Mercredi 20 Septembre 2017
. . . à l’U.C.K. Vannes, pendant les
cours de danse classique puis jazz de Marguerite, 17 heures
20 + Pas revenu à ce clavier depuis hier matin. Je viens de restituer ce que je
pensais et entendais hier. - Conversation
au sujet du compte-rendu de mon livre par la revue de l’association des anciens
élèves de l’E.N.A. : mon idée en plus du faire-valoir mon livre parmi tous
les anciens dont par l’annuaire je peux saisir en la copiant à la main
l’adresse internet… les sonder sur les valeurs fondatrices de l’Ecole :
sens de l’Etat, service public… aussi sur les filières autres que le concours
direct pour entrer : concours internes, organisations professionnelles,
grandes écoles. Je vais demander la communication de la liste intégrale que je
n’aurai pas non plus à constituer. En tirer peut-être quelque chose de
« phare » : que sommes-nous devenus ? qu’avons-nous laissé
perpétrer ? si le sel s’affadit ? au racines de la déshérence
française, alors que dévouement… générosité… compétence. - Attente
depuis vingt-quatre heures maintenant : l’accueil de ma disponibilité pour
la pastorale des classes de seconde à Saint-François-Xavier.
Scènes
simples, déchirante mais surtout implicites, les mots en disent comme des
situations ne livrant aucune prise. Devant moi, tête-à-tête, très joli et calme
tableau (en apparence), une mère, femme jeune, et une fillette : pas dix
ans, six ou sept peut-être. Tu connais le numéro de téléphone de Papa ?...
Une des amies de cœur de Marguerite, les parents séparés, elle ne sait pas
l’adresse internet de son père… Ce matin, chez ma kiné, Michèle. Déjà le drame
des anniversaires le 1er Septembre, ses deux fils suicidés à
quelques années d’intervalle, son aspiration à leur salut : le cadet meurt
un mercredi, elle met le premier cierge dès le jeudi. La voici à présent
pleurant un beau-frère, cancer et souffrance, incinération, un « frère
d’armes » se présentant tel, arrive inconnu, photos de leur cinq ans
ensemble à Djibouti, et dépôt d’une décoration sur le cercueil, mot d’un moine,
diamant et or, il a su la profession du défunt, une fois l’armée quittée :
joailler. Sa femme et lui, alcoolique mais s’aimant. Les enfants, neveu et
nièce de mon amie, au cabinet, que nous fréquentons chacun, une fois par
semaine, sont la famille de cette femme, elle-même, mari décédé et le compagnon…
elle sait dire que sa sœur, défigurée par l’alcool, trainant affreusement les
pieds, sans silhouette, était bien plus belle qu’elle. Elles ne s’étaient pas
revues depuis 2010, Michèle censément détestée, baiser de paix devant le mort,
la mort. Je l’embrasse, comme je l’ai fait quand elle avait évoqué ses fils..
. . . à Reniac, ma table de travail, 21 heures
30 + Voulant compléter mes annexes sur le film d’hier avec des éléments sur la
loi de 1980, je retrouve un des personnages politiques les plus sympathiques
de la fin du septennat de VGE :
Monique PELLETIER, qui n’aura plus de carrière après 1981, sauf un mandat au
Conseil constitutionnel vingt ans plus tard (JC pas rancunier vis-à-vis d’une
des dirigeantes de la campagne de rééelection du président sortant) . Elle est
factuellement aussi décisive pour les réformes de société que Simone VEIL,
puisque c’est elle qui obtient du Parlement la reconduction de la loi sur
l’IVG, qu’elle voudrait d’ailleurs faire rembourser par la Sécurité sociale.
Plus tard, trente ans après, elle raconte avoir été agressée sexuellement par
un sénateur (écho de « l’affaire BAUPIN »). Je constate aussi que la
loi de 1980 n’est pas disponible sur les différents sites de l’Etat, que
d’ailleurs son titre la diminue : loi 80-1041 relative à la répression du
viol et de certains attentats aux mœurs. L’homosexualité ne sera dépénalisée
qu’en 1982. La criminalisation du viol serait très ancienne dans notre droit
positif [1].
