samedi 30 septembre 2017
voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi - textes du jour
Samedi 30 Septembre 2017
23 heures 07 + Prier… Le plus
grand, le plus précis et le moins compris de tous les
prophètes, annonçant, présentant, disant le Messsie, c’est
Lui-même, c’est Jésus, mais pour Ses contemporains, Ses
disciples, plus il y a de lumière, moins ils voient : comme tout le monde était dans
l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses
disciples … Mais les disciples ne comprenaient pas cette
parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en
percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger
sur cette parole [1].
Or, quelle est cette
parole ? celle qui va à l’encontre de toute prévision,
celle qui périme ou dénie ce qui vient de nous et qui nous
appelle au mystère, à Dieu, à Son dessein… le Fils de l’homme
va être livré aux mains des hommes. Dénégation de Pierre
selon un autre évangéliste. Nous et la foi, chacun de
nous. Ecouter et comprendre en nous et autour de nous la
dialectique de ceux qui « perdent » la foi, ou qui la
refusent, ou qui l’ignorent. De plus en plus, c’est ce
questionnement qui me traverse, pas du tout le « problème
du mal », le mal est tellement en nous que l’étrange et le
paradoxe est qu’il ne soit pas davantage efficient et
répandu, alors que notre monde est déjà effroyable : les
Rohingyas, les Rroms de toutes les époques, les juifs au
temps des pogroms et de la shoah mais aussi les
Palestiniens victimes de l’Etat contemporain d’Israël, nos
erreurs, nos injustices et la manière dont nous menons,
dont je mène ma vie. Mais délivrez-nous du mal… Hier, la
promesse de la victoire sur l’Accusateur, le Diable,
Satan, et aujourd’hui selon Zacharie, Jérusalem, figure de
la vie éternelle, de cette victoire ! Jérusalem doit
rester une ville ouverte, à cause de la quantité d’hommes et
de bétail qui la peupleront. Pourquoi ? comment ?
cette Vie, cette victoire, en nous-mêmes et pour tout le
vivant ? Quant à moi, je serai pour elle – oracle du
Seigneur - une
muraille de feu qui l’entoure, et je serai sa gloire au
milieu d’elle… Et à
nous, à notre âme, à la Création qui est retrouvée et
rachetée (parce que le Fils de l’homme va être livré
aux mains des hommes),
voici ce que dit le Seigneur : voici que je viens,
j’habiterai au milieu de toi (l’Annonciation, et
verbum caro factum est, et habitavit in nobis).
Hier sur la chaîne parlementaire,
Jean-Edern HALLIER, l’Idiot international, les dernières tentatives du
Parti communiste à l’époque, comme il vient d’y avoir sa
tentative en soutenant MLELENCHON… ce soir, sur la même
chaîne, BALLADUR et JC laissé pour compte. Hier, le débat
sinon des idées, du moins des libertés, des vraies en
pensées, même si c’était de la provocation souvent, et des
fondements hasardeux, au moins du talent, et ce soir le
rappel de la hideur des opportunismes, les allers-retours
des « grands » de la politique pendant trente ans entre
les deux candidats à l’Elysée, puisque MITTERRAND
disparaît.
Ce que me couriellait avant-hier
mon cher J. : Je
me demande si quelque part (et depuis avant la
Présidentielle) il n’y a pas quelque chose qui vous échappe
en Emmanuel Macron (question de génération et de mode de
communication politique?). S’il était si creux, si plat,
serait-il là où il est maintenant ? Je veux l’expliciter
et le comprendre. Deux éléments très différents : mon
obsolescence, oui ? non ? et tout à fait autre : le succès
donnant la légitimité, et en politique quelle est la
source de celle-ci. La suite de mon écriture et de ma
pensée – elles s’exercent, presque malgré moi, mais de la
même manière que quand elles m’entreprirent : la
contestation à de GAULLE puis le départ de celui-ci. Je
suis poussé par le scandale, et les unanimités, si souvent
grosses de totalitarismes discrets et libéraux, ou bien
affreux, m’ont toujours semblé suspectes et sujettes à
investigations. Mon cher COUVE de MURVILLE à propos du
projet de POMPIDOU d’abréger à cinq ans la durée du mandat
présidentiel (Octobre 1973), commença ainsi : je suis un
anticonformiste impénitent. Dieu veuille me donner
longévité et talent pour la biographie que je lui ai
promise, que je me suis promise et qu’attendent ceux qui
m’aiment.
Cet après-midi, pointe de Bill, un des plus beaux
ensembles de plan d’eau, de marais, de rochers, d’horizons
divers sauvages, habités dans ce cher golfe du Morbihan.
Régates en planches à voile, bonheur, simplicité et
victoires de notre fille, de ses camarades, de tous. Trois
écoles à rivaliser. Regarder nous rend autre, le silence
nous fait respirer. Je change leur deuil en joie, les
réjouis, les console après la peine.
[1]
- Zacharie II 5 à 15
passim ; cantique selon Jérémie XXXI 10 à 13 ; évangile
selon saint Luc IX 43 à 45
vendredi 29 septembre 2017
vous verrez le ciel ouvert - textes du jour
Vendredi 29 Septembre 2017
10
heures 45 + « Initiative européenne », soit le discours
d’EM à la
Sorbonne. Quatre-vingt-dix minutes de tâtonnements pour
avoir enfin le
texte : le site de l’Elysée propose des videos, et les
rubriques discours
ne répondent pas. J’y gagne les appréciations par
plusieurs lettres virtuelles
de nos grands médias écrits. Je lirai et annoterai ce
texte quand j’aurai
terminé la mise au point de mes journaux de 1992. Mon
analyse et mes opinions
intéresseront peut-être quelques-uns, elles me
structureront, mais n’auront pas
la moindre influence. Je reconnais que je suis de plus en
plus mal disposé
envers EM et l’ensemble du cours actuel : j’en ai échangé
hier soir avec
mon J. [1]Ce
flot de discours, ces images presque quotidiennes de
foules souriantes autour
du Président, cf ; hier Lyon, ce rythme des réunions, des
sommets. Il faut
du génie pour dans un tel agenda trouver le temps de la
réflexion, du dialogue.
Ces déclarations conjointes à des pupitres-colonnes
minuscules sur fond de
drapeau me hérissent.
13
heures 15 + Ecrit au Premier ministre sur impulsion encore
plus
qu’intuition, l’intuition avait été pour Michel JOBERT à
sa nomination au Quai.
