Mardi 14 Février 2017
Strasbourg ... 15
heures 25 + Notre
séjour ici a commencé après les mille kilomètres de route,
facile vers le
couchant aux couleurs qui foncent à mesure de la journée :
très
ensommeillée pour moi et maîtrisée au volant par ma chère
femme qui ne me l’a
cédé que deux ou trois heures, mi-éveillée, attentive,
conseillant. Toujours les
pélerinages si parlants : le destin de notre pays, Reims,
Sainte-Menehould, Verdun. Et hier autour de 17 heures, mon
manuscrit déposé et
accepté, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, à Paris :
Marguerite mon
témoin, que je photographie aux côtés de Denis P.
Incidemment, j’apprends à
je ne sais quelles « nouvelles » de France-Info. ou d’Europe 1 :
les grands électeurs reçoivent le formulaire de présentation
du candidat de leur
choix pour la présidence de la République, le 23 Février.
Exactement notre présence
ici : ne plus faire que des circulaires courriels,
personnalisant pour
chaque département. Ce soir, la Dordogne où Guy B. peut
tester l’état d’esprit
(c’était une des rubriques politiques de notre
administration de la France
d’Outre-Mer. Et les préfets pour les listes qu’ils ont de
ces grands électeurs.
La voix du bon sens quand la pensée et la proposition sont
libres parce
qu’indépendantes de toute ambition pour quelque place que ce
soit. Je crois
n’avoir jamais changé : forme d’état innommé mais pratiqué
par beaucoup,
qui, surtout quand ils restent anonymes ou presque,
façonnent l’avenir :
l’état de vie missionnaire. – D’Hedy [1],
si précieux ami
depuis le Kazakhstan et notre tentative de concourir à
l’amélioration du plus
grand aéroport de l’ancienne Union soviétique, Karaganda,
puis de proposer
alors la liaison par TGV avec la capitale en projet de
transfert à Akmola,
ancienne Sélinograd pour le goulag et future Astana pour le
régime auprès
duquel j’étais accrédité. Certains de celles ou ceux que
nous aimons nous
donnent le plus décisif pour la suite de notre vie malgré
que celle-ci soit
amputée d’elles ou d’eux. C’est ce que mon ami, reçoit bien
après moi. Je suis empoigné par ce qu'il me confie de ses
parents, chacun admirable, dans des circonstances les plaçant
véritablement dans une mémoire nationale, et demeurés
ensemble enlacés. La grandeur peut être humaine. Notre
voisine, son mari vient de perdre son frère : Parkinson, veuf
depuis quatre ans, mais que sa propre sœur, la belle-sœur
donc, et ses nièces
ignoraient. Parkinson, on ferait
surtout des « travers », l’on étoufferait… Prier, elles, ils
nous entourent et sont si présents. A terme bien sûr, plus
vivants et complets
que nous ne le sommes sous notre forme actuelle. Et quand,
en sus, il y a la
grandeur et la blesse mais sont-elles jamais loin. Planète
Terre : planète
des aveugles ?
Paris
à la lumière naturelle… l’arrivée par l’ouest, les
constructions très modernes
de chaque côté de nos voies, dominante rose ou gris-rose et
les pancartes
bleu-ciel, comment n’avais-je pas encore vu (de ma vie ?) de
si justes
combinaisons de couleurs, puis l’embranchement des tunnels
autoroutiers vers la
porte d’Italie à droite ou d’Orléans à gauche, un tag
nouveau, à dominante
bleu-ciel, splendide récit graphique. Puis, je ne sais
pourquoi ? parce
qu’il y a longtemps que je ne suis venu à ce cœur mental de
notre pays ? voici
les façades d’immeubles à Paris, la pierre est si belle,
celle de notre XIXèeme
siècle, puis du XXème encore, des couleurs parfaites
homogènes, la parole
sereine des lignes d’étages et de fenêtres, les façades
jointives. Ce matin,
ici,les maisons diverses, le jardin public et les espaces de
récréation de
l’école primaire de la Niederau : fréquentée par ma femme,
et quelques
semaines par notre fille à l’automne de 2013 pour qu’elle ne
quitte pas le
chevet de sa grand-mère. Les couleurs encore, les agrès
familiers depuis les
treize ans bientôt de mon entrée dans cette famille, dans
ces voisinages, encore
de village, quoique le Parlement européen, la cathédrale
tellement symbole, le
Rhin plus mythique dans notre histoire à deux pays et
peuples que réel dans la
géographie de maintenant, sont chacun à quelques minutes de
vol d’oiseau (les
cigognes ne sont qu’en campagne environnante, mais
fréquentes encore, quoique
j’en ai bien davantage vues d’Eisenstadt en Hongrie aux
marches slovaques et
hongroises). Une maisonnette peinte en vert d’eau, sur fond
d’une ligne brisée
sur des centaines de mètres : une usine des anciennes
époques. –
Marguerite achète chez Match des fournitures pour je ne sais
quelle confection
d’une pâte magique, recette apprise chez soin amie Zoé. Je
suis abordée par une
femme d’un âge certain mais à l’accent presque parisien :
elle me recommande
à peine de sanction le soin de notre chienne, tranquillement
à mon pied.
