Prier…
guérissez les malades, ressuscitez
les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons… comme si nous en étions naturellement, personnellement… capables [1]. L’envoi en mission n’est
pas une attente de résultats. La mission se fait de la part de Dieu, elle est
annonce et souhait : le Royaume des cieux est tout proche… elle est souplesse et simplicité : dans
chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est
digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu’à votre départ. En entrant
dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que
votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne
vers vous. Combinaison du mouvement :
sur votre route… de la stabilité : restez chez lui
jusqu’à votre départ… lien entre personne
et maison, entre réputation et accueil. Une structure est supposée, celle
intérieure des disciples, celle des villes et villages. Personnes et société. Jésus
ne se fait pas annoncer Lui-même, Il ne prescrit pas non plus un itinéraire, Il
est en retrait mais surnaturellement Il suit les événements, selon les échanges
qui se feront au retour de la mission, et les autres synoptiques, Il part même
de son côté [2].
Il y a une disponibilité intense de part et d’autre : du missionnné et de
l’accueillant. C’est ce que vivent Paul et Barnabé à Antioche : pendant
toute une année, ils furent ensemble les hôtes de l’Eglise, ils instruisirent
une foule considérable. L’étape suivante est
indiquée surnaturellement à l’assemblée qui envoie collectivement les deux missionnaires
plus loin, ailleurs. Rythme et itinéraire ne nous appartiennent pas. Dans le
cas d’Antioche, la prédication a été chronologiquement seconde, elle est un
perfectionnement, elle est une fondation et un établissement. Un premier
travail – anonyme – a été fait : un grand nombre de gens étaient
devenus croyants et s’étaient convertis au Seigneur, mais l’Eglise naissante est déjà elle-même organisée : Jérusalem
veille à un bon déroulement et authentifie, Barnabé y va comme en « inspecteur ».
A son arrivée, voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie. La communauté locale a déjà la physionomie que
nous devrions avoir, et avons peut-être selon Dieu dont l’appréciation ne nous
appartient pas. Les exercices : un jour qu’ils célébraient le culte du
Seigneur et qu’ils observaient un jeûne, l’Esprit leur dit… L’ensemble de ces textes donne les deux
versants de notre vie d’Eglise, la première mission, semailles aléatoires mais
confiantes, puis la vie commencée. Il s’en dégage une ambiance tranquille et
sans heurts. D’ailleurs les Actes d’Apôtres n’ont pas cette tension des évangiles, surtout de celui de Jean :
le complot et une perspective entretenue par Jésus Lui-même, Sa mise à mort par
la hiérarchie religieuse de Son temps et la constante prédiction par le Christ
des persécutions dont seront l’objet ses disciples [3]. Prier pour notre
monde, pour notre pays, pour ces enfants cotoyés d’hier, visages, courses et
jeux, unissons.
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