Donné à Rome, près
Saint-Pierre, le 14 juillet 1958 (1)
A nos Vénérables Frères les Patriarches,
Primats, Archevêques, evêques et autres Ordinaires en paix et communion avec le
Siège apostolique, ainsi qu’à tout le clergé et aux fidèles de l’univers
catholique
Vénérables Frères,
Salut et Bénédiction apostolique !
Il Nous semble opportun de rappeler que, quand de nouveaux
dangers menaçaient le peuple chrétien et l'Eglise, épouse du divin Rédempteur,
Nous Nous sommes tourné, comme Nos prédécesseurs, dans les siècles passés, vers
la Vierge Marie, notre très aimante Mère, pour inviter tout le troupeau confié
à Nos soins à s'abandonner plein de confiance à sa protection. Et lorsque le
monde fut ravagé par une guerre cruelle, Nous avons mis tout en oeuvre pour
exhorter à la paix cités, peuples et nations, et pour inviter les esprits,
divisés par les luttes, à un accord mutuel dans la vérité, la justice et
l'amour. Nous ne Nous sommes pas limité à cela, mais, voyant que les moyens humains
Nous manquaient, Nous avons publié plusieurs lettres pour prescrire des
prières, en invoquant les secours divins par l'intercession de la Mère de Dieu,
au coeur de qui Nous consacrions toute la famille humaine (2).
Mais, si le conflit mondial s'est
éteint, la juste paix ne règne pas encore et les hommes ne la voient pas se
consolider en une entente fraternelle. Des ferments vastes de discorde
existent, qui menacent d'éclater d'un instant à l'autre et tiennent les esprits
dans un état d'anxiété ; et cela d'autant plus que les terribles armes,
découvertes par l'homme, ont une puissance capable d'entraîner dans une ruine
universelle non seulement les vaincus, mais aussi les vainqueurs et l'humanité
tout entière.
I - La religion chrétienne, sans laquelle il ne peut
y avoir de paix, est bliée et persécutée.
Si nous examinons attentivement les causes de tant de dangers,
présents et futurs, nous verrons facilement que les décisions, les forces et
les institutions humaines sont inévitablement vouées à l'échec tant que sera
négligée, privée de l'honneur qui lui revient ou même supprimée, l'autorité de
Dieu, qui est lumière des esprits par ses commandements, et ses défenses,
principe et garantie de la justice, source de la vérité et fondement des lois.
Tout édifice qui ne repose pas sur une base solide et sûre, s'écroule ; toute
intelligence qui n'est pas éclairée par la lumière de Dieu, s'éloigne plus ou
moins de la plénitude de la vérité ; quand la charité fraternelle n'anime pas
citoyens, peuples et nations, les discordes naissent et se développent.
Or, seule la religion chrétienne enseigne, pour éliminer les
haines, les animosités et les luttes, la vérité pleine, la justice authentique
et la charité. Elle seule les a reçues en dépôt du divin Rédempteur, voie, vérité
et vie (Jn 14,6), et elle en inculque avec force l'observance. Il est
clair alors que ceux qui veulent délibérément ignorer la religion chrétienne et
l'Eglise catholique, ou qui s'efforcent de l'entraver, de la méconnaître ou de
se l'assujettir, affaiblissent par le fait même les fondements de la société,
ou lui en substituent d'autres absolument inaptes à soutenir l'édifice de la
dignité, de la liberté et du bien-être humain.
a) La loi chrétienne et la religion catholique sont
souvent privées de la place qui leur revient.
Il est donc nécessaire de revenir à la loi chrétienne, si l'on
veut former une société solide, juste et équitable. Il est nuisible, il est
imprudent d'entrer en conflit avec la religion chrétienne, dont la pérennité
est garantie par Dieu et attestée par l'histoire. Qu'on y songe bien : sans la
religion, il ne saurait y avoir de moralité et d'ordre public dans un Etat. Car
la religion forme les esprits à la justice, à la charité, à l'obéissance des
justes lois ; elle proscrit le vice ; elle porte les citoyens à la vertu et
règle leur conduite publique et privée ; elle enseigne enfin que la meilleure
distribution de la richesse ne s'obtient pas par la violence ni la révolution,
mais par de justes lois, grâce auxquelles le prolétariat, qui serait encore
dépourvu des ressources nécessaires et convenables, puisse être élevé à une
condition plus digne, dans une heureuse solution des conflits sociaux. La
religion fournit ainsi à l'ordre et à la justice une contribution plus efficace
que si elle avait été instituée uniquement pour procurer et accroître le
bien-être de cette vie.
Considérant donc la situation présente avec la disposition
d'esprit qui Nous élève au-dessus des passions humaines et Nous porte à aimer
d'un amour paternel les peuples de toutes les races, Nous Nous trouvons en face
de deux causes de grande inquiétude. D'un côté, Nous voyons en de nombreux pays
la loi chrétienne et la religion catholique privées de la place qui leur
revient. Des foules, surtout dans les milieux moins instruits, sont facilement
attirées par des erreurs largement répandues et revêtues souvent de l'apparence
de la vérité : au moyen de publications de tout genre, de spectacles de cinéma
et de télévision, les appâts du vice exercent une influence néfaste sur les
esprits, corrompent spécialement l'imprudente jeunesse.
