Hier soir
22
heures 33 + Les attentats, quels attentats ? notre
ambassadeur en
Mauritanie me donne en copie son message à mon ami Mohamed
El HACEN. Sympathie,
condoléances et gratitude. Je n’apprends qu’à Saint-Joachim,
roulant devant la
télévision vers midi, le fauteuil de mon cher Denis M. NS
est à l’écran en
posture de chef d’Etat, il soutiendra toute mesure, mais
changement total de…
FH ensuite, attaque contre ce que nous sommes, un pays libre
et qui parle à
toute la planète. Etat d’urgence, convocation du congrès… ,
nous serons
impitoyables. Les images, je les photographie. On ne voit
que ceux qui sortent
du Bataclan, où je ne suis jamais allé. Coincidence,
beaucoup de journalistes
au spectacle de rock ou dans la rue. Le Stade de France,
présence de FH, les
deux explosions n’interrompant rien, d’ailleurs au dehors.
Un
« bilan » effroyable, personne ne le rapproche des attentats
ni de
l’expérience de gouvernement d’Alain JUPPE, la station
Saint-Michel du RER à
Paris à l’automne de 1995, peut-être juste à ces dates, et
la station
Port-Royal, une quarantaine de morts. Maintenant, les
chiffres défilent ceux
d’une horloge folle, accélérée. 60, 80, peut-être 123 morts…
et sans doute
trois centaines de blessés, témoignage d’un jeune homme, la
froideur des
assassins (je en vois pas pourquoi on dirait terroristes,
comme si c’était une
catégorie ayant ses règles et à terme son excuse de guerre),
on tire au hasard,
partout, dans tous les sens, on recharge posément son arme,
tuer le plus grand
nombre possible, comme si les humains ne sont pas tous
semblables. Ce soir, les réactions mondiales récapitulées. MERKEL en noir, la porte
de Brandebourg à nos
couleurs, c’est bien. Les Etats-Unis se sentent menacés. La
réalité est qu’ils
n’ont plus une vue juste du monde depuis la guerre du Golfe.
POUTINE évidemment
ravi. Gros plans que je n’avais jamais vus de Bachar :
affreux, glabre,
indescriptible, une morphologie générale de visage humain,
mais en fait un mort
vivant, inexpressif, figé… Deux évidences, toutes ces
phrases n’ont pas prise
dans cette guerre psychologique, mais les attentats
eux-mêmes coincident avec
les revers hier de l’Etat islamique coupé en ses deux partis
syrienne et
irakienne puisque les Kurdes ont repris le Sindjar, avec le
soutien probablement
massif des Américains. Nous n'avons pas soutenu les Kurdes alors que grâce à Bernard D.,
nous étions sans
doute ceux qui les connaissions les mieux et cela depuis
plus de quarante ans.
Evidemment, aussi, rebattre toutes les cartes en France,
union nationale et
retouches du code électoral, comme je le suggérais hier. Je
serai fort étonné
que l’on entre dans cette phase de mouvement et de vraie
correspondance de nos
politiques avec les circonstances et avec le tréfonds du
peuple français. Je l’ai
couriellé à l’Elysée [1]dès
mon retour de
Saint-Joachim. L’ambiance de la messe, ces vieillards, ces
impotents et
handicapés, mais leur piété, leur ferveur même, une liturgie
admirablement et
exceptionnellement bien dite par l’un d’eux, restant anonyme
quand je le
complimente et remercie. Le monde ainsi… ses diverses faces,
de l’horreur à la
sainteté. Chacune imprévue, chacune humaine, chacune faisant
l’histoire….
Curieusement, pas d’énoncé d’un message d’Israël ni du pape
François… mais je
n’ai pas tout suivi.
Question :
les crimes sont-ils le fait de Français convertis au djihad
et entrainés en
Syrie ? l’un d’eux ne s’est pas suicidé. On saura donc. Les
témoins
parlent de gens comme tout le monde et à visage découvert.
Ce qui est encore
plus horrible et épouvante. Contre la détermination de
mourir dans l’action et
précisément pour la perpétrer, aucune prévention possible,
mais un lent et
difficile retour collectif à une civilisation que nous avons
laissé
s’amoindrir.
