Lundi 18 Septembre 2017
09
heures 16 + Nuit qui m’a paru courte, rêves que je n’ai pas mémorisés mais
agréables. Bonne humeur générale, même dans l’aquarium où Tropique II nous
inquiétait depuis trois-quatre jours. Magnifique conjonction à la nuit encore
noire, plein Est ; La lune en croissant horizontal et sans doute Jupiter,
très gros, au dessus de l’allée longeant
la façade nord de Minnohar me Mamm. Moyennant une heure de sieste avant de
dîner hier soir, je n’ai aucun mal à rédiger mon courriel du jour. – Me voici
dans le papier qu’attend Le Calame. Nous aurons l’orthodontiste à 14 heures,
tous les trois ensemble, à Questembert. J’espère reprendre ma lecture du
message d’EM à Versailles pour la donner à photocopier à Vannes avant la messe
de demain à Saint-François-Xavier. Et travailler aussitôt, et comme une
tentative, le journal du départ de Maman. Il fait maintenant très beau et
calme.
Fascinant
: tout ce qui a été critiquable, sinon ridicule chez ses prédécesseurs, EM le
refait et en rajoute. Voici maintenant un séminaire de formation à l’esprit de
groupe et à la communication pour les élus « marcheurs ». Voici
surtout la PMA (sinon la G.P.A.) pour tous qui promet une nouvelle mobilisation de la Manif. pour
tous et des intégristes de tous bords : COLLOMB qui n’oublie pas sa vraie
base : la mairie de Lyon, l’a compris et publie sa préférence pour la lutte
contre le chômage au lieu de chercher des solutions aux « problèmes
civilisationnels ». Contexte : une reconduction de MERKEL renforcée
par son décanat mondial de responsabilités gouvernementales dans un pays
démocratique s’il en est (depuis 1949) et élections sénatoriales chez nous qui
devraient signifier à EM que ses réformes, si elles ont trait à notre
Constitution, ne seront pas aisées à faire passer : qu’avons-nous besoin
de retoucher notre Constitution, sauf à revenir au legs du général de Gaulle ?
Le plus cynique est de donner à croire que ce sont les députés de base qui font
des « couacs »…
16
heures 59 + France Info. interroge l’ancien président du conseil
italien, illustration internationale pour le dessein et la tentative de positionnement
de Sciences-Po. Saint-Guillaume à l’anglo-saxonne. Un livre : faire l’Europe, dans un monde brutes.
Flatteusement francophone, mais pauvreté des propositions et de l’identification
de nos crises. Sinon une idée venue de l’Institut Jacques Delors, l’enseignement de l’Europe, aux enfants et
aux métiers adultes de communication. Qu’ai-je fait pendant quatre ans, qui m’ont
plu, à Paris VIII ?
20
heures 44 + Quotidien invite Stéphane BERN puis fait commenter
par leurs principaux acteurs un film réalisé hors toutes habitudes du
métier : Mélanie LAURENT et Guillaume CANET. L’idée d’EM de confier un
inventaire et la charge d’enthousiasmer pour notre patrimoine, mais celui-ci entendu
trop étroitement. L’absence de mémoire et donc la perte d’un art, profiter des
idées et des expériences d’autrui, et autrui, c’est bien le passé, tout autre
et pourtant parent. La mission de MERIMEE et de VIOLLET-LEDUC. Ce film Mon garçon,
tourné selon la spontanéité et la logique de l’acteur laissé à lui-même sauf un
objectif de convention mais aisé à s’approprier : Mon garçon
21
heures 52 + Lassitude : physique, la journée, sauf l’orthodontiste de
Marguerite, la route ensemble tous les trois et le charme tranquille, apaisant,
légitime du vieux Questembert… à rédiger mon papier pour Le Calame :
par le commentaire d’anniversaires, le quantième du jour, stigmatiser la
dictature et dégager l’esprit et la bonne volonté des tentatives de régime
démocratique. Avec le courriel de chaque jour, communiquant à quelques
centaines d’intimes ou de relations fortuites, mon bilan personnel, nos
conjonctures politiques et la lecture proposée par l’Eglise, ces articles de
reconnaissance pour ma dette d’adolescence envers la Mauritanie et son fondateur,
sont en ce moment ma seule structure. Mais tête et cœur sont déjà dans deux
projets de livre : affection, vérité, providence. Lassitude morale :
cette guignolade quotidienne, s’accentuant de quinquennat en quinquennat,
toujours plus de spectacles, de paroles et d’images, de moins en moins de
profondeur, de labour, et donc à terme de récolte, quels que soient les moments
de gentillesse, que je reconnais volontiers, et EM en a souvent. Physiquement
proche et attentionné, mentalement lointain et insaisissable, inexplicable. Les
Nations Unies, occasion de discourir et non d’écouter. Ecouter la respiration
de chaque gouvernement, tout à ses astreintes domestiques, la respiration quand
même des peuples. Les transcriptions d’ambiance dans Le Monde pour les époques
où la France était attendue et écoutée avec une telle attention : de
GAULLE + COUVE de MURVILLE, dix ans d’une diplomatie fondée seulement sur une
pensée libre, magnifiquement exprimée, propre à l’universel et l’appelant.
Prier…
le Dieu de l’universel, mais fait homme. Jésus constatant et admirant la foi du
centurion. Ceux qui demandent pour autrui, pour qui ils aiment [1] : entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il
se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare,
même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ». La réputation de Jésus, la réputation du centurion, la bienveillance
partout : c’est rare dans les évangiles comme « dans la vie »,
mais les évangiles, c’est notre vie. Jésus était en route avec eux, Dieu se laisse
emmener et faire. Guérir qui souffre, être crucifié et souffrir abominablement.
Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Jésus l’exauce : Il n’entrera pas, mais Il le magnifie
suprêmement : une telle foi ! Et
Paul l’explicite : Dieu notre Sauveur, car Il veut que tous les hommes
soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. Connaître, étreindre, comprendre, être
pris, enveloppés par la vérité, attribut, nature-même de Dieu. La
connaissance selon Paul, et selon la convoitise d’Eve. A lui, mon cœur fait
confiance, répond le psalmiste. Je fais
miennes, ce soir, ces paroles.
Ce
militant qui se laisse ou se faut voler tout ou partie de la recette de la fête
de l’Humanité : 23.000 euros ? tant d’histoires-anecdotes disant
cette même souffrance, l’impuissance au premier degré. Fond de télévision, le plus sauvage d’entre tous, un
NEWMAN en 1963, tête-à-claques comme toutes celles et tous ceux qui se savent
beaux, vraiment repoussant. Sans doute l’ai-je été, ce qui est bien la pose la
plus bête. Magnificence du Christ dont nous ne pouvons imaginer silhouette ni
visage, que l’âme et le cœur, le comportement humain. De ces vieilles femmes
surtout dont il saute aux yeux, malgré leurs années ou grâce à celles-ci, qu’elles
ont été belles, très belles, sans doute désirées et aimées rien que de
silhouette, de corps, de grâce. Ma
chair a refleuri, mes chants lui rendent grâce… il m’a guéri.
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