Beaucoup écrivent et répandent leurs oeuvres non pour le service
de la vérité et de la vertu, ni pour le sain délassement de leurs lecteurs,
mais, dans un but de lucre, afin d'exciter les passions troubles, ou blesser et
salir par le mensonge, la calomnie et l'offense, tout ce qui est sacré, noble
et beau. Trop souvent — il est douloureux de le dire — la vérité est dénaturée
: et on fait de la publicité à des réalités trompeuses et à des turpitudes. Chacun
voit combien un tel état de choses cause de mal à la société elle-même et
combien il en découle de dommages pour l'Eglise.
b) Les graves vexations que subit l'Eglise de rite latin
et de rite oriental.
D'autre part, Nous avons appris avec la plus vive douleur qu'en
maintes nations l'Eglise catholique, de rite latin et de rite oriental, est
sujette à de graves vexations ; on met, sinon en paroles, du moins en fait, les
fidèles et les ministres du culte, devant ce dilemme inique : s'abstenir de la
profession et de la diffusion publique de leur foi, ou subir des dommages même
très lourds. Beaucoup d'évéques ont déjà été chassés de leurs sièges, ou
entravés dans le libre exercice de leur ministère, ou emprisonnés, ou exilés.
En un mot, on ose tenter de réaliser le mot de l'Ecriture : « Je frapperai le
pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées » (Mt 26,31 Za 13,7).
En outre les journaux, les revues, les publications catholiques
sont presque complètement réduites au silence, comme si la vérité dépendait
exclusivement du pouvoir et du bon plaisir de ceux qui commandent et comme si
les sciences divines et humaines ainsi que les arts n'avaient pas le droit
d'être libres pour pouvoir fleurir à l'avantage de tous.
Les écoles, ouvertes jadis par les catholiques, sont interdites
et fermées. D'autres ont été instituées à leur place, qui ne dispensent aucun
enseignement religieux, ou professent et répandent, comme il arrive très
souvent, les maximes mortelles de l'athéisme.
Les missionnaires qui, après avoir quitté le foyer paternel et
leur douce terre natale, avaient accepté tant d'incommodités pour porter à
autrui la lumière et la force de l'Evangile, ont été expulsés, comme des
individus nuisibles et dangereux ; et le clergé resté sur place, numériquement
trop faible par rapport à l'étendue du territoire, et souvent objet de haine et
de persécutions, ne peut suffire aux nécessités des fidèles.
Avec douleur Nous voyons parfois fouler aux pieds les droits de
l'Eglise, à laquelle il appartient de choisir et de consacrer, par le mandat du
Saint-Siège, les évêques destinés a gouverner légitimement le troupeau des
fidèles. Et cela pour le plus grand dommage des fidèles, comme si l'Eglise
catholique était une institution nationale et dépendait de l'autorité civile, et
non pas une institution divine, appelée à accueillir tous les peuples.
Malgré ces graves et douloureuses angoisses il est pour Notre
coeur de Père un sujet de grand réconfort. Nous savons que la plus grande
partie des fideles de rite latin et de rite oriental restent de toutes leurs
forces attachés à la foi de leurs ancêtres, bien qu'ils se trouvent privés des
secours spirituels que leurs légitimes pasteurs leur accorderaient, s'ils
n'étaient pas éloignés ou empêchés. Qu'ils persévèrent donc avec courage et
qu'ils mettent leur espoir en Celui qui connaît les pleurs et les souffrances
de quiconque « souffre persécution pour la justice » (Mt 5, io) ; il «
ne retarde pas l'accomplissement de ses promesses » (II Pierre, 3, 9) mais il
consolera un jour par une juste récompense ses fils aujourd'hui affligés.
Les tentatives de schisme.
C'est d'un coeur paternel que Nous exhortons tout
particulièrement Nos vénérables Frères et Nos chers fils qu'on force par tous
les moyens, même sournois et insidieux, à abandonner l'unité ferme, solide et
constante avec l'Eglise et l'étroite union à ce Siège Apostolique, sans
laquelle cette unité ne saurait avoir de fondement sûr. Personne, en effet,
n'ignore qu'en certains endroits cette unité est menacée et attaquée au moyen d'opinions
fallacieuses et par tous les procédés. Mais qu'on se rappelle que le Corps
mystique du Christ, l'Eglise, doit recevoir « concorde et cohésion par toutes
sortes de jointures qui le nourrissent et l'actionnent selon le rôle de chaque
partie » (Ep 4,16) ; « nous devons parvenir tous ensemble, à ne faire
plus qu'un dans la foi et la connaissance du fils de Dieu, et à constituer cet
homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ »
(ibid., 4, 13) ; ce Christ dont le Pontife romain, comme successeur de Pierre a
été établi vicaire sur terre, par disposition divine. Qu'on se rappelle et
médite les sages paroles de saint Cyprien, évêque et martyr : « Le Seigneur
parle ainsi à Pierre : „ Eh bien ! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette
pierre je bâtirai mon Eglise... " (Mt 16,18). C'est sur lui seul
qu'il construit son Eglise... Cette unité, nous devons la tenir fermement et la
défendre, spécialement nous Evêques, qui gouvernons dans l'Eglise... ».