Ce matin
08
heures 05 + Prier…
[2]les
commentaires pour
cette parousie, cette fin des temps que cependant illumine
la perspective de la
résurrection de tous. L’user du monde comme n’en usant point
n’est pas d’Ignace
de Loyola mais d’Augustin. Une science affective, définition
de la théologie
selon Benoît XVI à propos d’Albert le Grand (je la trouve
splendide parce
qu’exacte et motivante, l’intelligence et la science, ses
mises en ordre et ses
œuvres, celles de l’intelligence, n’ont d’acuité que celle
de notre cœur.
Daniel l’indique : ceux qui mont
l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament,
et ceux qui sont
des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les
étoiles pour
toujours et à jamais. Donc,
la
dialectique : catastrophe, avènement. Les pires
circonstances à vivre
comme des signes et dans la foi pour ce qu’il va suivre. Le
Christ la donne comme
Daniel, la détresse… mais Il en fait la circonstance de Sa
venue : alors
on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande
puissance et avec
gloire. Les
comparaisons stellaires, en
catastrophe et en décisive mise en place. Le ciel et la
terre passeront,
mes paroles ne passeront pas. Suit l’énigme,
à approfondir qui est celle du mystère trinitaire. La
connaissance et la date de
ces événements… l’ignorance du Fils ! le Christ tenu dans
l’ignorance. Quant
à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même
les anges dans le ciel,
pas même le Fils, mais seulement le Père. Comment
la soutenir, sinon dans la confiance et une vie de foi
personnelle : Il
a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’Il sanctifie.
Or, quand le pardon
est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour le péché. Liturgie cosmique, maîtrise du temps, vision
universelle et simplicité de
la comparaison avec le figuier : lorsque vous verrez
arriver cela, sachez
que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
[1]
- ce qu'il vient de se
passer et ce qu'il
faut enfin donner aux Français
Cher ami,
Monsieur le Secrétaire général,
des textes sécuritaires en plus, des forces et procédures supplémentaires n'auront raison de rien. Plus encore que notre Etat, la société dont il a la charge et dont plusieurs générations ont la responsabilité, sans être mentalement solidaires puisque les unes ont de la mémoire et pas d'autres, n'a pas su et ne sait pas retenir et susciter pour le pays et le bien commun, quelques-uns de ses fils et filles. Les fils au djihad, les filles converties en quelques mots mais tellement fières de porter costume.
Un discours si "bien" soit-il au Congrès, ne suscitera rien ni personne. Dans les huit jours, il sera au mieux un morceau d'anthologie s'il doit s'en publier une, plus tard.
Comme le soir du 11 Janvier, comme le soir du scrutin de Mai 2002 rejetant massivement Jean-Marie Le Pen, donc pour la troisième fois, voici le moment, le motif, l'occasion nationale de faire durablement - ce qui ne sera pas inutile pour surmonter notre crise économique et financière, nos hésitations sur nos acquis sociaux - oui, voici l'occasion nationale de former un gouvernement d'union nationale, de consensus.
1° changer de Premier ministre
2° le faire désigner par consensus des partis et même des "forces vives", syndicats patronaux et de salariés. Il y faut une autorité morale en sus de cette désignation unanimitaire. Je n'en vois pas vraiment sauf - forcément désintéressé et évidemment plus que compétent et notoire - le président Valéry Giscard d'Estaing. Ou - intense novation et correspondance avec les problèmes les plus évidents ces jours-ci - nommer un ancien officier général, républicain, moral, ayant des actifs de commandement et de campagne : une nouvelle formulation du bon sens national. Il ne sera pas tous azimuts, il ne pensera pas à sa carrière, il ne sera rival de personne. Il sera autre.
3° la composition de ce gouvernement resserré : une douzaine de ministres. Le gouvernement peut gouverner dans beaucoup de domaines avec les directeurs d'administrations centrales sans nommer une flopée de sous-ministres et de secrétaires d'Etat ayant à peine un cabinet et un ou deux projets de loi pour outil et pour objectif
4° doivent en faire partie tous les mouvements politiques, y compris le Front national - ainsi mis "au pied du mur".
5° les deux réformes du code électoral : vote blanc et participation minimum (à annoncer au congrès de Versailles avec au besoin une révision constitutionnelle consacrant cette ambition de démocratie sincère) et pourquoi pas le risque de la représentation exhaustive des Français, donc la représentation proportionnelle. Risque et sincérité pourraient prendre le Front national à revers et montrer aux Français : offre qu'il participe au gouvernement, offre qu'il ait une représentation importante au Palais-Bourbon... qu'enfin la politique n'est plus à huis-clos.
