Prier…
après la fouette d’hier, les bons points ce matin : Paul aux
Thessaloniciens [1].
Sans cesse, nous nous souvenons que
votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre
espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre
Père. Raison de notre qualité de vie et
de nos progrès d’âme : nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous
avez été choisis par lui. Accessoirement,
modèle des relations entre un pasteur et ses souailles, l’évaluation de la
santé du troupeau, rappel des références fondamentales. Modèle aussi de comportement
personnel de ce pasteur : notre annonce de l’Evangile chez vous n’a
pas été une simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, certitude
absolue : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour
votre bien. Dans la crise que vit l’Eglise,
crise apparemment du déplacement des centres de sa démographie, crise de sa
présence au monde et dans le monde, crise de sa compréhension des évolutions
techniques, notamment en bio-éthique, crise de son amour des gens tels qu’ils
sont, il n’y a pas à chercher de recettes ou d’exemple. Vivons à nouveau les Actes
des Apôtres. Et puisqu’on ressasse l’enseignement
d’un concile Vatican II, qui est quand même quinquagénaire… un nouveau Concile,
dans la ligne philosphique et théologique de Gaudium et spes (définition de l’Eglise) certes mais
analysant tranquillement pourquoi Vatican II a échoué, pourquoi il n’a pas été appliqué et pourquoi cause ou
coincidence, c’est à partir de lui qu’il y a eu – en interne – cette scission entre intégristes
et autres, et – en externe – ce décrochage complet de la pratique, et en fait
de la foi, dans les pays jusques là « catholiques ». Et pourquoi ne
pas le tenir à Jérusalem : nous pertuberions efficacement la routine du « processus
de paix » et du militarisme hébreux, rachèterions les Croisades en vivant
quelques années par nos hiérarchies au milieu des musulmans, et de l’orthodoxie
et des rites orientaux, peut-être apprendrions-nous que des prêtres mariés sont
pour beaucoup davantage dans la pâte humaine qu’un clergé qui en France n’est
plus que faiseur d’homélies et de
plus en plus rarement administrateur des sacrements, autre
que le partage du Pain et du Vin, lequel se pratique sans action de grâce, ni
silence, que précipitation vers la sortie célébrant en tête pour ne pas perdre
une poignée de mains : les politiques sur les marchés aux fruits et
légumes, biscuits et poissons frais, le samedi. Je caricature car une vocation
sacerdotale aujourd’hui est de la part de l’appelé de l’héroisme et un miracle
de foi en Dieu et dans l’humanité, et de la part de Dieu un don plus grand que
jamais. Justement, le clergé quand son peuple a contribué à son pervertissement
– cette volonté de cléricalisme remarquée avec finesse par François il y a
quinze jours, volonté aitant des ouailles que des pasteurs, tout simplement par
désoeuvrement spirituel et panne de l’imagination (celle des Pères de l’Eglise,
cette expression dans les commentaires proposés ce matin : quand l’homme
habita le temps, c’est extraordinaire de
justesse et cela parle à un enfant) – celui que dénonce Jésus à ses propres contemporains…
pas seulement parce qu’il s’oppose à Lui, mais parce qu’il tue la foi et
décourage la persévérance, au contraire de l’Apôtre, leur antithèse. Vous
fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes. Vous-mêmes n’y entrez pas
et ceux qui essayent d’y entrer, vous ne leur permettez pas d’entrer ! Tandis que ma chère femme « met à jour »
la cuisine désorganisée et encombrée par les quinze jours de mon célibat
physique… et que continue de dormir notre trésor… Qu’est-ce qui est le plus
important : l’or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
… qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande ? ou bien l’autel
par lequel cette offrande devient sacrée ? Entre Marthe et Marie, ce matin, le Seigneur notre Dieu privilégie
Marthe, ma chère femme à rapproprier tout, selon elle et ses canons. Moi, je ne
suis que celui qui lit, écrit et qui plus tard priera spontanément et selon l’Esprit
qui visite, l’Astre d’en-haut, dans
la journée, fort de ce matin dans la parole de Dieu, de nos ancêtres et modèles
dans la foi, et fort de l’amour de ma chère femme, de notre fille, fort de l’estime
de mes correspondants mauritaniens et autres, et surtout de l’attente de toutes
celles/ tous ceux dont j’ai été débiteur dans ma vie en bonheur, en
affection, en beauté et même en jouissance ou en triomphe. Bienheureux les âges
de la vie, sans eux, nous ne vivrions rien. Un jour sans nuit, du temps sans
heure, seraient de l’âme sans chair, or nous croyons à la résurrection de la chair,
ce qui promet bien davantage que l’intuition humaine de toujours que l’âme n’est
pas mortelle, car le Seigneur aime son peuple. Pauvre et belle chair qui façonne notre âme, chemin d’amour et d’attirance
mutuelle, à terme de charité, qu’elle nous propose en réponse au soin et à la
responsabilité que nous avons d’elle. Et « Marthe » m’apprend que la
belle plante que je voyais dolente loin du soleil et ai posée sur ma table au
grand jour, n’est que d’ombre et ne tiendra pas là où je la regarde. Je lui
demande alors de me donner une belle présentation pour cet angle de table. A
Vienne, c’était devenu un massif, dissimulant une énorme machine à écrire
électrique, tandis que mes collaboratrices démarraient Bull (d’ambiguë mémoire) et le micral 30. Cela et minitel, notre esprit certes, mais
nos gestions et exploitations ? Parabole de l’Eglise, parabole de nos
vies.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens I 1 à 10 ;
psaume CXLIX ; évangile selon saint Matthieu XXIII 13 à 22
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