L'Eglise aussi est une et elle s'étend à une grande multitude
par l'incessant accroissement de sa fécondité : de la même façon que les rayons
du soleil sont multiples, mais une la lumière ; multiples les branches de
l'arbre, mais unique le tronc qui plonge dans le sol ses solides racines : et
quand d'une seule source naissent plusieurs cours d'eau, bien que leur nombre
semble s'étendre par l'abondance de l'eau jaillissante, néanmoins l'unité est
conservée dans la source. Prends au soleil un de ses rayons, l'unité de la
lumière ne se divise pas : arrache une branche de l'arbre et celle-ci, brisée,
ne poussera plus. Coupe un ruisseau de sa source, il se tarira. Ainsi en est-il
aussi de l'Eglise du Seigneur, qui, inondée de la lumière de Dieu, répand ses
rayons à travers tout l'univers, mais il ne s'agit toutefois que d'une seule
splendeur, partout diffuse, et l'unité de l'organisme n'est pas divisée.
L'Eglise étend ses rameaux sur toute la terre avec une luxuriante richesse,
elle fait couler en tous lieux des ruisseaux débordants, mais il n'y a qu'un
seul tronc, une seule source. Et nul ne peut avoir Dieu pour père, qui n'a pas
l'Eglise pour mère... Quiconque ne maintient pas cette unité, ne maintient pas
la loi de Dieu, ne maintient pas la foi du Père et du Fils, ne possède pas la
vie et le salut » (3).
d) L'Eglise remportera sur tous ses ennemis une victoire
pacifique
Ces paroles du saint évêque et martyr seront un réconfort, un
encouragement et une protection spéciale pour tous ceux qui ne peuvent en
aucune manière, ou du moins sans difficultés, se maintenir en liaison avec le
Siège Apostolique, courent de grands dangers et doivent surmonter bien des
obstacles et des embûches. Qu'ils s'en remettent donc au secours de Dieu et ne
cessent de l'invoquer par de ferventes prières. Qu'ils se souviennent aussi que
tous les persécuteurs de l'Eglise — l'histoire nous l'enseigne — sont passés
comme une ombre, tandis que le soleil de la vérité ne se couche jamais : « la
parole de Dieu demeure toujours » (1P 1,25). La société fondée par le
Christ peut être attaquée, elle n'est jamais vaincue, elle qui tire sa force
non des hommes, mais de Dieu. Bien plus, il est indubitable qu'elle doit
souffrir au cours des siècles persécutions, difficultés, calomnies, comme il en
advint de son divin Fondateur selon la prophétie : « S'ils m'ont persécuté, ils
vous persécuteront, vous aussi » (Jn 15,20) : mais il est également
certain qu'en fin de compte, à l'instar du Christ, notre Rédempteur, qui
triompha, elle remportera sur tous ses ennemis une victoire pacifique. Ayez donc
confiance. Soyez forts et endurants. Nous voulons encore vous exhorter — bien
que Nous soyons sûr que vous n'en avez pas besoin — par ces paroles du martyr
saint Ignace : « Soyez agréables à celui pour qui vous luttez... Qu'aucun de
vous ne quitte son poste. Que le baptême vous soit comme une arme, la foi un
casque, la charité une lance,, la patience une armure complète, que vos oeuvres
soient votre trésor afin qu'elles vous méritent une digne récompense »(4).
Que les très belles paroles de l'évêque saint Ambroise vous
donnent une sûre espérance et une force inébranlable : « Tiens le gouvernail de
la foi afin que les fortes tempêtes de ce monde ne te troublent pas. Assurément
la mer est immense, mais ne crains pas, car « il a fondé l'Eglise sur les mers
et l'a préparée sur les fleuves » (Ps 23,2). Ce n'est donc pas sans
raison que l'Eglise du Seigneur se tient immobile parmi les vagues du monde :
elle est fondée sur le rocher apostolique et elle demeure inébranlable sur sa
base malgré les assauts de la mer en furie (Mt
16,18). Les flots viennent la battre, mais elle ne bronche pas ; les
brisants de ce monde peuvent bien déferler avec fracas alentour, elle offre un
havre bien protégé aux marins fatigués » (5).
II -La prière pour l'Eglise persécutée, pendant la
neuvaine préparatoire à l'Assomption.
