Jeudi
7 Septembre 2017 ... ouest-parisien chez E.
Lecture
la veille et reprise au lit : les textes du jour [1].Théologie
et
définition pauliniennes de la relation à Dieu, en mode
connaissance. A
Dieu de vous combler de la peine connaissance de sa
volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle… vous
progresserez dans
la vraie connaissance de Dieu. Effets et
perspectives : dans la joie, vous rendrez grâce à
Dieu le Père… Il
nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé : en
Lui, nous avons
la rédemption, le pardon des péchés. Leçon
de l’évangile : notre conscience de pécheur, d’être
pécheur, quand Dieu se
manifeste à l’évidence : à cette vue, Simon-Pierre
tomba aux genoux de
Jésus, en disant : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je
suis un
homme pécheur ». En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux
qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils
avaient péchés. C’est
notre état de pécheur qui fait la
distance avec Dieu, la manifestation de Celui-ci selon
notre expérience, notre
condition nous le fait vivre et comprendre. Ce mouvement
opéré s’assortit
aussitôt de bien davantage qu’une rémission : la mission.
Désormais ce
sont des hommes que tu prendras. Indications :
circonstance de la vocation de Pierre, Jacques et Jean :
recrutés dans
leur profession et gagne-pain. Les trois, dont deux
disciples du
Baptiste : les cadets, sont associés. Les quatre premiers,
André, frère de
Pierre et certainement lié à Philippe pour aller lui
annoncer la décisive
Nouvelle, vont donc former un noyau d’amitié et d’habitude
préexistant à leur
appel (vérifier chez les synoptiques ou chez Jean, s’il en
va de même dans les
autres versions de l’Evangile). La vue, le concret : le
tableau
circonstancié. Il vit deux barques qui se trouvaient
au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Réfélchi et revenu
tranquillement dans
l’autobus, comme hier dans le métro. La parole, sur
ta parole, selon
ta parole. Ce n’est pas une parole récit ou discours, c’est
le socle. Et c’est
la parole de Dieu qui fait la disponibilité de l’homme, sa
force et sa
fécondité, Marie et Pierre. Sur ta parole, je vais
jeter les filets… Qu’il
me soit fait selon ta parole. Enfin,
thème, recommandation si fréquente, dans les évangiles,
appel à la réalité
humaine à laquelle Dieu donne totalité, dialectique et
aboutissement. Sois
sans crainte… ne craignez rien. Dans la
détresse d’une nuit incertaine coupée de trois réveils et
surtout dans le
constat, faisant fin de vie, tant je suis fatigué, encore
en début de
journée : forces et longévité limitées, les témoignages
que je veux
« rendre » et donc écrire, les transmissions à mettre au
point, je
n’en suis plus capable. D’ailleurs, en vingt ans de
jachère (mais aussi de
recherche d’un rée-emploi et de tant de procès en défense
générés par
l’interruption si prématurée de ma carrière et donc la
diminution inopinée de
mes ressources… de recherche aussi d’une tribune comme
antan… recherches vaines
mais occupantes), je n’ai rien « fait ». Que l’essentiel
dans un tout
autre registre : sans doute le vrai : notre enfant, notre
mariage. –
Au seuil de la gare à Vannes, hier de grand matin, quatre
hommes apparaissant
démunis discutent et l’un dont le dénuement semble connu
des autres, balbutie
ou plaide. J’ai quand même fait quatre gamins..
Vendredi
8 Septembre 2017
. . . en gare de Saint-Brieuc, attendant le car de 13 heures 36 pour Vannes…
. . . en gare de Saint-Brieuc, attendant le car de 13 heures 36 pour Vannes…
09 heures 37 + Prier…
mémoire mariale quoique cette fête de la Nativité de la
Vierge ne donne pas
même les prénoms de ses parents, Anne et Joachim, qui ne
nous sont venus que de
la « tradition ». Ce sont la généalogie du Christ et les
circonstances de la paternité adoptive de Joseph, tant la
conception de
l’Enfant dépassait l’entendement… [2].
