"Celui qui est négligent dans la contemplation ("qui vacare Deo negligit") se prive lui-même de la vision de la lumière de Dieu; celui qui se laisse prendre de façon indiscrète par les préoccupations et permet à ses pensées d'être emportées par le tourbillon des choses terrestres se condamne lui-même à l'impossibilité absolue de pénétrer les secrets du Dieu invisible" (Lib. I, PL 112, col 1263A). Je pense que Raban Maure nous adresse ces paroles également à nous aujourd'hui: dans les heures de travail, avec ses rythmes frénétiques, et dans les temps de loisirs, nous devons réserver des moments à Dieu. Lui ouvrir notre vie en lui adressant une pensée, une réflexion, une brève prière, et surtout, nous ne devons pas oublier le dimanche comme jour du Seigneur, le jour de la liturgie, pour percevoir dans la beauté de nos églises, de la musique sacrée et de la Parole de Dieu la beauté même de Dieu, le laissant entrer dans notre être. Ce n'est qu'ainsi que notre vie peut devenir grande, devenir une vraie vie.- Benoît XVI . catéchèse sur saint Raban dit Maure
. . . soir du vendredi
3 - Tristesse et même angoisse : notre
situation politique sans précédent pour une veille
d’élection présidentielle, la réunion du Conseil
européen à Malte sans voix ni contre-propositions face
à TRUMP, emphase de la réaction à l’intrusion au
Carrousel du Louvre d’un individu armé seulement de
deux machettes, un militaire de l’opération sentinelle
blessé à la tête sans gravité et le terroriste entre
vie et mort, mais ministres au chevet du soldat et
deux communiqués de FH depuis Malte. Sans proportion
avec nos drames des deux dernières années.
Samedi 4
Février
08 heures 41 + Eveillé il y a
quatre heures mais je me suis ménagé et rendormi deux
petites heures. - J’écris à Benoît HAMON
[1]
dont j’ai ouvert le dossier dans mon arborescence.
21 heures 27 +
Prier… incorrigiblement, je ne sauvegarde pas quand je
quitte un moment ce clavier. Resté en activité, il ne
repart cependant pas après, quoique le transfert de ma
table à ici ne l’ait pas éteint. Je l’ai déposé sur le
fauteuil abandonné par Lupa, l’écran étant encore
vivant, j’avais donc encore la possibilité de
sauvegarder, puis installé en bras de chemise, l’écran
reste noir et inerte. Une heure de travail et surtout
d’inspiration : perdue.
Maintenant, même si c'est
l'écrire à nouveau, ce n'est pas vain... Le moment
d’abord de préparer les textes, la disposition
matérielle de l'autel. Une façon d’Introït, sans
concentration, mais l’identification des textes du
jour, selon Prions en Eglise, si je l’ai, sinon
AELF donnant
l’ensemble, et puis avec Evangelizo.org, le commentaire
d’un Père de l’Eglise, d’un pape. Les saints évoqués,
je vais à wikipédia, qui n’est pas
redondant et me donne aussi davantage d’éléments
biographiques et surtout une appréciation qui n’est
pas apologétique. Mais il y a souvent le renvoi à un
catéchèse de notre vénérable Benoît XVI, dès à présent
(selon moi) docteur de l’Eglise, de sa chère Eglise,
ce qui ouvre d’autres discussions : ainsi le "Veni
Sante Spiritus", selon le pape émérite, c'est l'œuvre
de notre saint du jour, patron de la Germanie,
initiateur de la renaissance carolingienne, mais selon
wikipédia.il faut l'attribuer au pape Innocent
III ou à l'archevêque de Cantorbéry Etienne LANGTON,
plusieurs siècles après. Ce dernier, selon sa
biographie le jour de sa mémoire, cet été ? serait
celui qui composa le Je vous salue, Marie ! puisqu'à
la première partie, salutation de l'ange Gabriel puis
d'Elisabeth, il aurait ajouté la suite qui est notre
propre salutation, puis nos demandes, assez analogues
à nos supplications telles que pour le Notre Père,
Jésus nous els a enseignées. Travail sans doute déjà
fait : l'origine historique, les auteurs de nos
prières qu'il faudrait de chaque jour...
Catéchèses de Benoît XVI qui sont in fine, l’audience du
mercredi, un commentaire d’actualité et de là où se
joue la paix. exhortations enfin à une vie spirituelle
plus souhaitée, plus concentrée. En « profane », si la
distinction peut se faire, ce que je ne crois pas,
depuis deux-trois mois, j’ai pris l’habitude d’une
autre recherche biographique, plus au hasard, ouvrant
ce clavier toujours par wikipédia : des thèmes ou
des récurrences plus transversales et aussi plus
personnalisantes, l’Histoire par les personnes et les
individus, même s’ils sont entrainés par des
circonstances où ils ont des émules, des analogues.
