Vendredi 22 Septembre 2017
11
heures 43 + Grasse matinée ensemble. Retrouverai-je . .
. ? Et surtout
l’énergie. Entretien physique qui m’est recommandé :
piscine, la
demi-heure de marche chaque jour, nos « terres » auraient
bien besoin
d’une inspection fréquente, et nos chiens d’une promenade
de ce genre. Les deux
chantiers : l’entretien de nos alentours immédiats, la
lumière de ce matin,
comme de tant de soirs, notre paysage surtout depuis Minnohar me Mamm,
nos arbres fruitiers, nos figuiers, les hortensias du
pignon nord-est de Minnohar, le talus aux palmiers
et rosiers à
« néttoyer », le demi-cercle devant chez nous entre maison
et murets,
les magnolias, tout cela qui attend, m’attend, parfois
depuis des années, et la
cabane mythique en plan (avec seulement son sol, ses
poutres verticales et un
semi-mur)… depuis 2009 et 2011. Et ici ranger, papiers,
journal Le Monde, mise
à jour aussi de nos albums de photos… Le
second chantier : ce que je dois écrire, Mauritanie, COUVE
de MURVILLE, la
constellation de Gaulle, je le dois puisque je suis le
seul à pouvoir l’écrire,
et ce que je veux pour la mémoire de mes affections et
celle de la foi que j’ai
reçue.
Notre
pays… le flou partout, l’inorganisé, l’inarticulé en
politique, président et
opposants, les partis évanescents, les syndicats sans
prise, des médias sans
culture ni mémoire quand il s’agit de l’actualité
nationale et mondiale. La
grande cause et le grand moyen européen qui devraient nous
hanter sont éludés.
EM : je ne comprends pas ces mini-bains de foule
quotidiens et ces
conversations de champs de foire, au lieu d’allocutions
régulières et posées
(DG et VGE) directement à toute la nation. Je comprends
encore moins que s’il a
des ambitions de révision constitutionnelle (je vais enfin
reprendre ma lecture
de son texte du 3 Juillet dernier), il n’ait pas gardé
sous le boisseau tout ce
qui peut déplaire aux élus locaux jusqu’au renouvellement
triennal du
Sénat : maintenant après-demain, de manière à se passer du
referendum. Je
formule le reproche majeur : manque de mémoire de nos
années de
reconstruction et reconstitution depuis 1945, celle que je
pouvais
tranquillement lui donner à intervalles réguliers, et une
analyse de nous et de
nos ressources sans perspective, uniquement en vue de ces
lancinantes réformes
de nos textes, au lieu d’établir sous quelque forme que ce
soit pourvu qu’elle
soit pérenne des concertations et des mises en commun
cultivées par tous et en
tous domaines. Il passe à côté du possible, il ne sait
pas, après son diagnostic
de situation, d’échiquier politiques, rédiger la bonne
copie : comment
édifier ? Il se contredit constamment : son interrogation,
comment
convaincre nos partenaires, si nous ne sommes exemplaires,
il ne l’applique
qu’à la performance économique qu’il croit bien à tort
tributaire de quelques
textes à abolir ou à promulguer, et il oublie le ressort
européen. Nous
n’allons pas aller loin avec lui, sinon vivre la
conséquence de tels vides et
lacunes, qui ne datent pas de ces mois-ci mais dont il
était cru – par ses adversaires
autant que par ses partisans – qu’il allait y remédier.
Souriant et seul,
aimant les images. Pas brillant en fait.
Prier…l’argent.
Timothée et les fins que lui inculque Paul. Le Christ et
sa troupe
soutenus spontanément par de saintes femmes et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant
sur leurs
ressources. Le
financement du R.P.F. et
des soutiens ensuite aux débuts de la Cinquième
République : Olivier
GUICHARD me disait que cela n’avait jamais posé de
problème, l’argent venait
parce que c’était le général de GAULLE. Ces femmes qui
avaient été guéries
de maladies et d’esprits mauvais, vg. Marie,
appelée Madeleine,
personnage essentiel
et modèle de toute mystique (Thérèse d’Avila, la
graphologie dit d’elle :
mentalité de fille publique) [1].
Texte de Paul qui
saisit tant il restitue les deux maux de nos sociétés
politiques
contemporaines, au moins chez nous. Un tel homme est
aveuglé par l’orgueil,
il ne sait rien, c’est un malade de la discussion, et des
querelles de mots. De
toute cela, il ne sort que jalousie, rivalité, blasphèmes,
soupçons
malveillants, disputes interminables de gens à
l’intelligence corrompue, qui
sont coupés de la vérité… Car
la racine
de tous les maux, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être
attachés, certains
se sont égarés loin de la foi et se sont infligés à
eux-mêmes des tourments
sans nombre. Ceux que
vise l’Apôtre, ce
sont ceux qui ne voient dans la religion qu’une
source de profit, ceux
que mon cher Moktar Ould DADDAH
appelait et dénonçait : les faux cheikhs, mais nous
pouvons remplacer le
terme religion par le terme politique, quand celle-ci est
tellement recélée, et
revenir donc à ce qu’elle devrait être : vocation, pureté,
ambition de
vérité. Retour au spirituel mais avec quelle force : mène
le bon
combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle !. Et de la théologie de
nos comportements,
Paul en vient à nos liturgies et à la pastorale
contemporaine de l’enfance… la
vie éternelle ! c’est à elle que tu as été appelé, c’est
pour elle que tu
as prononcé ta belle profession de foi devant de nombreux témoins..