Ce qui n'est pas accessoire : cette quadruple attaque coincide avec de vrais revers de l'Etat islamique, la reprise des monts Sindjar par les Kurdes avec le soutien massif de l'aviation américaine. Quel dommage ! que nous n'ayons pas depuis des années été des militants du Kurdistan unifié, même si c'est bouleverser la carte. Nous avions la chance d'un expert et d'un militant de la question kurde depuis 1968, l'ambassadeur dignitaire Bernard Dorin
des textes sécuritaires en plus, des forces et procédures supplémentaires n'auront raison de rien. Plus encore que notre Etat, la société dont il a la charge et dont plusieurs générations ont la responsabilité, sans être mentalement solidaires puisque les unes ont de la mémoire et pas d'autres, n'a pas su et ne sait pas retenir et susciter pour le pays et le bien commun, quelques-uns de ses fils et filles. Les fils au djihad, les filles converties en quelques mots mais tellement fières de porter costume.
Un discours si "bien" soit-il au Congrès, ne suscitera rien ni personne. Dans les huit jours, il sera au mieux un morceau d'anthologie s'il doit s'en publier une, plus tard.
Comme le soir du 11 Janvier, comme le soir du scrutin de Mai 2002 rejetant massivement Jean-Marie Le Pen, donc pour la troisième fois, voici le moment, le motif, l'occasion nationale de faire durablement - ce qui ne sera pas inutile pour surmonter notre crise économique et financière, nos hésitations sur nos acquis sociaux - oui, voici l'occasion nationale de former un gouvernement d'union nationale, de consensus.
1° changer de Premier ministre
2° le faire désigner par consensus des partis et même des "forces vives", syndicats patronaux et de salariés. Il y faut une autorité morale en sus de cette désignation unanimitaire. Je n'en vois pas vraiment sauf - forcément désintéressé et évidemment plus que compétent et notoire - le président Valéry Giscard d'Estaing. Ou - intense novation et correspondance avec les problèmes les plus évidents ces jours-ci - nommer un ancien officier général, républicain, moral, ayant des actifs de commandement et de campagne : une nouvelle formulation du bon sens national. Il ne sera pas tous azimuts, il ne pensera pas à sa carrière, il ne sera rival de personne. Il sera autre.
3° la composition de ce gouvernement resserré : une douzaine de ministres. Le gouvernement peut gouverner dans beaucoup de domaines avec les directeurs d'administrations centrales sans nommer une flopée de sous-ministres et de secrétaires d'Etat ayant à peine un cabinet et un ou deux projets de loi pour outil et pour objectif
4° doivent en faire partie tous les mouvements politiques, y compris le Front national - ainsi mis "au pied du mur".
5° les deux réformes du code électoral : vote blanc et participation minimum (à annoncer au congrès de Versailles avec au besoin une révision constitutionnelle consacrant cette ambition de démocratie sincère) et pourquoi pas le risque de la représentation exhaustive des Français, donc la représentation proportionnelle. Risque et sincérité pourraient prendre le Front national à revers et montrer aux Français : offre qu'il participe au gouvernement, offre qu'il ait une représentation importante au Palais-Bourbon... qu'enfin la politique n'est plus à huis-clos.
Ce qui n'est pas accessoire : cette quadruple attaque coincide avec de vrais revers de l'Etat islamique, la reprise des monts Sindjar par les Kurdes avec le soutien massif de l'aviation américaine. Quel dommage ! que nous n'ayons pas depuis des années été des militants du Kurdistan unifié, même si c'est bouleverser la carte. Nous avions la chance d'un expert et d'un militant de la question kurde depuis 1968, l'ambassadeur dignitaire Bernard Dorin
Voyez très grand et tout nouveau. Je pense à vous et au Président. Grande lettre pour lui par vous à la poste lundi. D'ici quelques jours, une note : situation psychologique des Français.
Pensées chaleureuses
[2]
- Daniel XII 1 à 3 ; psaume XVI ; lettre aux Hébreux
X 11 à 18
passim ; évangile selon saint Marc XIII 24 à 32
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