L’Allemagne nazie, les grands fondateurs de notre
pays, les chefs de nos gouvernements, puis ces
jours-ci nos militaires de toutes époques. A chaque
fois, j’apprends sur l’un ou l’autre, donc
quotidiennement, un fait ou un rapprochement que je ne
savais pas. Ce matin donc Benoît HAMON. Je vais ouvrir
le dossier des musiciens. Hier, et mes heures
d’attente-gardiennage dans la voiture : Radio
Classique, une
diva roumaine, un coffret de sept CDs et donc un
patchwork de HAENDEL, PUCCINI, DONIZETTI puis de
MOZART, assez étonnant. Depuis vingt ans, pratiquement
plus rien écouté, ma chère femme trop vulnérable : un
univers dans lequel elle fut plongée toute une
décennie avant les nôtres. J’ai résolu il y a peu de
temps de me remettre à écouter de la musique
classique, mais je ne ne peux travailler en musique.
Musique ou dialogue, écriture d’inspiration ou de
recherche, je ne peux être qu’à ce que je vis dans cet
instant. Mon aîné, au contraire, pouvait travailler
« en musique », surtout en musique. Sa chambre, ses
études de médecine, l’internat au troisième concours,
nos chambres mitoyennes, mon initiation restée
sommaire, je la lui dois, le XVIIIème siècle et les
romantiques, six-huit ans ensuite notre Père
surveillant Pierre-Jean LABARRIERE, ensuite le
spécialiste de HEGEL dans la Compagnie, les musigrains
(je ne suis pas de l’intitulé), le jeudi, en
commençant abruptement par HONEGGER, puis STRAVINSKI,
ce qui me prépara à ce transport, quand profitant d’un
billet pour CHOSTAKOVITCH dont j’ignorais et que je
croyais abominablement ardu, j’entendis au
Musiksverein de Vienne, la symphonie « Leningrad ».
Aussi envoûtante que la « Pastorale » Je l’ai fait
jouer à Karaganda le 8 Mai 1994 pour me faire
pardonner des anciens combattants soviétiques, notre
inauguration le 9 d’une stèle à Spassk, un peu au sud,
camp de concentration où quelques 1500 « malgré-nous »
ont été martyrisés de privation, de détresse, morts
bien après les armistices et si loin de la patrie. Mon
précieux et cher attaché de Défense, Guy BOUCHAUD,
plusieurs étoiles aujourd’hui, un prêtre d’origine
allemande m’offrant un bréviaire en gothique venant de
Strasbourg et de l’Occupation. Eng… du Département
pourtant mis au courant du projet et de son
organisation, réaction plusieurs jours ensuite
analogue à ce qui faillit dans les années 1920 puis au
procès fameux de 1947, nous faire perdre affection et
estime de la part de nos compatriotes alsaciens et
mosellans. Un de mes lointains successeurs voulut,
dans la perspective d’un voyage à Astana (Sélinograd
devenu Akmola, devenue... chef-lieu du territoire
immense du goulag...) de NS, alors
président de la République, faire enlever la stèle.
Une quinzaine d’Etats dont les Baltes, la Corée,
avaient eux aussi leurs morts, nous avaient imités.
Les Dernières Nouvelles d’Alsace eurent raison de
cette velléité, dès que j’appris ce projet. Une page
entière du très influent quotidien de Strasbourg, des
listes d'inhumés, le monument est maintenant
inexpugnable et le souvenir de ceux qui sont morts si
loin à tous égards de la mère-patrie, demeure.
Prier maintenant… [2]
pratique de la direction spirituelle, selon l’école de
Paul, qui s’est à peu près-totalement perdue en France
et dont ne peuvent tenir lieu soit des retraites
fermées, soit des entretiens psycho-thérapeutique.
J’en fus nourri toute mon enfance et mon adolescence à
« Franklin », puis de nouveau pendant les dix
premières années suivant mon rappel du Kazakhstan et
jusqu’à notre mariage. Faites confiance à ceux qui
vous dirigent et soyez-leur soumis ; en effet, ils sont
là pour veiller sur vos âmes, ce dont ils auront à
rendre compte. Ainsi ils accompliront leur tache avec
joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait
d’aucun profit. Mais
le Maître de tout enseignement spirituel, de toute
direction… pressé, sur-entouré, mais si attentif,
certes le récit des missionnaires de retour, mais leur
repos, leur « décompression », certes la foule
intense, incessante … ceux qui arrivaient et ceux
qui partaient étaient nombreux et l’on n’avait même le
temps de manger… à pied de toutes les villes, ils
coururent là-bas et arrivèrent devant eux. Le Christs
s’évadant de la foule, retrouvé par la foule. Il
fut saisi de compassion envers eux. Quel drame perçoit
Jésus, quel remède apporte-t-Il ?Ils étaient comme
des brebis sans berger. ? Alors, il se mit à les
enseigner longuement.