20
heures 36 + Même pose que pour les lois sur la
moralisation de la vie publique,
la signature des cinq ordonnances révisant le Code du
Travail. La campagne
présidentielle n’avait pas laissé prévoir un tel ego chez
le candidat, une
telle fascination pour l’image à encadrer et à situer de
lui-même. Attenant la
sortie de notre fille au collège en milieu d’après-midi,
j’ai lu d’affilée
l’adresse du 3 Juillet 2017 : comme devant l’Assemblée des
Nations Unies,
c’est la première personne du singulier qui domine au lieu
d’affirmer les
fonctions présidentielles, gouvernementales. Le décalage
entre l’affiche, la
couverture et le contenu textuel écoeure : le but affiché,
c’est le
dialogue social, la ministre du Travail joue l’humilité,
l’enfance timide et
débite un exposé des motifs. Comment le Premier ministre
s’il existe dans le
fonctionnement de l’exécutif ? ou le Président lui-même
peuvent ne pas
venir devant les Français pour résumer le texte
directement, sans journaliste,
sans emberlificotis hors sujet. Et comment les opposants
dont MELENCHON ne
dressent-ils en dix lignes la mûe des
relations travail/direction des entreprises ? et comment
ne se
déclenche-t-il pas une vague de fond réclamant un Code
aussi des obligations du
capital, de l’investisseur et de leurs commettants la
direction de
l’entreprise ? le dispositif est simple, il n’a été énoncé
qu’à propos de
la loi EL KHOMRI dont il est clair que les ordonnances ne
sont que la suite,
voulue par EM à l’époque et éludée par FH pris entre
l’espérance de se faire
élire et une ambiance comminatoire dont je ne sais, dont
on ne sait encore qui
l’a créée, et si impérative ? C’est tout simplement
l’abolition des deux
normes jusques-là décisive dans les relations sociales :
les conventions
collectives et le contrat individuel, au bénéfice de
l’accord d’entreprise.
Lequel s’obtient au besoin par
force et chantage, d’autant que le licenciement économique
n’a à être motivé
que dans le seul site national de l’entreprise, et non
selon l’ensemble des
comptes et sites du groupe en question. EM ne craint pas
de proclamer que ces
ordonnances, cette réforme sont la plus importante en
droit social depuis les
débuts de la Cinquième République. Le commentateur de
BFM/TV rétorque –
heureusement pour l’honneur des médias et la stricte
vérité – qu’en 1982 les
lois AUROUX furent d’une autre ampleur
cinquième semaine de congés payés, trente-neuf
heures pour la durée
légale hebdomadaire notamment, et que dire des accords de
Grenelle, la
quatrième semaine de congé payé, la mensualisation. Tout
cela à regarder de
plus près. Une incohérence pas relevée est que la date à
laquelle doit
intervenir au plus tard la ratification parlementaire des
ordonnances (fixer
cette date de retour au Parlement est une des obligations
prévues par l’article
38 – d’origine 1958 – de la Constitution) soit si
rapprochée : Novembre à
ce que j’ai compris et vais vérifier. Donc, des votes
bloqués et de confiance,
sans débat sur le texte article par article, aussi bien
pour l’habilitation que
pour la ratification. Encore, s’il y avait eu urgence…
mais comme si c’était un
record de vitesse, lesdites ordonnances nécessitent des
décrets d’application,
tels que rien ne s’appliquera avant Janvier. Toute la
procédure aura donc
consisté à éviter un débat parlementaire approfondi. C’est
un déni de
démocratie. – Les opposants ne sont pas plus brillants :
quatre
manifestations, en comptant celle de demain, prédite par
JLM en forme de
raz-de-marée, au lieu d’une seule. Aucun effet donc. La
seule crainte du
gouvernement aura été un blocage par les
chauffeurs-routiers : ceux-là
sont l’objet de toutes les attentions. Inconséquence,
cynisme, lâcheté, les
« acteurs » politiques se valent. Le renouvellement
triennal du
Sénat, après-demain, va être – après la « résistance
civique », selon
moi, qu’ont manifestée les 52 et 54% d’abstentions aux
présidentielles et aux
législatives, respectivement – la leçon de réalisme pour
EM ou bien les mains
libres : l’enjeu, tout ce qui est révision
constitutionnelle, hors
consultation référendaire. C’est le défi pour EM contre un
adversaire non
personnalisé et non vedettisé comme l’est JLM : les élus
locaux, les élus
qu’il brocarde depuis un an. L’opinion semble très bien
comprendre que l’homme
et ses projets restent secrets, que le programme, s’il y
en a un, n’est donné
que pour l’instant suivant.