21
heures 58 + Journée de maturation : la nature du pouvoir
actuel, le
camouflage : ainsi, il ne s’agit pas de négociation pour
l’application des
ordonnances aux entreprises de transport routier, mais de
réunion d’échange. De
même, pour les chantiers de Saint-Nazaire ou pour Alstom, il ne
s’agit pas du passage sous un autre drapeau que le nôtre,
ce que titre
simplement Le Monde, en article
certes de première mais minuscule : il s’agit de
groupements européens, et
ainsi de suite. La perte des repères est voulue,
constante, de mode depuis des
années, les appellations et sigles d’entreprises, de
grands services nationaux
ont changé, les plaques minéralogiques, etc… Pensée,
écoute… certitude qui
s’ancre en moi que nous sommes dans un immense changement
mental, à un aboutissement,
une façon d’apocalypse, au sens du mot grec et de
l’étymologie : une
révélation. Tous les éléments étaient latents, l’élection
forcée d’EM, le
maintien d’une pression proche du « culte de la
personnalité » en
hostilité ou en louange, en tout en centralisation de tout
sur le nouveau
président, à quoi concourt un agenda et des prises de
paroles prenant tout
l’espace public… je vois tout cela en résultat mais
nullement en ère nouvelle.
Je veux l’approfondir et je remets ce soir à demain le
développement de cette
journée (y compris l’émission sur l’Idiot
international – LCP), et, pour ma dernière communication à EM,,
à plusieurs jours.
Mon livre-journal du second semestre de 1992 importe bien
plus. Il peut être
facteur d’un rebond que je crois nécessaire à la diffusion
de ce à quoi je
crois, de ce que je reçois en pensée ou par des
rencontres. Il est, d’une façon
inattendue, un profond labour de mon cœur, de ma mémoire [2].
Prier…
celui qu’on nomme
Diable ou Satan, le
séducteur du monde entier [3] est vaincu, l’esprit
du monde, la déviation
de l’Histoire du vivant, au bénéfice du salut, de la puissance et du règne
de Dieu, voici le pouvoir de son Christ. Version
johannique. La version du livre de Daniel concorde : un
nouvel
établissement, absolument pérenne. Sa domination est
une domination
éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté
qui ne sera pas
détruite. Le passage
du Fils de Dieu sur
cette terre, parmi nous, selon notre condition humaine,
est également marqué de
ce signe de transcendance et d’irréversibilité : vous
verrez le ciel
ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus
du Fils de l’homme.
Comment nous conduire devant un tel
bouleversement, une telle inauguration ? Maître,
c’est toi le Fils de
Dieu ! La première
profession de foi
dans la chronologie des évangéliques. Comment est-elle
appelée, générée ?
parce qui peut paraître une façon de divination, qui
surprend, mais pas
forcément exceptionnelle : avant que Philippe
t’appelle, quand tu
étais sous le figuier, je t’ai vu. Non, ce qui mobilise et
fait se rendre
Nathanaël, ce n’est pas que Jésus l’ai vu, mais ce que
Jésus a vu en lui, de
lui : voici vraiment un Israëlite : il n’y a pas de
ruse en lui. Nathanaël
a été pris, enveloppé du regard de
Dieu. Jésus change le nom de Simon, appelle d’autres, mais
pour Nathanaël,
c’est son identité spirituelle, c’est son état de vie
éternelle déjà signifié.
[1] - Le 27/09/2017 à 23:07,
J. a
écrit :
Cher Bertrand.
Perceptions différentes d’amis
qui ont écouté le discours de la Sorbonne (notamment ma
compagne) qui l’ont
trouvé, au contraire de vous, à la fois enlevé sur la
forme et ambitieux sur le
fond… Même analyse de Libération ce matin. Je me demande
si quelque part
(et depuis avant la Présidentielle) il n’y a pas quelque
chose qui vous échappe
en Emmanuel Macron (question de génération et de mode de
communication
politique?). S’il était si creux, si plat, serait-il là
où il est
maintenant? Amitiés. J.
Le 28/09/2017 à 23:08,
Bertrand Fessard de Foucault a
écrit :
Merci
de
votre franchise, cher J.
Je lirai le texte en détail comme je l'ai fait pour ceux de Versailles et d'Athènes, et j'en écrirai - les trois annotés - au Président. Ce sera ma 6ème lettre. Des cinq déjà, plus l'envoi de mon livre - pendant la campagne - il est vrai et à la suite de deux lettres, je n'ai pas reçu d'accusé de réception. Ma demande de le rencontrer n'a pas donné lieu non plus à quelque signe que ce soit, et Ph. ne répond pas à ma demande de savoir si mes lettres - à ses bons soins - sont mises sous les yeux du Président.
L'initiative européenne, ce n'est pas de l'intergouvernemental ni une zone euro plus structurée, c'est la proposition-coeur : l'élection directe du président de l'Union.
Chaleureusement et fraternellement.
Je lirai le texte en détail comme je l'ai fait pour ceux de Versailles et d'Athènes, et j'en écrirai - les trois annotés - au Président. Ce sera ma 6ème lettre. Des cinq déjà, plus l'envoi de mon livre - pendant la campagne - il est vrai et à la suite de deux lettres, je n'ai pas reçu d'accusé de réception. Ma demande de le rencontrer n'a pas donné lieu non plus à quelque signe que ce soit, et Ph. ne répond pas à ma demande de savoir si mes lettres - à ses bons soins - sont mises sous les yeux du Président.
L'initiative européenne, ce n'est pas de l'intergouvernemental ni une zone euro plus structurée, c'est la proposition-coeur : l'élection directe du président de l'Union.
Chaleureusement et fraternellement.
Je garde aussi la sensation que mon nouveau métier, dont j'entame l'exercice dans l'abstraction, puisque je ne totalise pas trois semaines de présence au Kazakhstan sur trois mois de fonctions administratives et comptables, n'est pas encore le bon, et que je vais vers autre chose. Le cap de l'écriture est aussi à maintenir. Donc un texte à mettre au net au plus vite et deux ou trois projets qui me paraissent de plus en plus nécessaires même s'ils sont peu littéraires.
Je me croyais loin de Dieu et en train de décoller de la foi. Au contraire, j'apprends ma nudité, mon peu de culture, ma jachère, et repartant de zéro, peut-être serai-je plus vrai et plus adapté à moi-même.
[3]
- Apocalypse de saint Jean XII 7 à 12 ou Daniel
VII 9 à 14 passim ;
psaume CXXXVIII ; évangile selon saint Jean I 47 à 51
jeudi 28 septembre 2017
rendez vos coeurs attentifs à vos chemins - textes du jour
Jeudi 28 Septembre 2017
15 heures 41 + Me voici à pied
d’œuvre : corriger et couper, un ensemble de
230 pages de journal personnel, noté il y a vingt-cinq
ans tout juste. Mon journal au Kazakhstan, très
peu fourni alors : ajoutera une cinquantaine de pages.
Deux
difficultés : la première, le méli-mélo non seulement de
l’intime et du
public, la mort de Maman et mon début au Kazakhstan, et
avec dans l’intime une
foule au féminin. La seconde, les prénoms et notamment
de mes soeurs et frères…
Je vais voir ayant mis au point le texte-même. Avoir
fini d’ici ce soir ?
en tout cas, lectio divina à partir de 22 heures. – Mon
« texte »
commence avec Maman à Dresde et évoque davantage de
décors en Europe centrale
de l’Est, qui sont en « CEC » : je m’aperçois que cela
n’a pas
été saisi numériquement. Voir éventuellement ce cahier.
