Prier…
la relation du tohu bohu plus tard. Décidément, Daniel chantre
et interprète de
l’Histoire, celle des royaumes mèdes complète et
compréhensible selon une
parabole qui a donné un aphorisme : le colosse aux pieds
d’argile, mais
celle aussi du cosmos, extraordinairement imagée, aussi
colorée que les
descriptions, pas ennuyeuses, dans un des premiers de l’Ancien
Testament :
description de l’Autel… Je regardais,
au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les
nuées du ciel,
comme un Fils d’homme. Je
ne suis pas
exégète, je ne sais pas la langue dans laquelle est écrite ce
livre, mais je
peux accepter que soient rapprochées et surtout confondues les
deux
expressions : le Fils de l’homme, appellation que se donne le
Christ et
qui n’est reprise par personne, que par Lui, et comme un
Fils d’homme. Je continue
d’attendre l’explication [1] :
en note d’une
de mes Bibles (Jérusalem 1956) l’appropriation est d’abord
collective, mais il s’agit
dans les deux langues testamentaires de fils et d’homme,
Adam-même. le Christ
est l’aboutissement parfaite de ce « collectif ». Le rythme du
texte
est dans l’insistance sur la posture du prophète : dans
ma vision, je
regardais… on le sent
intensément présent
à ce qu’il voit, et il ne voit que ce qu’il lui est proposé de
voir, rien n’est
d’imagination. Je continuais de regarder … je regardais
encore : je
vis… crescendo d’horreur,
de puissance,
de taille. Tout est de dimension ou de nombre impensables pour
nous : des
milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se
tenaient devant
lui. Enigme du Vieillard,
je ne tiens pas
non plus, sauf interprétation péremptoire, à une
identification de Dieu le
Père. La Bible de Jérusalem, édition 1956, ne dit qu’un
Ancien. Et toujours la
conclusion qui est l’avènement d’un pouvoir nouveau, nouveau
en ce qu’il est
indestructible, éternel. Le Christ, familier certainement du
prophète Daniel (en
donna-t-Il lui-même le goût et les clés au disciple qu’Il
aimait) reprend les
mêmes expressions… une domination éternelle, qui ne
passera pas… le ciel et
la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
D’un
ami religieux, ce mot, promettant aussi un commentaire de cet
évangile (à
réexpédier faute qu’il soit arrivé aux destinataires : la violence de ces dernières semaines
me touche
profondément (deux amis ont perdu des proches, l'un un gendre,
l'autre une
fille et son compagnon, total 5 orphelins dont l'ainé a 9 ans
!). On
entend tout et son contraire. Parfois même la bêtise voudrait
s'approprier la
place du deuil. L'évangile de ce matin sur lequel je devais
prêcher m'a ouvert
à une autre lecture (tout aussi discutable, mais autre). Ce me paraît un autre de ces traits différenciant le
13 Novembre du 7
Janvier : beaucoup gens précisément et personnellement touchés
dans leurs
affections, leurs familles, leurs attachements et amours.
L’anonymat des
cibles, du point de vue affreux des tueurs, est bien plus
personnalisé que ne
le furent les exécutions nominatives des journalistes de Charlie
Hebdo. Nous avons vécu et
allons vivre deux des
formes – probablement multiples et encore à subir – du sillage
si douloureux,
ineffaçable fait par ces meurtres. – Il est possible que nous
entrions dans une
autre forme de mentalité collective et nationale, laquelle
comprend en ce
moment sa passivité et sa vulnérabilité, mais pourrait bien
soudainement exiger
la démocratie.
Homélie
de saint Cyprien. Second recours dans cette lecture et
maintenant d'un couple
de Témoins de Jéovah, récemment rencontrés sur la place
continuant le parvis de
la gare de Strasbourg et la couverture exceptionnelle de
dessin, une proposition
qui me touche. Oui, toutes ces semaines-ci, pour un faisceau
de causes et de
"raisons", je séjourne dans la tristesse, j'ai sans doute la
joie
d'une certaine lucidité mais je ne peux transcrire,
systématiser ce que je
reçois et ressens comme essentiel mais difficile de
transcription et de
mémorisation. La proposition de 1830, frapper une médaille,
n'est pas
psychologie déplace, elle est au contraire éminemment
"connaisseuse"
des fonctionnements humains, y compris dans la prière la
plus sainte et la plus
pieuse. Bonjour Bertrand, nous ne nous
connaissons
pas ; je suis l’épouse de Bernard. Je suis très touchée par
vos pensées
quotidiennes. Vous me semblez quelque peu mélancolique et
désabusé ces derniers
jours. Nous en avons discuté, mon mari et moi-même. Me
permettez-vous
d’échanger quelques pensées spirituelles positives ?Dans
l’attente de vous
lire. Donc double
accompagnement, connaître
(un peu) les Témoins par leur intérieur et par leur vécu en
couple (ce qui est
rare dans l’Eglise catholique, malgré institutions,
organisations et diverses
équipes dont celles dites « équipes Notre-Dame ») et être
accompagné
pour quelques pas. Car, oui, j’ai l’âme lourde ces temps-ci.
Ce qui d’ailleurs –
en trinité familiale – nous rapproche davantage que mes
moments d’exaltation ou
d’anticipation de quelque surpassement… le cantique dans la
fournaise, déjà le récitatif de François d'Assise…
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