Mardi 6 Mai 2014
Ce matin, nos visages, le mien plus encore que celui
de ma chère femme, Marguerite à peu près épargnée, sont une parabole. Le soleil,
plus d’hier que d’avant-hier sans doute parce que nous nous sommes arrêtés à
deux reprises pour souffler et nous asseoir en offrande au soleil et à
la neige.
Boursouflés à ne plus apercevoir nos yeux, mon nez suinte de
cloques, nous ssommes carmin-orange, et rien que ma lecture sur notre balcon,
bras nus hier soir… nos expositions à la vie, aux excès. J’ai la sensation,
quand je m’approche du moment de prier, et « prépare » l’autel… le fichier des
lectures et quelque pièce jointe, qui accueillera pour le courriel quotidien ce
que je vais maintenant lire, que s’opère un déblai et que j’émerge comme d’une
coulée d’avalanche (ce qui au propre ne m’est jamais arrivé). La puissance,
l’originalité et surtout la vérité d’Hélène GRIMAUD [1] :
un livre majeur, un parcours d’écoute, de découverte à partir des deux
engouements, la musique, les loups… j’en ferai la synthèse et l’apport quand je
l’aurai terminé et vais me procurer ses deux premiers livres et ses
interprtaitons des deux concertos de BRAHMS pour piano. Ces trois jours de ski,
cette lecture me resituant en hygiène de vie, sports au minimum, revenir aux
écoutes profanes de la « grande musique » (CD à défaut de récital ou concert
comme à Münich ou à Vienne, que je me donnais beaucoup jusqu’il y a vingt ans.
Histoire de nos stress, et de nos passés, des encombrements qui nous ont mis en
cercueil à force d’épreuves et d’astreintes ces dernières années. Oui, j’émerge,
fatigué mais encore apte. La vie, mes aimées, notre pays peut-être, des inconnus
me le demandent ? certainement Dieu qui n’aime pas la mort. – Je cherche souvent
la racine de ces haines dans le parcours et l’expression de chrétéiens nominaux,
sans doute de bonne foi, et ce matin je trouve : réflexion d’un Brad MINER
(France catholique, affiliée à quelque mouvement intégriste
nord-américain, beaucoup de traductions, depuis que j’en reçois, utilement et
pour édification, le fihcier hebdomadaire). La démonstration ! que le salut
universel n’existe pas, que c’est une construction récurrente de théologiens,
dont Urs Von BALTHASAR, que Judas est bel et bien damné. C’est la version
absolue du Port-Royal et du jansénisme sans la beauté, la grandeur de la pièce
de MONTHERLANT ni l’évidente ferveur, la piété de ces très grandes personnalités
et de leurs ouailles. L’évangélisation par la haine, je le voyais hier par cette
chronique de l’islamophobie, et aujourd’hui la racine : les privilégiés du
salut ? comment ? par échangisme ? en rétribution de la
croisade ?
Aujourd’hui, le ciel s’argente
et perd son contraste avec la neige.
Prier… [2]
… l’évangile
est dialogue. D’un côté, le Créateur amant de sa créature, de l’autre la liberté
de la créature.
Liberté et amour sont inséparables. Dieu st invntif, mais Il
n’est pas libre (si l’on peut écrire ainsi une pensée informulable) de ne pas
être Dieu, donc amour. Ce n’est pas notre élucubration que de penser cela, de
vivre cela. C’est la proposition décisiv et rédemptrice faite à notre liberté
fautive, limitée, mais respectée de Dieu, et respectable par nous, en nous-mêmes
et chez autrui… Que signe vas-tu
accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire – Ce n’est pas moïse qui
vous a donné le pain venu du ciel : c’est mon Oère qui vous donn le vrai pain
venu du ciel. – Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours – Moi, je suis le
pain de la vie. En évoquant Moïse, les auditeurs du Christn
déjà gratifiés de la multiplication des cinq pains et deux poissons, « tendent
la perche » à Jésus. Les synoptiques notent ce que Jésus rappelle : la manne n’a
pas été gage d’éternité. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Les deux « espèces », le signe à
la dernière Cène.
Martyr et mort d’Etienne qui a les paroles de son Maître au
Golgotha : Seigneur, ne leur compte pas ce péché. Réponse circonstanciée à la question du
salut universel. Je prie pour Judas, notre frère. Sur ton serviteur, que
s’illumine ta face. Sauve-moi par ton amour.
Le Président… inconscient
de son abaissement par l’émission de ce matin… vie privé à ne pas confondre avec
la vie publique ? inconscient que son comportement avec trois femmes au moins,
parfaitement idntifiées du public, montre une âme qui n’est pas belle. Pour moi,
l’affaire GAYET a été décisive dans mon évaluation de François HOLLANDE, osant
ce matin prétendre qu’il ne fait que travailler dans son palais puisqu’il lui
est reproché de n’en pas sortir pour écouter les Français. Modèle parfait,
l’appel du 18-Juin qui n’était que réponse à l’attente de Français intenses, il
y en avait. Ceux qui acclamaient le vainqueur de Verdun pour être protégés de la
défaite ont comme descendants attristants, mais victimes de bonne foi de nos
systèmes de communication aujourd’hui, ces quidam exposant feuilles de paie,
infortunes conjugales, et barème d’impôt. La meilleure communication
présidentielle serait aujourd’hui le silence et le rappel de temps à autres par
le Premier ministre que le Président travaille à le soutenir, l’orienter et donc
à lui faire prendre les moyens, etc… qui ne coûtent pas un
sou.
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