16
heures 44 + Cette première lecture de ce que j’ai écrit
il y a plus de
vingt-cinq ans m’emmène dans l’inconnu et dans une
cohérence inattendue.
Dépaysement total, y compris dans ce que je découvre et
comprends du beau
réalisme de ma mère, dépaysement total parce que ne sont
pas en constant fond
de toutes mes pensées et de tous mes gestes, de mon
écriture aussi, ma chère
femme et notre fille… que c’est étrange. C’est bien moi,
mais dans une autre
vie, un autre monde, pas seulement par les décors, les
lieux : Dresde,
Alma Ata..
16
heures 56 + J’apprends… j’apprends : j’apprends Maman
encore plus digne et
souveraine dans sa disponibilité et son humilité, car
j’ai écrit brut, et
évidemment sans idée d’une publication un jour… ou même
d’une lecture par un
tiers. Quel voyage que celui qu’il m’est donné de
faire : certainement,
par la Providence. De la constitution d’un écrit au
retour à une vie,
intimement oubliée.
17
heures 18 + C’est passionnant : confidences et récits
par ma mère de
tous nos environnements sur deux
ou trois générations, mais que je n’avais pas mémorisés.
J’avance plus que
lentement… En une heure et demi… cinq pages, seulement à
lire et à assurer
l’orthographe. La mise au point n’est donc pas de
quelques heures mais de plusieurs
jours…
18
heures 28 + Je vais à la fin, à tous les sens du mot qui
est, ici, bien triste,
soit à partir du 14 Novembre 1992 et vraiment au chevet
de ma chère Maman.
Pages 148 du manuscrit en gestation et suivantes. Ce
livre de Maman et de moi,
ce livre qui sera le sien et que je lui dois déjà, rien
que ce moment de cet
après-midi, tant avec elle.
18
heures 52 + Il m’a été donné d’écrire vraiment ces
derniers moments près d’elle,
quel cadeau de la Providence ! pour aujourd’hui,
maintenant. Diagnostic
aussi de mon maître en communication, lors du stage des
ambassadeurs
nouvellement nommés : il explique, non mon ascension,
s’il y eut… mais ma
chute, mes chutes et surtout mon non-réemploi [1].
19
heures + Je n’ai jamais « prévu » que mon journal
pourrait avoir une
telle vertu : un nouvel accouchement, une révélation et
une synthèse de
tout. Probablement et à terme que maintenant que je vis,
quelques cahots qu’il
survienne, ma chère Maman m’a de nouveau, et cette
fois-là décisivement,
bonnement, remis au monde.
20
heures 36 + Politique, je vais lever le pied jusqu’à la
mise au point de mon
manuscrit ou au moment où je me rendrai compte que c’est
trop difficile ou trop
intime ou trop… Sur EM, le point est maintenant fait. Il
est à côté et sans
contact ni avec nous (pas seulement moi, cinq lettres et
mon livre : sans
accusé de réception), ni avec ses homologues. La
révision constitutionnelle qui
serait sincère et qui refusée nous remettrait peut-être
dans une considération
de nos instituions qui a été perdue depuis au moins
l’institution du quinquennat :
faire entériner sa propre pratique, un régime
présidentiel, sans même la
pression parlementaire qui s’exerce sur le président des
Etats-Unis… sans majorité
constitutionnelle au congrès du Parlement, le referendum
qu’il perdra, comme
sur, tout autre sujet, sauf changement du tout au tout
de sa part. A cela, je
me suis longtemps attaché à attendre FH. Mais d’EM, qui
l’attendrait ? –
Ce soir, maintenant le Premier ministre sur France 2. Répétition ce
matin avec un conseiller
communication (de l’Elysée) .et avec ce secrétaire au
Budget (on dit maintenant
les comptes et actions publics), espoir de NS et mime
aujourd’hui de EM . Conseils
de l’Elysée qui ont déjà fait la rumeur de presse et
desservent évidemment Edouard
PHILIPPE : commencez par reconnaître des qualités,
notamment littéraires à
MELENCHON, çà fait toujours plaisir. Sur
fond de sondage (TVInfo.) : 65% des Français
jugent que le
budget est injuste.
21
heures 29 + J’ai dans les vingt minutes quitté le
rendez-vous politique de France 2. L’exercice
est lamentable d’emblée. La comparution du Premier
ministre en tant que tel et
pour faire sa véritable entrée dans les médias, devant
des interrogateurs et
des journalistes, voire l’invité surprise : MELENCHON,
c’est la reprise de
ce qui a été catastrophique pour les partis classiques :
les primaires. Du
scolaire, des colles, la mise sur pied d’égalité de
notre premier responsable
gouvernemental, avec des journalistes, si bons
soient-ils, or la meneuse de jeu
est effrontée, sans gêne Quelle diminution, au moins
d’image (mais l’effectivité ?)
de cette si importante fonction. Au lieu de
laisser les candidats maîtres personnellement de
leur temps d’antenne,
au lieu de faire du Premier ministre – ce qu’il devrait
être dans cette
émission et dans la vie politique, tant qu’il est à
Matignon – le maître du jeu
et des questions, pas seulement des réponses, on lui
fait passer une série de
QCM et une vérification de diverses chapitres,
évidemment prévus et appris. Il
fallait montrer une personnalité, ses réflexes, sa
vérité. On voulait le tuer,
dès la naissance, on ne s’y serait pas pris autrement.
Et en sus l’impétrant se
donne d’insulter Michel SAPIN, fort de la Cour des
comptes, le budget voté en
2016 n’était pas sincère. Pour mémoire cependant, son
ancienneté en politique
depuis 2001, alors qu’EM… , son entrée due à Antoine
RUFFENACHT (un de mes
camarades de promotion ENA lancé par Olivier GUICHARD,
au cabinet de qui il
entra presque dès notre sortie, comme administrateur
civil à l’Education nationale)
et enfin son attache avec AJ à partir de 2002, et le
salut qu’il lui adresse d’entrée
de jeu. Il n’est pas exclu que l’homme se fasse, mais
tant qu’on lui impose
tout : exercices à honorer ou pas (son absence sur la
fameuse photo d
signature « solennelle » des ordonnances), présence aux
médias, et
comment… il ne pourra pas grand-chose. Rien qu’annoncer
en ouverture que l’exercice
va durer deux heures, fait que le téléspectateur s’en
va. Le vie, c’est de
traiter la politique soit en jeu, soit en scolaire, soit
en pugilat. Il est
terrible de constater qu’en tout – le tout de notre vie
publique – forme, fond,
médias, carrières, relations avec l’argent, expression
et vote en conscience,
grandes décisions évidemment, tout se rate et de plus en
plus, malgré la
multiplication des leçons et des dissuasions. Je vais en
écrire à PHILIPPE, on
verra bien.
