lundi 7 mars 2016

ton fils est vivant - textes du jour

Lundi 7 Mars 2016



Maison Saint Joachim, à Sainte-Anne-d'Auray, 10 heures 09  + Le calme, des pas dans un escaliers, des voix plus loin. Trois prêtres déjà au rez-de-chaussée en piste pour la messe à onze heures. Le plus proche de moi, sommeillant la bouche ouverte, prie soudain à haute voix : Seigneur, sauve-moi ! Seigneur, prends pitié ! puis donne l’ite missa est… commence le Kyrie, se réendort puis appelle : Maman…  et demande : maintenant ! Ici, vie palliative ?
Il y a vingt ans, j’ai appris ce qu’est la dépression ou plutôt à la reconnaître et à la qualifier pour ce qu’elle est : la tentation de la mort, celle de la préférer à la vie. C’est ce dans quoi je me suis trouvé à plusieurs levers et éveils cette nuit. Le Tentateur, le Diviseur… mystère total, car Dieu Se nomme, S’incarne- même et Se laisse connaître. Tandis que le mal se réveillant au plus profond de nous dans toute l’étendue d’une époque… un nom ? une personne ? une existence ? je ne sais, mais cela tue, cela nous fait nous tuer. Mais l’identifier en tant que tel, fonctionnellement, comme un outil mortifère, nous poussant à nous détruire, rien que cela nous fait revenir à la vie, à la liberté, à l’air. Je ne l’ai pas immédiatement identifié, mais la grâce a d’abord offert des palliatifs, le trajet et le dialogue de chez nous au collège, notre fille enjouée, nos échanges de plaisanteries, la beauté exceptionnelle des couleurs de ce lever du jour, nuages et fond de ciel, puis au collège-même, Marguerite partie en courant vers les bâtiments et sa classe, moi portant la valise de notre fille à placer dans une ancienne sacristie et qu’elle montera ce soir à l’internat… je marche parmi les élèves entrant, des hauteurs de taille impressionnantes, fréquemment proches du mètre quatre-vingt-dix… puis les panneaux exposant les dessins et compositions d’élèves. Un ensemble, et des figures, des vignettes, des formats passionnants, admirables, disant beaucoup. L’excellent professeur d’arts plastiques, M. PETRONIN, qui à ma femme et à moi, nous avait plu en journée de concertation parents/enseignants. Beaucoup plus parlants et donc intéressants, des messages que ce que produisent nos élèves Lim’Art à YNOV, sans doute trop préoccupés par la note, le thème, etc…
Prier… d’ici la messe. Tandis qu’une des religieuses, réellement consacrées, suivre et soulager ces vieillards, naguère en paroisse, entourés et eux-même entourants… le vieux prêtre répète : dans les siècles des siècles, et boit avec difficulté. Je trouverai ma joie dans mon peuple  :c’est Dieu qui parle, qui Se réjouit de l’homme. Le collectif et le personnel toujours dans l’Ancien Testament, nous ne sommes jamais seuls, nous sommes tous et tout autant, nous sommes particuliers, nous tous et chacun aimé et aidés par prédilection. On n’y entendra plus de pleurs ni de cris. [1] Ce qu’accomplit le Nouveau Testament : Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure !  Va, ton fils est vivant…  L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontrer et lui dire que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux… Le père se rendit compte que c’était justement à l’heure où Jésus lui avait : « Ton fils est vivant ».  Comme c’est simple, beau, prenant : la vie, la foi, la Parole souveraine du Fils de Dieu fait homme.
Actualité… Bernie SANDERS rempote deux fois consécutives de nouveaux Etats… s’il pouvait être élu. Les hebdomadaires : Obama, du bluff ? de fait, Guantanamo près de huit ans après son élection fonctionne toujours. Fermer, certes, mais évacuer aussi cette enclave, créée quand ? après la défaite espagnole, il y a cent quinze ans ? ou autrement ? et de quel droit. Et nous, cette prétention faisant penser à la médecine brocardée par MOLIERE : faire « repartir » l’économie par des lois, remédier au chômage en facilitant les licenciements, abolir le droit puisqu’il empêche les affaires ?



[1] - Isaïe LXV 17 à 21 ; psaume XXX ; évangile selon saint Jean IV 43 à 54

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