Mercredi 27 Septembre 2017
Eveillé
avec le sentiment – c’est devenu quotidien – d’un échec
complet. Sinon de
ma vie, bonheur et réussite de notre
mariage, merveille de notre fille devenant aussi notre
pédagogie pour tant
d’éléments que, au moins moi, nous ne saisirions pas et ne
comprendrions pas
sans elle… pas davantage de ma carrière, libre et
intéressante, mais trop vite
interrompue pour que nous ayons des finances correspondant
à nos nécessités, à
nos passifs, nos endettements et nos impositions. Non,
l’échec est au présent, ma
capacité d’écrire, d’accéder à l’édition, au commentaire.
– Roulant vers Vannes
et notre trésor, France-Info. le miroir
(encourageant) m’est tendu :
un Yannick HAENEL, romancier est interrogé sur son livre.
Tiens ferme ta couronne, et il
s’agit, sans doute de
lui-même, cherchant à mettre au cinéma la vie de MELVILLE,
fameux depuis Moby
Dick mais semblant
cependant avoir raté sa vie. Le « héros » propose la chose
à un
réalisateur de tout premier plan (le nom m’échappe), mais
qui lui-même a raté
sa vie pour X raisons et ne produit plus depuis trente
ans, c’est une relation
du héros qui a donné le téléphone du cinéaste qui accepte.
Tandis que s’écrit
le livre à partir de 2014 ou 2015, ledit cinéaste au vrai
meurt, l’écrivain
s’arrête puis reprend.
Les
trompettes de la renommée à l’ouverture de mon clavier,
les lettres
quotidiennes de l’Obs., du Huffington Post, de la Tribune : le discours de
la veille, à la Sorbonne, d’EM. " Peut-il réaliser son
rêve ? " Ouest-France
en rajoute. La comparaison est faite avec la déclaration
Schuman,du 9 Mai 1950.
Or, l’écoutant, je n’ai aucun moment senti ni la nouveauté
ni la fondation.
Collationnement d’évidences et de réclamations, toujours
de
l’intergouvernemental, toujours l’économisme au centre du
projet. Maladresse de
tenir ce discours tandis que MERKEL se débat et ne peut
entrer en concertation.
Ni en thème (l’élection directe du président de l’Union),
ni en manière (le
secret mais la concertation… ADENAUER était « au parfum »
d’autant
qu’un mois avant dans Le Monde, il avait esquissé, quoique
moins nettement,
quelque chose du genre de la future Communauté. Le fait du
jour pourtant est
ailleurs comme si le discours à la Sorbonne devait masquer
l’essentiel, la
désindustrialisation du pays s’accélère. Hier soir,
l’accord d’absorption
d’ALSTOM par SIEMENS. Le gouvernement (LE MAIRE) assure
que toutes garanties,
etc… mais le 50/50 en capital n’est que pour 4 ans,
ensuite SIEMENS pourra
prendre plus. Les syndicats y voient la réédition du
mariage LAFARGE/HOLCIN ou
le rachat d’ALCATEL par NOKIA. Le plâtrier et cimentier
français est devenu
suisse… et il n’y a plus que le Finlandais. Satisfaction
pour les cocardiers,
le PDG d’Alstom, aussi foireux sans doute que son prédécesseur
qui avait cédé la
branche énergie (prestigieuse et de technologie propre à
la France) à General
Electric (qui a fermé
le site de
Grenoble,il y a huit jours), reste aux manettes et le
siège à Belfort. Motif
européen : la concurrence face au « géant chinois » en
ferroviaire : CRPC, sur lequel je vais me documenter. La
comparaison des
deux entreprises est éloquente, pour le seul ferroviaire :
Siemens = 20.000
emplois et 609 millions de
bénéfices annuels, tandis qu’Alstom,
ce sont 32.000 emplois ne générant que 95 ou 35 millions
de bénéfices.
