Prier… [1]
dernier quartier de lune, ciel limpide, du doré encore au-dessus de nos arbres,
nos chèvres heureuses du beau temps. Ainsi, c’est décidé et depuis quand… l’Epiphanie
ne sera plus à date fixe dans l’Eglise catholique. Elle coincidait, je crois,
avec Noël en orthodoxie. La séquence actuelle dans nos évangiles est celle d’une
toute-puisance divine, incarnée par le Fils de l’homme, mais dont le sens n’est
pas encore donné. Les disciples étaient
au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains :
leur cœur était endurci. Il est vrai qu’après
la très rude journée au milieu de la foule et à servir pains et poissons à cinq
mille hommes plus les familles, ils devaient être épuisés… et Jésus n’est pas « commode » :
il obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre
rive… pendant que lui-même renvoyait la foule. Comment les Pères de l’Eglise commentent-ils cette attitude du Christ
qui se veut seul avec ceux et celels qu’Il a enseignés puis rassasiés. Que
dit-Il encore ? que fait-Il ? des dialogues particuliers ont dû avoir
lieu ; ils sont naturels en pareille circonstance. Quant aux disciples,
pas question de se reposer, car le vent leur était contraire. Jzsus passe ainsi de la compassion pour la
foule à la sollicitude pour les siens. Il est vraiment parmi nous, avec nous. Mais
le miracle : Il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la
mer, et Il voulait les dépasser, feint-Il
de les ignorer ? affirme-t-Il encore davantage Sa souveraineté ? les
disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris.
Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Jusqu’à ce que le Précurseur Le désigne publiquement, Jésus est
inconnaissable. Après la Résurrection, Il n’est d’abord reconnu que par le cœur,
que selon l’Esprit Saint (n‘est-ce pas encore aussi notre mode d’identification
quand ces visitations se font en nous improviste : celles de Dieu, qui n’est
pas une pensée mais une Personne, une Présence). Les Apôtres ne Le
reconnaissent donc pas. C’est Jésus – c’est Dieu Lui-même – qui Se présente à
eux, à nous. Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! Et Jean, l’intuitif depuis qu’Il a vu et qu’Il
a cru : le tombeau, les linges, le linceul, conclut ici : il n’y
a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte. Ce qui est bien un élément pour la conscience
en tout couple, en toute tenue devant les événements. Est-ce que j’aime
vraiment ? alors même que nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a
pour nous… nos comportements de crainte
de l’autre, nos culpabilités… tout le contraire et du sens de notre
responsabilité (celui de notre liberté) et du don de nous-mêmes.
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