[1] - naturellement,
j’ai voté pour vous aux deux tours de notre
primaire. La proposition de revenu universel,
d’ailleurs étudiée au siège du PC pour l’élection
de 2002, avec notamment mon ami Jacques Nikonoff,
a été la seule qui soit « sortie » depuis le début
de toutes les campagnes en cours, soit depuis
l’été. Imagination, réalisme, clivage : ce fut
donc vous.
L’ambiance de
nos primaires m’avait déjà convaincu que le vote –
courage et espérance, sens du long terme - était un
vote de refondation d’un socialisme de
gouvernement et intégral. Sans doute, l’élection
présidentielle d’en ce moment, mais aussi
l’avenir. Si Valls l’avait emporté, il n’y aurait
plus existé pour longtemps de parti socialiste en
France et l’acquis gouvernemental après Blum,
retrouvé et tant amplifié avec Mitterrand qui m’a
souvent fait l’honneur de me recevoir et de
correspondre avec lui de 1977 à 1995, aurait été
perdu. Vous êtes donc l’homme de la refondation.
Les
circonstances sont telles que vous pouvez aussi
être l’homme de la victoire. Depuis son
investiture en Octobre 2011, j’ai correspondu acec
François Hollande – en vain. Lui proposant un
quart d’heure ensemble, dans la discrétion, hors
organigramme, tous les quinze jours : faire-part
mutuel, écoute du pays hors tous appareils et
sondages, délibération des audaces. J’ai couriellé
régulièrement à Lemas puis à Jouyet des
suggestions dans ces sens. Le quinquennat pouvait
gagner malgré des conjonctures difficiles. S’il
s’est perdu, ce n’est pas la responsabilité des
« frondeurs », ni de vous-même et de vos amis au
gouvernement, c’est celle du Président à qui vous
rappeliez le cap et l’âme de ce qu’il y a à faire
pour notre pays, et dont seule la gauche a le cœur
et le courage, avec un soutien populaire qui
n’aurait pas fait défaut si l’identité du
gouvernement ne s’était gaspillée puis perdue.
Votre site est
bon et la biographie wikipédia est plus
qu’excellente : en sus, elle vous correspond. J’en
ai été ravi en la consultant – pour mémoire –
avant de vous écrire, ce que j’avais résolu de
faire dès le 29. J’y ai constaté que nous nous
sommes croisés à Paris VIII que – limite d’âge
alors que les universités sont soi-disant
autonomes depuis Edgar Faure et la redondance
ambigüe de Pécresse – j’ai dû quitter en 2008,
vous y êtes arrivé en 2009. Nous nous sommes
rencontrés sans vraiment parler pendant la
campagne des législatives 1997 dans le Morbihan,
autour de Le Drian. Avec mon ami Hervé Pellois,
nous étions candidats à la candidature pour la
circonscription de Vannes, mais Solférino
réservait la réservait aux femmes, alors qu’elle
était gagnable, nous aurions gagné quinze ans, et
vous-même n’avez pas été favorisé à Auray.
Etiez-vous aux journées de Niort en 1996 avec
Mélenchon, Dray et Tricoche : je ne le crois pas.
Mais nous étions alors dans la même mouvance :
j’ai apprécié Marie-Noëlle Lieneman dès mon
ambassade au Kazakhstan et comme elle j’ai pleuré
Pierre Bérégovoy dont j’ai eu l’honneur d’être
très proche à partir de 1983.
Donnez-moi le
moyen de communiquer directement avec vous, si
vous le voulez bien. Et je voudrais avoir avec
vous, où que vous soyez à la fin de Mai prochain,
la relation que m’a refusée François Hollande et
que je crois utile pour le bien commun, et nos
communes convictions.
A la présente,
je me permets de joindre le sommaire d’un livre à
paraître prochainement et son chapitre sur la
question d’Europe. Telle que vous l’avez si bien
développée, malgré l’artifice imposée aux débats
de notre primaire par les journalistes faisant les
émission, votre proposition présidentielle est
parfaite en politique intérieure selon tous les
registres nécessaires et habituels. Mais peut-être
pourrez-vous être plus complet, et même percutant
en politique extérieure, et surtout en une
initiative européenne vraiment fondatrice. Ce
chapitre la développe : élection au suffrage
direct du président de l’Union par tous les
citoyens européens en circonscription unique, et
donc nouveau traité écrit par un Parlement
européen constituant, prérogative référendaire du
Président dans les matières du traité. Evidemment,
péremption du brexit, si nous
refaisons l’Europe, ses institutions, et y mettons
ce qui lui a manqué : l’indépendance et la
démocratie. Ciment : un esprit de défense ensemble
par le service national militaire et civique (une
partie défense et une partie développement
notamment en Afrique) garçons et filles,
obligatoire, et rendu, par notre initiative,
contagieux pour toute l’Europe.
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