Fond
sonore, un parallèle CHURCHILL/HITLER [2] n’apportant rien factuellement,
mais permettant des approfondissements tant psychologiques que
typologiques : l’art oratoire, le caractère en politique. Posant des
questions : on a tous les éléments d’autobiographie et de témoignages sur
le caractère de CHURCHILL. On en a peu sur l’intimité d’HITLER, tant le
personnage public a tout envoûté, y compris pour l’intéressé lui-même. Les
observations de SPEER, les dialogues rapportés par GOEBBELS dans ses carnets,
une totale banalité dont témoignent secrétaires, maîtres d’hôtel, etc…
l’effroyable relation, semble-t-il, avec une de ses nièces au milieu des années
1920. La voix de CHURCHILL reste très bien conservée, sans pleurage : elle
restitue une éloquence simple, naturelle, extrêmement chaleureuse, une
communion avec l’auditeur, avec le pays. Qu’était celle de HITLER ? nous
n’avons que du cri, et la voix n’est pas belle. Documentaire suivi d’un autre
sidérant… les pouponnières du IIIème Reich [3], de la science
fiction… « science » toute raison et limite oubliées, refoulées.
Prier … [4] familiarité de la
correspondance de Paul avec son fils adoptif : a-t-on conservé, dès
l’époque, les réponses de Timothée ? il semble que non. Un roman sur lui,
supposant qu’il ait été au Golgotha ? Bien aimé, je t’écris avec l’espoir d’aller te voir bientôt. Mais au
cas où je tarderais, je veux que tu saches comment il faut se comporter dans la
maison de Dieu… testament liturgique et
anticipation de la définition conciliaire de l’Eglise : la communauté,
l’Eglise du Dieu vivant, elle qui est le pilier et le soutien de la vérité.
Théologie plus encore : le mystère de notre religion, c’est le Christ,
manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, apparu aux anges (notre Apôtre aurait du écrire : aux
hommes, sans doute un lapsus), proclamé dans les nations (Paul y est pour quelque chose), cru
dans le monde, enlevé dans la gloire ! Le
psalmiste ajoute à ce testament apostolique, de la chair et de la
mémoire : il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours
mémoire de son alliance. C’est Dieu qui a
de la mémoire, nous : bien moins, ou pas du tout. Dans notre vie propre
surtout. Ne pas savoir le discerner, c’est refuser l’accompagnement le plus
efficace pour nos équilibres et cette combinaison constante entre notre
responsabilité de nous-mêmes devant Dieu et devant les hommes, et la grâce. De
chair et de mémoire, surtout d’observation quotidienne, Jésus résume l’accueil
de beaucoup de ses contemporains, se contredisant dans ce qu’ils prétendent du
Baptiste et de Lui-même. Mais par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a
été reconnue juste. La justice selon nos
Ecritures : la justesse, l’adéquation, la perfection en pratique comme en
sainteté. Israël, même comme Etat si souvent hors la loi internationale (depuis
l’occupation des territoires conquis en 1967), a très bien vu et honore très
bien ces Justes en politique et en histoire contemporaine.
Pastorale…
au collège et au lycée. Sécheresse de la relation qui s’esquisse ? pour
accuser réception de ma disponibilité à concourir à cette pastorale pour les secondes
dans l’école de notre fille. Me voici traité en demandeur, sommé de prendre
patience selon un calendrier que j’ignore. Préparation au sacrement de
confirmation : une quarantaine d’élèves en 4ème : une
journée à Sainte-Anne-d’Auray, marche jusqu’aux chapelles de Plumergate,
pique-nique, musée et trésor de la basilique. Mais pas d’enseignement sur le
sacrement : Jésus souffla sur eux, recevez l’Esprit saint, sur les dons du
Saint-Esprit, sur cette réponse de Dieu, ce soutien divin à l’affirmation précédent
de la profession par chacun des jeunes de leur foi, l’an dernier ou il y a deux
ans. J’ai essayé de faire sentir à notre fille, ce dialogue entre nous et Dieu,
entre elle et Jésus. Tandis que passe Edith, salle-de-bains de notre fille,
chatte et chaton, j’assure notre fille que l’expérience et la transmission de
la foi sont le meilleur que nous essayons de lui donner.
