Mercredi 14 Janvier 2015
Prier… les événements de la
semaine dernière et notre journée de ferveur nationale
nous ont peut-être purgé de beaucoup d’extrêmismes entre
nous, mais n’ont pas fait tomber les œillères dans la
« classe dirigeante ». Le « rapatriement » pour inhumation
en Israël des victimes de Vincennes, avalisé par le
gouvernement français représenté par Ségolène Royal est
injustifiable et intolérable, de même que le racolage des
Français juifs par le Premier ministre israëlien,
s’exprimant en territoire français, est inadmissible. Mon
cher Olivier B. [1],
et cet ami, Vlane, mauritanien, font redondance à ce que
j’ai aussitôt couriellé à l’Elysée quand a été programmée
la fin de journée du Président à la synagogue. – Réunion
d’information pour le passage en sixième de notre fille
dans le collège le plus proche, que nous ne choisissons
cependant pas : constat que la dimension européenne,
notamment celles des langues, a disparu de l’enseignement
et que c’est justifié par le manque de moyens. Résultat,
le recroquevillement de chaque pays : toujours Olivier B.
pour faire remarquer le pourrissement des situations
séparatistes en Espagne… Décidément, c’est aux peuples
directement d’imaginer l’avenir et très immédiatement
d’inventer et de pratiquer nos gestions et nos
expressions : la délégation a été accaparée, carrière et
non service.
Prier… admirable exercice de
socio-psychologie de la guerre, du terrorisme et peut-être
même de l’ensemble de nos relations internationales, si
belligènes. Celui du Pape sur l’état du monde quand il a
reçu le corps diplomatique accrédité auprès du
Saint-Siège. Il y a un caractère du
refus qui nous rapproche, qui nous conduit à ne pas regarder
le prochain comme un frère à accueillir, mais à le laisser
hors de notre horizon personnel de vie, à le transformer
plutôt en un concurrent, en un sujet à dominer. Il s’agit
d’une mentalité qui engendre cette culture du déchet et
n’épargne rien ni personne : depuis les créatures, en
passant par les êtres humains et jusqu’à Dieu lui-même. Il
en naît une humanité blessée et continuellement déchirée par
des tensions et des conflits de toute sorte. … À une dimension
personnelle du refus s’associe ainsi inévitablement une
dimension sociale, une culture qui rejette l’autre, brise
les liens les plus intimes et les plus vrais, finissant par
défaire et désagréger toute la société, et par engendrer la
violence et la mort. Nous en avons un triste écho dans les
nombreux faits de la chronique quotidienne, le moindre n’est
pas le tragique massacre survenu à Paris, il y a quelques
jours. Les autres « ne sont plus perçus comme des êtres
d’égale dignité, comme des frères et sœurs en humanité, mais
sont vus comme des objets » Et l’être humain, de libre
devient esclave, que ce soit des modes, du pouvoir, de
l’argent, parfois même de formes déviantes de religion. Ce
sont les dangers que j’ai voulu rappeler dans le Message
pour la récente Journée Mondiale de la Paix,
consacré au problème des multiples esclavages modernes. Ils
naissent d’un cœur corrompu, incapable de voir et de faire
le bien, de poursuivre la paix. Nous constatons avec douleur
les conséquences dramatiques de cette mentalité du rejet et
de la « culture de l’asservissement » (ibid., n.2)
dans le déferlement continuel des conflits. Comme une vraie
guerre mondiale qui se déroule par morceaux, ils touchent,
même si c’est sous des formes et avec des intensités
variées, différentes zones de la planète. Leçon d’évidence pour
tout politique, tout enseignant, tout plumitif notoire ou
confidentiel comme moi… qualité et perspicacité,
profondeur et densité, totalité de vérité, originalité
même d’une analyse
quand elle est le fruit de la réflexion, de la prière, de
dialogues nombreux et attentifs. De Gaulle y excellait.
L’Eglise catholique romaine est pourrie de défauts et de
péchés, elle est à travers l’histoire du monde autant
assassine et orgueilleuse que toutes institutions
humaines, elle ressemble à nous, chacun de nous, elle
ressemble à Pierre, lâche et parjure, mais elle est
extraordinaire, au sens littéral du mot quand elle exprime
le ressenti de l’homme, l’expérience de celui-ci dès que
lui est donnée la conscience d’être habité par Dieu.
Prier… le Christ à ses disciples
[2],
Simon et ceux qui
étaient avec lui partirent à sa recherche et lui disent : «
tout le monde te cherche » … « Allons ailleurs, dans les
villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Evangile,
car c’est pour cela que je suis sorti. Jésus la veille au soir
avait guéri la belle-mère de Simon, leur hôtesse : la
fiève la quitta et elle les servait… les femmes dans la vie
de Jésus, certainement pas (que) des domestiques et
servantes… des reines pour la catéchèse de tous les
siècles : la Samaritaine,
Marie-Madeleine et la profession de foi de Marthe, égale à
celle de Pierre et dont Jésus, face à elle devant le
tombeau de Lazare, son frère, ne dit pas l’inspiration,
tant il la reconnaît intensément vécue et personnelle… Il
avait aussi guéri beaucoup de gens atteints de toutes
sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons. Il
empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient eux,
qui il était. C’est
d’ailleurs par cette connaissance mutuelle que Jésus a
pouvoir sur eux. La Bonne Nouvelle
ainsi annoncée, Jésus veut ne pas s’attarder, mais toute
journée commence par la prière, pour Lui comme pour nous…
le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il
sortir et se retira dans un endroit désert, et là il priait…
et puis tout
recommence, apparemment à l’identique, jusqu’à
l’épuisement complet : la croix. Etil parcourut toute
la Galilée,
proclamant l’évangile dans leurs synagogues. … Il a rendu
libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient
toute leur vie dans une situation d’esclaves.
Les
Autorités israéliennes ont empêché dimanche des évêques
catholiques de se rendre à Gaza…
Netanyahou
était physiquement Charlie à Paris mais restait
mentalement Bibi à Tel Aviv…
Le
13/01/2015
Le procès
de membres présumés de Batasuna a été suspendu car
leurs avocats ont aussi été arrêtés …
Cela ne
se passe ni à Moscou, ni à Pékin ou Pyongyang, mais à
Madrid…
Le
14/01/2015
[2]
- lettre aux Hébreux II 14
à 18 ; psaume CIV ; évangile selon saint Marc I 29 à 39
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