A l'époque apostolique, quand les chrétiens subissaient des
persécutions particulières, tous les autres, unis par les liens de la charité,
faisaient monter de ferventes prières vers Dieu, Père des miséricordes, avec
une unanimité fraternelle afin qu'il daigne les fortifier et faire luire au
plus tôt de meilleurs temps pour l'Eglise. De même maintenant, vénérables
Frères, Nous voulons qu'aucun de ceux qui depuis si longtemps endurent en
Europe et en Asie orientale une situation hostile et douloureuse, ne soit privé
du secours et des réconforts divins implorés par leurs frères.
Dans Notre grande confiance en l'intercession de la Vierge
Marie, Nous désirons vivement que, pendant la sainte neuvaine préparatoire à la
fête de l'Assomption de l'auguste Mère de Dieu, le monde catholique tout entier
fasse monter vers le ciel des prières publiques spéciales en faveur de l'Eglise
persécutée.
Au cours de l'Année Sainte 1950 Nous avons défini, non sans
inspiration d'en haut, que la Vierge a été élevée au ciel avec son âme et son
corps (6) ; Nous l'avons déclarée solennellement Reine du monde et l'avons
proposée sous ce titre à la vénération de tous(7) ; un siècle après que, dans
la grotte de Lourdes, elle se fut montrée à une innocente enfant avec toute la
richesse de ses grâces, Nous avons invité la foule des pèlerins à profiter de
ses bienfaits maternels(8). Aussi avons-Nous la ferme confiance qu'elle ne
repoussera pas Nos prières ni celles de tous les catholiques.
Employez-vous donc, Vénérables Frères, par vos exhortations et
vos exemples à ce que, durant cette neuvaine, les fidèles qui vous sont confiés
entourent en grand nombre de leurs prières les autels de la Mère de Dieu.
Qu'ils supplient d'une seule voix et d'un seul coeur, celle qui fut « pour tout
le genre humain cause de salut » (9), que soit enfin accordée à l'Eglise une
légitime liberté. Cette liberté ne lui est pas seulement utile pour procurer
aux hommes le salut éternel, mais également pour renforcer les lois justes par
une obligation de conscience et consolider ainsi les fondements de la société
civile. Qu'ils demandent de façon spéciale à sa maternelle protection que les
évêques tenus loin de leurs troupeaux ou empêchés d'exercer librement leur
ministère soient, comme il est juste, rendus au plus vite à leurs fonctions :
que les fidèles, troublés par l'embûche, l'erreur, le schisme, soient pénétrés
de la pleine lumière de la vérité et trouvent la concorde et la charité
entière, que ceux qui doutent ou faiblissent soient confirmés par la grâce
divine, qu'ils soient prêts à tout endurer plutôt que de se détacher de la foi
chrétienne et de l'unité catholique.
Que chaque diocèse puisse avoir son propre et légitime Pasteur —
comme Nous le désirons ardemment — et que celui-ci puisse répandre librement
les préceptes chrétiens en tout lieu et dans toutes les catégories sociales.
Que dans les écoles primaires et supérieures, dans les usines et aux champs,
les jeunes ne soient pas séduits par les idéologies du marxisme, de l'athéisme,
de l'hédonisme, qui entravent l'essor de l'esprit et énervent la vertu, mais
qu'au contraire ils soient éclairés par la lumière de la sagesse évangélique
qui les incite au meilleur et les y porte. Que la vérité trouve partout un
accès ; que personne n'y mette d'obstacles injustes et que tous comprennent que
rien ne peut résister à la longue à la vérité et à la charité.
Qu'enfin les missionnaires puissent de nouveau retrouver au plus
tôt les peuples qu'ils ont gagnés au Christ par leur zèle apostolique et leurs
peines et qu'ils désirent ardemment faire avancer dans la civilisation
chrétienne même au prix de leurs peines, de leurs sacrifices et de leurs
souffrances.
Tel est l'objet des prières qu'adresseront tous les chrétiens à
la divine Mère. Mais qu'ils n'omettent pas de demander pardon pour les
persécuteurs de la religion chrétienne, selon cette charité qui faisait dire à
l'Apôtre des Gentils : « Bienheureux ceux qui vous persécutent » (Rm 12,14).
Qu'ils ne cessent d'implorer pour eux la grâce divine et les lumières célestes
qui peuvent ensemble dissiper les ténèbres et placer les consciences dans la
justice.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 14 juillet 1958, vingtième
année de Notre Pontificat.
PIE XII, Pape.
Notes
(1) D'après le texte latin des A. A. S., 50, 1958, p. 449
; traduction française de l'Osser-vatore Romano, du 25 juillet 1958. Les
sous-titres sont ceux de la Documentation Catholique, t LV, col. 961 et suiv.
(2) Cf. A. A. S., 1942, pp. 345-346.
(3) Saint Cyprien, De unitate Eccles. IV, 5, VI ; P. L., 4, 513, 514, 516-520.
(4) Saint Ignace, Ad Pol. VI, 2 ; P. G. 5, 723-726.
(5) Saint Ambroise, Ep. 2 ; P. L. 16, 917.