Etablie en Alsace en 1954, quatre-vingt « balais» en forme
de
présentation, elle a travaillé à l’hôtel Weber, rue de Nancy
ou avenue, comme
femme de ménage. Mon beau-frère sourit, à notre retour :
c’était l’hôtel
de passe bien connu de Strasbourg.
Politique…
je reçois les notules de mon cher Olivier B. [2]. Les
« nouvelles » télévisées continuent le feuilleton d’une mort
politique, encore jamais vue et vécue ainsi en France, qui
en a pourtant connues ou provoquées
beaucoup…Empêché de réunions diverses, à la Réunion… par des
manifestations
« contre l’imposteur », modifiant ses calendriers, François
FILLON à
peine atterri en France, doit comparaître devant les
sénateurs de sa majorité.
Les centristes la quittent…
Prier…nos
morts de maintenant, ceux de notre vie et la conclusion en
« points de
suspension » du Je
vous salue,
Marie ! priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à
l’heure de
notre mort. Textes
d’hier dont j’avais
lus déjà l’évangile [3] : et maintenant le
psaume, exactement notre
route : le Dieu des dieux, le Seigneur,, parle et
convoque la terre du
soleil levant jusqu’au soleol couchant : « Assemblez-vous,
devant, mes
fidèles. Ecoute, mon peuple, je parle ». De route qu’une destination, mais l’essentielle
n’est pas vers un
toponyme, mais pour une assemblée, une rencontre, une
écoute. Ce que, selon son
rituel républicain, mais de moins en moins intégré dans
notre vouloir national,
la France vit. Voilà ce que tu fais ; garderai-je le
silence ?
penses-tu que je suis comme toi ? Dieu
accessible, Dieu dialoguant. Caïn en fait les frais. Qu’as-tu
fait ? Il avait été
averti, dans sa jalousie
envers Abel… Pourquoi es-tu irrité, pourquoi ce visage
abattu ? Si tu
agis bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu n’agis
pas bien… le
péché est accroupi à ta porte. Il est à l’affût, mais tu dois
le dominer. Abel voit
son offrande agréée par Dieu. Caîn
en fut très irrité et montra un visage abattu (mêmes mimique et situation psychologique que Jonas
et son ricin, avant
qu’il consente à aller à Ninive…). C’est injuste selon
toutes apparences, mais
pourquoi ne pas le lire, pour nous aussi, comme une mise à
l’épreuve, méritoire
et qui nous vaut le dialogue avec Dieu. D’ailleurs,
ultimement, Yahvé exauce
Caïn. Mon châtiment est trop lourd à porter ! Voici
qu’aujourd’hui tu
m’as chassé de cette terre. Je dois me cacher loin de toi (Adam et Eve parce qu’ils avaient peur, Caïn sur
ordre). Je serai
un errant, un vagabond sur la terre (alors
que des deux frères, c’était le sédentaire, l’agriculteur,
l’homme de la terre)
et le premier venu qui me trouvera me tuera (ostracisme, mise au ban, perte de personnalité
civile…) ». Le
Seigneur lui répondit « Si
quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. » (pour la première fois, dans la Bible, apparait ce
chiffre… que nous
retrouvons à la multiplication des pains, version de saint
Marc, lue samedi
dernier [4]).
Et le Seigneur
mit un signe sur Caïn pour le réserver d’être tué par le
premier venu qui le
trouverait. Yahvé a
tant dit pour ce
lundi, que Son divin Fils tour les talons, excédé : les
pharisiens
survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre
à l’épreuve,
ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus
profond de lui-même (cet
autre passage,
Jésus exulta…) et dit : « Pourquoi cette génération
cherche-t-elle un signe ? amen ! je vous le dis : aucun signe
ne
sera donné à cette génération ».
Mais pour toutes celles qui suivirent, et pour la nôtre en
particulier, il y
eut le signe de la Croix. Puis il les quitta, remonta
en barque et partit
vers l’autre rive.
Et
aujourd’hui [5] :
texte à la fois limpide (la joie de croire) et difficile (la
prédestination ? terrible pour les exclus, donc privés d’une
efficacité de
leur liberté, de leur discernement ? alors que de bonne
volonté) : les
païens étaient dans la joie et rendaient gloire à
la parole du Seigneur ; tous ceux qui étaient destinés à la
vie éternelle
devinrent croyants. Et
que nous pouvons
nous appliquer : son amour envers nous s’est montré le
plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur. Paul
et l’interpellation de ses coreligionnaires : c’est à
vous d’abord qu’il
était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la
rejetez et que
vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh
bien ! nous
nous tournons vers les nations païennes. La
sérénité du
Christ, son organisation
aussi, cf. une campagne de signatures en élection
présidentielle : pari
le disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et
il les envoya
deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où
lui-même allait
se rendre… Consigne :
la simplicité.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour
sa moisson.. Message : le
règne de Dieu s’est
approché de vous..
