Prier… nous savons que nous sommes de Dieu [1]. Il y a le manichéisme latent chez saint Jean : nous sommes de Dieu,
alors que le monde entier est au pouvoir du Mauvais qui peut produire, chez nous, exactement ce que nous reprochons
communément à l’Islam : maudire ce qui n’est pas nous, se considérer en
mission pour détruire l’autre en éradiquant le mal dont il serait porteur ainsi
qu’un malade contaminé par…A approfondir le textte, ce n’est pas du tout cela. Travaillons
en nous –même à être conséquent avec la grâce reçue, la conversion du monde et des
autres ne sera jamais le fait de notre violence envers eux, elle sera et elle
est l’œuvre de Dieu, d’ailleurs nous sommes nous-mêmes, chacun, constamment en
risque de verser d’où nous venons, dans ce monde. Nous conduire, me conduire en
racheté, c’est louer et prier, devenir ce que Dieu veut de nous-mêmes. Prier
donc… voici l’assurance que nous avons auprès de Dieu : si nous
faisons une demande selon sa volonté, il nous écoute. Et, puisque nous savons
qu’il nous écoute en toutes nos demandes, nous savons aussi que
nous obtenons ce que nous lui avons demandé. … Petits enfants, gardez-vous des
idoles… nous sommes en Celui qui est vrai, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui
qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle. Théologie
ou pastorale du péché : le véniel, le mortel, le sacrement aux
appellations changeantes, et à la pratique aussi : réconciliation,
confession… une fois dans une vie, en cas de péché mortel sinon de récidive, ou
chaque semaine, chaque mois, chaque jour, pratique de l’examen de conscience,
scrupule, peur de l’enfer, pré-détermination. Il y a un péché qui entraine
la mort, ce n’est pour celui-là que je dis de prier. Toute conduite injuste est
péché, mais tout péché n’entraine pas la mort. Les âges de la spiritualité, les fatras et la véritable expérience de
la vie humaine aspirant à sa totalité, totalité qui conditionne absolument sa
pérennité, la vie humaine en celle de Dieu. Il n’y a pas deux vies ni une séparation
de nature entre Dieu et l’homme, et pour que nous le comprenions bien, le Fils
de Dieu s’est incarné. La leçon fondamentale et fondatrice est notre relation à
Dieu et celle-ci fait notre identité propre. Moi, je ne suis pas le Christ…
l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux et il en est
tout joyeux. Jean – le Baptiste – ,
compagnon et témoin de l’époux, du Christ, du Rédempteur et il en est tout
joyeux, nous assure-t-il. Telle est
ma joie ; elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi,
que je diminue. Le nunc dimittis de
chacun de nous. Au portail nord de la cathédrale de Chartres, la figuration du
Précurseur, vêtu d’une peau de bête, les épaules se voûtant : il diminue,
il veut diminuer. Pour correspondre à ce rôle décisif qui lui fut conféré : j'ai été envoyé devant lui. Conscience
et vérité. Le propre de la conscience, peut-être même sa nature :
adhérer à la vérité avec la grâce d'avoir reconnue celle-ci.
Les oiseaux en parfaite
synchronie avec le jour qui fait pâlir le ciel et venir l’horizon. – Je vais
maintenant méditer et tenter de synthétise ces trois jours-ci, leur apport,
leur leçon, leur introduction et invitation à une suite qui va beaucoup
dépendre de notre regard et de notre compréhension sur notre monde, plus encore
que sur ce moment.
19 heures 49
+ Le technique. Côté assassins et terroristes, le génie du renseignement pour
la rue Nicolas Appert, l’imagination d’une floraison de diversions par prises d’otages
se soutenant les unes les autres et dispersant nos forces, nos analyses, notre
attention non à ce qui se « fige » mais à ce qui naît ou peut naître.