Et
puis, écrasant et effarant sur un million de musulmans
en Birmanie à qui d’ailleyurs
la citoyenneté a toujours été refusée
quoiqu’ancestralement sur place depuis
toujours (sauf erreur, car je découvre tout cela…), près
de 900.000 seraient
réfugiés au Bengla-Desh, un des pays les plus pauvre de
notre planète. Sans
doute EM a-t-il parlé de génocide, mais tout le droit
international clame d’être
revu ; et il faut une force d’urgence aux Nations Unies,
et tout autant
une force logistique et de ravitaillement. Images
atroces, données par l’envoyé
de Quotidien et qui ne datent que de lundi…En cause,deux
Etats qui à eux deux
équivalent à trois fois la population de la France, et
torturés par l'Histoire
: la seconde partition de l'Inde en 1976 (dernière
épopée d'André MALRAUX), les
cinquante ans de dictature militaire à Rangoon qui
semblent se prolonger sous
l'égide de celle qui reçut le prix Nobel pour les avoir
défiés...
Prier…
notre pays, notre cher pays. Il apparaît que nous ne
savons plus nous gouverner,
et pis encore que nous ne savons plus ce que nous
sommes, ce que nous voulons être ou
ne pas devenir: même sous l’Occupation allemande, nous
l’avons su, de quelque
bord qu’on ait été. Maintenant… précisément, reconnaître
le moment. Rendez
votre cœur attentif à vos chemins. Vous avez
semé beaucoup, mais récolté peu ; vous mangez mais sans
être rassasiés ;
vous buvez mais sans être désaltérés ; vous vous habillez,
mais sans vous
réchauffer, et le salarié met son salaire dans une bourse
trouée. Médication,
selon le prophète Aggée :
rebâtir la maison de Dieu. Je prendrai plaisir à y
demeurer, et j’y serai glorifié.
La stabilité, la
gloire de Dieu reconnue
et dite par l’homme. Hérode s’interrogeant sur Jésus, ne
va pas loin, il manque
de méthode, il ne s’implique pas. Hérode, qui était
au pouvoir en Galilée,
entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait
que penser… Et il cherchait
à le voir. Sensation
à longueur des
évangiles : plus personne n’existe que le Christ, Ses
disciples et celles
et ceux qui se convertissent ou font profession de foi
ou au moins interrogent
(Nicodème, de nuit). Les autres diminuent,
disparaissent : les occupants
quand ils ne sont pas le centurion au serviteur malade
ou de garde au Golgotha,
la hiérarchie religieuse qui n’est présentée et nommée
qu’à la fin de tout le
drame. Tous à côté… [2]
Marguerite
qui nous apprend tant, mais ce moment ce matin : il
écrit et bien, il lit,
voici TOLKIEN que je n’identifie pas a priori puis
reconnais, mais je n’en ai
rien lu. C’est donc Emmanuel D. qui m’introduit [3].
Les rencontres me
suscitent. Naguère, toute ma génération, toutes mes
études, tous mes exercices
professionnels me maintenaient à jour. Aujourd’hui,
c’est bien plus que d’actualité,
c’est simplement autre chose… et aussi intéressant et
stimulant si j’y entre,
que ce dont j’ai l’habitude et que je creuse et
entretiens depuis des
décennies. Mais peut-être – aussi – avec des questions
et des méthodes
dépassées…
[1]
- A
Chantilly, Max HERON, notre animateur, fait le point
des choses et je l'ai
interrogé sur moi ; il systématise sans rien de
neuf, mai c'est important qu'il
le voit aussi fort et vite, dès mon entrée ; une
présence si intense qu'elle
modifie toute la
dynamique du groupe...
Les uns s'inclinent, d'autres se refusent. Votre
force étonnante est aussi
votre faiblesse. – J'en
ai une autre que
je ne lui dis pas mais qui chaque fois a posteriori
me frappe : je me
livre trop, et ce matin ma critique abondante sur le
manque de dessein
national, sur l'absence dans nos propos de
références admiratives à de grands
patrons, etc... Et de fait, par delà les
protestations d'amitié, il y a la traduction
de ce que nous apprend le stage. je en suis jamais
coté ou repris par un de mes
collègues, qui se cite souvent entre eux. Et Jacques
H. qui aura eu Tallinn
parce que je n'en voulais pas mais qui sera
peut-être mieux placé que moi pour
l'intégration comme ministre plénipotentiaire cet
hiver, tend un index
fugiphore en fin de matinée. J'ai posé aussi à notre
homme, ma problématique particulière
: au Kazakhstan, pas de mentor, plus de femme venant
me visiter comme Ghislaine
jusqu'en 1986 et pas possible de rééditer une
aventure comme avec Thea ; ce
serait trop dangereux dans une ambiance aussi
confinée. Alors comment me
désisoler, et comment vivre sensuellement ? –
La solution rapide, comme celle que j’ai dans
l'intéressante étude de
cas sur l' "effet de bocal" ce matin, est de dire
que le Kazakhstan
comme Ambassade ne durera pas pour moi, et donc
durer peu là-bas ce qui me
ferait vivre sur accus un tournant de ma vie, car
évidemment il y a Maman,
d'importance cardinale comme le relève avec évidence
Max H. que je tâcherai de
revoir.
[2]
- Aggée I 1 à 6 ; psaume CXLIX ; évangile selon
saint Luc IX 7 à
9
[3] - Il faut
apprécier la Fantasy, mais j'ai toujours trouvé les
écrits de Tolkien très
matures, au-dessus du lot. Avec Andrej Sapkowski, un
écrivain aussi très dur
dans sa manière d'écrire la fantasy, un univers
sombre, violent, souvent très
vrai et qui ouvre les yeux sur des questions de
société -à contrario de
Tolkien, qui explore plus l'humain sous un jour
médiéval, mais plaisant-.
Si je
devais résumer le coeur de la philosophie de Tolkien
et de son oeuvre, c'est
l'apologie de l'humilité. Son titre phare, le Seigneur
des Anneaux, et son
premier, le Hobbit, parlent tout deux de comment un
petit demi-humain a eu le
pus grand impact sur l'histoire. Une race proche de la
nature et insouciante,
mais vaillante face à l'adversité. Des personnes sans
prétentions, modestes et
humbles, qui par leur simplicité et leur dévouement
finissent par décider
involontairement des grands événements du monde. Ce
qui représente
évidemment une immense métaphore, que Gandalf (un
personnage clef) résume
de cette manière, dans le Hobbit : " Saroumane pense
que seul un
grand pouvoir peut tenir le mal en échec, mais ça
n’est pas ce que j’ai
découvert. Je crois que ce sont les petites choses,
les gestes quotidiens des
gens ordinaires qui nous préservent du mal... de
simples actes de bonté et
d’amour. Pourquoi Bilbon Sacquet [Hobbit, et
personnage principal du livre] ?
