Puis, ce matin maintenant, je « repars » vers la vie. Les deux « secrets »
humains : le travail, l’amour, aimer et travailler, et puis je n’ai pas le
droit de tomber, surtout de ne pas me relever. – Prier donc…. [1] il faut que le monde sache que j’aime mon Père… si vous m’aimiez, vous seriez
dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi… jamais dans tous les évangiles, dans toute
la Bible, dans toute l’expression humaine du mystère trinitaire, nous n’approchons
autant cet autre mystère qu’est l’incarnation du Fils. Vrai Dieu, souverain,
égal en tout au Père, mais tout autant vrai homme et donc en parcours tout
humain d’obéissance, d’amour, de soumission à Dieu, son Père, notre Père. Les
deux mystères ne font qu’un mais s’expriment différemment, et seul celui de l’Incarnation
nous est accessible, il est pour nous l’accessibilité-même du mystère trinitaire,
donc du mystère de Dieu en soi. La lutte à son paroxysme d’humanité que Jésus
va livrer avec le prince du monde est
en même temps empreinte d’une joie aussi souveraine, évidente pour Celui qui la
vit et voudrait nous la communiquer que difficile à comprendre pour nous, et
plus encore à soutenir. L’Incarnation combine tellement tout l’humain, donc les
ressacs du sentiment en tous genres, avec le divin et sa souveraineté, que nous
ne pouvons que nous agenouiller, et participer par la prière sans pouvoir aller
au bout de rien, sinon de nous laisser entraîner par tout le mouvement de la
Passion, de la Mort et de la Résurrection. Mouvement qu’à notre échelle et
selon nos limites, nous vivons, je vis dans mes abattements, mes sursauts, mes
espérances et les efforts qu’il m’est donné de faire un peu…. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés…
les disciples sont certainement frappés
par l’intensité de ce qu’ils vivent et de ce qu’ils sentent que vit leur
Seigneur et Maître, à l’instant d’être livré… le prince du monde va venir. Certes,
il n’y a rien en moi qui puisse lui donner prise… le péché… c’est la paix que je vous laisse, la paix que je vous
donne… je m’en vais et je reviens vers vous… mort et résurrection… la Voie, la Vérité, la Vie… Oui ! l’itinéraire, nos itinéraires les
plus intimes nous dépassent. Il nous faut le Chemin…. je vous ai dit toutes ces choses
maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez… il faut que le monde sache… Intensité
de cette rencontre entre Dieu et l’homme, entre la toute-puissance et la
liberté, entre la création et la créature… la suite que nous donnons, que l’Eglise
donne… ils leur racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux, et
comment Il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi. Ils demeurèrent
alors un certain temps avec les disciples. Le
retour au Christ des 72 envoyés par Lui en mission, leurs récits, ce qu’en
ressentait à distance Jésus, et la recommandation du repos pour conclure. Paul
et Barnabé de retour à Antioche… les chrétiens, puisque c’est là et alors que
commença l’appellation de « chrétien ». Belle… après avoir prié
et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en
Lui. Tous ensemble en chemin de vie et aussi de
propagation de la foi que nous recevons, de la paix, de la joie dont nous
sommes gratifiés.
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