Il fait froid, j’ai
peu dormi et je vais « fatiguer ». Généalogie du Christ,
elle ouvre
sèchement l’évangile selon saint Matthieu : Jésus, Christ, fils de David, fils
d’Abraham.
Certainement des vides chronologiques qui
ont été évités, les quatre siècles en Egypte, par exemple.
Jésus, dans la
postérité d’Abraham, Isaac et Jacob, ne descend pas de
l’illustre Joseph mais
de Juda, celui qui avait plaidé pour qu’au moins on ne tue
pas le préféré de
leur père… De David, Jésus descend par l’adultère du roi
poète et assassin…
C’est un autre Jacob qui est le grand-père de Jésus par
adoption de Joseph, par
reconnaissance de l’Enfant qu’attend la jeune fiancée.
Mentions décisives faisant
que les Ecritures s’accompliront, par Joseph à qui Il doit
Son patronyme, Jésus
est bien fils de David Délicatesse de Joseph
qui appelle une
« annonciation » particulière, dans des termes confirmant
celle faite
à Marie. L’ange du Seigneur lui apparut en songe et
lui dit :
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton
épouse, puisque l’Enfant qui est engendré en elle vient de
l’Esprit
Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de
Jésus
(c’est-à-dire : le- Seigneur-sauve), car c’est lui qui
sauvera son peuple
de ses péchés. » Le
commentaire de
l’évangéliste ne porte pas du tout sur cette descendance
de David, le patronyme
donc, mais sur le prénom du Christ. Tout cela est
arrivé pour que soit
accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : voici
que la Vierge
concevra et elle enfantera un fils : on lui donnera le
nom d’Emmanuel, qui
se traduit, « Dieu-avec-nous ». Quel
que soit son prénom d’homme, le Fils de Dieu est
relationnel dès Sa conception.
Midi + Il
m’est demandé : physionomie sans caractère, mais humble,
attachante,
simple, un euro soixante dix pour prendre au distributeur
un ticket de bus
pour… je n’ai pas retenu ; Quéré ? Saint-Quéré ? Chance,
j’ai de
la monnaie pour trois euros. Il se prénomme Philippe, en
invalidité, sans
précision, une fille de vingt ans, qui part comme fille au
pair en Australie,
le mois prochain : lui Philippe, elle Marie. Je dis en une
phrase la fête
chrétienne d’aujourd’hui. Compagne, femme ? un cancer,
décédée il y a cinq
ans, commence seulement à s’en remettre. Succession
d’Africains depuis que je
suis à la table pour six, sièges de bar et prises de
courant
individuelles : l’actuel, en diagonale me regarde et
approuve. Lui, se
prénomme : André. Il semble s’excuser ou regretter que ce
soit si français.
J’évoque Tchad et Cameroun, selon Arsène et Thérèse, les
prénoms de l’autre
siècle, démodés dans l’hexagone, mais vivants là-bas dès
la première génération
« sous » administration française. Il me répond :
Bernadette…
mais pas Brigitte. Je lui dis aussi la Mauritanie à mes
vingt ans, donc
l’Afrique, l’Islam, le panarabisme, la « négritude ». Je
n’insiste
pas et le rend à son silence d’absorption. - Six africains à « ma »
table, sièges de bar, prise de courant électrique à chaque
place…
Tous : réfléchis et de la physionomie. Peut-être une
douzaine se sont succédés, là.
15
heures + Parcouru
le
discours d’Athènes, réaction couriellée à Phe [3].
Je vais siester.
21
heures 49 + Sieste jusqu’à 17 heures, rejoint quelques
minutes par Edith,
puis ensemble à Norauto. L'Alhambra voiture ne peut plus
rouler par elle-même,
faute de batterie. Nous règlerons tout cela semaine
prochaine. Devis des
réparations (plis de deux mille euros) comme outil pour la
mise sur le bon coin.