(6) Bulle dogmatique Munificentissimus Deus ; A. A. S., 1950, pp. 753 et suiv. ; cf. Documents Pontificaux 1950, pp. 480 et suiv.
(7) Encyclique Ad Caeli Reginam ; A. A. S., 1954, pp. 625 et suiv. ; cf. Documents Pontificaux 1954, pp. 418 et suiv.
(8) Const. apost. Primo exacta saeculo, A. A. S., 1957, pp. 1051 et suiv. et Lettre encyclique Le pèlerinage de Lourdes, A. A. S., 1957, p. 605 et suiv. ; cf. Documents Pontificaux 1957, pp. 628 et suiv., resp. pp. 348 et suiv.
(9) Saint Irénée, Contr. Haeres. 3, 22 ; P. C, 7, 959.
(2) Cf. A. A. S., 1942, pp. 345-346.
(3) Saint Cyprien, De unitate Eccles. IV, 5, VI ; P. L., 4, 513, 514, 516-520.
(4) Saint Ignace, Ad Pol. VI, 2 ; P. G. 5, 723-726.
(5) Saint Ambroise, Ep. 2 ; P. L. 16, 917.
(6) Bulle dogmatique Munificentissimus Deus ; A. A. S., 1950, pp. 753 et suiv. ; cf. Documents Pontificaux 1950, pp. 480 et suiv.
(7) Encyclique Ad Caeli Reginam ; A. A. S., 1954, pp. 625 et suiv. ; cf. Documents Pontificaux 1954, pp. 418 et suiv.
(8) Const. apost. Primo exacta saeculo, A. A. S., 1957, pp. 1051 et suiv. et Lettre encyclique Le pèlerinage de Lourdes, A. A. S., 1957, p. 605 et suiv. ; cf. Documents Pontificaux 1957, pp. 628 et suiv., resp. pp. 348 et suiv.
(9) Saint Irénée, Contr. Haeres. 3, 22 ; P. C, 7, 959.
(pas de traduction
française sur le site du Vatican)
MEMINISSE IUVAT
ENCYCLICAL OF POPE PIUS XII
ON PRAYERS FOR THE PERSECUTED CHURCH
TO THE VENERABLE BRETHREN, THE PATRIARCHS, PRIMATES,
ARCHBISHOPS, BISHIOPS, AND OTHER LOCAL ORDINARIES
IN PEACE AND COMMUNION WITH THE APOSTOLIC SEE
Venerable Brethren,ON PRAYERS FOR THE PERSECUTED CHURCH
TO THE VENERABLE BRETHREN, THE PATRIARCHS, PRIMATES,
ARCHBISHOPS, BISHIOPS, AND OTHER LOCAL ORDINARIES
IN PEACE AND COMMUNION WITH THE APOSTOLIC SEE
Greetings and Apostolic Benediction.
1. It is helpful to recall, when new dangers threaten Christians and the Church, the Spouse of the Divine Redeemer, that We - like Our Predecessors in bygone days - have turned in prayer to the Virgin Mary, our loving Mother, and have urged the whole flock entrusted to Our care to place itself confidently under her protection.
2. Thus, when the world was rocked by a terrible war, We did not simply preach peace to citizens, peoples, and nations, nor did We merely work to restore to mutual agreement - under the standard of truth, justice, and love - those whom strife had divided. On the contrary, when all human resources and human plans proved ineffective, in many letters of exhortation and in a holy crusade of prayer We invoked heaven's help through the mighty intercession of the great Mother of God, to whose Immaculate Heart We consecrated Ourselves and the whole human race.[1]
3. By now, of course, that war is over, but a just peace does not yet prevail, nor do men live in concord founded on brotherly understanding. For the seeds of war either lurk in hiding or - from time to time - erupt threateningly and hold the hearts of men in frightened suspense, especially since human ingenuity has devised weapons so powerful that they can ravage and sink into general destruction, not only the vanquished, but the victors with them, and all mankind.
4. If we weigh carefully the causes of today's crises and those that are ahead, we shall soon find that human plans, human resources, and human endeavors are futile and will fail when Almighty God - He who enlightens, commands, and forbids; He who is the source and guarantor of justice, the fountainhead of truth, the basis of all laws - is esteemed but little, denied His proper place, or even completely disregarded. If a house is not built on a solid and sure foundation, it tumbles down; if a mind is not enlightened by the divine light, it strays more or less from the whole truth; if citizens, peoples, and nations are not animated by brotherly love, strife is born, waxes strong, and reaches full growth.
5. It is Christianity, above all others, which teaches the full truth, real justice, and that divine charity which drives away hatred, ill will, and enmity. Christianity has been given charge of these virtues by the Divine Redeemer, who is the way, the truth, and the life,[2] and she must do all in her power to put them to use. Anyone, therefore, who knowingly ignores Christianity - the Catholic Church - or tries to hinder, demean, or undo her, either weakens thereby the very bases of society, or tries to replace them with props not strong enough to support the edifice of human worth, freedom, and well-being.