Le discours d’EM aux Nations Unies. Présenté à l’avance comme un
contre-pied de celui de TRUMP, voire comme le « fruit » de leur
entretien, censément tête-à-tête (cette affreuse coutûme de se parler côte à
côte pour faire tableau, de part et d’autre d’une tablette avec fleurs, le
protocole de Mao, autant que celle des conférences de presse conjointe donnée à
la foule plus longuement que n’ont duré les entretiens, et derrière des
pupitres, le protocole de BUSH junior…). Le texte a été mis en ligne avec du
temps… Je le lis pour lui-même et selon sa cohérence propre, mais aussi selon
ses lacunes relativement aux situations et aux urgences.
Du
pathos d’abord, et comme en politique intérieure, des prises à partie non
nominative (ce qui fit la perte de ROBESPIERRE) : lorsqu’aujourd'hui, j’entends nombre de
nos collègues parler du monde tel qu’il va, ils oublient un peu de cette
Histoire dont nous venons, et que ce qui nous paraît exotique ou si loin de
nous, si loin de nos intérêts immédiats est peut-être ce qui détermine et
déterminera le plus nos vies. Trop
d’orgueil, ce qui nous est reproché et c’est une tournure d’expression qui ne
va pas nous faire entendre : cette place un peu singulière, … le
devoir de la France est de parler pour ceux qu’on n’entend pas. Rédaction
approximative, il entre dans la question syrienne sans la nommer que par la
voix d’une femme d’Alep. Remarques d’importance, par lesquelles j’aurais
commencé : présidence du Conseil de sécurité le mois prochain … lutter
contre l’utilisation d’Internet par les terroristes, et contre toutes les
sources de leur financement. Il énonce la
question africaine et sahélienne sans la préciser et sans dire l’essentiel, le
mariage de la France avec les dictatures et la corruption, donc sa
solitude : soutien aux opérations africaines de paix, car c’est cela,
l’avenir. Platitudes sur les concours
financiers, l’objectif de 0,55% en cinq ans, alors que dans les années 1960 et
encore en 1980… comment expliquer notre défaillance connue de tous (les
applaudissements), platitudes sur les affectations : éducation santé… Bien
sur le nucléaire et le multilatéralisme, impudent et imprudent sur la stabilisation
de la Libye sans y associer l’Union européenne et surtout l’Italie. Mais
contradiction car lui-même en Libye, cf NS, et nous au Mali, au Sahel, nous ne
faisons pas du multilatéral. Trop de caricature et de familiarité pour dire la
fausse et péjorative image du multilatéralisme. Un excès d’appropriation
personnelle du sujet (le multilatéralisme) : je veux une ONU plus
responsable, plus efficace, plus agile et je soutiens pleinement le projet du
Secrétaire général…. Je souhaite, pour ma part, que (l’Iran et sa balistique)… j’ai
soutenu, dès ma prise de fonction (la
force G5 au Sahel). Sauf à vérifier et relire, pas une évocation de l’Union
européenne, pas une analyse des blocages
et des libertés en Conseil de sécurité, surtout aucune proposition précise :
de l’exhortation et du pathos. C’est laborieux… Je relis : de fait,
l’Union européenne est absente du propos, de même que le mot Europe ne figure
pas dans le tract commun à tous les candidats d’En Marche lors des élections législatives des 11 et
18 Juin derniers.. L’idée ancrée, l’image d’EM : l’Européen. La réalité est
autre : il pense seul, donc hors la dialectique de l’Histoire et le moyen
essentiel qu’il nous reste.
[1] - cité par Agora
Vox . portrait de PELLETIER, féministe et humaniste – citation -J’ouvre mon
code pénal de 1824, imprimé sous Louis XVIII (le fond datant du premier Empire)
à la section Attentats aux moeurs :
Article 331 - Quiconque aura commis le crime de viol, ou sera coupable de
tout autre attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence sur des
individus de l’un ou l’autre sexe, sera puni de la réclusion. –
fin de citation
[2] - Hitler et Churchill :
le combat de l’aigle et du lion . France
3 . 20 heures 55 à 22 heures 35
[3] - le projet Lebensborn
[4] - 1ère lettre de Paul à Timothée III 14 à
16 ; psaume CX I; évangile selon saint Luc VII 31 à 35
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