Peut-être par ce que j’ai peur et qu’il me donne du
courage."
mercredi 27 septembre 2017
notre Dieu a fait briller nos yeux - textes du jour
Mercredi 27 Septembre 2017
Eveillé
avec le sentiment – c’est devenu quotidien – d’un échec
complet. Sinon de
ma vie, bonheur et réussite de notre
mariage, merveille de notre fille devenant aussi notre
pédagogie pour tant
d’éléments que, au moins moi, nous ne saisirions pas et ne
comprendrions pas
sans elle… pas davantage de ma carrière, libre et
intéressante, mais trop vite
interrompue pour que nous ayons des finances correspondant
à nos nécessités, à
nos passifs, nos endettements et nos impositions. Non,
l’échec est au présent, ma
capacité d’écrire, d’accéder à l’édition, au commentaire.
– Roulant vers Vannes
et notre trésor, France-Info. le miroir
(encourageant) m’est tendu :
un Yannick HAENEL, romancier est interrogé sur son livre.
Tiens ferme ta couronne, et il
s’agit, sans doute de
lui-même, cherchant à mettre au cinéma la vie de MELVILLE,
fameux depuis Moby
Dick mais semblant
cependant avoir raté sa vie. Le « héros » propose la chose
à un
réalisateur de tout premier plan (le nom m’échappe), mais
qui lui-même a raté
sa vie pour X raisons et ne produit plus depuis trente
ans, c’est une relation
du héros qui a donné le téléphone du cinéaste qui accepte.
Tandis que s’écrit
le livre à partir de 2014 ou 2015, ledit cinéaste au vrai
meurt, l’écrivain
s’arrête puis reprend.
Les
trompettes de la renommée à l’ouverture de mon clavier,
les lettres
quotidiennes de l’Obs., du Huffington Post, de la Tribune : le discours de
la veille, à la Sorbonne, d’EM. " Peut-il réaliser son
rêve ? " Ouest-France
en rajoute. La comparaison est faite avec la déclaration
Schuman,du 9 Mai 1950.
Or, l’écoutant, je n’ai aucun moment senti ni la nouveauté
ni la fondation.
Collationnement d’évidences et de réclamations, toujours
de
l’intergouvernemental, toujours l’économisme au centre du
projet. Maladresse de
tenir ce discours tandis que MERKEL se débat et ne peut
entrer en concertation.
Ni en thème (l’élection directe du président de l’Union),
ni en manière (le
secret mais la concertation… ADENAUER était « au parfum »
d’autant
qu’un mois avant dans Le Monde, il avait esquissé, quoique
moins nettement,
quelque chose du genre de la future Communauté. Le fait du
jour pourtant est
ailleurs comme si le discours à la Sorbonne devait masquer
l’essentiel, la
désindustrialisation du pays s’accélère. Hier soir,
l’accord d’absorption
d’ALSTOM par SIEMENS. Le gouvernement (LE MAIRE) assure
que toutes garanties,
etc… mais le 50/50 en capital n’est que pour 4 ans,
ensuite SIEMENS pourra
prendre plus. Les syndicats y voient la réédition du
mariage LAFARGE/HOLCIN ou
le rachat d’ALCATEL par NOKIA. Le plâtrier et cimentier
français est devenu
suisse… et il n’y a plus que le Finlandais. Satisfaction
pour les cocardiers,
le PDG d’Alstom, aussi foireux sans doute que son prédécesseur
qui avait cédé la
branche énergie (prestigieuse et de technologie propre à
la France) à General
Electric (qui a fermé
le site de
Grenoble,il y a huit jours), reste aux manettes et le
siège à Belfort. Motif
européen : la concurrence face au « géant chinois » en
ferroviaire : CRPC, sur lequel je vais me documenter. La
comparaison des
deux entreprises est éloquente, pour le seul ferroviaire :
Siemens = 20.000
emplois et 609 millions de
bénéfices annuels, tandis qu’Alstom,
ce sont 32.000 emplois ne générant que 95 ou 35 millions
de bénéfices.
Prévisions syndicales : les doublons sont légion, la
signalisation est ce
qui rapporte et Siemens y excelle (toujours la décision
sur l’imagerie médicale
en 1986, et je suppose que toute signalisation est de la
même famille). Siemens va se débarrasser des
doublons et pourquoi
serait-ce à notre avantage ? la Commission à Bruxelles
jugera que tel
segment vicie la concurrence et ces morceaux à mettre hors
jeu, seront
rachetés… par les Chinois. Coincidence, qui va se sceller
à un sommet
franco-italien à Lyon, dans l’après-midi, les chantiers de
Saint-Nazaire, comme
c’en était le projet depuis dix-huit mois, sont finalement
cédés à Fincantieri qui aura 51% du
capital (mais le 1% aurait
été « prêté » par le gouvernement français qui peut donc
redonner la
majorité à la France). Les moulinets de la nationalisation
pour faire céder
l’Italie ont été du toc, les transferts redoutés de
technologie française à la
Chine, via l’Italien qui n’a pas l’outil de Saint-Nazaire
ni le site, auront
donc lieu. Dans les deux cas, l’Etat français se retire du
capital (il avait
20% chez Alstom)
et Bruno LE MAIRE,
imitant la chère Clara née LEJEUNE répétant il y a trois
ans que le rachat de
l’énergie Alstom
par General
Electric avait « du
sens »
(prononciation se voulant tentante et savoureuse), ose
dire que dans la
nouvelle économie (française) l’Etat joue un rôle décisif…
Oui, pour décider la
brade. EM a deux-trois mois d’avance sur le quinquennat de
FH en
chronologie : Florange fut en Novembre, les chantiers
navals et le
ferroviaire sont liquidés avant la fin de Septembre. Mon
livre demandait une
juridiction à inventer pour juger les échecs stratégiques
des grandes
entreprises et au besoin leurs soutiens et conseils
gouvernementaux. Egalement,
une procédure d’évaluation et de quitus pour le président
de la République
sortant. Nous sommes donc dans un discours mensonger sur
ce qui est capital,
notre patrimoine industriel et intellectuel. Car notre
désindustrialisation
n’est pas une conversion mais un abandon à des
concurrents, voire des
prédateurs auquel le gouvernement sans vigilance depuis
des décennies a
consenti en dernière minute, tandis que les dirigeants
arrangeant déjà les
comptes de l’entreprise par les licenciements économiques
ou boursiers, se
donnent comme aboutissement ou solution, la vente à la
casse. Dans les deux
cas, rien n’est inexorable, si c’est pris à temps comme un
banal cancer, mais de la
décision humaine et sans doute de la cupidité et de
l’intéressement. Très
certainement, les deux opérations aujourd’hui menées en
situation de faiblesse
par les Française, voire en position de demandeur,
auraient pu il y a dix ou
quinze ans être menées à égalité sinon à notre avantage,
et surtout pensées,
travaillées et construites sans hâte, dans une perspective
européenne de grands
groupes industriels à statut européen, en droit, et
d’esprit européen par
ouverture à des tiers partenaires. Aujourd’hui, les choses
ne pourraient se
rattraper que par une européanisation de ces mariages, ce
qui suppose une
volonté politique, non plus entre les gouvernements et les
Etats, mais selon
des institutions proprement européennes, incarnées par un
président de l’Union.