6. There must, then, be a return to Christian principles if we are to establish a society that is strong, just, and equitable. It is a harmful and reckless policy to do battle with Christianity, for God guarantees, and history testifies, that she shall exist forever. Everyone should realize that a nation cannot be well organized or well ordered with religion.
7. As a matter of fact, religion contributes more to good, just, and orderly life than it could if it had been conceived for no other purpose than to supply and augment the necessities of mortal existence. For religion bids men live in charity, justice, and obedience to law; it condemns and outlaws vice; it incites citizens to the pursuit of virtue and thereby rules and moderates their public and private conduct. Religion teaches mankind that a better distribution of wealth should be had, not by violence or revolution, but by reasonable regulations, so that the proletarian classes which do not yet enjoy life's necessities or advantages may be raised to a more fitting status without social strife.
8. As We reflect on this subject, from a vantage point that enables Us to transcend the tides of human passion and to love as a father the people of every race, two matters come to mind which cause Us great worry and anxiety.
9. The first of these is that there are some countries in which Christian principles and the Catholic religion are not given their proper place. Great numbers of the citizens, especially from the ranks of the uneducated, are easily won over by widely published errors, particularly since these are often colored with the appearances of truth. The seductive allurements of vice, which tend to corrupt minds through all sorts of publications, motion pictures, and television performances, are a special menace to unsuspecting young people.
10. There are writers and publishers whose goal is not to turn their readers to truth, virtue, and wholesome entertainment, but to stir up vicious and violent appetites solely for the sake of gain, and even to assail and defile with lies, calumnies, and accusations all that is holy, beautiful, and noble. Unfortunately, the truth is often distorted; lies and scandals are published abroad. The obvious result is damage to civil society and harm to the Church.
11. And secondly, We are aware - to the great sorrow of Our fatherly heart - that the Catholic Church, in both its Latin and Oriental rites, is beset in many lands by such persecutions that the clergy and faithful, if not in so many words, certainly in fact, are confronted with this dilemma: to give up public profession and propagation of their faith, or to suffer penalties, even very serious ones. As a result, many bishops have been driven from their sees or so impeded that they cannot freely exercise their ministry; they have even been cast into prison or exiled. And so with rash daring men undertake to fulfill the words: "I will smite the shepherd, and the sheep of the flock will be scattered."[3]
12. In addition, newspapers, magazines, and other publications put out by Catholics have been almost completely silenced, as if truth were subject to the exclusive control and discretion of political rulers, and as though divine and human learning and the liberal arts need not be free if they are to flourish for the public and common good.
13. Schools once conducted by Catholics have been interdicted and closed; those that replace them either teach nothing at all of God and religion, or - as is more common - expound and popularize the lethal tenets of atheism.
14. Missionaries who have left their homes and dear native lands and suffered many serious discomforts in order to bring the light and the strength of the gospel to others, have been driven from many regions as menaces and evil-doers, so that the clergy who remain, since they are too few in relation to the region's population, and are also hated and persecuted in their turn, cannot adequately provide for the needs of the faithful.
15. The Church's rights, including the right, under the mandate of the Holy See, to choose and consecrate bishops who will lawfully govern the Christian flock, have been trod under foot, to the great loss of the faithful, as if the Catholic Church were a creature of a single nation, dependent on its civil authority, and not a divine institution extending to all peoples.
16. But despite these grave and distressing problems, a thought comes to Us which gives Our paternal heart great comfort. It is this: We know that most of the faithful, of both the Latin and the Oriental rites, are practicing and defending their ancestral faith tenaciously - despite the fact that they have not the help and assistance which their lawful pastors could give them, were they not far away or otherwise impeded. These Christians hold fast to the faith with courage, and place their hope in Him who knows well the tears and suffering of those "who suffer persecution for justice' sake,"[4] in Him who "does not delay in his promises"[5] but will some day comfort his children with the reward they have earned.
17. In a particular way, therefore, We exhort with paternal affection those of Our Venerable Brothers and beloved children who are under many dangerous and deceitful pressures - pressures which would urge them to stop supporting the firm, solid, and constant unity of the Church and that close union with the Apostolic See without which this unity cannot have a sure foundation.
18. This unity is, indeed, being attacked by false doctrines and by a variety of insidious strategems. But all should remember that the Mystical Body of Jesus Christ, the Church, must be "closely joined and knit together through every joint of the system according to the function in due measure of each single part,"[6] "until We all attain to the unity of the faith and of the deep knowledge of the Son of God, to perfect manhood, to the mature measure of the fullness of Christ,"[7] whose Vicar on earth is - by divine appointment - the Roman Pontiff, as successor of Peter.
19. They should recall and meditate upon the wise words of Saint Cyprian, bishop and martyr: "The Lord spoke thus to Peter: I say to thee, thou art Peter, and upon this rock I will build my church. . .[8] On Peter alone He raised His Church. . . We must all resolutely preserve and defend this unity, but especially we bishops who govern the Church. . .
