Hier soir
22 heures 07 . . . 23 heures 43 +
Messagerie – Rentré d’avoir posté ma lettre à EM [1]
Inertie à nouveau ces jours-ci, mais il me semble incuber
efficacement. Point avec GB et avec MC, questionnement à
JJG. Je reporte mes circulaires à Franklin et aux maires,
d’objets différents certes mais quand même liés au
calendrier que nous vivons : ce sera lundi-mardi, en même
temps que la constitution de mon fichier d’adresses
internet : un correspondant par journal régional, et le
dépouillement de l’annuaire des anciens de l’E.NA. Les
maires…, je retrouve ce que j’avais fait, déjà du même
genre, en 2012, après l’élection de FH [2],
et vais l’adresser à EM aussi. – « Nouvelles », les chaînes
allemandes (Phoenix, surtout) présentent longuement et
bien le FN et la succession LE PEN. L’affaire de cet
officier allemand de l’euro-corps dont le mémoire de stage à
Saint-Cyr est de notre mouvance FN. Chez nous, il eût été
viré, en Allemagne cela ne bouge que maintenant après
qu’ayant pris une fausse identité, il se soit déguisé en
demandeur d’asile, qu’il a obtenu, pour prouver que… Fin de
campagne atterrante.
D’abord dans une époque et selon des médias,
technologiquement très diversifiés, à quoi riment les
« meetings » et les « déplacements sur le terrain » … pour
la photo et l’image ? Moins que jamais l’Europe dans le
débat et franchement, imaginativement assumée par EM. A
Albi, pas loin de Jean JAURES, est-il commenté (FH
apostrophé il y a trois ans par une militante à Carmaux :
vous nous avez volé le socialisme…), il évoque le FN,
demande que l’on ne siffle pas mais qu’on aille le combattre
et qu’on le fasse combattre. Evidence, qu’il fallait dire
tout autre chose : allez convaincre ceux qui votaient FN
jusqu’au 23 Avril. Même impéritie du discours de MLP qui
reprend en Bretagne où – LE DRIAN ? ou tempérament local ?
alors que les racines LE PEN sont à la Trinité-sur-Mer –
elle est chahutée, l’argumentaire de FF : ne vous laissez pas voler votre
élection, votre victoire.
Scandaleusement, les sondages continuent et son publiés,
commentés, soulignés : 60/40. EM donc à Albi, la voix n’est
pas celle d’un chef. – Tout se passe désormais, mais depuis
quand ? comme si l’élection présidentielle nous abaissait,
nous, le pays, la fonction… Nous la pratiquons mal.
Beau, chaleureux et sympathique
message d’OBAMA pour EM mais surtout pour la France. En
Angleterre, s’apprêtant à voter pour le brexit, il avait fait un flop.
Ce soir, c’est autre chose que le
cafard. Il y a beaucoup de silence ces heures-ci chez les
Français. – Les psaumes, je ne crois pas qu’il existe une
analyse psychologique psychanalytique du mouvement qui les
tend : le recours à Dieu, le refuge en Lui et surtout la
réponse que Celui-ci donne à qui L’invoque. Il y a longtemps
que j’ai pris conscience de cette épousaille entre nous et
Dieu, par le dialogue proposé et inspiré par les psaumes.
Nous sommes pris dans notre psychologie et nous en
découvrons qu’elle est celle de Dieu-même. venez, écoutez, vous tous qui
craignez Dieu : je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
quand je poussai vers lui mon cri, ma bouche faisait déjà son
éloge.
En marge de l’écriture de mon
nouvel essai – littéraire et de mémoire d’ensemble, vécue –
étudier rétrospectivement ce quinquennat du vide, et à
partir de dimanche soir, scruter ce qui, censément, commence
une ère nouvelle. Reprendre donc ma série de notes et
chronologies périodiques commencée en Novembre 2006.
Une heure du matin + Excellentes
réflexions du Parti
de la démondialisation
(mon cher Jacques NIKONOFF (la mort des partis
traditionnels), d’un trio publié par Françoise DEGERT
(éradiquer ce qui fait la chalandise du FN) et enfin des
pompiers humanitaires : silence des deux candidats à propos
de la très grande misère et des sans-domicile-fixe, tout
simplement ils ne reçoivent pas, ne répondent pas..
Ce matin
07 heures 49 + Très bien dormi, et
levé tard. – Prier… avant la messe de semaine suivie d’une
adoration dans notre église paroissiale. [3]
La vocation de Paul, les choix de Dieu, l’abondance de la
ressource humaine aux origines de l’Eglise, le travail de
l’Esprit…. Le dialogue direct… Saul, Saul, pourquoi me persécuter ?
– Qui es-tu, Seigneur ? – Je suis Jésus, celui que tu
persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce
que tu dois faire. – - Lève-toi, va dans la rue appelée rue
Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé
Saul. Il est en prière… –
Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme et de tout
le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est
ici, après avoir reçu des grands-prêtres le pouvoir
d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. – Va ! car cet
homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon
nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi
je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon
nom… Truchement humain,
choix divin. Retournement de l’élu en orientation, mais la
richesse du tempérament et les capacités sont davantage
encore utilisées : ad majorem Dei gloriam… et, sans plus
attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant
que celui-ci est le Fils de Dieu
[1] - ne sachant si vous avez lu mes
lettres du 20 Mars et du 28 Avril ainsi que leur
accompagnement, je me permets de revenir vers vous.
Vous allez être élu,
mais vous serez minoritaire dans le pays. Vous ne
réussirez pour vous et pour nous – pour nous, c’est
vital – que si nos urgences sont traitées et si vous
trouvez le moyen d’établir notre unisson ou presque.
Vous en avez la
ferme intention. C’est la compréhension et l’appui actif
d’une forte majorité de Françaises et de Français qui
donneront à l’exercice de votre mandat son efficacité et
son élan.
Deux éléments –
importants, mais qui ne vous ont pas encore handicapé –
font question, et il vous faut, nous faut les mobiliser.
Ils ne sont pas sensibles. Ni dans votre livre que
j’achève de lire, plume en main et à fond, ni dans vos
entretiens avec Bourdin, ni en face de votre
compétitrice de dimanche encore. Votre personnalité
absolument lisse. Je suis convaincu que vous ne nous
dissimulez rien, mais à vous lire vous semblez souvent
inconnu à vous-même et les circonstances, les faits
–vous les racontez bien et avec élégance – mais ne les
expliquez pas. Assurément, vous ne vous confondez pas
avec les deux moments, actuellement voyants, de votre
« course » : les quatre ans de banque, les quatre ans
auprès du pouvoir présidentiel puis gouvernemental. Vous
n’êtes ainsi ni antipathique ni sympathique, mais
s’approcher de vous mentalement, voire affectivement –
dans l’état actuel de votre image publique – n’est pas
possible. Cela crée de la distance et n‘attire. Or, il
est décisif que les Françaises et les Français ne soient
pas indifférents ou spectateurs. On ne vous « sent »
pas. Célèbre, notoire, mais pas connu. Vous avez su le
mot du Pape François qui, je le crois, n’élude pas une
question, mais exprime ce qu’il ressent personnellement.
Le second élément
pèse bien plus. Vous inventoriez bien nos difficultés et
nos impasses, mais vous ne leur donnez de lien, de
cohérence que dans le fait qu’elles n’ont pas ni
comprises ni traitées depuis trente ans par « la classe
politique ». Et surtout vous ne donnez pas à voir ce que
sera votre moyen – global – pour nous en faire venir à
bout. C’est évidemment la démocratie et tout ce qui chez
un peuple et chez une personne lui est analogue, en
découle ou en provient. Ressort chez nous : que
d’ajustements à opérer vite pour qu’elle soit sincère et
pratiquée, surtout au niveau national. Il s’agit de la
participation du plus grand nombre à l’information (non
à la pédagogie, paternaliste ou hautaine), au débat et à
la décision. Je ne détaille pas, le livre que je vous ai
fait parvenir le détaille, mais je ne sais s’il est
physiquement dans vos mains. Ressort en Europe,
indispensable, décisif pour notre personnalité
collective, notre solidarité entre nations, peuples,
entités, notre expression dans le monde, notre esprit de
défense : l’élection directe du président de l’Union au
suffrage de tous les Européens. Crible de nos relations
internationales et vous m’avez vraiment atteint, le 18
Avril « chez » Bourdin en disant que le traitement des
dictatures est d’encourager et priser ouvertement les
démocrates, voire les opposants à ces systèmes. Ce nous
fera également traiter la « françafrique » pour ce
qu’elle est, mépris des gens puisque les dictateurs
outre-Sahara et la corruption caractérise notre champ.
Concourant à la démocratie, tout brassage culturel,
social, donc le service national universel, obligatoire,
garçons et filles, long, deux ans ou presque, avec une
partie militaire, et une partie concours au
développement : vie ensemble et ouvrages des jeunesses
européennes (au lieu de simplement Erasmus) si nous sommes
contagieux pour les autres Etats-membres, et déversement
de nos turbulences et de nos acquis libertaires en
Afrique notamment pour de la coopération.
Tout de suite, car
cela transcende les vieux partis qui n’ont jamais su le
proposer, il faudra que vous le disiez, proclamiez.
Votre allocution d’investiture, l’accompagnement d’un
dépôt de gerbe sur les tombes respectives du général de
Gaulle et de François Mitterrand, et très vite le
lancement de la campagne pour le renouvellement de
l’Assemblée nationale avec l’explication de vos actes
inauguratifs à la nation : nomination du Premier
ministre (féminin ou masculin), formation du
gouvernement, forcément de transition et dialoguée avec
celui-ci.
Un ton qui soit
vôtre mais ait le rythme de la confidence, du
compte-rendu autant que du commandement, du projet pour
le moment mais en perspective : allocutions de vous
seul, sans truchement de journaliste. Pas fréquentes,
marquantes. Les quelques minutes à la de Gaulle, le
moment de confidence dans le lieu de votre travail à la
manière de Valéry Giscard d’Estaing, qu’il serait très
bien que vous alliez visiter avant votre investiture.
Vous savez que nos compatriotes ont le sens du geste,
qu’ils veulent et admirer et comprendre. Pour adhérer,
appuyer, apporter. Votre présence, ces jours-ci, en des
endroits-témoins, était excellente
Vous le devinez, je
souhaite contribuer à votre réussite et à cette
entreprise de communion nationale, de contagion et
d’imagination européennes, de propositions curatives
parce que faisant choc dans l’ensemble de nos opinions
publiques : le 9 Mai 1950, Robert Schuman (genèse
exemplaire par beaucoup de fortuit).
Je vous ai déjà
écrit qu’à François Hollande, j’avais proposé une
rencontre périodique mais hors organigramme, brève – les
lettres de Fiévée à Napoléon jusqu’en 1813, la chance
veut que j’ai les trois tomes de l’exemplaire de
Stendhal. Que puis-je vous apporter ? les trente-quatre
ans « de plus » que nos dates de naissance respectives
me confèrent. La mémoire vécue, non écrite, de notre
histoire contemporaine : notre chair, autant que la
géographie que vous savez bien évoquer, et la relation
forte avec quelques-uns de ceux qui nous ont faits pour
notre temps. N’être d’aucune tribu d’aucune sorte. La
pratique professionnelle du commerce extérieur, de la
diplomatie par empathie, par pénétration du pays
d’affectation, par mentor polyvalent. L’habitude
d’écrire, vite, de synthétiser une question, de
rencontrer où une personne-cible ou par le hasard. Voir
et entendre. Notre fille a douze ans : créativité,
amitié, foi. Ma femme en gestion éthique et solidaire
n’ayant facturé que ses gestions bénéficiaires, première
française en salle des marchés (la Société générale), à présent elle
enseigne économie, gestion et mercatique en terminales
de lycée, et donne beaucoup de soutien scolaire
individuel (ravages des recompositions et décompositions
familiales). Nous vivons ensemble ces expériences, tous
les trois. Chiens, chatte, chèvres et poissons rouges.
Si nous ne nous
voyons pas vite, faute que vous en ayez temps ou goût,
comment communiquer avec vous ? le plus directement et
personnellement possible.
[2] - Circulaire-courriel
aux élus de quarante départements - aux bons soins de
leurs mairies respectives . 7 Juin 2012
----- Original
Message -----
Sent: Thursday, June 07, 2012 9:31 AM
Subject: solidarité
européenne et démocratie française - les évidents
préalables
Pièce jointe – lettre RAR au
ministre de l’Intérieur 21 III 12
Madame, Monsieur,
il y a trois mois,
j’ai sollicité par un message courriel, le parrainage de
votre maire pour ma candidature à l’ élection
présidentielle d’alors.
Je ne prétendais
évidemment pas être élu, mais je souhaitais bénéficier
des facailités médiatiques de la campagne pour faire
valoir des évidences qui n’étaient pas dites. Elles ne
le sont toujours pas.
1° aucun des Etats
européens ne se sauvera tout seul ni ne pourra assurer
seul la sécurité sociale et l’équilibre économique de
ses ressortissants. Il nous faut la solidarité
européenne. Celle-ci n’est acceptable par les peuples
que si le fonctionnement de l’Union européenne est enfin
démocratique. Elire
au suffrage direct de tous les citoyens de l’Union le
président de notre ensemble. Ce sera du même coup
pouvoir décider – au besoin par referendum dans les
matières prévues par le traité – , être politiquement
crédible et à la taille convenable face à chacune des
grandes puissances mondiales représentées – elles – par
une seule personne physique, retrouver enfin la
crédibilité vis-à-vis des grands acteurs ou destructeurs
de l’économie et de l’écologie mondiales.
2° la rigueur
budgétaire, les sacrifices et forcément les injustices
pour continuer de payer la spéculation des « marchés »
n’ont pas de fin : c’est le tonneau des Danïdes, le
système est faux, il précipite la catastrophe et empêche
tout avenir. Il faut le moratoire des
dettes souveraines en même temps que leur
mutualisation et un autre rôle de la Banque
centrale européenne.
3° ce n’est possible
que par deux mesures décisives :
a) la nationalisation
des banques dont le sauvetage ou la santé
n’importe que si elles financent l’économie et le
particulier. Le fait est qu’elles ne le font pas
spontanément. Nationalisation le temps de remédier aux
crises mondiale et nationale. Gouvernement de ces
établissements par les deuxièmes ou troisièmes rangs des
hiérarchies respectives, avec le comité d’établissement
et l’aval d’un commissaire du gouvernement. Les
parachutés et les cooptés à la tête des banques ne
connaissent ni les pratiques ni la véritable identité,
parfois séculaire des raisons sociales qui leur sont
attribuées au jeu des chaises musiciennes
b) l’emprunt citoyen
au niveau national, européen, régional au lieu du
truchement des banques. Les garanties débattues en
Parlement, les obligations à souscrire en tout lieu de
la puissance publique. Exemple pour nous, les emprunts
de la
Défense nationale, de la Libération
ou Pinay, et Pinay-de Gaulle.
Le prochain Parlement
européen pourrait être élu avec mandat d’Assemblée
constituante pour proposer aux peuples ces novations
politiques et économiques. La France
pourrait le proposer déjà. Je l’ai suggéré aux candidats
à l’élection présidentielle de 2007, puis à Nicolas
Sarkozy dès son entrée en fonctions, enfin à François
Hollande avant et depuis son élection : donner une autre
orientation à l’Europe est un de ses leit-motiv à
l’entendre et à entendre Jean-Marc Ayrault. La précision
et l’adresse directe aux autres peuples, de la part du
nôtre, ne peuvent attendre.
J’ajoute que notre
démocratie nationale a des aspects factices : nous les
savons mais n’y remédions pas
1° depuis que
coincident de fait les mandat présidentiel et
législatif, la vie nationale se fige politiquement pour
cinq ans, alors que la vie continue, l’opinion évoluent,
les questions à résoudre changent de présentation ou
sont nouvelles
a) faute de revenir
au septennat qui ne fut abandonné que par convenances
personnelles de Georges Pompidou puis de Jacques Chirac,
diminuer d’un an
la durée du mandat de l’Assemblée nationale
(proposition de loi Daniel Garrigue entre autres) pour
que la coincidence des scrutins n’existe plus, sauf
dissolution en début de mandat présidentiel, les
exemples de 1981 et de 1988
b) les parlementaires
devenus ministres ne peuvent retrouver leur siège que
par selon un nouveau mandat, donc des élections
partielles, au lieu de la révision constitutionnelle de
2008 nous ayant fait revenir aux Républiques antérieures
2° la candidature à
l’élection présidentielle est assez difficile pour qu’au
moins l’égalité
d’accès aux personnalités ayant qualité
constitutionnelle pour en « parrainer » une, soit
facilitée. C’est ce dont j’ai tenté l’expérience, de
façon bien incomplète en demandant aux préfets la liste
des adresses électroniques de vos mairies : tout un
débat, peu de cohérence dans les réponses et disparité
de la fibre libérale et démocratique chez nos
représentants de l’Etat. J’ai donc demandé au ministre
de l’Intérieur de maintenir à jour, aux bons soins du
Conseil constitutionnel, la liste nominative de ces
« parrains » potentiels et leurs adresses postale et
électronique. Lettre jointe. J’attaque ces jours-ci en
Conseil d’Etat la décision implicite de rejet, puisque
les deux mois de délai pour me répondre sont écoulés.
Ces deux types de
remèdes ne sont pas des options étiquetables selon les
partis ou les familles d’esprit chez nous. Ils me
semblent aussi bien des préalables communs à toute
entreprise de gouvernement que la matière à une
quasi-unanimité nationale.
Dialoguer avec vous,
plus personnellement, sur l’un ou l’autre de ces points,
ou à propos de vos responsabilités communales ou enfin
pour que notre pays avance et soit aussi heureux qu’il
peut l’être et l’a souvent été, serait pour moi honneur
et plaisir.
En confiance.
[3]
- Actes des Apôtres IX 1 à
20 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Jean VI 52 à 59
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