J’ai donc été étonné qu’il n’y ait finalement que deux sites de confrontation. –
A juste titre, cette possible, probable interaction a été aussitôt comprise par
nous et les deux assauts ont été synchronisés. C’est notre côté, extrême
qualité des commandements opérationnels, des médias aussi, discipline sur le
commentaire et sur l’information. Apparemment, bonne relation entre la décision
politique et l’appréciation-exécution du policier. – Les dégâts. Vers cinq
heures, c’étaient les trois terroristes tués et les otages saufs. Malheureusement,
ce n’est pas cela : cinq morts, peut-être davantage dans l’épicerie
kasher. – Début des commentaires, très
clivés : du 2001… guerre, barbares. Art de SARKOZY, ressentir le possible
unisson : j’ai été bouleversé par la réaction des Français, et alors
instiller le poison : la guerre. Qui évidemment conduit à cet amalgame que
personne ne dit vouloir mais dont peu prennent les moyens de l’empêcher. Langue
de bois des politiques, et très malheureusement insuffisance d’analyse et de
finesse du langage de l’Eglise en France (le pâle communiqué des évêques que je
n’apprends que par une circulaire de l’école de notre fille, donnant aussi des
recoammandations pour parler aux enfants, message aussi de la ministre de l’Education,
pas mal…) et médiocrité des récitations des resoponsables religieux de notre
Islam en France, ou des protestations en défense de fidèles et croyants
interrogés. En face, le meilleur : nécessité d’une vigilance et importance
décisive du renseignement sur la durée, des mois et des années, et du
renseignement opérationnel. Je crois à cette posture-là, d’autant qu’elle est
la seule pratique. Parler de guerre sans aller nous-mêmes là où partent et
meurent nos concitoyens, avides de sens et d’une disponibilité mentale dont
nous sommes responsables, faute de les employer à tous les sens pratiques et
spirituels du mot, ne peut aboutir qu’aux pires conduites et enchaînements sur
notre sol-même et abîmer notre communauté nationale. Celle-ci vient pourtant de
montrer – spontanément et par intense admiration-reconnaissance pour les
martyrs de la rue Appert – ce qu’elle peut être : communion .
… sans que l’heure
ait été précisée… que vaguement : avant vingt heures… France 2, François HOLLANDE … Une double intervention l’une à Dammartin, l’autre à
Vincennes. Je veux saluer le courage, la bravoure, l’efficacité des gendarmes
de tous ceux – Il est drôle, on dirait
qu’il est triste… Marguerite – Ils ont fait preuve… pour sauver des vies
humaines, pour neutraliser les terroristes. La France même si elle a
conscience d’avoir fait face, même si elle sait qu’avec des forces de sécurité…
elle n’en a pas terminé avec les menaces dont elle est l’objet… vigilance, unité, mobilisation. Vigilance, à
l’Etat d’en faire la démonstration… faire en sorte que nous puissions vivre
tranquillement – toujours le stuck, le
peint, un décor différent, nu et gris, du contre-plaqué, au lieu d’un lieu de
travail, là où le Président travaille, réfléchit, reçoit. Pourquoi ne pas
parler debout, appuyé parfois sur un meuble familier, s’adresser et non pas
réciter. Assis, il dépasse à peine la table de conférence…, on ne voit pas même
l’entier du buste, et il a une gestuelle laide, les mains sont monotones, le
tic en port de tête comme s’il fallait remettre en place un chapeau, une perruque,
se donner le courage de continuer, le corps partiel bouge sans souplesse et
répétitivement, comme gêné et limité. Ce manque de prestance me frappe de plus
en plus : déplorable. Quant au ton ! – Je vous appelle aussi à l’unité,
notre détermination à lutter contre tout ce qui pourrait nous diviser : implacable
contre racisme et antisémitisme, car l’épicerie kasher est un horrible acte
d’antisémitisme. Rien à voir avec l’Islam. La force et la solidarité, en montrer
toute l’efficacité. Nous sommes un peuple libre – Il a les yeux d’un cocker, Marguerite – Face au terrorisme. Nombreux
chefs d’Etat ont fait savoir qui’ils seront là, pour le rassemblement de
dimanche. J’appelle tous les Français. Nous sortirons…
20 heures +
Marguerite : on ne le vit pas,
on regarde la télévision… C’est leur faute à Charlie-Hebdo, ils n’avaient qu’à
ne pas faire ces dessins ni dire, c’est nul d’être aimé par des cons. – Suite… pilotée par l’inévitable
DELAHOUSSE, faisant de plus en plus gamin, au lieu du présentateur allemand
(chauve mais au visage particulièrement présent et perspicace), sur Arte, divisant souvent son écran). La France touchée au cœur… , la liberté d’expression… hommage aux policiers
municipaux, nationaux… une épicerie kasher, actes antisémites, un tel niveau de
violence. Comme toute l’Europe, nous sommes confrontés…. CAZENEUVE, une expression parfaite, formellement pas beau, mais le
physique adéquat et de buste, sa taille encore plus petite que celle de FH ou
de NS, ne se ressent pas du tout. La physionomie est captivante, sérieuse, et
calme.
