Chant des oiseaux, jour qui s’apprête, journée
d’hier simple, semaine qui s’ouvre de labeur a priori paisible recherche d’un
avocat de remplacement, débroussaillage, bouclage de mon manuscrit en cours, reprise de mes
articles pour la Mauritanie, défrichage enfin pour
l’ « ordalie » . – Prier… [1] la parabole du bon
pasteur se poursuit, inépuisable. J’ai
encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là
aussi il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un
seul troupeau et un seul pasteur. L’unité pas par nous-mêmes, mais grâce au
berger. Celui-ci caractérisé par son sacrifice et par opposition au mercenaire.
Jésus – ou l’évangéliste – procède par association d’idées. La vie donnée, quelle
est-elle ? le texte n’est facile qu’en apparence. Le Père m’aime parce
que je donne ma vie. Une des rares occurrences
où l’amour du Père pour le Fils est motivé, il n’est en général qu’évoqué ou
constaté, comme un fait fondamental, originel et indiscutable. Il est ici
motivé et de façon étrange… je donne ma vie pour la reprendre ensuite. A qui ? Une vie propre, et non une vie
reçue. J’ai le pouvoir de la donner (on
comprend, je comprends… tout l’évangile de Jean est sur ce don de la vie par le
Fils de Dieu, fait homme), et le pouvoir de la reprendre. Pourquoi ?
mener qui à la mort ? contraire de la vie ? Le plus étrange est en
conclusion : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. D’une responsabilité pastorale à un
déclinatoire de souveraineté. Sans que le dépaysement soit total. Le principe
de réciprocité, notre relation au Christ est analogue à celle du fils à son
Père. Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me
connaît, et que je connais le Père. Et le
critère de la connaissance mutuelle est le don suprême : je donne ma
vie pour mes brebis. Ce don de soi
caractérise le pasteur et constitue le signe de reconnaissance pour les brebis :
la voix, le don de soi. La révélation, la rédemption. – Cet enseignement et ce
que les Apôtres en reçoivent à nos premiers temps du christianisme, notamment
la pluralité des bergeries faisant mieux ressortir l’unicité et l’universalité
du pasteur. Pierre, décidément, les trois reniements, les trois professions de
foi et d’amour, et ici les trois objurgations : pas de zèle, pas de rites
tels que nous pourrions les concevoir, le goût de la rigidité qui simplifierait
tout par éradication du libre arbitre. Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne
le déclare pas interdit. La leçon est que
les difficultés d’intelligence se résolvent par l’Esprit confirmant toute parabole,
tout enseignement du Christ. Qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de
Dieu ? … Au moment où je prenais la parole, l’Esprit s’empara de ceux qui
étaient là, comme il l’avait fait au commencement pour nous. Mise en pratique, réalisation de la parabole
et d’une de ses pointes. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de
cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les conduise… Voici que
les païens eux-mêmes ont reçu de Dieu la conversion qui fait entrer dans la vie. Conséquences
personnelles ? je ne sais pas bien, sinon que la multiplicité des chemins
n’est pas un déni de Dieu, tout le contraire… comme un cerf altéré cherche
l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi mon Dieu. Et moi, l’eau vive que si souvent, par impatience ou égotisme je refuse
à autrui, ainsi avant-hier, deux cas précis, que je vais chercher à réparer. Prier
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