Jeudi 4 Mai 2017
05
heures 44 + Je ne m’attendais pas à ce qu’hier soir les
évidences soient si
criantes, c’est-à-dire que MLP soit si « mauvaise ». EM
reste lisse
et impénétrable, très lacunaire sur le décisif : la relance
européenne, la
relance morale et sociale française. Je reste ancré dans les
remèdes principaux :
l’élection directe du président de l’Union au suffrage
direct de tous les
Européens, la planification souple mettant tous les acteurs
et toutes les
ressources en perspectives communes dont se déduiront les
projections
financières, budgétaires, etc… le service militaire
universel, garçons et
filles, le moratoire des dettes souveraines et la novation
totale du rôle et du
statut des banques, tout cela d’exemple français au besoin
et partagé entre
Européens. EM reste conventionnel, souvent plat, sa
cohérence tient au principe
de novation qu’il incarne à juste titre en rupture avec
trente ans de cécité et
d’inaction. Il ouvre une ère nouvelle dans la Vème
République et pour notre
pays. Comme DG, à l’automne de 1962, bien plus nettement
qu’à l’inauguration de
l’été et de l’automne de 1958, il cristallise autour de lui
la haine des partis
traditionnels. L’extrême-droite incarnée par MLP ne peut
être son opposition.
La question de l’union nationale est décisive. Contre cette
novation,
malheureusement, s’inscrivent 1° l’intolérance de ces
derniers jours contre
ceux qui ne votent ou ne voteraient pas « bien » – il est vrai que MLP, si
« mauvaise »
en télévision, n’est pas parvenue à présenter quoi que ce
soit en dehors d’un
anti-portrait du futur président de la République : c’est
certainement
natif, mais cette manière de tenir sa chalandise ne peut
être la référence pour
de simples questions et méfiances envers EM, encore moins
pour la qualifier
d’opposante promettant une alternance future … 2° la haine
et la concurrence
des personnes à l’intérieur de chacun des partis
traditionnels. Mais la
dernière prestation du secrétaire général ou d’un ad latus
d’EM : Marc
FERRAND ? entre deux âges et faisant très père noble et
notaire de bonne
éducation, ne donne pas une bonne image du nouveau mouvement
politique. – Nous
sommes donc au deuxième acte déjà. EM est parvenu à faire
voir qui est MLP,
sinon son électorat, tandis que celle-ci n’a rien entamé
l’image du gagnant,
qui s’est au contraire renforcée. En rien, elle n’a su poser
les bonnes
questions à EM et a encore accentué sa propre image de
quelqu’un de sommaire et
ne proposant rien de constructible. L’inconnue pour la
suite, sauf l’élection
présidentielle d’EM, est donc totale. Je ne suis pas
inquiet, mais le vrai
risque est paradoxalement que tout continue comme avant, car
le changement de
toutes données du jeu institutionnel, n’est pas et ne sera
pas le changement
vrai dans l’approche générale de nos défis : l’Europe à
quasiment zéro et
avec le poids de l’impopularité à laquelle elle a été
réduite depuis
Maastricht, la langueur de notre économie (une ambition ?
mais bien
petite, ou une prévision ? : 1,5% de croissance ces cinq
prochaines
années) et la brade de notre patrimoine (sur ce dernier
point, si voyant et si
décisif, EM a été faible, sinon absent).