Rien de cela n’est en gestation,pas même en discours
soi-disant d’initiative
européenne…
Evolutions
politiques… deux faits, que je juge très importants. Le
syndicat des cadres,
CFE-CGC (à documenter en origine et en prise sur les
entreprises) rallie les
mouvements de contestation des ordonnances et notamment la
CGT. La mollesse des
réactions depuis le début du mois tient tout simplement au
fait que les
ordonnances n’étaient pas publiés, on restait dans le
procès d’intention et les
discussions sur base de rumeurs ou de rencontres
gouvernements/syndicats.
Maintenant, et les cadres sans doute ont été les premiers
à mener l’exercice et
sérieusement, les 150 pages de JO (Journal Officiel) ont
été étudiées.
Conclusion … inacceptable. L’autre est le fait des
adhérents les
Républicains.
Sondage interne, 40.000 réponses. La cause de l’échec
n’est ni le candidat, ni
son programme, ni les affaires, mais la guerre des chefs,
et celle-ci alimentée
par les primaires. Donc, refus pour l’avenir de ces
processus pour désigner le
candidat aux élections tant nationales que locales. Cause
aussi plus finement
examinée : l’absorption par EM d’une partie des cadres et
ministres de la
droite.
Communication
d’EM : je vais rendre compte des trois discours en même
temps, Versailles
Athènes et la Sorbonne. Méthode d’EM, des discours à
thèmes, pas devant la
nation, trop longs et ne portant pas sur des décisions
précises. Au lieu d’une
conférence bi-annuelle et de discours-solo, de quelques
minutes. Présenter les
ordonnances, justifier la procédure écartant la discussion
et le vote public
article par article, méritait une intervention de sa part,
puisque c’était à
son programme. Les décisions industrielles de ce jour en
méritent une autre.
Prier…
j’ai trop de honte
et de confusion
pour lever mon visage vers toi, mon Dieu. Nos fautes sans
nombre nous
submergent, nos offenses se sont amoncelées jusqu’au ciel. [1]
Médication
divine : un travail. L’envoi en mission des Douze : ils
partirent
et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne
Nouvelle et faisant
partout des guérisons.
Dons du Christ :
la pauvreté, qui équivaut à la confiance, à l’abandon : ne
prenez rien
pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez
pas chacun une
tunique de rechange
(quelques-unes en
commun ?), Son argument personnel pour appuyer tout
témoignage et
enseignement, le don de guérir les malades. Au retour de
Babylone, ou encore en
situation d’exilés, reconstruire le Temple, travail
pratique mais aussi gage de
l’habitation de Dieu parmi Son peuple… relecture de
l‘Histoire, de notre
histoire à chacun, pour cet aboutissement : notre
Dieu ne nous a pas
abandonnés ; il nous a concilié la faveur des rois de Perse,
il nous a
rendu la vie pour que nous puissions restaurer la maison de
Dieu… la pitié du
Seigneur notre Dieu a laissé subsister pour nous des
rescapés et nous a permis
de nous fixer en son lieu saint. Ainsi, notre Dieu a fait
briller nos yeux, il
nous a rendus un peu de vie dans notre servitude. Décisive leçon spirituelle : nous sommes
asservis, mais,
dans cette servitude, notre Dieu de nous a pas abandonnés. Lot de chacun et chaque jour. Combien je le vis,
surtout quand je
suis dans le fond, le creux, le ravin où j’ai dégringolé…
Les vrais fondateurs, vg. Vincent de Paul.
mardi 26 septembre 2017
c'est là le siège du droit - textes du jour
Mardi 26 Septembre 2017
Il
me semble qu’aujourd’hui est le premier jour est le premier jour d’un retour à
la politique, tant les coincidences sont nombreuses et significatives : la
vie réapparaît, ce n’est plus du magazine ou de la composition.
A l’Assemblée nationale, Gérard COLLOMB comparaît pour la première fois, l’homme petit et pas bien bâti, dont je n’avais pas une appréciation médiocre ces dernières années. La voix caricature les images qu’on croyait d’antan de vieux usages parlementaires dont aujourd’hui plus personne n’a l’expérience vécue en acteur ni même en spectateur. Selon Quotidien ce soir, lui puis EM, évoquant donc ce projet, très critiqué car il inscrit dans le droit commun des dispositions d’exception, font un extraordinaire lapsus : la fin de l’état de droit, pour la fin de l’état d’urgence… un psychiatre de l’école lacanienne (celle que je connaît depuis le Val-de-Grâce et Gérard MILLER) montre que le lapsus est un simple révélateur de ce qui est, au fond, voulu et conscient. – Discours à la Sorbonne d’EM, j’en écoute une partie en rentrant des admirables paysages d’horizon, de côtes, de rochers découverts par la marée à peine montante et grenats, la mer tranquille et sans relief comme un ciel sans nuage, du miroir et de la transparence. Ce matin le brouillard, même sur la 4-voies, les toiles d’araignées brillantes, glacées de rosées, c’était splendide. A la mi-journée, la Sorbonne, les applaudissements, une sensation de servilité, un texte plat qui énumère laborieusement des vœux de convergences fiscales, de réduction du dumping social en Europe, qui traite confusément de l’imposition de la valeur créée là où elle se crée, qui réclame la protection du droit d’auteur puis va à la zone euro et termine sur l’unité et la démocratie. Un fragment de phrase m’a paru convenablement frappé, mais l’ensemble est sans élan, scolaire : sans doute, l’européanisation de l’impôt sur les sociétés et une péréquation pour que le salaire minimum s’adapte et devienne convergent. Mais rien de politique, rien de situé dans le présent (Brexit, élections allemandes, velléités indépendantistes de la Catalogne certainement encouragées de facto par la répression madrilène alors que les sondages donnaient plutôt le non vainqueur…) et un e mythique année 2024 qui ne peut être seulement celle des JO parisiens…. Il n’y aura pas d’invention européenne d’initiative M, il y aura probablement un accouchement en catastrophe comme le furent les grandes séquences de contagion révolutionnaire en Europe : 1848 ou 1989, qui peut-être et même dans pas longtemps énoncera enfin l’évidence : un président pour l’Europe et la fin de l’intergouvernemental. Je veux consulter le texte sur le site de l’Elysée. A vingt-deux heures pour un prononcé se terminant vers seize heures, il n’y est toujours pas, je suis accablé par le nombre de discours et de textes d’EM par jour, sur tous les sujets (anniversaire de la Réforme, sans compter les réceptions d’homologues étrangers avec pupitres, musiques, etc… c’est effarant. – En regard, moment avec Benoît HAMON, calme et bon « sur » Quotidien et un papier dans l’Obs. (lettre-courriel quotidienne) de VAROUFAKIS. C’est ce qui me faut ressentir que la suite a déjà ses prémices. Un peu FM « à armes égales », l’émission concédée par « le pouvoir gaulliste » à l’opposition ou à la diversité, après la campagne présidentielle de 1965. – Lacune du même genre : Rakka, ville de 220.000 habitants avant le « printemps arabe », censément reprise ou presque ces heures-ci : l’interrogation google ne donne aucune information sur la situation locale postérieure au 1er Septembre, indice d’un débat sur les frappes « internationales » (les Etats-Unis et nous ?) mais réclame d’un film d’une vingtaine de minutes : témoignage ? Quelques minutes ce soir sur place : beauté et vérité d’une fillettte de l’âge de notre fille, les milliers d’immeubles qui ne sont que gravats ou murs sans fenêtres ni rien à l’intérieur… Cynisme de TRUMP, une vingtaine de tweets sur un incident sportif les foot-balleurs américains commenté par une énième éruption verbale de sa part, contre un seul pour Porto-Rico dévastée…
