Eveillé
depuis plus d’une heure, levé il y a une demi-heure, le jour déjà là. – Le pays
à la dérive : complètement. Au lieu de réfléchir à ce que doit être et à ce
que doit faire l’Union européenne, nos dirigeants de tous bords regardent et
commentent leurs résultats, prennent notre votation pour un sondage sans
impératif. Un instant du Premier ministre actuel, sur les petits écrans, pour
paraître physiquement plus enfantin que jamais, sans profondeur ni présence, et
pour laisser entendre que le président de la République est introuvable ! L’Europe
sans institutions puisque la semi-campagne pour la présidence de la Commission dont
on fait croire qu’elle sera élue « directement » par les députés que nous
venons de désigner, minore encore davantage, s’il était besoin, les deux nouveaux
rôles apparus avec le traité de Lisbonne : le président du Conseil
européen, et la vice-présidente de la Commission, ministre des Affaires
étrangères ou des Relations extérieures, choisis d’ailleurs pour leur pâleur. Habituel
dédain des personnes en politique tant que celles-ci ne sont pas en position
dominante. C’est pitoyable. Un pays sans direction, sans patrimoine, et un
continent, inventeur du reste du monde ou presque en idées et en faits, sans moyen
de locomotion…
Prier…
le site de Philippes en Macédoine grecque d’aujourd’hui, quand on arrive de
cette île enchanteresse de Thassos, le calme et la verdure. Nous avons
passé là quelques jours et, le jour du sabbat, nous sommes allés hors la ville,
au bord de la rivière ; nous pensions y trouver l’endroit où les Juifs
venaient prier. Nous nous sommes assis, et nous avons parlé aux femmes qui
étaient réunies. Le calme, la confiance mutuelle, leçon pour notre
immédiat politique, leçon pour ma vie et pour aujourd’hui tandis que de la
vieillesse qui m’est donnée, je puise tellement à la saveur de cette jeunesse
qui m’avait été prodiguée… La manière d’évangéliser
de Paul en cette occurrence, la rencontre d’une certaine Lydia, une commerçante en tissus de pourpre, originaire de
la ville de Thyatire, qui adorait le vrai Dieu. Une évangélisation au domicile mental d’une âme, une simple coopération
de l’Apôtre avec l’Esprit Saint… une
évangélisation-constat, un mouvement qui se prolonge à partir d’un simple état
de la foi qui se valide et s’identifie, s’approprie elle-même : alors, le
baptême… Elle nous écoutait car le Seigneur lui avait ouvert l’esprit pour
la rendre attentive à ce que disait Paul… « Puisque vous avez reconnu ma
foi au Seigneur, venez donc loger dans ma maison ». [1] Cachet de l’évangile et de ses suites
apostoliques : l’appelé, le converti, le miraculé rçoit son sauveur chez
lui. L’âme, la maison, l’accueil, la reconnaissance. L’accueil
est une réponse, une gratitude. Et nous avons été forcés d’accepter. Les suppléments d’ « instruction »
qu’au soir de sa vie humaine, le Christ prodigue aux siens : je ne
vous l’ai pas dit dès le commencement parce que j’étais avec vous. L’apparente complexité du discours après la
Cène, tient à ce que Jésus parle constamment selon deux registres qui s’alternent,
se prolongent l’un l’autre, celui de l’homme, celui de Dieu, et seul de toute l’Histoire,
de toute la Vie, Il tient également et avec la même intensité les deux « rôles »,
Il est les deux… ils ne connaissent ni le Père ni moi… je vous enverrai d’auprès
du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur… moi Dieu, Fils de Dieu, égal en tout au Père… en ma faveur, à moi qui suis homme
comme vous et parmi vous. C’est la fierté de ses fidèles.
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