Augustin,
non seulement une intelligence « profane » exceptionnelle,
mais le produit majeur (l’Antiquité tardive, très haut temps
de la civilisation « occidentale », cf. Irénée MARROU) des
arts latins et de la formation de leurs étudiants et de
leurs maîtres. On en est loin, malgré tout l’acquis
technologiques et les moyens de communication entre grands
de notre époque et de diffusion au « grand public ». Vérité
extraordinaire et cependant très simple de la relation entre
le Précurseur et le Christ, à quoi il aurait pu ajouter
(peut-être l’a-t-il fait plus loin ?) que Jésus répond avec
une délicatesse égale. Il ne commence vraiment Son propre
ministère – don à être de plus en plus en vue - qu’à
l’arrestation de Jean. Vie quotidienne : nous maintenant. Voici l’assurance que nous avons
auprès de Dieu : si nous faisons une demande selon sa volonté,
il nous écoute. Et, puisque nous savons qu’il nous écoute en
toutes nos demandes, nous avons aussi que nous obtenons ce que
nous lui avons demandé. Et
souvent mieux, et puis comblés de Dieu et apprenant de plus
en plus Sa manière autant que Sa sollicitude, nos demandes
deviennent rares, « pointues » et pour autrui. Pour
nous-mêmes, écouter ce qu’Il nous inspire et souhaite que
nous fassions selon sa volonté [1]. C’est le Précurseur qui
initie cette pédagogie sponsale, conjugale de la relation de
l’homme à Dieu. Jésus fait vite : pourquoi tes
disciples ne jeûnent-ils pas alors que ceux de Jean… ? L’humilité de Jean est
source de sa joie. Car le Seigneur aime son peuple : il
donne aux humbles l’éclat de la victoire. Que les fidèles
exultent, glorieux, crient leur joie à l’heure du triomphe.
Dégénérescence de la Cinquième
République : elle s’accélère. A l’omnipotence (sur le
papier) du Président, à ses « coups » au doigt mouillé,
répondent soit la rétention d’expression et la contrainte de
conscience des siens : ministres, élus, militants, soit un
comportement que je ne comprends plus : la ministre de la
Justice défendrait au Parlement un projet dont elle récuse
la principale mesure… ou est-ce une « finesse » pour obtenir
tous accommodements sur ce texte, non de ceux qui auront à
le voter (c’est au Parlement de prendre ses responsabilités
= « parole présidentielle ») mais de celui qui l’impose…
nous sommes en démocratie de façade, de frontispice, mais
certainement pas de pratique, ni de sincérité. Bel exemple
que nous donnons, notamment à ces régimes de dictature en
Afrique, en Russie et en Chine, sans compter tant d’autres
qui en sus s’enorgueillissent de leur barbarie : l’Arabie
saoudite, notre cliente.
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