Tandis
que je tiens ainsi mon journal, en off, la télévision : une enquête sur la 2. Le travail
automatisé chez Liddl : les
commandes vocales, un journaliste s’est infiltré. Rythme cardiaque à 110, plus
de huit tonnes soulevées et portées dans la journée soit le travail de deux
éléphants d’Asie, tout est donné par commande vocale au portefaix. Ce sont les temps modernes de CHAPLIN à
un siècle de distance, l’horreur. Idem, les caisses totalement automatisées,
plus de personnel. Le reportage dure, circonstancié. Suivi de la situation du
même genre chez Free, les centres
d’appel notamment celui de Casablanca… Ou bien ce qui a couru les ondes cet
après-midi, une circulaire internet aux candidas journalistes à France
Télévision, une soixantaine : pas
seulement leurs notes, mais une appréciation d’ensemble globalement méprisante
et presqu’injurieuse….On se retrouve devant les abus qui commencèrent d’être
dénoncés sous la Monarchie de Juillet et suscitèrent la légalisation des
syndicats par la loi de 1864 (Napoléon III) sur les assciations. Le social
aujourd’hui, c’est cela, un recul qu’on n’imaginait pas dans les années 1930 et
1950, toutes de dialectique conquérante, de droits devenant pas seulement
légaux, mais naturels. Horrible. Cynisme des ordonnances titrant sur le
dialogue social… Contexte éloquent : 22.000 demandeurs d’emploi de plus en
Août, deuxième mois consécutif de reprise du chômage. Le mouvement des
chauffeurs-routiers n’est pas très considérable. Les barrages ont été levés par
les CRS ce matin, mais la confédération des cadres appelle à manifester en
rejoignant la CGT et toute contestation dans la rue des ordonnances. Je crois
cette prise de position : capitale. Elle est porteuse d’une unanimité qui
passait pour chimérique ou impossible encore la semaine dernière. Ce qu’il se
passe est mécanique : il a fallu quelques jours pour que chaque profession
étudie les textes, se les approprie et les rapporte au vécu des adhérents et
des salariés. Sur la 2 aussi, une
analyse des mesures budgétaires et une appréciation droite/gauche. ce qui est
éloquent c’est un gain fiscal annuel de 1.300 euros pour les « riches »
(la suppression de l’ISF ou de certaines tranches, je n’ai pas mémorisé) et une
perte pour les pauvres (sans guillemets) de 350 euros. Les emplois aidés, c’est
criant, plus de cent mille supprimés, NS en avait supprimé 300.000. L’éducation
nationale, au lieu des 60.000 postes voulus par FH, ce seraient moins de deux
mille. En regard, toujours, ce mimétisme avec NS et son grand emprunt de 75
milliards « piloté » en tandem par JUPPE et ROCARD… le PM et l’un des
fils d’Edgard PISANI ont « dévoilé » un plan d’investissement de 57
milliards en cinq ans. Sensation de vide et de vanité pour ce qui en est
présenté et que ressentent les commentaires en réactions. Un des bienfaits de
ces évolutions : à défaut des urnes et des débats publics organisés, il y
a « la toile » et les réseaux. – C’est l’antidote, peut-être la
seule, à une société de mensonge et de contrainte. Ainsi, le début de la
contestation pour les poses de Linky
par l’ex-EDF (mon cher Daniel nous
ayant alertés, et maintenant des mairies intervenant… à commencer par celle du
prêtre martyr : Saint-Etienne du Rouvray). – Le surplace ... le viol, la
loi de Décembre 1980 s'en prenant d'ailleurs, en matière viol, à l'attentat aux
moeurs plutôt qu'aux personnes (littéralité de son intitulé). Procès
aujourd'hui une fillette violée : 11 ans. La défense du violeur, 28 ans, plaide
le consentement exactement comme ce dont Gisèle HALIMI eut raison. Mais
évidence qu'à un tel âge on est tétanisé. La présomption de non consentement
vaut jusqu'à 13-14 ans à l'étranger. Rien encore en France, et l'on se retrouve
de nouveau comme avant 1980 en correctionnelle et non en assises... [1]
Je réfléchirai ces jours sur les élections allemandes, leur lien avec les successions gouvernementales et sur la démocratie outre-Rhin et à Berlin : la collégialité. Je n’ai pas encore cherché d’éléments pour juger l’accord fusionnel ALSTOM-SIEMENS absorbant nos TGV pour tenir tête au « géant chinois » en ce domaine. L’important me paraissant que 1° les Allemands ont préféré l’Europe au canadien Bombardier, mais que 2° l’industriel français est en position de faiblesse, d’ailleurs Siemens entre à 50% dans le capital du français, tandis qu’il n’y a pas la réciproque. Je ne juge donc pas. Les commentaires soulignent que MERKEL suit personnellement cet accord, alors que rien ne sort, chez nous de Matignon ni de l’Elysée.
Prier enfin… dans les nuages et les brouillards d’une déprime qui m’étreint depuis plusieurs jours, mais dans la foi, et donc dans le bonheur de m’avancer vers l’autel de Dieu, la joie de ma jeunesse. Cyrus, l’agent de la providence, pour la reconstruction de cette maison de Dieu : les dépenses de ces gens seront remboursées, exactement et sans interruption, sur les fonds royaux. Indication de ce que peut et doit être un pouvoir politique : réparateur. Ctte reconstruction de la maison de Dieu, achevée le troisième jour du mois nommé Adar, dans la sixième année du règne de Darius [2]. Résultat magnifique : maintenant notre marche prend fin devant tes portes Jérusalem !Jérusalem, te voici dans tes murs, où tout ensemble fait corps. C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur. C’est là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David. Je lis (et chante intérieurement) ce texte en deux voix : ma vie, toute vie humaine allant vers l’apothéose de sa fin terrestre, de sa mort-passage, et tout autant le déploiement de l’Histoire humaine, l’histoire historique, collective, écrite et rapportée. Méditation constante de nos Ecritures : le peuple de Dieu, notre appel personnel, notre vocation et le mouvement de la rédemption. Sceau de Jésus, au détriment-même ! de Sa sainte Mère : ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir … Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. Pourtant le dernier et ultime souci de Jésus en croix, fondant ainsi Son et notre Eglise, c’est de confier Sa mère à Jean. – Histoire, foi, vocation, tendresse autant que politique et société. Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! ».