Dîner
tous les trois, je me sens si fatigué, épuisé que je
projette de me coucher
aussitôt après, mais après avoir prié. Prier n’est ni une
lecture ni mon
journal. – Je veux collationner les notices sur ceux de
mes amis que j’ai
visités ces deux jours franciliens-parisiens et qui m’ont
fait du bien, et
m’arrête à Patrick S. je n’avais pas retenu ans
candidature à l’Académie
française que m’avait pourtant signalée Edith. J’entends
de ma table une voix à
la télévision. C’est Pierre BERGE, émission, animée par EL
KABBACHE sur la
chaine Sénat
public : PB donc, mais
aussi un poète syrien
passionnant et sobre, certain et respectueux, pseudonyme
ADONIS. L’heure ainsi
à tourné. Richesse de ces dialogues et aphorismes. Thème
récurrent : l’incroyance.
Thème-prétexte : la bibliothèque précieuse de PB qu’il
lâche et qu’ a inventoriée
un conservateur : Pierre LEROY, plus de 1600 livres, dont
un
texte de 1558, un édition princeps de MONTAIGNE, une
dédicace de FLAUBERT à
Victor HUGO, de CELINE à GIDE. En première dilection,
MICHAUD. N’apprécier ni CAMUS ni MALRAUX que le XXème
siècle a placé en serre-livres, et nous encore. RIMBAUD,
l’Islam, une éditrice
de dilection (Diane de SELLIERS). Je me reconnais
tellement dans ces échanges
et dialectique, en creux ou en positif, qu’il me semble
que l’on parle, que je
parle de moi, que je suis totalement compris. Je perçois
alors que ma chère
femme n’a aucune idée de ma propre bibliothèque d’histoire
ni de quelques-uns
de mes livres précieux…le FIEVEE annoté par STENDHAL,
l’almanach royal,
exemplaire personnel de VERGENNES à ses armes, édition, et
surtout ma recherche
de ces crises de légitimité qui ont fait la France, depuis
mes dix-sept ans. Je
réalise – comme un fait la magnifiant ainsi – qu’elle ne
comprend dans aucune
des dimensions que je crois, qu’à tort peut-être je crois
essentielles :
écrire, la quête intellectuelle de ce qui nous constitue
en légitimité, en
cohérence d’adhésion…polémique et écriture, vue de ce qui
nous fonde et peut
fonder à nouveau. Mais cette non-perception n’est pas
gênante du tout, je ne
m’en suis aperçu que soudainement ce soir, ni péjorative
d’elle à moi, ni de ce
que je constate de ce qu’elle sait de moi. Rien n’est
diminué de notre lien de
communion et d’intuition. Peut-être même en est-ce
augmenté puisqu’elle est
capable de m’aimer, qu’elle m’aime telle que je suis,
telle qu’elle me voit,
tel qu’amputé ou… simplifié… u vrai, nu parce qu’en rien
ce que je veux être ou
crois être : seulement ce qu’elle voit de moi. Et je n’ai
pas la moindre
intuition de ce qu’elle peut aimer en moi, je crois
qu’elle ne détache rien, préfère
rien. Elle m’aime, c’est tout. Et tout : ce n’est pas
diminutif ni discriminant.
Nous ne nous aimons pas mutuellement de la même manière.
Je l’aime et admire en
détail, et chaque jour j’en découvre de nouveaux. Elle,
elle m’aime et malgré
tout ce qui lui déplaît en moi ou qu’elle trouve en moi
indigne de moi…
Suit
une émission de recherche sur le Christ avec une ouverture
sidérante d’inexactitude :
pas de témoin historique (sans que la définition de ce que
c’est, soit donnée) de
la mise au tombeau ni de la Résurrection, que des hommes
de foi, croyant ce
qu’ils veulent. Or, la réalité – historique, oui – est
l’exact contraire, ils
sont devenus croyants par ce qu’ils ont vu, par Qui ils
ont vu. Les témoins
oculaires de la mise au tombeau sont nommés, connus,
situés. Si le phénomène
résurrection n’a été vu de personne, parce qu’il est
évidemment hors de toutes
nos dimensions, le fait de la Résurrection est attesté,
certain puisque le
Ressuscité a été vu par des centaines de personnes, et
identifié.