20. "For the Church is one, although she embraces greater and greater multitudes in the course of her prolific growth. So the sun has many rays, but one light; a tree has many branches, but one trunk rooted firmly in the ground; and when many streams issue from a single source, though their number seems to come directly from the abundance of flowing water, still there is only one source. Shut out a ray of the sun: the unity of its light has not been sundered; tear a branch from a tree: that branch no longer puts forth shoots; block a stream from its source: that stream dries up.
21. "In like manner, the Church is steeped in the Lord's light and spreads the rays of that light through the world: but it is one light and its unity is not several. The Church extends her branches over the whole world in rich profusion; her full, flowing streams spread everywhere: but there is only one trunk, only one source. . .
22. "And He who does not have the Church as his mother, cannot have God as his father. . . He who does not uphold this unity does not uphold the law of God, does not uphold the faith of the Father and the Son, and has neither life nor salvation."[9]
23. These words of the saintly martyr and bishop afford comfort, encouragement, and a shield of strength - especially since they cannot maintain communication with the Holy See (or cannot easily do so) and are in serious peril, since they must surmount many obstacles and deceits. Those in such a plight should rely upon God's help, which they must never cease to implore in humble prayer. They must remember that all who persecute the Church - as history shows - have passed like shadows, but the sun of God's truth never sets, because "the word of the Lord endures forever."[10]
24. The society which Christ founded can be attacked, but not defeated, for she draws her strength from God, not from man. And yet, there is no doubt that she will be harassed through the centuries by persecutions, by contradictions, by calumnies - as was the lot long ago of her Divine Founder - for He said: "If they have persecuted me, they will persecute you also."[11] But it is equally certain that, just as Christ our Redeemer rose in triumph, so the Church shall someday win a peaceful victory over all her enemies.
25. Have confidence, therefore; be brave and steadfast soldiers. We wish to counsel you in the words of St. Ignatius, martyr, although We know you do not require such counsel: "Serve Him for whom you fight. . . May none of you desert Him! Your baptism must be a shield; your faith a helmet; your charity a lance; your patience a suit of armor. Your works should be your credentials, so that you may be worthy to receive your reward."[12]
26. And the beautiful words of Bishop St. Ambrose should give you sure hope and unwavering courage: "Hold on to the tiller of faith so that the rough winds of this world may not bandy you. The sea is vast and large, but do not fear; for he has established it (the earth) upon the water, and set it firmly upon the rivers.[13] And so it is understandable that the Lord's Church stands unmoved among the waves of this world, for she is built on the apostolic rock and holds fast to her foundation, unmoved by the onslaughts of the raging sea.[14] She is battered by the surf, but is not shaken. The physical elements of this world crash with thunder about her, but she provides a safe port for those who toil on the deep."[15]
27. In the apostolic age, when the Christians of a particular region were suffering unusual hardship, all the others - united with them by the bonds of charity - raised suppliant prayers to God, the Father of mercies, with the one accord of brothers, that He might deign in His goodness to strengthen the hearts of their brothers and might cause better times to come quickly upon the whole Church.
28. So too today, Venerable Brothers, We pray that God's comfort may descend, in answer to their brothers' prayers, upon all in Eastern Europe and in Asia who are oppressed by a wretched and inimical state of affairs.
29. And since We have great confidence in the intercessory power of the Virgin Mary, Mother of God, it is Our ardent wish that, during the novena customarily held before the Feast of the Assumption, all Catholics throughout the world raise public prayers to heaven for the Church, which is - as We have said - afflicted and harassed in certain lands.
30. We confidently hope that Mary will not refuse or leave unfilled Our entreaties and the unanimous prayers of all Catholics - she whom We, with divine approval, decreed and proclaimed, in the Holy Year of 1950, to have been taken up, body and soul, into the abode of blessedness in heaven;[16] she whom We solemnly declared and ordained to be properly venerated by all mankind as the Queen of Heaven;[17] she, finally, whose maternal graces We invited a multitude to enjoy on the centenary of her appearances, as a gracious giver of gifts, in the grotto of Lourdes to an innocent girl.[18]
31. By your entreaties and your example, Venerable Brothers, may the flocks entrusted to you approach the altars of the Mother of God prayerfully and in great numbers on the days named. May they pray with one voice and one spirit that she who "became a cause of salvation to the whole human race"[19] might obtain for the Church the freedom she needs if she is to bring men to eternal salvation, reenforce just laws with the mandates of conscience, and bolster the bases of civil society.
32. Through Mary's maternal intercession, they should pray particularly that shepherds kept far from their flocks, or otherwise restrained from the free exercise of their ministry, may be restored as speedily as possible to the positions they formerly, and properly, held; that the faithful who are beset by intrigues, falsehoods, and dissension, might find strength in the full light of truth and in unqualified union and charity; that the wavering and weak might be so strengthened by God's grace that they will be ready and able to bear up under any hardship without abandoning Christian faith and Christian unity.