[1] - Gisèle HALIMI
. Ne vous résignez jamais (Plon
. Décembre 2008 . 246 pages) … toutes ses
rencontres, commençant pas celle de BOURGUIBA en prison près de Chantillu,
inoubliable pour la très jeune femme née en Tunisie – Je commence de lire ce
livre où il est déjà question du genre.
« La première révélation,, celle-ci fulgurante car dans ma chair, de
ma sujétion de femme m vint du corps. Je pris conscience à dix-huit ans que mon
corps n’était pas l e mien mais l’objet inconditionnel de lois, d’oukazes
religieux, de règles de bienséance sociale. Leurs auteurs : les hommes. »
lundi 25 septembre 2017
dimanche 24 septembre 2017
allez à ma vigne, vous aussi - textes du jour
Dimanche 24 Septembre 2017
19
heures 46 + Enquête wikipédia sur
les grands tournants sociaux depuis le premier : Juin 1936. Ce que j’avais
déjà constaté en entrant rue Saint-Guillaume (Septembre 1960), il n’existe
d’histoire sociale du pays et des mouvements de la France qu’en littérature
ouvrière. Les notes wikipédia pour
les grandes dates sont pauvres. Google
indique cependant une histoire des mouvements sociaux depuis 1814 – 800 pages
PIGENET et TARTAKOWSKY, parue à La Découverte en 2014... mais le sommaire montre que cela ne donne pas cette
équation : mouvement-résultats.
21
heures 23 + Le peu que donnent « les nouvelles »… les socialistes se
maintiennent au Sénat, En marche emporte très peu de sièges, mais la majorité
reste à droite – la gauche, sous la Vème République, n’a été majoritaire,
qu’une fois en début du quinquennat de FH, lequel n’en a rien fait. Il est dit
déjà qu’EM pourra facilement grapiller quelques voix pour faire « passer
ses réformes constitutionnelles » au coup par coup. On sait comment NS pu
l’emporter d’une voix en 2008. Je croyais que l’ère des arrangements et
combines était terminée. Victoire attendue d’Angela MERKEL, mais 13% et sans
doute 90 sièges à l’extrême droite. M devrait en la félicitant lui dire son
plan pour l’Rurope, « une Europe qui protège » et qu’il exposera
mardi à la Sorbonne. C’est épuisant, des fascicules de 10 à 18 pages à un
rythme qui s’accélère, tout dans le vague et la réforme que j’attends :
décisive, évidemment pas. Tandis que de jour en jour s’affirme une dictature,
un pouvoir exercé à très peu et sans délibération publique. C’est affreux et le
contenu est si médiocre. La place aujourd’hui dans « les médias » st
occupée par les réactions et interprétations des dires de MELENCHON hier en
plein air. Que va-t-il sortir de ce verrouillage, de ce sur-place, de ces
reculs sociaux et démocratiques ?. Seule éventualité modifiant le
jeu : la révolte des « marcheurs » ne s’y reconnaissant plus.
C’est parce que les « frondeurs » n’ont pu forcer FH à revenir aux
sources socialistes françaises, qu’EM a gagné et que la démocratie déjà rendue
si émolliente a perdu.
Textes
du jour [1]:
la messe paroissiale, en début de matinée, la seconde homélie de notre nouveau
recteur. Gwenaël AIRAULT. Elle est excellente, et avec des moments de sourire
et d’affection communicatifs. Une parabole qui aurait pu être proposée aux
manifestants d’hier. Dieu nous dit, le maître conclut, et précisément avec l’ouvrier
qui proteste, celui de la première heure ; mon ami. Dieu nous traite et nous
prend en ami. Plus la journée passe, plus la vigne est prolifique, généreuse et
appelle le travail. L’attitude des travailleurs, ils ne sont pas payés au
mérite, mais selon la bonté du maître de la vigne. Chacun de nous appelé au
travail, quel que soit le moment de la conversion, de l’engagement, de l’appel
dans une vie. Les intermédiaires, l’intendant, nos soutiens, nos parents, nos
ascendants, certains prêtres. Quant au dilemme que dit vivre Paul écrivant aux
Philippiens : la vie au plus tôt avec le Christ mais la nécessité de son
apostolat, c’est le réalisme. Isaïe avertit, le temps peut manquer à ceux qui
trop tardivement veulent aller à Dieu. Le ton d’un ministère nouveau est donné
mais avec prudence et pour ratisser large : insistance sur les
inscriptions des enfants en catéchèse, on ne dit plus catéchisme, services
paroissiaux ne se limitant pas aux liturgies et comprenant tout à fait la
prière chez soi pour l’ensemble de la paroisse . Tentative de rencontrer en
sortie de messe les fidèles, mais l’habitude est prise d’éluder la grande porte
sans véritable parvis. L’homme nous plaît, mais quoiqu’il ait toujours refusé
intimité et communication, la prédécesseur nous plaisait aussi. L’Eglise, au
moins dans ces villages-ci, a du personnel de grande valeur. A détailler, il
peut en être de même aux niveaux « subalternes » des élus locaux, autant
que je les ai pratiqués ici (dans le Haut-Doubs les années 1980, il n’en avait
pas été ainsi) mais l’exemple en haut… Muriel PENICAUD est manifestement
coupable de ce qui a scandalisé dans le fonctionnement des services de l’ex-CFCE
qui étaient de son ressort aux Etats-Unis. Allez à ma vigne, vous aussi… Le
texte est insistant, il y a à chaque du jour de nouveaux demandeurs d’emploi et
de travail. Ils sont tous rencontrés par le maître, sorti cinq fois, pas
tellement pour inspecter ce qu’il se fait dans son domaine, mais vraiment pour
vérifier que tous ceux qui veulent travailler, sont embauchés. Le droit social
dans l’évangile ne porte pas sur la rémunération, mais sur les relations maître-salarié,
et la norme qui tient à cœur au naître, c’est le plein emploi. Démonstration
très pratique que Dieu et nous, nous ne sommes pas à la même échelle, dans le même
mode de fonctionnement. Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins
ne sont pas mes chemins. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant
mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de
vos pensées. Ce n’est cependant pas inaccessibilité
et altitude, cf. le maître de la vigne et l’expérience du psalmiste : la
bonté du Seigneur st pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres… Il est
proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
[1] - Isaïe LV 6 à 9 ; psaume CXLV ; Paul aux Philippiens I 20 à 27 passim ; évangile selon saint Matthieu XX 1 à 16
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