Un
film inattendu, admirable de photographies : le visage et le corps
totalement mentaux, physiquement aussi superbes qu’étranges, anachroniques du
jeune Timur AIDARBEKOV… la ligne de l’Altaï et les
premiers plans d’étangs, les végétations de la steppe, le visage de la
grand-mère, les murs des chambres, de presque tous les intéreurs, la salle en,
plein air avec ses étais de bois et le poudroiement figé des jeux d’un soleil d’ragent
en oblique tandis que passe le héros, les pieds nus de celui qui n’a pas été
amputé, la notion d’axe aussi bien pour le scenario que pour les images, un axe
central jamais déviant, évidemment la vioekce extrême dès la première scène… l’égorgement
et le dépouillement du mouton (il a cherché à grimper à la verticale des murs,
parfaitement lucide) emblématique de toute survie au Kazakhstan selon les
légendes nationales et selon la vérité alimentaire du pays sept fois la France
et si grand que d’Almaty à la Volga, il y a autant que de la Volga au Rhin… Leçons d’harmonie d’Emir BAIGAZIN,
juste hier soir, après avoir écouté la plainte présidentielle inopportune en
temps et heure, mais que l’on pouvait presque s’approprier tant notre pays est
au-delà même du désespoir : le Front national est
une expression, mais ce n’est ni un avenir ni une espérance. Un pays, le
Kazakhstan, capable vingt ans après que j’y ai vécu et d’une certaine manière
contribué à le commencer, même si cela se refusa à Paris et ne se sut pas
longtemps là-bas… capable de produire un tel chef d’oeuvre, achevé, maîtrisé
aux rôles féminins archi-sobres, hiératique (la grand-mère, la proviseure, la
jeune et pure élève qui se voile), aux rôles masculins tous de jeunesse au
parxysme, et donc violente, muette, jouée, mature… je ne l’aurai pas cru à ce
point : j’ai admiré et c’était, hier soir, peut-être la première fois que
ma chère femme assumait de partager une part considérable de mon passé, celui d’un
tête-à-queue apparent de mon destin individuel. De la violente scène du début à
cette offrande du Styx en lumière sans origine, du mouton égorgé à l’emblème
tranquille du même passant sur le miroir d’eau, et toujours de gauche à droite,
du nord au sud si l’on suit l’Altaï… enfin la langue si étonnante, autre, ni
douce ni rauque, si brève de phrase.
Prier
pour ce pays, prier pour cette jeune femme au Soudan, prier pour que l’horreur
partout devienne grâce, que l’humiliation devienne, pays par pays, personne par
personne, dont moi pour les entretiens à subir, quoique je les ai demandés… cet
après-midi, après- demain… oui, devienne gloire et justification… [1] L’aventure,
méticuleusement décrite et si circonstanciée, de Paul et Silas, miraculeusement
libérés, et leur gardien miraculeusement converti… il laissa déborder sa joie de croire en Dieu. Ce sont
les prisonniers qui enseignent au geôlier la liberté, la libération… Ne va
pas te faire du mal, nous sommes tous là … Que dois-je faire pour être sauvé,
mes seigneurs ? .. Crois au Seigneur Jésus ; alors tu seras
sauvé, toi et toute ta maison. Annonce de la Parole divine, baptême de toute
la famille, retournement total (ce mot cher à notre Président, il y trois
semaines…). Seigneur, éternel est ton amour : n’arrête pas l’oeuvre de
tes mains. Celle du Christ, au moment d’entrer
librement dans sa Passion (observation liminaire du Canon de la messe) est paradoxalement de céder la place. La place à l’Esprit
Saint… Il montera où est le péché, car… Il montrera où est le bon droit,
car… Il montrera où est la condamnation, car… Oui, veni sante Spiritus. Je
tu, elle, il, nous, vous, elles, ils en avons tous immensément besoin.
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