Je
remets à demain la diffusion de ce journal de trois jours,
tant de richesses et
de rencontres de personne à personne, ou d’idées et de
pistes me venant et se
donnant à moi. Mais ce soir, avant le lit et le repos,
alors que s’est dissoute
ma fatigue : elle est désormais de plus en plus inopinée et intense,
décourageante et morbide, il me
faut prier, comme chaque jour : prier en recevant ce que
je lis. En rien
par obligation ou par habitude, mais par goût, envie,
chaque jour depuis des
décennies : une envie et un besoin actuels. – Marguerite
non loin à son
ordinateur, regarde du Harry Potter.
Jésus
et le rite. Pourquoi
faites-vous ce
qui n’est pas permis le jour du sabbat ? … deux arguments : l’Ecriture (n’avez-vous
pas lu ce que fit
David un jour qu’il eut faim ?) et
Lui-même : le Fils de l’homme est maître du Sabbat. C’est une des
dialectiques coutumières du
Christ [4].
C’est on ne peut plus
concret et incarné. Paul fait redondance. Dieu vous a
réconciliés avec lui,
dans le corps du Christ, son corps de chair, par sa mort,
afin de vous
introduire en sa présence, saints, immaculés,
irréprochables.
[1]
- Paul aux Colossiens I 9 à 14 ; psaume XCVIII ;
évangile selon
saint Luc V 1 à 11
[2]
- Paul aux Romains VIII 28 à 30 ; psaume XIII ;
évangile selon
saint Matthieu I 1 à 23 passim 16
[3] - Cher
Philippe, j'attends toujours le décisif : la
proposition de la France aux
peuples plus encore qu'aux homologues de son président
du moment, que désormais
le président de l'Union européenne soit élu au
suffrage direct des citoyens
européens. Ce qui tranchera le dilemme entre le
referendum, présenté maintenant
comme l'arme des populistes et qu'ont déjà craint
Nicolas Sarkozy et François
Hollande, et l'intergouvernemental ("nous qui
dirigeons") qui a mené
à la désaffection bien antérieure au F.N. ou au projet
de Constitution VGE.
La souveraineté financière passe par le
moratoire des dettes
souveraines, convenu secrètement par les grands Etats
débiteurs : Amérique
comprise plus qu'évidemment). Il n'y a pas de crise
des dettes souveraines, il
y a l'abdication des Etats devant les marchés et leur
spéculation sur la
solvabilité des Etats, c'est-à-dire sur la capacité de
chacun à pressurer les
contribuable et à abandonner solidarité sociale et
sécurité pour tous.
La souveraineté militaire dépend de
l'invention d'une
affectation des deux forces nucléaires britannique et
française, à la décision
du président à venir de l'Union européenne. Et de
l'instauration d'une
véritable ressource mentale et humaine, propre à
chaque Etat et mise en
commun par analogie entre chacun des Etats-membres :
le service national
universel, garçons et filles à deux composantes
successives, le militaire, le
développement.
Patrimoine : oui. Mais pas seulement le
culturel ou les
monuments de quelque ordre qu'ils soient, mais
l'industriel. En dix ans, la
France s'est vidée de ses entreprises d'invention et
de service public.
D'urgence au moins un inventaire de ce qu'il nous
reste, et aussi un fichier
des investissements étrangers, très notamment la Chine
(populaire), en fait
prise de possession de nos "bijoux de famille".
Pensées et voeux chaleureux.
[4]
- Paul aux
Colossiens I 21 à
23 ; psaume LIV ; évangile selon saint Luc VI 1 à 15
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