Prévisions syndicales : les doublons sont légion, la
signalisation est ce
qui rapporte et Siemens y excelle (toujours la décision
sur l’imagerie médicale
en 1986, et je suppose que toute signalisation est de la
même famille). Siemens va se débarrasser des
doublons et pourquoi
serait-ce à notre avantage ? la Commission à Bruxelles
jugera que tel
segment vicie la concurrence et ces morceaux à mettre hors
jeu, seront
rachetés… par les Chinois. Coincidence, qui va se sceller
à un sommet
franco-italien à Lyon, dans l’après-midi, les chantiers de
Saint-Nazaire, comme
c’en était le projet depuis dix-huit mois, sont finalement
cédés à Fincantieri qui aura 51% du
capital (mais le 1% aurait
été « prêté » par le gouvernement français qui peut donc
redonner la
majorité à la France). Les moulinets de la nationalisation
pour faire céder
l’Italie ont été du toc, les transferts redoutés de
technologie française à la
Chine, via l’Italien qui n’a pas l’outil de Saint-Nazaire
ni le site, auront
donc lieu. Dans les deux cas, l’Etat français se retire du
capital (il avait
20% chez Alstom)
et Bruno LE MAIRE,
imitant la chère Clara née LEJEUNE répétant il y a trois
ans que le rachat de
l’énergie Alstom
par General
Electric avait « du
sens »
(prononciation se voulant tentante et savoureuse), ose
dire que dans la
nouvelle économie (française) l’Etat joue un rôle décisif…
Oui, pour décider la
brade. EM a deux-trois mois d’avance sur le quinquennat de
FH en
chronologie : Florange fut en Novembre, les chantiers
navals et le
ferroviaire sont liquidés avant la fin de Septembre. Mon
livre demandait une
juridiction à inventer pour juger les échecs stratégiques
des grandes
entreprises et au besoin leurs soutiens et conseils
gouvernementaux. Egalement,
une procédure d’évaluation et de quitus pour le président
de la République
sortant. Nous sommes donc dans un discours mensonger sur
ce qui est capital,
notre patrimoine industriel et intellectuel. Car notre
désindustrialisation
n’est pas une conversion mais un abandon à des
concurrents, voire des
prédateurs auquel le gouvernement sans vigilance depuis
des décennies a
consenti en dernière minute, tandis que les dirigeants
arrangeant déjà les
comptes de l’entreprise par les licenciements économiques
ou boursiers, se
donnent comme aboutissement ou solution, la vente à la
casse. Dans les deux
cas, rien n’est inexorable, si c’est pris à temps comme un
banal cancer, mais de la
décision humaine et sans doute de la cupidité et de
l’intéressement. Très
certainement, les deux opérations aujourd’hui menées en
situation de faiblesse
par les Française, voire en position de demandeur,
auraient pu il y a dix ou
quinze ans être menées à égalité sinon à notre avantage,
et surtout pensées,
travaillées et construites sans hâte, dans une perspective
européenne de grands
groupes industriels à statut européen, en droit, et
d’esprit européen par
ouverture à des tiers partenaires. Aujourd’hui, les choses
ne pourraient se
rattraper que par une européanisation de ces mariages, ce
qui suppose une
volonté politique, non plus entre les gouvernements et les
Etats, mais selon
des institutions proprement européennes, incarnées par un
président de l’Union.
Rien de cela n’est en gestation,pas même en discours
soi-disant d’initiative
européenne…
Evolutions
politiques… deux faits, que je juge très importants. Le
syndicat des cadres,
CFE-CGC (à documenter en origine et en prise sur les
entreprises) rallie les
mouvements de contestation des ordonnances et notamment la
CGT. La mollesse des
réactions depuis le début du mois tient tout simplement au
fait que les
ordonnances n’étaient pas publiés, on restait dans le
procès d’intention et les
discussions sur base de rumeurs ou de rencontres
gouvernements/syndicats.
Maintenant, et les cadres sans doute ont été les premiers
à mener l’exercice et
sérieusement, les 150 pages de JO (Journal Officiel) ont
été étudiées.
Conclusion … inacceptable. L’autre est le fait des
adhérents les
Républicains.
Sondage interne, 40.000 réponses. La cause de l’échec
n’est ni le candidat, ni
son programme, ni les affaires, mais la guerre des chefs,
et celle-ci alimentée
par les primaires. Donc, refus pour l’avenir de ces
processus pour désigner le
candidat aux élections tant nationales que locales. Cause
aussi plus finement
examinée : l’absorption par EM d’une partie des cadres et
ministres de la
droite.
Communication
d’EM : je vais rendre compte des trois discours en même
temps, Versailles
Athènes et la Sorbonne. Méthode d’EM, des discours à
thèmes, pas devant la
nation, trop longs et ne portant pas sur des décisions
précises. Au lieu d’une
conférence bi-annuelle et de discours-solo, de quelques
minutes. Présenter les
ordonnances, justifier la procédure écartant la discussion
et le vote public
article par article, méritait une intervention de sa part,
puisque c’était à
son programme. Les décisions industrielles de ce jour en
méritent une autre.
Prier…
j’ai trop de honte
et de confusion
pour lever mon visage vers toi, mon Dieu. Nos fautes sans
nombre nous
submergent, nos offenses se sont amoncelées jusqu’au ciel. [1]
Médication
divine : un travail. L’envoi en mission des Douze : ils
partirent
et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne
Nouvelle et faisant
partout des guérisons.
Dons du Christ :
la pauvreté, qui équivaut à la confiance, à l’abandon : ne
prenez rien
pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez
pas chacun une
tunique de rechange
(quelques-unes en
commun ?), Son argument personnel pour appuyer tout
témoignage et
enseignement, le don de guérir les malades. Au retour de
Babylone, ou encore en
situation d’exilés, reconstruire le Temple, travail
pratique mais aussi gage de
l’habitation de Dieu parmi Son peuple… relecture de
l‘Histoire, de notre
histoire à chacun, pour cet aboutissement : notre
Dieu ne nous a pas
abandonnés ; il nous a concilié la faveur des rois de Perse,
il nous a
rendu la vie pour que nous puissions restaurer la maison de
Dieu… la pitié du
Seigneur notre Dieu a laissé subsister pour nous des
rescapés et nous a permis
de nous fixer en son lieu saint. Ainsi, notre Dieu a fait
briller nos yeux, il
nous a rendus un peu de vie dans notre servitude. Décisive leçon spirituelle : nous sommes
asservis, mais,
dans cette servitude, notre Dieu de nous a pas abandonnés. Lot de chacun et chaque jour. Combien je le vis,
surtout quand je
suis dans le fond, le creux, le ravin où j’ai dégringolé…
Les vrais fondateurs, vg. Vincent de Paul.
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