Evidence que
la création rachetée par l’incarnation du Fils de Dieu et tout le vivant à qui
est promis l’éternité par les épousailles de l’humanité avec le Ressuscité,
sont déjà dans la vie éternelle. Nous y sommes de naissance – pèlerinage sur
terre, comme il était encore prêché hier, attente du « ciel »… sans
doute – mais fondamentalement, nous y sommes déjà doublement, habités par l’Esprit
Saint, recevant dans la liturgie eucharistique le Corps du Christ et son Sang,
et baptisés avec promesse explicite de la vie éternelle. L’ensemble des
croyants, des saints de tous les temps, notre vocation à tous, nous entrainons
tout le vivant dans la vie éternelle, responsables par notre liberté, par notre
travail, par notre louange à Dieu du salut de tous. Lesquels nous le rendent
bien d’une manière ou d’une autre : gens simples ou admirables, assassins
ou tranquilles enfants. – La rentrée tout à l’heure à Saint-François-Xavier,
les cheveux longs sont maintenant de règle pour les filles après deux années désespérantes
de chignons sur l’occiput en forme de toupie renversée. – Ceux qui partent
avant nous nous font deux cadeaux, le premier : leur disponibilité à notre
évaluation de leur vie entière par rapport à nous et par rapport à eux-mêmes,
donc leur exemple, leur expérience, leur legs, autant d’amour qui nous est
donné concrètement, psychiquement et qui perdure… et le second, c’est cette
nouvelle forme d’habitation en nous, une autre absence mais qui se transforme en
attente, en prière de notre part, nous retrouver, nous entr’aimer, désormais à
la perfection, en totalité et chacun admirablement devenu lui-même selon le
souhait, le plan, la puissance de Dieu Sauveur. Notre corps ressuscité :
comment ? et quel sera-t-il ? certainement la plus parfaite
expression de notre identité.
Prier ainsi…[1] telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’Il m’a donnés, mais que je les ressuscite au
dernier jour … Dialogue décisif, emblématique, magnifique
entre le racheté, l’homme, Job et son Dieu, le Christ… je sais, moi, que
mon rédempteur est vivant, que, le dernier, Il se lèvera sur la poussière. Le regard, l’intuition considérable d Jean l’évangéliste :
nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’Il est… (texte pour la Toussaint) reprise aussi
bien par Job, que par Jésus : je le verrai, moi en personne, et si mes
yeux le regardent, il ne sera plus étranger… que celui qui voit le Fils et
croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier
jour.
Repris « l’affaire »
du Docteur Nicolas BONNEMAISON ? surtout dans ce contexte, la mort et la
vie, version terrestre, la responsabilité du médecin, de celui qui sait, sinon faire
guérir… du moins faire mourir ou faire cesser la souffrance. Difficulté éthique,
mais certainement lacune de l’exécutif : le parquet représente la société
et le gouvernement, en l’espèce, faire appel de l’acquittement de Pau n’était
pas juste, et des isntructions auraient dû être donné au magistrat compétent. Au
juge de juger, aux assises de délibérer avec les magistrats, et de décider. Me
semble-t-il….
Le long de la
rue Thiers embouteillée, à Vannes, la descente en file, trottoir de droite, des
élèves de Saint-François-Xavier des 6ème aux « prépas »,
et notre fille entrer dans la file, cadette et petite encore de taille. L’adieu…
que je supporte de plus en plus difficilement. Les morts de tant d’instants. Ou
la colère et le désespoir de l’autre, tant aimé, mais qui ne nous voit plus
aimant et sombre dans la solitude, mort d’un instant et résurrection du
sourire, du sommeil ensemble. La vie et la mort – pas seulement en théologie,
mais surtout en psychologie, en expérience de chacun – sont un même mouvement. Sous
le regard et selon la promesse de Dieu, et
Dieu vit que cela était bon.
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