Prier…
10
heures 47 + Aller-retour Vannes : déposer au collège notre
trésor (noter
désormais nos thèmes à chacun de nos trajets : ce matin,
indifférence à
l’entrée en pensée d’un livre purement « littéraire » alors
que
politique l’avait intéressée : elle dédicace avec plaisir
mon livre qui
est aussi le sien du fait de sa couverture...), conduire le
cher Pierre I. à la
gare, rentrer par Theix (déposer mon livre à notre recteur,
renouveler ma
pharmacie). Systématiquement, interrogé qui je vois ou
croise, sur le débat
d’hier soir. Le surveillant à l’entrée du collège et lycée,
pour contrôler les
cartes : une petite demi-heure seulement, agacé
indistinctement par l’une
et par l’autre, j’ai évoqué DG, réplique.. lillois comme
moi. Pierre, camarade
E.N.A. mais dix ans de décalage concours interne (je lui
laisse mon livre, dont
en trois mois il n’avait pas compris que j’en rédigeais
un) : pas regardé
le débat, vote aux deux tours EM, au second par procuration
à une voisine
votant elle-même, une autre voisine, à son scandale, vote
bleu ou blanc
(expression…) et il ne me demande pas mon propre vote. A la
pharmacie, avant
moi, apparence plutôt cultivée, n’est pas allé au bout,
désastreux et inutile,
échanges d’invectives. La laborantine, débat n’a rien
apporté. Un autre
client : débat pas au niveau, n’a pas non plus suivi
jusqu’au bout. – Je
suis très étonné de ce match nul. Sans doute, le plus
constant sinon
spectaculaire du débat a été d’imposer au téléspectateur la
caricature de
l’autre. Mais si celle de MLP est ressemblante, et elle n’a
pas cherché ou pas
pu la modifier à son avantage (il est insoutenable de
l’entendre attaquer
l’ensemble de la magistrature française, ou risible de la
voir avancer qu’elle
a été avocate, et donc connaît, etc…), celle crayonnée d’EM
est bien trop
schématique : l’homme n’est pas socialiste, il ne se confond
pas du tout à
ses années de banque ni de gouvernement, ces années ne
l’expliquent pas mais
lui donnent de l’expérience et de la pratique qui peuvent
être utiles pour le
bien commun. Les lacunes du futur président de notre
République sont d’un autre
ordre : une façon de penser qui pose correctement les
diagnostics et
identifie à peu près les causes et oublie peu du répertoire
ressortissant des
pouvoirs publics, mais qui ne produit pas un mode opératoire
pour la
participation du grand nombre aux solutions et aux
décisions, et encore moins
pour susciter les chocs et les adhésions : je reviens
toujours à la
novation européenne, nécessaire, que serait, que sera
l’élection directe du
président de l’Union par tous les Européens en
circonscription unique. Prévenu
ou pas contre EM, on ne peut que constater qu’il l’a
largement emporté par sa
tenue verbale, par des propositions précises et par une
silhouette cohérence,
n’être solidaire que de ce qu’il a lui-même fait au
gouvernement quoiqu’il
l’énumère peu et qui ni Peugeot ni les Chantiers de
l’Atlantique ne
convainquent, renvoyer dos à dos les
politiques et les partis pour leur cécité et leur inaction
depuis trente. On
peut surtout, et j’en ai été surpris, constater que MLP n’a
la maîtrise
personnelle d’aucun dossier du moment, s’il est traité au
niveau de l’Etat et
de son chef : c’est criant sur la monnaie, le commerce
extérieur, la
fiscalité.
La
suite ne me préoccupe pas. MLP sera battu au moins 40/60 car
elle n’a pu
qu’écarter d’elle tout vote direct pour qui la voit ne pas
argumenter au fond,
alors que dans bien des moments hier soir c’était possible.