Les
discours aux Nations Unies s’évaluent facilement : on n’en
parle déjà
plus, il n’en est rien sorti. TRUMP continue de vociférer
et EM est passé à
autre chose. – Pour moi, les dix jours à venir sont
marqués par les élections
allemandes : il est prévu qu’Angela MERKEL sera reconduite
et que
l’extrême-droite va entrer au Bundestag. Je ne suis pas
assez les éphémérides
allemands pour faire des pronostics. Mon souhait est que
la Chancelière garde
le pouvoir, mais nous savons depuis qu’elle l’exerce que
l’Allemagne avec elle
constitue un facteur pacifiant et stabilisant en Europe :
conservatisme
des normes budgétaires et audace dans la question des
migrants, mais ne fait pas
progresser l’Union européenne en tant que telle. L’attente
d’une initiative de
portée équivalent à ce qui a fondé en Mai 1950, reste donc
entière. En
Angleterre, Theresa MAY traduit certainement l’hésitation
de son peuple et
semble proposer une période de transition.. Ce qui donne
donc le temps d’une
initiative rassemblant tout le monde non sur le présent,
si défectueux, mais
sur l’avenir.
En
partant vers Vannes, en milieu de cette journée, long
dialogues et enquêtes sur
la rentrée universitaire. Il est proprement insupportable
que nous soyons si
endettés depuis vingt ans et que se soient creusés des
besoins aussi
élémentaires que la formation des nouvelles générations,
le respect et
l’encouragement des vocations dans leurs diversités, dans
leurs spécificités.
La réponse chez nous – sociologique et territoriale – est
ailleurs dans la
sélection : les dossiers, les tests parfois nationaux
(mais n’est ce pas
alors un autre bac. ?) et certainement le prix des études.
Triste sort de mes
cadets, de ceux qui pourraient être
mes petits-enfants…les petits boulots d’été pour soutenir
ou dédommager leurs
parents ou pour se loger dans l’année, la difficulté et
l’angoisse
d’ « intégrer » les formations souhaitées, et une fois
celles-ci
acquises, nouvelles attentes et nouvelles angoisses, les
embauches… Il est
ensuite indécent d’augmenter le nombre des annuités pour
bénéficier d’une
retraite « à taux plein », indécent en cas de chômage de
« proposer » de nouvelles formations. L’institution n’est
plus
accueillante, le salarié est le poste à sortir des charges
de l’entreprise. Je
ne crois pas que la compétitivité d’une entreprise soit
fonction de la
fiscalité ou de la masse salariale : je la crois fonction
de l’inventivité
technologique,, de l’assiduité dans le suivi des contrats
en concours et de
l’opiniâtreté des prospections du marché.
22
heures 01 + La loi d’habilitation, son exposé des motifs :
le prélèvement
de l’impôt à la source est ainsi confirmé mais décalé d’un
an, six autres
réformes sont à venir d’ici l’été prochain. Les choses, je
le reconnais, sont
clairement dites [2]
et bien rédigées. L’étude de fond est à mener. Cette
clarté et cette habileté appellent une opposition de même
qualité rédactionnelle, et un effort pour énoncer les
concepts auxquels on tient face à ceux qui sont si
nouvellement et radicalement introduits...
[1]
- 1ère lettre de Paul à Timothé VI 2 à
12 ; psaume
XLIX ; évangile selon saint Luc VIII 1 à 3
[2] - * l’entreprise
est le lieu où la création de la norme sociale permet de
répondre de manière
pertinente aux besoins spécifiques des salariés et des
entreprises en
construisant le meilleur compromis au plus près du
terrain….
* une instance
fusionnée de représentation du
personnel, se substituant aux délégués du personnel, au
comité d’entreprise et
au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de
travail.
* la barémisation des dommages et intérêts,
notamment en fonction
de l’ancienneté, - et non des indemnités de licenciement
- permettra une plus
grande équité et redonnera confiance aux employeurs et
aux investisseurs,
notamment dans les TPE et PME. La crainte de l’embauche
dans celles-ci est
réelle, alors même que le potentiel de création
d’emplois y est considérable.
De même, certaines règles qui entourent le
licenciement et
devraient en principe protéger les salariés ne les
sécurisent pas réellement.
Elles constituent plutôt des freins au recrutement et
conduisent parfois par
leur formalisme à multiplier les contentieux. Ces règles
pèsent sur l’image et
l’attractivité de la France sans protéger les individus.
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