Jeanne Delanoue nait à Saumur, sur les bords de la Loire, le 18 juin 1666, dernière
d'une famille de douze enfants. Ses parents tiennent un modeste magasin de
mercerie, près du sanctuaire de Notre-Dame-des-Ardilliers. Elle perd son
père, bien jeune à l'âge de six ans et, malgré son jeune âge, elle aide sa
mère à tenir le magasin pour faire vivre toute la famille. Ses qualités sont
remarquables : habile, active, infatigable, au point de garder le magasin
ouvert dimanches et jours de fêtes.
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Quel avenir ne pouvait-elle pas espérer?
Certainement, agrandir son « affaire »
et prospérer. Mais voici que, à l'âge de 27 ans, elle reçoit, de la part d'une
vieille et fidèle pèlerine de Notre-Dame-des-Ardilliers, une invitation à se
consacrer aux pauvres, si nombreux. Sa mère est morte depuis peu.
Malgré ses responsabilités accrues, elle va
s'occuper un peu des pauvres, pour répondre à cet appel qu'elle sent bien venir
de Dieu. Elle s'occupe d'eux chaque jour, plus que de ses clients. Jusqu'à ce
qu'elle soit toute à eux « à
plein temps ». Bientôt, du reste, les pauvres ne l'attendent
plus chez eux, mais ils se rendent chez elle. En 1700, une enfant est
accueillie à la maison, bientôt suivie de malades, de vieillards et
d'indigents.
Pour tant de monde à loger, il n'y a que des grottes
de tufeau. On les aménage au mieux. Mais il faut chercher de l'aide. Au bout de
quatre années, en 1704, quelques jeunes filles se sont trouvées disposées à
aider Jeanne et même à revêtir l'habit religieux si elle le leur demande. Ainsi
naît la Congrégation de « Sainte Anne de la Providence ». C'est sous ce nom que
sont approuvées les Constitutions en 1709.
La ténacité de Jeanne Delanoue, secondée par de si
beaux dévouements, fonde le premier hospice de Saumur en 1715; il avait été
demandé par le roi Louis XIV en ... 1672!
Sa charité déborde bien vite hors des limites de sa
ville de Saumur et de son diocèse. Du reste, elle compte déjà quarante
auxiliaires, toutes à ses ordres, et décidées à suivre son exemple de
dévouement, de prière et de mortification.
A sa mort, le 17 août 1736, Jeanne Delanoue laisse
une douzaine de communautés, hospices et petites écoles aussi. « La Sainte est morte »,
dit-on à Saumur.
Tout le monde a pu admirer son zèle, son action dans
les nombreuses visites reçues ou faites, mais seuls ses intimes connaissent sa
mortification, sa vie de prière et d'union à Dieu. C'est de là que procède
cette charité inlassable, attirée vers tous ceux qui souffrent, mais surtout
s'ils sont pauvres. Et Dieu sait qu'ils ne manquent pas, en ces tristes années
de famine, de disette et de froid ; années de guerre aussi. Les Sœurs de Jeanne Delanoue, comme
on les nomme tout simplement aujourd'hui, comptent environ 400 religieuses, en
France, à Madagascar et à Sumatra, où elles ont fondé en 1979.
Jeanne
Delanoue a été béatifiée le 05 novembre 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée le 31 octobre 1982
par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
SANTA GIOVANNA DELLA
CROCE (JEANNE DELANOUE) FONDATRICE / Saintj2b
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