20 heures 38
+ La
fierté dans leur regard d’avoir soulagé les Français. Risque réel, mais
que les Français sachent que nous sommes préparés à y faire face. CAZENEUVE fait ce soir son entrée en grande
politique, posé, très précis, ne disant que ce qu’il veut dire, donnant
conscience de la gravité des circonstances et de sa propre responsabilité, ne
jouant pas perso… constamment en référence et aux forces dont il a le
commandement, aux services, et tout autant au Président et au Premier ministre :
l’Etat, c’est nous, pluriel sans distinction des rôles et hiérarchies. Enfin,
quelqu’un… pour mon ami JMC, c’était la totale estime aux Affaires Etrangères,
alors que FABIUS... et ensuite l’homme-à-tout faire : le Budget, assumé
haut-le-pied. – Un expert peu présenté et dont je ne retiens pas le nom, mais
une physionomie très éveillée et observatrice. Citation d’un … Publication
de deux mille cinq pages par… l’après Al-Qaïda. Stratégie avant le « fishing » :
facebook, twitter n’existaient pas. Les
tours de New-York, une erreur. Mais l’ambiance, la prise sur des esprits. Parler
de guerre de notre part est dangereux, la définition de cette politique est un
grand défi pour les Européens ces jours-ci. Nous
y sommes, définir ce à quoi nous faisons face et que nous n’avons pas encore su
analyser en bonnes dimensions depuis dix ans que c’est apparu, d’autant que
cela avait commencé bien avant. Ou bien une analyse trop globale : choc
des civilisations, idéologies, incompatibilités, ou trop détaillant chaque
objet : les psychologies, les financements, les réseaux, les théâtres…
etc.
Charlie Hebdo.
dont je comprends qu’il avait arrêté de 1981 à 1992… pourquoi ? ne
pourra
repartir pour une raison la plus belle qui n’est ni le financement, ni
le lectorat potentiel : il est plus acquis que jamais, et il existait
déjà
bellement, tous ceux à qui j’ai parlé cette fin d’après-midi dans les
commerces…
en lisait quelques numéros par an, et s’en réjouissaient, journal
collectif, on
se le passe, on le lit… inattendue, une dame dans l’ouest parisien, il y
a dix
ans, ma femme me le rappelle, nous étions ensemble en voiture, à un
arrêt d’autobus,
une dame à manteau de fourrure certainement couteux, lisant Charlie, ostensiblement déployé… tout simplement,
sauf surprise et providence, il n’y aura plus l’essentiel d’un journal qui n’est
pas tant son esprit que ceux qui l’expriment : cette pléiade n’est plus,
on ne la fera pas revivre par recrutement. Belle une de l’Equipe… un numéro de Siné, un ancien, contraint à
la sécession : ce n’est manifestement pas imitable. Ce que pourtant on
tente, Blake et Mortimer, bientôt Tintin. La plume, et le texte, le mot : Cabu, il y a quelques années. Le problème
n’est pas que les meilleures choses aient une fin, mais que les pires aient un
commencement. Nous devons à cette équipe
d’âge et de talents, de dons si divers, mais d’une telle cohérence, la
révélation ce soir aux Français qu’ils avaient en elle et par son travail l’expression
parfaite du meilleur d’elle-même qui n’est pas le cri du coq, mais le civisme,
sommet et respiration de l’humanisme, donc de la République au sens de
BLUM, JAURES et de GAULLE, le monarchiste. La République n’est pas
une absence de monarque ou une quelconque contraire de l’hérédité ou un mode
recrutement et censément de participation, mais un esprit, et elle a l’art et
le devoir de faire qu’il soit commun. Historiquement parfaite monarchie, la France peut et doit être
une parfaite République. Ce n’est pas vague ni incantatoire.
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