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heures 38 + Il a neigé, la brume s’est partiellement
dissipée, Marguerite en
leçons de ski s’est faite deux camarades en 5ème
et 4ème scolaires,
Rémi et Mathilde. Hier après-midi, les cousins de notre cher
François-Xavier. Le
père était directeur de la police à Saïgon sous le régime
sudiste. Réfugié
politique non sans mal, lâcheté que j’ai sue dès cette
époque de notre
ambassadeur, seul le poste d’expansion économique a refusé
d’ouvrir ses bureaux
aux envahisseurs). Reconverti au travail à la chaîne dans du
textile à Rumilly.
Les deux générations suivantes, là hier soir, mariage
savoyard, études du
garçon en physique (cosmologie) à Genève, et la jeune fille
infirmière à
Aix-les-Bains. Le cousin, ingénieur en informatique,
entrepreneur libre, puis
conseil. Suite des réflexions, de toute l’histoire de ces
montagnards d’une
ethnie non vietnamienne et luttant
depuis cinquante ans pour leur survie en tant que telle.
Généralité de la
question de ces minorités non étatiques qu’il faut traiter
en droit international
et en justice. La France bien placée d’expérience pour les
chrétiens d’Orient,
les Rroms, l’Indochine. Notre diplomatie, trop souvent
timide dans ses agents
sur place. Chaleur de cet après-midi, puis dîner de notre
ami chez nous. Cette
femme d’un certain âge, mais si droite et haute, d’un visage
magnifique qu’au
sortir de la messe dimanche j’avais saluée sans la
connaître : vous êtes
certainement une femme très remarquable et d’une grande vie.
C’était Christine
GOITSCHEL…
Prier…
toujours la conversion des Juifs, que tente Pierre dès la
Pentecôte. Cette
singulière façon des évangélistes, tous juifs, ainsi que
leur Maître, de faire
de l’ensemble de leurs contemporains une communauté devenue
extérieure à eux,
sinon hostile. En tout cas distincte, et à convaincre
d’abord. Que
toute la maison d’Israël le sache donc avec
certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que
vous aviez
crucifié. [1]
Pierre, dans la nuit du
Jeudi-Saint au
Vendredi-Saint, puis à présent… et depuis deux mille ans.
Ces Juifs donc, en
foule autour du Cénacle, le jour de la Pentecôte, parmi eux,
sûrement beaucoup
de ceux qui vociférèrent devant Pilate pour la crucifixion,
et acceptèrent que son
sang retombe sur nous et sur nos enfants.
Voici qu’ils entendent de Pierre, pas plus brillant qu’eux
alors : la
promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui
sont loin, aussi
nombreux que le Seigneur les appellera. Et
voici (l’Esprit Saint, dont c’était le grand jour et la
prise de relais, comme
annoncé par Jésus le dernier soir) que les auditeurs
furent touchés au cœur
(l’expression d’Osée
vis-à-vis de sa
femme infidèle). Après la fondation évangélique de l’Eglise,
du vivant
terrestre du Fils de Dieu : les paroles à Pierre puis à
Marie et à Jean, c’est
le début de l’histoire millénaire : ce jour-là, environ
trois mille
personnes se joignirent à eux. Le
dialogue du Christ avec Marie-Madeleine : la familiarité de
toujours. Femme,
pourquoi pleures-tu ? que cherches-tu ? - Marie ! . Retour à
l’anticipation vécue
tous deux quand Marie, donc la sœur de
Marthe, contemplative après sa « mauvaise vie », répand le
parfum
couteux (que Judas sait évaluer) sur les pieds de Jésus
qu’elle essuie ensuite
de ses cheveux, sans doute superbes… Mais fait nouveau, ce qu’est le Christ
ressuscité, le même et
plus le même. Et au « statut » mystérieux. DANIELOU
l’élucide-t-il
dans son petit livre des années 50 ? Déjà le corps glorieux,
indépendant
des lieux et des heures, aux apparitions en de multiples
lieux en même temps,
mais mangeant et buvant, parlant, écoutant… Ne me
retiens pas, car je ne
suis pas encore monté vers le Père. Et l’envoi
en mission, l’annonce qui est le thème insistant de tous les
évangiles d’après
la Résurrection, puis des Actes des Apôtres. Tout le
contraire du repliement.
Nous prenons le relais, car le Christ… va trouver mes
frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et
votre Dieu.. Le Père
est Dieu pour le Fils comme pour
nous… Le fait puis les paroles : Marie-Madeleine s’en
va donc annoncer
aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta
ce qu’Il lui avait dit.
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