Dimanche 3 Septembre 2017
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heures 59 + Echo de radio ou de télévision ? hier ?21 propositions du
pape François pour les migrants… en fait textes datant d’une quinzaine de
jours, sans beaucoup d’écho de presse audiovisuelle, et surtout sans place dans
l’agenda et les préoccupations de notre gouvernement et notamment d’EM. Je les
saisis. En réalité, préoccupation et novation majeure de François depuis le
début de son pontificat. – Deux jours sans ce clavier et sans notes ni
diffusion, relative maîtrise de mon mal de dos au lever, tout mon propre agenda
de travaux, ces rencontres de ces jours-ci, nos chers TdeP, le
« pot » de départ pour notre recteur hier : portrait de ce
dernier tel que je le ressens avec plus de force que jamais et réserve à
un autre moment d’écriture. Pas une
phrase pour répondre à ma tentative de salutation hier, ne délaissant pas d’un
instant ses entourages successifs auxquels il semble chaque fois se donner avec
plaisir. Idem, avec notre fille. Nous écrivons, elle d’abord, sur le livre
d’or. Prier…
Il
pleut, temps idéal pour l’intimité familiale et l’écriture. Un grand quart
d’heure hier soir sur instruction de Marguerite : tenir compagnie, acclimater
et apprivoiser davantage notre nouvelle venue : adorable. Début commencé,
et qui a tellement souci notre fille : la cohabitation puis la relation
entre l’aînée d’un an et la cadette nouvelle venue, Kitty, et Cissy [1]. En 2000, Lapina avait
mis six mois au moins à accepter Raïssa, quelle joie pour nous deux quand un
après-midi elles se mirent à jouer ensemble, tirant chacune sur un gourdin à ne
pas partager mais qui els faisait se rencontrer et courir ensemble.
Seigneur,
notre Dieu, apprenez-moi à être généreux, faites de moi l’un de Vos
innombrables messagers, donnez-m’en force et persévérance et que Votre grâce
illumine chaque cœur auquel Vous me donnerez de penser d’âme et d’affection de vœux, les
réfractaires surtout : notre recteur sortant que nous aimons et révérons
cependant. Les migrants, nos gouvernants qui devraient percevoir qu’ils sont –
eux-mêmes – précaires et faillibles, même si aucune procédure ne sanctionne
leur vraie responsabilité : morale, de gens censément consacrés au bien
commun. Et protégez toutes celles et tous ceux que tous trois aimons. Protégez
et faites Vous connaître ; tous les destinataires de mes messages
personnels u circulaires. Prenez notre mon en pitié comme Vous le faites
depuis que Vous nous avez tous créés,
vivants et inanimés, déjà morts, et tous promis au bonheur et à l’épanouissement
de demeurer à jamais en Vous, ce qui dès cet instant, puisque Vous êtes l’éternité
et nous y voulez. Amen.
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heures 12 + Dernière messe paroissiale célébrée par Michel LE PIVAIN. Les
textes empoignent : l’emprise divine sur Son élu, la puissance d’amour
telle que l’expérimente tout amoureux, car nous le sommes au moment de la
rencontre à notre corps et âme défendant. Tu m’as séduit et j’ai été séduit ; tu m’as saisi et tu as réussi…
Chaque fois que j’ai ^dire la parole… elle était comme un feu brûlant dans mon
cœur, elle était enfermée dans mes os. Je m’épuisais à la maîtriser, sans y
réussir… [2] Pris, ce qui est le
« summum » du discernement et de la liberté, alors qu’Hérode
transporté de désir pour la fille de sa
belle-seour devenue sa maîtresse, les a complètement perdus [3]. Discernement auquel
Jésus nous appelle d’où nous sommes… en commencement et ici-bas. Remarques du
Christ qui avaient fait l’objet d’un échange entre Ignace de LOYOLA et ses
premiers disciples : Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui
perd sa vie à cause de moi la trouvera. Quel avantage, en effet, un homme
aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que
pourra-t-il donner en échange de sa vie ? – J’aurais aimé prendre beaucoup de photos. les enfants de chœur de six
à quinze ans, notre fille servante d’assemblée, les encensements, les burettes,
les temps visuels de la liturgie et notre célébrant, visage rude de boxeur ou
de Lino VENTURA. Mais opposition du recteur depuis « toujours », soit
quatorze ans aux photos pendant nos célébrations. Il n’a pas tort, j'en aurai
donc très peu « pris ». Nous n’avons aucune idée du visage du Christ
sauf des transpositions à partir du Saint Suaire si la relique est bien le
linceul du Christ. Et peut-être cet anonymat physique est-elle la meilleure
« chose » ou « solution », les yeux de l’âme, de la prière
ne voient pas de cette façon : l’être aimé nous est d’abord intérieur, là
encore expérience humaine courante qui ne distingue plus quand l’amour pour
l’autre est devenue notre nature, les
disgrâces, lourdeurs, vieillissements, etc… c’est l’autre qui compte, sa
présence, son existence et son chemin avec la reconnaissance qu’il nous inspire
envers lui et la Providence d’être aimé d’elle/de lui. – Homélie… Pierre se
fait le tentateur, détourner le Christ de l’offrande salvifique sur la croix.
La croix n’a pas de valeur par elle-même. C’est l’amour du Christ, c’est Son
amour sa valeur à la croix. La messe rend présent à l’autel cette offrande du
calvaire. Nul n’est plus grand que le Maître. A la suite et avec le Maître. Le
mystère pascal. Le sacrifice du Christ au cœur de notre vie, et de notre foi.
