne pouvoir à la sécurité et à l’avenir de qui j’aime. Sans doute de fond civique et patriotique, d’amour pour notre pays, de rage que ses cartes ne soient plus jouées depuis des décennies, ma geste de plume depuis près de cinquante est aussi devenue depuis quelques années, de plus en plus, la tentative de trouver des ressources, des appuis, de l’emploi pour pourvoir à l’avenir de qui j’aime. Je suis refusé doublement : refusé par ceux qui nous mènent et se mènent à l’échec, et mènent le pays au contraire de lui-même, refusé par tout employeur, l’éditeur en étant un. Je ne pouvais me rendormir, souffrant de tout, l’injustice est ce qui fait le plus souffrir. L’évangile insiste sur l’injustice dont le Christ, pas seulement Son ministère et Sa parole, mais Sa personne-même, en Son humanité : la nôtre, est victime totalement et cyniquement de l’injustice. Il est décisif pour notre équilibre psychologique, pour le chemin de notre âme, pour le fin-fond de notre personnalité dont nous savons bien qu’elle n’aboutit pas ici bas, que notre corps et notre biographie ne sont pas et de loin même un reflet de nous-mêmes, nous-mêmes voulus de Dieu et tellement plus que les apparences de notre vie et de notre parcours terrestres, décisif que la promesse d’accomplissement et de vie éternelle s’assortisse et soit d’abord dite et proférée par Quelqu’un qui va souffrir atrocement des conditions de la vie humaine. Deo gratias.


Il m’a été donné, sans que je m’en rende compte de me rendormir, puis de rêver de tout autre chose que de cette somme de « présents » (que le jeu de mots est affreux ! alors que le bonheur est possible, qu’il me sourit de partout, ma femme auprès de qui je dépose la tasse du thé matinal, nos paysages, nos arbres, l’herbe, nos chers chiens, les chèvres qui attendent l’ouverture de leur portillon, les poissons rouges de notre fille qui attendent leur nourriture, tout… ce fut une famille au complet, qui aurait pu être l’apparition de ma chère nièce Charlotte, l’aînée de toutes et tous pour la seconde génération de notre fratrie.  Des situations cocasses, des recherches de salle-de-bains, puis… il doit y avoir un jardin, savoir quoi faire, mais sans texte de l’aisance familiale et familière. J’ai ainsi dormi peut-être deux petites heures. Réalisant à mon éveil que je ne peux parler à personne de cette succession de malheurs et d’injustices, chaque épisode trop long, donc ennuyeux, l’apparente diversité des échecs, des refus, de l’épreuve. Ma chère femme en est tellement imbibée, en souffre elle-même jusqu’à l’épuisement que je ne peux en rajouter. Il me vient que ce serait le livre dont j’ai besoin : me soulager, me vider de ce poids d’injustice, de tout raconter, et de le raconter en forme de lettre à ma chère femme puisque ce fut et c’est notre angoisse, ce sont nos combats, ce qui nous a d’ailleurs uni, fait concevoir – avec la grâce de Dieu et le génie de la médecine, d’un médecin en particulier - notre merveilleuse et passionnante Marguerite. Oui. A côté de ces deux projets 1° mes rencontres qui ont été ma richesse et à chaque instant de les vivre, toujours à l’improviste, 2° le départ de ma mère selon le dépouillement de mon journal de l’automne de 1992, d’abord celui-là, peut-être sous pseudonyme : on verra si un éditeur l’accueille. – Hier, j’ai définitivement compris que je n’ai aucune affinité, aucune relation intellectuelle, spirituelle, politique possible avec EM selon ce que ses comportements, ses dires et ses textes nous donnent depuis le 7 Mai dernier. Peut-être, en particulier s’ouvrirait de lui à moi quelque porte, quelque compréhension mutuelle possible ? mais comme ce tête-à-tête est refusé… quoique ce soit apparemment sans objet que mon devoir intellectuel personnel, je vais quand même faire cette annotation d’un texte plat et sans aucun apport, le texte d’ouverture du quinquennat à Versailles, je l’adresserai machinalement avec une 6ème lettre pour couvrir mes annotations, à l’impétrant via Phe. s’il transmet mes messages. Et puis tout cela, et sans doute du journal politique depuis dix-huit mois, pourra faire un livre. La France est en danger d’une mort non-violente mais d’un sommeil du meilleur de ses facultés, et dans une époque où toutes les chances lui sont de nouveau données car autour d’elle dans ce monde le simplisme, la bêtise, la cruauté paraissent tellement régner que l’effet de contraste produit par un pays qui en appelle à l’humain, au spirituel, au beau et aux grandes possibilités et causes communes (bien au-delà des endémies, de la famine ou du dérèglement climatique) serait immense et régénérateur comme une remise de quelque parcelle agricole en culture. Des livres très précisément dédiés, je n'ai plus l'âge d'une écriture de fiction ou de parabole ou de distraction, si jamais je l'eus, je n'en ai surtout plus le temps ni le goût. ce qu j'ai à dire est vital, et à à transmettre, nécessaire.


