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. . compilé les discours et homélies du pape François en Afrique ces quelques
jours-ci. Beaucoup est improvisé, tout est attentif, délicat, aimant, pastoral,
respectueux. Respectueux des situations, des diversités religieuses. Recevant
auparavant l’épiscopat allemand, le pape a l’humilité d’appeler les évêques
qu’il reçoit, des « confrères ». FH a manqué une nouvelle occasion
d’être là où il le faudrait. Sans pour autant jouer les maîtres de maison, il
aurait pu être à Bangui où nous avons tant fait en très bien et en moins bien
en ami de passage, heureux d’une occasion de parler Afrique in situ avec
quelqu’un qui s’y prend bien, celui-ci surtout.
Prier…[1] l’appel des quatre premiers disciples n’est
qu’implicite selon saint Luc. Il coule de source après un premier enseignement
de Jésus, précisément au bord du lac, alors que sa prise de parole, à Nazareth
où il avait été levé, avait été un fiasco, et surtout après une pêche miraculeuse,
particulièrement convaincante [2]. Selon saint Marc, l’appel
est clair, c’est une même profession que celle qu’ils exercent quand Jésus les « aperçoit »,
mais pour de tout autres prises [3]. Selon Jean, non
seulement témoin mais sujet de ces vocations, le choix semble venir des
disciples du Baptiste, lequel leur désigne l’agneau de Dieu [4]. La version de Matthieu est la plus sobre,
c’est elle qui insiste sur la profession originelle des premiers disciples, sur
le plan du Christ : ils seront des instruments pour Celui-ci sauvant l’humanité
entière. Seul, Jésus marche, voit, parle. Mais plus tard, leur cri a
retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Par quelques hommes, dociles, se révélant même
pour eux-mêmes, d’une disponibilité absolue, vient le salut, vient encore
aujourd’hui notre génération de chrétiens. Aussitôt, laissant leurs filets,
ils le suivirent. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le
suivirent. Simplement, il les appela.
Il les avait vus, il les appela. C’est eux, ce sont eux que depuis deux mille
ans, l’on a entendus. Beaux et allègres comme l’amant du Cantique : comme
il est beau de voir courir les messagers de la Bonne Nouvelle.
[1]
- Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile
selon saint
Matthieu IV 18 à 22
[2]
- évangile selon saint Luc IV 14 à 30, puis V 1 à 12
[3]
- évangile selon saint Marc I 16 à 21
[4]
- évangile selon saint Jean I 35 à
42
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