Prendre notre croix, renoncer à nous-mêmes
((nous sommes à nous-mêmes notre propre croix, si nous ne sommes avec Dieu, et
elle est insupportable sans Lui)). Souffrir avec Lui, par Lui et en Lui. Nous laisser conduire par Sa volonté.
" Que ce calice s’éloigne de Moi, mais non Ma volonté, mais Ta volonté " ((le Christ tenté au début de son ministère
public, après les quarante jours au désert, et son aboutissement, Pierre, et
même au cri de désespoir sur la Croix : Père, Père, pourquoi m’as-tu
abandonné ? La mort humaine ncore plus totale que pour chacun de nous
encore, puisque sensiblement ou non, nous serons accompagnés de Dieu)).
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heures 02 + La suite des textes du pape François sur les migrants appelle une
initiative gouvernementale illuminant et signifiant la politique et le droit de
l’Union européenne. Je suis de plus en plus conforté par ma suggestion dès 2010
qu’ont suscitée les Rroms et leur persécution chez nous (le discours de Grenoble
proféré par NS et réprouvé oar Viviane REDING et par Benoît XV) : une
citoyenneté européenne pouvant être indépendante, pour ceux qui le souhaitent,
des Etats nationaux. Dans le cas des migrants, cela éviterait que tout soit enfermé
en un seul droit et une seule nationalité, alors que ceux-ci veulent surtout
être accueillis, peu importe pourvu que ce soit viable pour eux. – Les dépêches
et commentaires sur la réforme du Code du Travail renforcent avec constance
qu’EM a été chargé d’une mission : réduire la spécificité française, si
elle est telle qu’il est prétendu à Bruxelles ou ailleurs. Cette tâche est
absolue, primordiale au prix d’un déni total de démocratie et même de simple
respect pour les élus-même du mouvement présidentiel, appelés à soutenir une
procédure mettant la discussion hors débats et enregistrements parlementaires,
donc occulte depuis des mois. Cette priorité – manifestement privilégiant les
patronats, minorant ou supprimant le rôle des syndicats, diminuant ou
supprimant la juridiction du travail – est bien faite aussi pour que soit
détestée l’Europe selon son fonctionnement et selon son but : la régression
sociale. Enfin, on fera d’autant moins croire que la suppression (à la limite)
du droit du travail (en ce sens, le Code actuel serait aligné sur celui qui n’a
jamais existé, le Code des droits et devoir du capital) « libère » la
croissance et fait « repartir » l’économie que les chiffres vont vite
parler, ceux du chômage compris… Si l’on voulait entrer dans une logique du
spécifique et d’une relation propre à chaque employeur et chaque employé, alors
un droit entièrement contractuel et invoqué devant des juridictions de l’ordre
judiciaire. Ma propre expérience me ferait d’ailleurs préférer dans les
carrières publiques l’application du droit commun : à mon exclusion du
Quai d’Orsay et au peu de cas qu’on fit de moi aux Finances, j’aurais en
indemnité de licenciement touché le pactole. – La tournée européenne :
Europe centrale et du sud-est, puis Luxembourg et Belgique, n’est pas ce que je
souhaitais, elle n’est pas la maturation d’un projet d’ensemble, novateur,
créant surprise et élan par la réforme drastique du fonctionnement de l’Union,
elle semble du rapiéçage, elle crée la polémique, elle nous met à dos tel
Etat-membre, les choses sont prises au petit point et non par le haut.
Ce
qui s’inscrit dans un ensemble éloquent : une solitude pour le nouveau
Président, le non-profit d’une élection apparemment de jeunesse, de modernité
et une impopularité, pour le moment encore non-belliqueuse, comme aucun des
présidents de notre République n’a été victime en si peu de temps d’exercice de
son mandat.
[1] - rebaptisée au retour de notre messe, et
dans l’inquiétude de l’entente entre les deux chattes : Missy, choix de ma
chère femme, accepté à l’unanimité – les diminutifs étant pour elle la minette,
et pour Kitty, arrivée l’an dernier, la chatoune…
Merci Bertrand de partager vos
réflexions spirituelles
Dans l'évangile du martyre de
Jean-Baptiste, je trouve fascinante la description qui est faite des
tiraillements et divisions dans l'âme de Hérode : il écoute JB avec plaisir
mais il a peur de lui, il savait que c'était un homme juste et saint et il le
protégeait, mais il le détenait en prison.
Et pourtant il se laisse
enfermer dans les rets du désir de jouissance, désir qui semble ne pouvoir
admettre quelque limite que ce soit : désir incestueux de sa nièce, macabre
mise en scène de l'assassinat de l'innocent.
Ce récit évoque pour moi un
culte idolâtrique païen avec sacrifice humain. La tête sur un plat, offrande à
un dieu inhumain...Salomé, vestale, dont le corps vierge est occasion de mort à
l'encontre de sa vocation profonde, comme femme, de donner la vie.
Quel banquet cruel, sanglant
et macabre qui nous fait frissonner d'horreur devant l'accumulation des
transgressions ! Avec Hérode, roi jouissif qui accapare au lieu de servir.
On est aux antipodes du
banquet de la dernière Cène, repas non sanglant, avec le Christ, vrai roi,
serviteur des apôtres, qui va donner sa vie, pour plus de vie.
Et pourtant, Hérode aurait pu
dire non à Salomé quand elle lui dévoile le prix de la satisfaction de son désir.
Mais il a renoncé à sa liberté de choix par son serment et même s'il est
vivement contrarié, il refuse de se déjuger.
Par ce meurtre, commandité par
Hérodiade au moyen de sa fille, une voix de la conscience de Hérode s'est tue.
Amitiés
Jacques
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