Alors ou pendant que me venaient ces pensées, chassant la mort et ses outils mentaux, j’ai ouvert ce clavier sur un message de ma chère femme et m’est apparue l’image de Liliane BETTENCOURT, leur image plutôt, elle et Thomas. Son chien dont le garde(du-corps hérite d’un million et d’une maison afin que l’animal, souvent menacé de kidnapping ait une suite de vie heureuse. J’écris à Georges KIEJMAN (qui m’avait si bien soutenu dans les premières semaines de ma mission au Kazakhstan qui étaient aussi le moment où nous quittait la reine de ma vie, Maman, si longtemps) : combien il avait compris sa « cliente » et souffert avec elle de sa quasi-mis en prison. Il faut qu’il nous donne des mémoires : de ses engagements politiques d’une gauche éclairée et morale aux causes qu’il a défendues, et à lui-même, à sa personnalité, un élément d’importance pour saisir notre histoire nationale et aussi la personnalité de FM. Et lui copie la photo : LB et Thomas [1]. Souvenir de l’affabilité et de la totale sincérité d’André BETTENCOURT quand il me reçut pour que j’apprenne davantage sur COUVE de MURVILLE dont il fut le ministre de l’Industrie (il avait été le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil pour PMF, il continua un peu de  carrière politique avec GP ; il eut-il Vichy ? sans doute, mais pas déshonorant). Mettre au net m'enrgistremnt de nos conversations il y a plus de dix-sept ans. Justice et honneur, liberté en fait, de conscience sinon de corps, vont ensemble. La semence, c’est la parole de Dieu, je vais prier cet évangile pour aujourd’hui, tandis que regardant en m’endormant hier soir les textes de ce jour, je suis tombé en perplexité devant la théologie de Paul, la péroraison de sa première lettre à Timothée n’est pas trinitaire.


 . . . école de voile, pointe de Bill, à Mousterian, 15 heures 14 + J’ai siesté, très équipé pour (oreillers de soutien, rabane et serviette de plage, plus sur moi écharpe de notre fille.  Ma chère femme et nos champs de fleurs, le moment de nos éveils, et dans le silence de sa lecture du soir, la douceur (au moins pour moi, car elle ? je ne sais ce qu’elle ressent) d’être allongé à côté d’elle et de m’endormir souvent avant elle. De même que je préfère m’éveiller avant elle, et l’entendre respirer, vivre de cette vie intime que nous ne connaissons ni de nous-mêmes ni de l’autre.

Sous un énorme pin, aux branches disposées hélicoïdalement, que je photographierai samedi prochain comme couverture peut-être du livre à ma femme, j’ai écrit sur mon carnet…

Calme, la mer scintille simplement, le ciel n’est que lumière, les voiles sont en groupe ets e suivent, fleurs et pétales de mer. Notre fille et sa planche parmi elles, dans ce paysage. Et moi j’ai la force et le support, le soutien, la flottaison que me donnent de plus en plus intensément, diciblement ma mémoire, mes souvenirs. Ce que j’ai reçu, ce qui s’est imprimé et reste en moi, vif, tendre et doux, et ce qui me fut hostile ou douloureux a perdu tout venin, tout piquant, c’est simplement là, inutile de l’extirper ou de l’arracher. Ce fut aussi des rencontres.

Je reprends mes annotations d’EM, et d’abord son adresse du 3 Juillet : finir ce que j’ai commencé, entrepris. Au moins pour moi-même, par respect de ce que j’ai voulu, il y a déjà deux mois et trois semaines.


16 heures 49 + Je n’ai pas repris EM, mais à nouveau l’homme d’il y a une semaine, ce fut bref. Puis, la jeune fille préposée à l’accueil, Caroline. Et maintenant, réunion-exposé des moniteurs.

Portrait de l’homme, donc. La semaine dernière, il se distingue d’un groupe par sa prestance et surtout ce profil magnifique à la Charlton HESTON. Le nez surtout, je le lui ai fait remarquer. A soi seul, c’est un élément de jeu et je comprends alors qu’il est à la côte, à chercher emploi ou travail. Un peu plus tard, à ma surprise, je l’entends dire aux autres, des familiers ? qu’il va prendre une Thora, et ensuite évoquer une « syna » à Vannes. Juif de confession et de race… Le revoilà aujourd’hui, il y a quelques quarts d’heure. Sa voix est profonde, du ventre, elle me semble celle d’un chanteur, je le lui dis, il l prend encore plus posément qu’il y a une semaine. Je l’assure que ce sont des éléments, un gisement à creuser. Il murmure que c’est le cas de beaucoup, puis il lâche : quand on est sorti du moule, on finit par… c’est comme çà… les points de suspension valent des phrases… et s’éloigne, ne souhaite pas continuer, et qu’échangerions-nous de plus ?


