19
heures 43 (mon
année de
naissance)
+ Viré… je l’ai
été souvent, durement, mésestime totale de mon travail
professionnel et de ma
contribution au rayonnement de notre pays là où j’étais
affecté.
C’étaient l’inattendu, l’impuissance, l’angoisse du lendemain
et une
solitude pour réagir, apprécier. Et de fait, c’étaient des
ruptures. Me voici
maintenant viré de cette semi-université – privée, émergente
et d’objet d’abord
financier : un placement pour les fondateurs, d’ailleurs plus
que
respectables car le concept est aussi juste en ambition
pédagogique qu’en
discernement du marché… Je le pressentais puisque de jour en
jour s’était
précisé notre stratégie entre enseignants pour faire basculer
la direction
actuelle en la dénonçant à l’échelon centrale et aux
investisseurs :
dégradation du climat général, opacité des décisions et des
lacunes des
duettistes à la tête du campus, etc… Je me sentais « bouffé »
par les
préoccupations, les échanges de messages, après avoir eu tant
à
« payer » le choc culturel de cet automne.
Mais
voici
qu’au contraire, je me sens libéré, je vois bien à quoi
aboutir et surtout
j’éprouve, comme jamais, les solidarités autour de moi, déjà
sensibles,
écrites, couriellées ces deux-trois derniers jour. Et
magnifiques :
collègues, élèves, aujourd’hui. – Coincidence aussi avec un
répit programmé
dans le rythme des enseignements de lundi 7 mars au 21 Avril.
Et surtout la
résolution de me mettre à la suggestion-projection du précieux
Guillaume S., Me
voici pour écrire ces cent cinquante pages disant le privé et
le public comme
convictions de ma vie en deux registres se confondant
maintenant. C’est encore
à expliciter de la part de mon jeune mentor, et en moi, car ce
,ne doit pas être confession ni les fils blancs d’un bâti de
couturière puisque j’en ai le
projet antérieur mais qui sera un compte-rendu et une
recherche à partir de
mon matériau propre sur ce qu’est la vie à présent que j’en ai
vécu une. Ce
que j'ai à écrire maintenant est au contraire un résultat, une
certitude
d’acquis avec le devoir de les transmettre dans une époque si
différente de ma
maturité, principalement par notre total changement de langue
et de moyens de
communication. Libération juste quand je dois me mettre au
travail.
Comme
dans chacun
de nos combats depuis vingt ans, union intensément gratifiante
et ressentie avec
ma femme. Et puisque je sujet de rupture avec cette école est
l’éducation,
l’enseignement, l’accompagnement, j’ai l’insigne chance du
témoignage et des
travaux pratiques de notre fille. Les modes, les âges de
l’enseignement et de
la transmission.
Prier
en
action de grâces… prier pour notre chienne, mis en son
cercueil-valise et
chaux. Une sainteté animale tant elle était altruiste,
s’effaçant toujours, ne
demandant que très discrètement, attentive au possible, plus
que douce. Douceur,
joie, paix d’aimer et d’être aimé. Ce que me fait d’ailleurs
remarquer un de
mes plus chers et attentifs correspondants, qui me trouve
déprimé en ce moment.
Je crois ne plus l’être depuis ce matin, sauf fatigue et
physiologie, ce qui
est un tout autre genre.
Prier…
celui
qui n’est
pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec
moi
disperse. [1]
Même
affirmation, même certitude de ton, dans les deux Testaments
ou Alliances :
vous suivrez tous les chemins que je vous prescris, afin que
vous soyez
heureux. Dieu pédagogue, cadeau de ses commandements : Père,
Fils et
Saint-Esprit. Portrait au vif d’un peuple, d’une âme qui se
détournent : la
vérité est perdue, elle a disparu de leur bouche. Thème hier
en fin d‘après-midi
de notre partage à six, le cher MLP compris, la parabole du
Père miséricordieux :
le refus, le matériel, le rituel, l’absence de communion : ils
ne m’ont
pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, ils ont raidi leur
nuque. Mission
exténuante des prophètes, ténacité et puissance dialectique du
Christ et simple
demande de mon âme. Ô Seigneur, comme Te correspondre
davantage ? Et emmener
à Dieu et au bonheur, dans une étreinte d’amour et de
fraternité reconnaissante,
tous ceux qui m’ont manifesté leur affection aujourd’hui.
Comment rendrai-je au
Seigneur ? et aussi à tant d’autres… qui m’aiment et
m’accompagnent.
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