33. We ardently pray that every diocese might soon have its lawful shepherd again. May Christian principles be taught freely in all lands and among all classes of citizens.
34. May the young, in grade schools and high schools, in workshops and on farms, escape the snares of materialistic, atheistic, and hedonistic doctrines, which cripple the wings of the mind and cut the sinews of virtue. May they rather be illumined with the light of the wisdom of God's gospel, which will rouse, raise, and direct them to what is best.
35. May the gates of truth be everywhere unobstructed; may no one bar those gates unjustly. May all men realize that nothing can withstand for long the force of truth or charity.
36. And, finally, may the heralds of the gospel soon seek out again the peoples whom they once led to Christ with apostolic zeal and exhausting toil, and whom they ardently desire to raise to a richer Christian and civil culture, even at the cost of difficulty, toil, and adversity.
37. May all the faithful ask these favors of the dear Mother of God; and for those who persecute the Christian religion may the faithful implore forgiveness in that spirit of charity which led the Apostle of the Gentiles to say, "Bless those who persecute you."[20] They should also be mindful to pray that these men be given God's grace and heavenly light, which alone can scatter the shadows of error and set consciences aright.
38. But, as you well know, Venerable Brothers, a renewal of Christian life must accompany these public petitions. Otherwise such prayers are idle words, which cannot be wholly pleasing to God.
39. And so, out of that ardent and zealous charity with which all Christians are bound to love the Catholic Church, they should address their prayers to heaven, but they should also offer interior acts of penance, works of virtue, sacrifices, inconveniences, and all the pains and hardships under which we labor, of necessity, in this mortal life, but which we should occasionally, take upon ourselves voluntarily, in a spirit of generosity.
40. Through this sound renewal of their way of life, joined with suppliant prayers, they will win God's favor for themselves and for holy Church, whom they must embrace as they would a loving mother.
41. The faithful should present the sort of picture - as often as circumstances require - which is described so wonderfully, beautifully, and meaningfully in the Letter to Diognetus: "The Christians . . . are in the flesh, but do not live by the flesh. They dwell on earth, but they are citizens of heaven. They obey valid laws, and even go beyond the demands of law in the conduct of their lives. They love all men, and yet all men persecute them. They are not understood, and yet they are condemned; they are put to death, and yet their life is quickened. . . They are dishonored, and yet in the midst of dishonor they find honor. Their good name is railed at, and yet is presented as evidence of their justice. . . When they conduct themselves like honest men, they are punished like criminals; while they are being punished, they rejoice as though they are being exalted...[21]
42. "To express all this briefly: what the soul is to the body, Christians are to the world."[22]
43. If a Christian way of life flourishes again, as it did in the age of the Apostles and martyrs, then we can reasonably hope that the Blessed Virgin Mary - who longs with a mother's heart that all her sons should live virtuously - will graciously heed our prayers and will soon grant, in response to our petitions, happier and more peaceful times for the Church of her Only Begotten Son and for the whole human society.
44. We wish, Venerable Brothers, that you will make Our wishes and exhortations known on Our behalf, in the way you think best, to the faithful entrusted to your care. Meanwhile, as a pledge of heaven's blessing and a witness of Our paternal good will, We lovingly impart Our Apostolic Benediction to each of you, to the flocks entrusted to you, and individually to each of those who suffer persecution and torment because they defend the rights of the Church and give evidence of the love they bear her.
Written at Rome, in Saint Peter's, on the fourteenth day of July, in the year 1958, the twentieth of Our Pontificate.
PIUS XII
2. Cfr. John 14:6.
3. Matt. 26:31; cfr. Zach. 13:7.
4. Matt. 5:10.
5. 2 Pet. 3:9.
6. Eph. 4:16.
7. Eph. 4:13.
8. Cfr. Matt. 16:18 ff.
9. Cyprian, De unitate Ecclesiae, IV, V, VI: PL IV, 513, 514, 516-20.
10. 1 Pet. 1:25.
11. John 15:20.
12. St. Ignatius of Antioch, Epistle to St. Polycarp VI, 2: PG V, 723-726.
13. Ps. 23:2.
14. Cfr. Matt. 16:18.
15. Saint Ambrose, Epistle II: PL XVI, 917.
16. Cf. the Bull Munificentissimus Deus: AAS (1950) 753 ff.
17. Cf. the encyclical letter Ad Caeli Reginam: AAS (1954) 625 ff.
18. Cfr. the apostolic constitution Primo exacto: AAS (1957) 1051 ff. [Eng. tr. in TPS (Winter 1957-58) vol. 4, no. 3, pp. 259 ff. - Ed.], and the encyclical epistle Le Pèlerinage de Lourdes: AAS (1957) 605 ff.
19. Saint Irenaeus, Contra haereses III, 22: PG VII, 959.
20. Rom. 12:14.
21. Epistle to Diognetus V: PG II, 1174-1175.
22. Ibid. VI: PG IV, 1175.
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