Dialogue et parcours : Caroline et autant moi me disant. Elle m’avait déjà dit ce qu’elle fait et prépare, je l’avais oublié. Les coordonnées du photographe embarqué cet été, l’identifiant pour l’attestation d’inscription à la fédération française de voile, elle écrit, elel est gauchère, elle tient son crayon bille comme un droitier le ferait de sa main, sauf un angle pour son pouce. J’admire, elle se dit ambidextre pour tout sauf l’écriture. En faculté de droit, préparant le concours de professeur des écoles, douée pour le dessin et le graphisme d’affiches et de tracts, beaucoup de ses évolutions professionnelles, sans vocation précise, se sont faites selon des rencontres et des sympathies où la voile a beaucoup joué. Un compagnon, une fille de quatre ans, une mère enseignante, des grands-parents disponibles. Le compagnon lui-même en mouvement pour des métiers successifs, actuellement enseignant l’économie, mais songeant à la psychiâtrie. Je rencontre chez cette jeune femme qui garde visage et allure d’adolescence un équilibre souriant alors que le CV est mouvant..


Evidence bien illustrée, il y a – face à l’emploi, pas vraiment justiciables de l’économie de marché applicable au facteur travail et ressources humaines – deux générations totalement différentes. 


Maintenant, prier les textes d’hier [2]. La parabole du semeur, la typologie des sols et notre attitude à chacun, je crois que durant notre vie, nous avons successivement ces attitudes et retours. Le diable survient et il enlève de leur coeur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés… Ils croient pour un moment et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent… Les gens qui ont entendu mais qui sont étouffés, chemin faisant… et ne parviennent pas à maturité… Les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance. D’ordinaire, l’explication parle plus que l’image, mais ici c’est l’image qui fait mieux comprendre et permet l’appropriation. Il y a les circonstances, les « acyeurs » extérieurs, le diable…les passants la piétinèrent (la semence), les oiseaux du ciel mangèrent tout. Sommes-nous responsables ? alors, nous subissons. Pas de chance ? ou encore à introduire dans la vraie vie. Il en tomba aussi au milieu des ronces… nous ne sommes pas préparés, cultivés, disponibles, attentifs, et les ronces poussant avec elle, l’étouffèrent. Le développement de la vie, de notre existence, de nos parcours, de la « gestion » de nous-mêmes. Pourtant ici-même et chez nous la leçon est l’espérance. Oui, les ronces, mais les palmiers, les hêtres, les figuiers, les hortensias  subsistent, grandissent et m’appellent au travail, et l’essor est déjà latent. Ce n’est pas de survie qu’il s’est agi, c’est du triomphe naturel que je dois prendre, un accouchement puis de l’éducation après l’élevage. C’est possible, cela dépend de moi. Et des forces qui me seront données, laissées. Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. La nature a triomphé, la vie divine donc. Le semeur sème donc essentiellement dans la bonne terre, mais le geste disperse un peu, et même partout. La grâce est partout. La bonne terre peut gagner en surface, elle plus encore. Travail de l’homme, travail de la grâce mettant et maintenant l’homme au travail et à la joie de ce qui s’accomplit, la nature et lui. – Sur Paul à Timothée et ce texte distinguant nettement : Dieu qui donne vie à tous les êtres et… Jésus-Christ qui a témoigné devant Ponce-Pilate… notre Seigneur Jésus Christ et Celui qui le fera paraître aux temps fixés, je ne sais mentalement comment expliquer une telle différenciation, qui est bien plus que la distinction des trois Personnes de la Trinité. Une différence de nature, une hiérarchie, que souvent Paul insinue : le Christ parvenu à la perfection… Dieu qui le ressuscite… Je vais chercher, et aussi dialoguer avec qui – je le sais – va pouvoir m’aider. Mais même s’il y a impasse, le signe sera là qu’il est difficile de bien dire, même de bien penser le mystère.


