samedi 8 avril 2017

ma demeure sera chez eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple - textes du jour

Samedi 8 Avril 2017

                      Prier… le suspense entretenu par Jean l’évangéliste est à son comble. Deux récits, deux forces sont à l’œuvre dans tout le texte, dans tout le témoignage. Jésus se révèle progressivement, de plus en plus nettement, et pour une identité de plus en plus unique, exceptionnelle, décisive. D’une certaine manière, il faut arrêter cette révélation, il faut nier cette réalité, l’empêcher-même. Parce qu’Il est vrai Dieu, et plénitude de cette Révélation le concernant, nous concernant pour notre salut, Jésus, vrai homme, entrera librement dans la prison où croient L’enfermer les hommes : la mort. Ses détracteurs Le poursuivent Le piègent, le manquent et s’y reprennent. Cette fois, l’engrenage : à partir de la résurrection de Lazare [1], vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple. Deux dialectiques, la divine, l’humaine. Jésus, homme donne prise à la dialectique humaine, de corps, d’existence, d’emploi de Son temps, des lieux qu’Il fréquente... et par l'un de Ses disciples. A partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. … Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. Et le fil divin du récit est donné par le prophète Jérémie : ma demeure sera chez eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Alors, les nations sauront que Je suis le Seigneur, celui qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d’eux pour toujours. Et nous savons de quel sanctuaire, de quel Temple il s’agit… le Corps-même du Christ, et Son habitation en nous.
                    Ce soir, cette nuit, intense action de grâce. Reconnaissance à Dieu et aux hommes, à mes aimées, à tout le vivant qui m'est contemporain, que j'aime et qui m'entoure. Alleluia. Fermer les yeux, puis cette nuit comme chaque année depuis 1993, un instant devant la tombe de ma mère. A quitté tous les siens, a rejoint tous les siens. ... Je change leur deuil en joie, les réjouis, les console après la peine. Ce qui scelle le sort humain du Christ, c'est la résurrection de Lazare. ce qui Le perd humainement est cela-même qui dit Sa propre issue, la seule qui compte pour l'univers, pour nous, pour la Création. C'est factuel. Ce fut factuel, cela nous reste aujourd'hui. Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en Lui. mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'Il avait fait. Le suspense de toute vie. Au paroxysme humain, s'il est possible, celle du Christ : qu'en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement à la fête ! Les hommes et Dieu. C'est le pécheur, le bourreau qui comprend le mieux Dieu. Le centurion, Caïphe : il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation, et ce n'état pas seulement pour la nation, c'était enfin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés... Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu.


[1] - Ezéchiel XXXVII 21 à 28 ; cantique selon Jérémie XXXI 10 à 13 ; évangile selon saint Jean XI 45 à 57

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