Le renouvellement
de l’Assemblée nationale va révéler la possibilité ou pas
pour les anciens
partis de garder leurs chasses respectives, et pour le
nouveau Président de
faire émerger, sur son nom, un parti assez représenté à
l’Assemblée nationale
pour qu’aucune majorité ne soit possible sans lui : si EM y
parvient, et
je crois cela faisable, il sera au pis dans la situation du
Général pendant la
première législature, et pourra dissoudre à la première
occasion en faisant des
Français juge de la novation commencée puis empêchée. Le
maintien et la
communication – sobre et personnelle, des allocution seul à
l’écran, très
courte – doivent être ceux de DG. Malheureusement pour lui
et pour nous, EM né
dans la campagne des législatives de 1978, dominée par le
Programme commun de
gouvernement qui, contre toute attente, ne « passa » pas,
n’a qu’une
idée livresque de l’homme du 18 Juin, incarnant ensuite la
mise à jour du pays
en tout. Or, c’est cette mise à jour précisément
qu’ambitionne et nous fait
ambitionner EM. – Après mes lettres aux principaux candidats
du premier tour,
puis aux deux restés en lice, je n’aucune raison négative et
toutes les raisons
positives de lui écrire, proposer mes services, en fait
mémoire, plume,
expérience diplomatique et probablement évaluation du trésor
politique que
constitue le compendium de nos papes, et l’excellente
brochure de nos évêques
(en fait d’une très petite minorité d’entre eux), publiée et
introduite les 13
et 14 Octobre dernier. Mais je vote blanc, lui demanderai de
le légaliser ainsi
que d’instituer un quorum de participation, faute duquel
tout scrutin est nul
et doit donc être recommencé. Quant à la représentation au
Parlement, elle ne
doit pas être proportionnelle, mais fidèle, c’est-à-dire
représenter la société
et ses composantes son mouvement et sa pérennité. C’est de
transformer totalement
le Sénat qu’il s’agit. Cela, l’élection présidentielle, la
mise de la banque et
de l’épargne au service de l’économie nationale et
européenne, le service
militaire et civique pour le brassage social et culturel,
chez nous et en
Europe… thèmes de mon exhortation. C’est parce que rien de
cela dans son livre
ni hier soir, n’est présagé comme dialectique et dynamique
de notre pays à
partir du 15 ou 16 Mai prochains, que je vote blanc.
Immédiatement quelque
chose va se jouer, le discernement d’EM pour former un
gouvernement et surtout
nommer un Premier ministre (ou une…) facilitant l’émergence
et au moins la
semi-victoire d’une majorité parlementaire qui soit bien
identifiée comme
sienne dès le début de la campagne. Ces choix de personnes
vont commencer
l’identification de l’élu : faute de celle-ci jusqu’à
présent, des voix
vont manquer dimanche, ne mettront pas en cause l’élection,
que je crois
désormais souhaitable car ouvrant plus qu’aucune des dix
autres candidatures le
champ le plus large des possibles français.
Prier…
[1]
la grâce du baptême,
innovation de la vie et accompagnement perpétuel. Leçon
d’évangélisation (celle
du haut fonctionnaire éthiopien) donnée par le « diacre »
Philippe [2] :
à partir de ce
passage de l’Ecriture, il lui annonça
la Bonne Nouvelle de Jésus… Qu’est-ce qui empêche que je sois
baptisé ? …
il poursuivait sa route tout joyeux. Et à
travers nous, l’œuvre de l’Esprit Saint, acteur et soutien
principal : l’ange
du Seigneur adressa la parole à Philippe… l’Esprit dit à
Philippe… l’Esprit du Seigneur
emporta Philippe.
Texte : mets-toi
en marche en direction du sud, prends la route qui descend de
Jérusalem à Gaza,
elle est déserte… Approche (façon de
faire du Ressuscité sur la route d’Emmaüs), et rejoins
ce char. Jésus,
principe d’identification de
Dieu : l’Incarnation est autant le partage de notre humanité
que l’offre
divine extraordinaire de la façon la plus totale,
personnelle, directe de
connaître Dieu. Personne n’a jamais vu le Père, sinon
celui qui vient de
Dieu : celui-là seul a vu le Père. Et
à cela s’ajoutent le quotidien et la perspective : je
suis le pain de
la vie… si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Amen. Béni soit
Dieu qui n’a pas écarté
ma prière, ni détourné de moi son amour !
[1]
- Actes des Apôtres VIII 26 à 40 ; psaume LXVI ;
évangile selon
saint Jean VI 44 à 51
[2]
- à ne pas confondre avec l’Apôtre, le merveilleux
intervenant pour la
multitplication des pains et lors du dernier Repas –
l’institution des
Sept : diacres, avant la lettre, cf. Actes des Apôtres VI
2 à 6
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