La manifestation du jour – parisienne uniquement et de la République à la Bastille, semble-t-il ? ou jusqu’à la Nation – semble avoir été suivie : 150.000 selon les organisateurs, et curieusement on ne donne pas l’évaluation de la police. Art oratoire de MELENCHON, qui date, qui sent l’artifice, mais qui prend quand même, qui a parfois des accents gaulliens, ou ceux de Georges MARCHAIS. Joliesse des slogans et futurs rendez-vous de rues (d’avenues). Vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir. On est évidemment très loin d’une lecture précise des textes contestés. Il est certain qu’EM a été provocateur tout l’été : est-ce voulu ? est-ce une manière d’être qui lui est constitutive ? Il est certain aussi que lui-même s’aveugle : dire de sa réforme qu’elle est la plus importante depuis 1958 est dans la lettre erroné, mais il n’est pas impossible que les textes, qui changent concepts et intitulés, se prêtent désormais à de toutes nouvelles jurisprudences qui – elles – introduiront un nouveau cours social. Mais celui-ci ne pourra « prospérer » (vocabulaire des juristes au contentieux) tant il inscrit et publie l’inégalité des parties dans ce dialogue social nouvelle forme. Aveuglement aussi d’évoquer sa légitimité. La légalité du quinquennat qui a commencé n’est pas douteuse, mais le fondement est par défaut et selon une abstention majoritaire, et cet écart vis-à-vis de la démocratie s’est accentué, cette fois du fait de l’impétrant et non plus des citoyens, par la procédure des ordonnances. Avoir décidé un débat de ratification aussi proche dans le temps que leur promulgation est incompréhensible. La Constitution ne prévoit aucun délai, c’est la loi d’habilitation qui le fixe. Une année eut été possible qui eût enrichi le débat de ratification par l’expérience que nous aurions acquise de l’effet de ces nouvelles façons de penser et de procéder. Le « pouvoir » ne craint ces jours-ci que les chauffeurs-routiers, qu’une opposition physique donc. Par des dispositions budgétaires, il s’est mis à dos les collectivités locales et peut le payer aujourd’hui aux sénatoriales. Beaucoup de points de suspension donc… mais deux éléments sont apparus et qui devraient caractériser les mois à venir sinon tout le mandat commencé il y a cinq mois bientôt : un président rigide, égotiste et un peuple qui ne peut plus se manifester selon les voies d’au moins un siècle chez nous : partis et syndicats. Il y a un tiers dans le jeu, les « marcheurs », ces nouveaux venus à la politique par enthousiasme, par adhésion à un discours d’accusation et de péremption du passé, vont-ils rester disponibles, pédagogisés, embrigadés en fait ou vont-ils revenir ou venir à un jugement propre ? Les propos du candidat les rejoignaient, mais sa pratique maintenant ? du pouvoir ? correspondent-ils à leur attente ? à leur conception ? je ne le crois pas. Maturation, sinon insurrection populaire, mais sans chef quelle que soit la ténacité et un certain charisme du tribun… Maturation de la majorité parlementaire par elle-même et vis-à-vis d’un chef qui impose mais ne peut à lui seul et selon ce qu’il a commencé, et selon son comportement vis-à-vis de ses homologues étrangers et vis-à-vis des Français, en imposer à tout, à tous, et tout le temps.



[1] - à Georges KIEJMAN
je vous ai entendu – off – d’une très belle voix, contenue et vraie, dire votre peine et la peine que nous devons tous avoir, à l’annonce avant-hier de la mort de Liliane Bettencourt.
Vous avez sans doute été pour elle ce que fut votre confrère Jacques Isorni pour le Maréchal : quels que soient les faits et surtout leurs interprétations, d’abord et toujours, fut-ce violemment et avec grande force, la dignité de la personne, la totalité de sa personnalité et de son parcours. Merci pour ce que vous avez dit, et ce que vous avez été auprès d’elle.
Nous vous avions écrit ma femme et moi ur éventuellement l’aider – à titre gratuit – dans ses comptes. Je l’ai un peu rencontrée quand André Bettencourt me recevait pour la documentation de la biographie – laissée en plan mais que je dois reprendre – de Maurice Couve de Murville.
Ce qui me fait dire que vos propres mémoires sont nécessaires, pour maintenant et pour l’avenir, les causes que vous avez défendues, et plus encore les personnalités que vous avez accompagnées, fort grandes pour notre histoire nationale. Notre rabougrissement actuel, malgré la jeunesse de certain qui n’est qu’amnésie et manque de cœur, tient à ce que notre mémoire est en train de se perdre.
Enfin, je ne peux oublier la manière dont vous m’avez accompagné dans le deuil de ma mère qui coincidait avec le début de ma mission au Kazakhstan et de la vôtre, trop brève, au Quai d’Orsay. Où vous m’avez aidé aussi (la ligne de crédit au Kazakhstan contre l’avis des services… Bercy et Département).

[2] - 1ère lettre de Paul à Timothée VI  13 à 16 ; psaume C ; évangile selon saint Luc VIII 4 à 15

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