Hormisdas, né à Frosinone, en
Italie, porte un nom persan. Noble et riche, il avait eu toute la confiance
du pape Symmaque, qui le désigna probablement comme successeur.
Chef de famille avant de devenir moine, Hormisdas est le père de
Silvère, pape de 536 à 537. Homme de paix, il commença par recevoir à la
communion les partisans de l'anti-pape Laurent († 508). Mais il joua surtout un rôle décisif dans le règlement du
long schisme acacien (484-519).
Avec l'accord de Théodoric, roi d'Italie, et surtout du nouvel
empereur d'Orient Justin 1er (518-529), un document soigneusement élaboré
par le pape fut signé à Constantinople le 28 mars 519, par le patriarche
Jean et tous les évêques et supérieurs de monastère présents. Ce document
impliquait essentiellement l'acceptation de la christologie de Chalcédoine;
mais reconnaissait aussi Rome comme le siège apostolique par excellence. Ce
document a été retenu par l'histoire sous le nom de « Formulaire d'Hormisdas »
et sera souvent invoqué par la suite.
Le « Formulaire
d'Hormisdas » fut incorporé dans la Constitution
dogmatique Pastor
aeternus par le Concile Vatican I le 18 juillet 1870. Hormisdas
entretint une correspondance avec les principaux évêques de Gaule, surtout
Césaire d'Arles († 542) et Avitus de Vienne
(† 519). Peu avant sa mort, il eut la
satisfaction de savoir que la persécution des chrétiens en Afrique avait
pris fin avec la mort du roi vandale Thrasamond (28 mai 523).
Il fut enseveli à Saint-Pierre. Son fils, le pape Silvère, composa
pour lui l'épitaphe. Il est vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 6
août.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire