samedi 4 février 2017

venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous - textes du jour


"Celui qui est négligent dans la contemplation ("qui vacare Deo negligit") se prive lui-même de la vision de la lumière de Dieu; celui qui se laisse prendre de façon indiscrète par les préoccupations et permet à ses pensées d'être emportées par le tourbillon des choses terrestres se condamne lui-même à l'impossibilité absolue de pénétrer les secrets du Dieu invisible" (Lib. I, PL 112, col 1263A). Je pense que Raban Maure nous adresse ces paroles également à nous aujourd'hui:  dans les heures de travail, avec ses rythmes frénétiques, et dans les temps de loisirs, nous devons réserver des moments à Dieu. Lui ouvrir notre vie en lui adressant une pensée, une réflexion, une brève prière, et surtout, nous ne devons pas oublier le dimanche comme jour du Seigneur, le jour de la liturgie, pour percevoir dans la beauté de nos églises, de la musique sacrée et de la Parole de Dieu la beauté même de Dieu, le laissant entrer dans notre être. Ce n'est qu'ainsi que notre vie peut devenir grande, devenir une vraie vie.- Benoît XVI  . catéchèse sur saint Raban dit Maure


. . . soir du vendredi 3 - Tristesse et même angoisse : notre situation politique sans précédent pour une veille d’élection présidentielle, la réunion du Conseil européen à Malte sans voix ni contre-propositions face à TRUMP, emphase de la réaction à l’intrusion au Carrousel du Louvre d’un individu armé seulement de deux machettes, un militaire de l’opération sentinelle blessé à la tête sans gravité et le terroriste entre vie et mort, mais ministres au chevet du soldat et deux communiqués de FH depuis Malte. Sans proportion avec nos drames des deux dernières années.

 Samedi 4 Février
 08 heures 41 + Eveillé il y a quatre heures mais je me suis ménagé et rendormi deux petites heures. -  J’écris à Benoît HAMON  [1] dont j’ai ouvert le dossier dans mon arborescence.

 21 heures 27 + Prier… incorrigiblement, je ne sauvegarde pas quand je quitte un moment ce clavier. Resté en activité, il ne repart cependant pas après, quoique le transfert de ma table à ici ne l’ait pas éteint. Je l’ai déposé sur le fauteuil abandonné par Lupa, l’écran étant encore vivant, j’avais donc encore la possibilité de sauvegarder, puis installé en bras de chemise, l’écran reste noir et inerte. Une heure de travail et surtout d’inspiration : perdue.
Maintenant, même si c'est l'écrire à nouveau, ce n'est pas vain... Le moment d’abord de préparer les textes, la disposition matérielle de l'autel. Une façon d’Introït, sans concentration, mais l’identification des textes du jour, selon Prions en Eglise, si je l’ai, sinon AELF donnant l’ensemble, et puis avec Evangelizo.org, le commentaire d’un Père de l’Eglise, d’un pape. Les saints évoqués, je vais à wikipédia, qui n’est pas redondant et me donne aussi davantage d’éléments biographiques et surtout une appréciation qui n’est pas apologétique. Mais il y a souvent le renvoi à un catéchèse de notre vénérable Benoît XVI, dès à présent (selon moi) docteur de l’Eglise, de sa chère Eglise, ce qui ouvre d’autres discussions : ainsi le "Veni Sante Spiritus", selon le pape émérite, c'est l'œuvre de notre saint du jour, patron de la Germanie, initiateur de la renaissance carolingienne, mais selon wikipédia.il faut l'attribuer au pape Innocent III ou à l'archevêque de Cantorbéry Etienne LANGTON, plusieurs siècles après. Ce dernier, selon sa biographie le jour de sa mémoire, cet été ? serait celui qui composa le Je vous salue, Marie ! puisqu'à la première partie, salutation de l'ange Gabriel puis d'Elisabeth, il aurait ajouté la suite qui est notre propre salutation, puis nos demandes, assez analogues à nos supplications telles que pour le Notre Père, Jésus nous els a enseignées. Travail sans doute déjà fait : l'origine historique, les auteurs de nos prières qu'il faudrait de chaque jour...  Catéchèses de Benoît XVI qui sont in fine, l’audience du mercredi, un commentaire d’actualité et de là où se joue la paix. exhortations enfin à une vie spirituelle plus souhaitée, plus concentrée. En « profane », si la distinction peut se faire, ce que je ne crois pas, depuis deux-trois mois, j’ai pris l’habitude d’une autre recherche biographique, plus au hasard, ouvrant ce clavier toujours par wikipédia : des thèmes ou des récurrences plus transversales et aussi plus personnalisantes, l’Histoire par les personnes et les individus, même s’ils sont entrainés par des circonstances où ils ont des émules, des analogues. L’Allemagne nazie, les grands fondateurs de notre pays, les chefs de nos gouvernements, puis ces jours-ci nos militaires de toutes époques. A chaque fois, j’apprends sur l’un ou l’autre, donc quotidiennement, un fait ou un rapprochement que je ne savais pas. Ce matin donc Benoît HAMON. Je vais ouvrir le dossier des musiciens. Hier, et mes heures d’attente-gardiennage dans la voiture : Radio Classique, une diva roumaine, un coffret de sept CDs et donc un patchwork de HAENDEL, PUCCINI, DONIZETTI puis de MOZART, assez étonnant. Depuis vingt ans, pratiquement plus rien écouté, ma chère femme trop vulnérable : un univers dans lequel elle fut plongée toute une décennie avant les nôtres. J’ai résolu il y a peu de temps de me remettre à écouter de la musique classique, mais je ne ne peux travailler en musique. Musique ou dialogue, écriture d’inspiration ou de recherche, je ne peux être qu’à ce que je vis dans cet instant. Mon aîné, au contraire, pouvait travailler « en musique », surtout en musique. Sa chambre, ses études de médecine, l’internat au troisième concours, nos chambres mitoyennes, mon initiation restée sommaire, je la lui dois, le XVIIIème siècle et les romantiques, six-huit ans ensuite notre Père surveillant Pierre-Jean LABARRIERE, ensuite le spécialiste de HEGEL dans la Compagnie, les musigrains (je ne suis pas de l’intitulé), le jeudi, en commençant abruptement par HONEGGER, puis STRAVINSKI, ce qui me prépara à ce transport, quand profitant d’un billet pour CHOSTAKOVITCH dont j’ignorais et que je croyais abominablement ardu, j’entendis au Musiksverein de Vienne, la symphonie « Leningrad ». Aussi envoûtante que la « Pastorale » Je l’ai fait jouer à Karaganda le 8 Mai 1994 pour me faire pardonner des anciens combattants soviétiques, notre inauguration le 9 d’une stèle à Spassk, un peu au sud, camp de concentration où quelques 1500 « malgré-nous » ont été martyrisés de privation, de détresse, morts bien après les armistices et si loin de la patrie. Mon précieux et cher attaché de Défense, Guy BOUCHAUD, plusieurs étoiles aujourd’hui, un prêtre d’origine allemande m’offrant un bréviaire en gothique venant de Strasbourg et de l’Occupation. Eng… du Département pourtant mis au courant du projet et de son organisation, réaction plusieurs jours ensuite analogue à ce qui faillit dans les années 1920 puis au procès fameux de 1947, nous faire perdre affection et estime de la part de nos compatriotes alsaciens et mosellans. Un de mes lointains successeurs voulut, dans la perspective d’un voyage à Astana (Sélinograd devenu Akmola, devenue... chef-lieu du territoire immense du goulag...) de NS, alors président de la République, faire enlever la stèle. Une quinzaine d’Etats dont les Baltes, la Corée, avaient eux aussi leurs morts, nous avaient imités. Les Dernières Nouvelles d’Alsace eurent raison de cette velléité, dès que j’appris ce projet. Une page entière du très influent quotidien de Strasbourg, des listes d'inhumés, le monument est maintenant inexpugnable et le souvenir de ceux qui sont morts si loin à tous égards de la mère-patrie, demeure.
Prier maintenant… [2] pratique de la direction spirituelle, selon l’école de Paul, qui s’est à peu près-totalement perdue en France et dont ne peuvent tenir lieu soit des retraites fermées, soit des entretiens psycho-thérapeutique. J’en fus nourri toute mon enfance et mon adolescence à « Franklin », puis de nouveau pendant les dix premières années suivant mon rappel du Kazakhstan et jusqu’à notre mariage. Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, ce dont ils auront à rendre compte. Ainsi ils accompliront leur tache avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d’aucun profit. Mais le Maître de tout enseignement spirituel, de toute direction… pressé, sur-entouré, mais si attentif, certes le récit des missionnaires de retour, mais leur repos, leur « décompression », certes la foule intense, incessante … ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux et l’on n’avait même le temps de manger… à pied de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent devant eux. Le Christs s’évadant de la foule, retrouvé par la foule. Il fut saisi de compassion envers eux. Quel drame perçoit Jésus, quel remède apporte-t-Il ?Ils étaient comme des brebis sans berger. ? Alors, il se mit à les enseigner longuement.


[1] - naturellement, j’ai voté pour vous aux deux tours de notre primaire. La proposition de revenu universel, d’ailleurs étudiée au siège du PC pour l’élection de 2002, avec notamment mon ami Jacques Nikonoff, a été la seule qui soit « sortie » depuis le début de toutes les campagnes en cours, soit depuis l’été. Imagination, réalisme, clivage : ce fut donc vous.
L’ambiance de nos primaires m’avait déjà convaincu que le vote – courage et espérance, sens du long terme  - était un vote de refondation d’un socialisme de gouvernement et intégral. Sans doute, l’élection présidentielle d’en ce moment, mais aussi l’avenir. Si Valls l’avait emporté, il n’y aurait plus existé pour longtemps de parti socialiste en France et l’acquis gouvernemental après Blum, retrouvé et tant amplifié avec Mitterrand qui m’a souvent fait l’honneur de me recevoir et de correspondre avec lui de 1977 à 1995, aurait été perdu. Vous êtes donc l’homme de la refondation.
Les circonstances sont telles que vous pouvez aussi être l’homme de la victoire. Depuis son investiture en Octobre 2011, j’ai correspondu acec François Hollande – en vain. Lui proposant un quart d’heure ensemble, dans la discrétion, hors organigramme, tous les quinze jours : faire-part mutuel, écoute du pays hors tous appareils et sondages, délibération des audaces. J’ai couriellé régulièrement à Lemas puis à Jouyet des suggestions dans ces sens. Le quinquennat pouvait gagner malgré des conjonctures difficiles. S’il s’est perdu, ce n’est pas la responsabilité des « frondeurs », ni de vous-même et de vos amis au gouvernement, c’est celle du Président à qui vous rappeliez le cap et l’âme de ce qu’il y a à faire pour notre pays, et dont seule la gauche a le cœur et le courage, avec un soutien populaire qui n’aurait pas fait défaut si l’identité du gouvernement ne s’était gaspillée puis perdue.
Votre site est bon et la biographie wikipédia est plus qu’excellente : en sus, elle vous correspond. J’en ai été ravi en la consultant – pour mémoire – avant de vous écrire, ce que j’avais résolu de faire dès le 29. J’y ai constaté que nous nous sommes croisés à Paris VIII que – limite d’âge alors que les universités sont soi-disant autonomes depuis Edgar Faure et la redondance ambigüe de Pécresse – j’ai dû quitter en 2008, vous y êtes arrivé en 2009. Nous nous sommes rencontrés sans vraiment parler pendant la campagne des législatives 1997 dans le Morbihan, autour de Le Drian. Avec mon ami Hervé Pellois, nous étions candidats à la candidature pour la circonscription de Vannes, mais Solférino réservait la réservait aux femmes, alors qu’elle était gagnable, nous aurions gagné quinze ans, et vous-même n’avez pas été favorisé à Auray. Etiez-vous aux journées de Niort en 1996 avec Mélenchon, Dray et Tricoche : je ne le crois pas. Mais nous étions alors dans la même mouvance : j’ai apprécié Marie-Noëlle Lieneman dès mon ambassade au Kazakhstan et comme elle j’ai pleuré Pierre Bérégovoy dont j’ai eu l’honneur d’être très proche à partir de 1983.
Donnez-moi le moyen de communiquer directement avec vous, si vous le voulez bien. Et je voudrais avoir avec vous, où que vous soyez à la fin de Mai prochain, la relation que m’a refusée François Hollande et que je crois utile pour le bien commun, et nos communes convictions.
A la présente, je me permets de joindre le sommaire d’un livre à paraître prochainement et son chapitre sur la question d’Europe. Telle que vous l’avez si bien développée, malgré l’artifice imposée aux débats de notre primaire par les journalistes faisant les émission, votre proposition présidentielle est parfaite en politique intérieure selon tous les registres nécessaires et habituels. Mais peut-être pourrez-vous être plus complet, et même percutant en politique extérieure, et surtout en une initiative européenne vraiment fondatrice. Ce chapitre la développe : élection au suffrage direct du président de l’Union par tous les citoyens européens en circonscription unique, et donc nouveau traité écrit par un Parlement européen constituant, prérogative référendaire du Président dans les matières du traité. Evidemment, péremption du brexit, si nous refaisons l’Europe, ses institutions, et y mettons ce qui lui a manqué : l’indépendance et la démocratie. Ciment : un esprit de défense ensemble par le service national militaire et civique (une partie défense et une partie développement notamment en Afrique) garçons et filles, obligatoire, et rendu, par notre initiative, contagieux pour toute l’Europe.

[2] - lettre aux Hébreux XIII 15 à 21 passim ; psaume XXIII ; évngile selon saint Marc VI 30 à 34

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