dimanche 16 avril 2017

non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur - textes de ce jour de Pâques


 Dimanche de Pâques . 16 avril 2017

21 heures 42 + La messe du jour, le Père NGO et son don d’animation des adultes par leurs enfants. A la cantonade, qui n’assiste à la messe qu’une fois par an, pour Pâques, levez la main : une se lève,  applaudissements saluant le courage. Deux fois seulement, quelques mains…Ferveur exceptionnelle peut-être parce que les paroissiens sont de deux origines : les résidents à l’année, quelques retraités (à 2.300 mètres) et les vacanciers, piété certaine de chacune des deux « nations » pour se situer de nouveau selon les Actes des Apôtres. La pharmacienne est catéchiste, notre cher François-Xavier moniteur ESF est l’un des quêteurs, l’œuvre de ce dernier évêque pour cet ilôt ethnique des montagnes du centre du Vietnam, catholique de surcroît, envoyer les élites se former en France, des parrains et marraines français pour chaque enfant ou adolescent ainsi sauvé de l’emprise du régime communiste, et qu’elles reviennent ensuite au pays le défendre de l’assimilation. Charcuterie, fromage et vin du pays (coca pour les enfants) à la suite de la messe. Il me rappelle ce qui pour lui est vérité immanente, constante quels que soient les régimes de l’Extrême-Orient : la pensée unique, sous les Empereurs au Vietnam ou en Chine, comme ensuite avec le régime communiste. La Chine remet l’étude de MARX en obligation dans le secondaire. J’essaye d’évoquer notre élection présidentielle et la perplexité, que je dis ambiante. Pas du temps, rétorque une quadragénaire qui semble d’importance dans la paroisse. Elle fait remonter décadence et dérèglement du pays et de notre démocratie, non à dix quinze ans mais  à son élection : 1981. J’évoque alors l’admirable documentaire sur VGE par lui-même, aujourd’hui nonagénaire ou selon les images d’il y a plus de quarante ans : elle ne l’a pas vu, n’en a pas entendu parler. Une telle inconséquence laisse sans voix et la conversation est sagement tombée. Relais à peine plus tard, deux enfants, Carole en cinquième et interne à Aix-les-Bains, plusieurs de ses tantes en appui, et Nicolas CM2 ici. Ils m’ont passionné, surtout elle, manifestement profonde.
Les textes, moins suivis tant il y avait chants, avec applaudissements rythmés, puis intermède des enfants et leurs chants mimés, que connaissait bien Marguerite depuis son école de prière, l’été dernier. Ainsi, entraînante et à mimer : il n’y a personne comme Jésus. Questions aux jeunes catéchisés : Jésus ressuscité, où ? Au ciel, deux réponses ; en notre cœur, une seule réponse sur quelques vingt. Textes pourtant très éloquents et précis [1] : le rappel par Pierre de la « carrière » du Christ et les prédictions de la Résurrection comme conséquence bien plus de l’Incarnation, que d’un système de Rédemption. Nous avons relu l’apparition à Marie-Madeleine, au lieu de la proposition de Prions en Eglise ou de la route de deux disciples vers Emmaüs. La leçon générale est que les apparitions de Jésus aux siens après sa Résurrection ne sont pas dans la gloire comme au jugement dernier… mais particulières, familières autant que pendant Sa vie terrestre.
Je tombe de sommeil. J’apprends davantage par les autres que par des livres. Silence total, nuit totale mais lumières publiques, aux immeubles. Les gens se couchent tôt.


[1] - Actes II 14 à 33 ; psaume XVI ; évangile selon saint Matthieu XXVIII 8 à 15

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