Du
désir de l’autre au besoin de jouir soi-même : la vieillesse ? mais
au toucher et au regard, je revis que c’est bien celle que j’aime, ou parce que
je l’aime, que le désir est là, a été là, et sera là. Je ne crois pas avoir
jamais approché une jeune fille, une femme par seul désir physique : ce
fut, c’était l’envie de connaître, la pente douce et unifiante de me laisser
entraîner, attirer et séduire. On croit séduire, en réalité on est séduit. –
Les routines du matin, les chiens à qui ouvrir, les biscuits, le thé de ma
chère femme, puis le silence, que les touches trop bruyantes de mon clavier,
les roucoulements. – Cœur serré, mon pays et notre pays, sans dirigeants ni
orientation, ne déterminant plus rien dans le monde ni notre époque, ne
produisant aucune analyse, aucune solution. Bien entendu, il faut intervenir.
Bien entendu, chaque « cas » est différent mais il y a toujours les
massacres à la clé qui ont provoqué l’agression, puis ces expressions hideuses (dommages
collatéraux, guerre zéro mort) des « punisseurs » que nous allons être
alors que nous aussi nous avons nos crimes, à proportion de nos prétentions à
la pureté de comportement de nos Etats : Guantanamo, Ivo MORALES bloqué
dix-huit heures et en Europe dite libre, les camps de rétention chez nous on ne
sait où ni comment, et ainsi de suite. Test des déterminations de chacun :
je les crois chacune très faible (en « Occident » bien sûr mais même
chez POUTINE), sauf celle de Bachar qui n’a rien à perdre. Les victimes de lui
puis de notre « tardiveté » à intervenir : des femmes, des
enfants, du bonheur possible… seront saccagés. Nous allons avoir les experts
galonnés aux heures de grande écoute, et la mine grave, mimée, essayée, apprise
des dirigeants de chacun des pays intervenants pour annoncer que… le mythe du
souverain… et très vite les sondages sur le dieu de la guerre, la capcité à
conduire, etc…
Prier…
pour que le monde soit meilleur, il faut bien que nous soyons meilleurs. Les
textes décalés sauf ceux exprimant ma/notre prière : tu as répondu au désir de son cœur, tu n’as pas rejeté
le souhait de ses lèvres [1] … et je me trompais d’un mercredi. Ne prier
que pour la paix, que pour ceux qui meurent d’atroces violences, qui meurent d’un
monde mauvais. Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix. Là où
il y a la haine, que je mette l’amour. FOUCAULD
ou le Poverello ? Vous êtes bien
les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, vous, achevez donc
ce que vos pères ont commencé ! [2] Un monde qui, tout simplement ! a
voulu et prétendu assassiner Dieu. Vous ressemblez à des tombeaux blanchis
à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur
est rempli d’ossements et de toutes ortes de choses impures. Nos Etats, les frontispices à devises
magnfiques. Vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes
pleins d’hypocrisie et de mal. Solution, ô
mon Dieu, Notre Seigneur et Sauveur ? J’avais dit : « Les
ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi. Même
la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière. Comment cela se fera-t-il ? est-ce
possible ? Marie, Nicodème… la
parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement :
non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous,
les croyants. Paul, le modèle du
missionnaire et du pasteur, et nous cherchons comment continuer l’Eglise, notre
vie en Eglise, et concrètement à nous organiser ? Vous vous rappelez
nos peines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être
à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Evangile de
Dieu. Si la paix est d’une invention et d’une
édification de plus en
plus difficile, si les situations presque partout dans les sociétés humaines,
entre les peuples, à l’intérieur de chaque peuple et groupe de peuples et même
entre croyants ou entre spirituels sont de plus en plus précaires sinon mensongères, c’est
bien que nous n’avons pas annoncé l’Evangile, que nous ne l’avons pas annoncé
par notre pratique. Notre foi verbeuse ? comme la politique ? je ne
sais pas. Tu le sais, mon Seigneur. Toi,
l’omniprésent, au cœur même de toutes les détresses et sans doute du mal pour
le transcender, apprends-nous la paix : je gravis les cieux : tu
es là ; je descends chez les morts : te voici. Réapprends à nos cœurs serrés à battre. Réapprends à nos esprits confus
et enfiévrés, encombrés et apeurés à espérer : l’espérance fait voir,
décider, agir. Change-nous de comportement au plus vrai et profond de ce que Tu
as mis en nous et que nous n’avons pas assez cultivé : vous témoignez
contre vous-mêmes et vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné… la parole
de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement… Même là, ta main me conduit. Seigneur, la paix pour le monde, la
confiance en Toi. Amen.
[1] - psaume XXI
[2] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens II 9 à 13 ;
psaume CXXXIX ; évangile selon saint Matthieu XXXIII 27 à 32
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