20
heures 30 + De messe à la cathédrale qu’à 08 heures 50, le
matin. Celle de 07
heures 30 a
été supprimée, celle de 18 heures aussi : terrorisme, la
cathédrale
pratiquement fermée toute la semaine. L’un des préposés que
j’interroge quand
il ferme : Alain, le Père WACKENHEIM, le nouvel évêque
auparavant aux armées.
Mais plus qu’un spectacle, la prière des siècles ?
certainement un cadeau
de Dieu ayant inspiré tant de générations il y a un
millénaire : la
sensation d’un gigantesque bijou, mais couleurs braises,
avec des lumières sans
source et des lueurs comme des braises. Dressé vers un ciel
qui est seulement
un fond, plus un ciel, ce sur quoi on pose le précieux
chef-d’œuvre. J’ai été
saisi, émerveillé, alors que souvent, à chacun de nos
moments ici, pas de
semaine où je n’aille, où nous n’allions jusqu’à la
cathédrale. Et puis,
guitare avec résonnateur (une « invention » des années
1920), un
jeune solitaire dans la pénombre maintenant. Attendant mes
aimées, je l’aborde.
Parents écossais et anglais, lui-même habitant ici, jouant
et chantant dans un
bistrot à la Krutenau, parfois s’exécutant en groupe : ce
soir au Savon
Sainte-Hélène. Il compose de la musique, écrit des poèmes.
Je lui donne moins
de vingt ans, il en a trois de plus, visage à la di CAPRIO,
il plaît aussi
quand Edith me rejoint, les menus achats surtout de
Marguerite dans les mêmes
registres que depuis quelques mois (il faudra qu’elle m’en
dicte la liste) et
ce jeu, un cube dont les composants également cubiques
peuvent se réagencer,
etc… La voici à son ordinateur pour y trouver un mode
d’aboutir – Nouvelles :
la méthode Coué toujours, sénateurs hostiles ce matin, sont
au rassemblement et
au soutien ce soir, FILLON tandis que l’un de ses proches ou
son directeur de
campagne est au tableau du Canard, une affaire de fraude
fiscale, bien
entendu il porte plainte. MACRON à Alger, les embrassades,
la main au du cou d’un
ministre algérien et rumeurs aussi d’interventions de la
Russie dans sa
campagne, je ne retiens pas si c’est pour ou contre…
Etats-Unis, le conseiller
sécurité de TRUMP démissionne après une défense de plusieurs
semaines par
mensonges et dénégations. Dès l’élection présidentielle
acquise, il assurait l’ambassadeur
de Russie que les relations allaient s’améliorer très
sensiblement. Que faut-il
penser ? sinon que depuis quatre ou cinq ans, visites de
célébrités ou de
politiques, présence massive en Syrie, cyberguerre révélée
par la campagne
électorale américaine, la Russie est au centre, mais de
quoi ? d’un monde
sans repère. Hier, DP : les idéaux qui manquent totalement.
[2]
- Le 14/02/2017 à
07:55, Olivier BRISSON a
écrit :
Netanyahou
est en colère
contre la Belgique dont le Premier Ministre est allé à
Jérusalem rencontrer 2
ONG israéliennes luttant contre l’occupation de la
Cisjordanie…
Hollande
va-t-il oser en
faire autant ?
Le
10/02/2017
13000
personnes ont été
pendues entre 2011 et 2015 dans la prison de Saidnayan en
Syrie…
Pour les
Russes, les Iraniens
et quelques députés français qui vont le rencontrer
régulièrement, Assad est
« l’ultime bouclier contre la sauvagerie djihadiste… »
Bouclier,
ou boucher ?
Le
11/02/2017
Madame la
maire d’Aix en
Provence passera prochainement en correctionnelle pour
détournement de fonds
publics et prise illégale d’intérêts..
L’ordonnance
de renvoi parle
« d’un rapport complexe avec l’intérêt général dans un
somptueux mélange
d’autocratie, de népotisme et de désinvolture dans
l’engagement des deniers
publics… »
Madame la
maire s’est toujours
crue « l’une des élues les plus honnêtes de France … »
…honnête ?
à la
Fillon ?
Le
12/02/2014
N’en
déplaise à Trump,
Marine Le Pen et autres réfractaires à l’accueil des
étrangers, le plus grand
camp de Réfugiés qui abrite 260000 personnes n’est ni en
France, ni
en Europe, ni aux USA, mais au Kenya, 147ème
pays le plus riche du monde,
un peu plus riche que le Soudan du Sud, un peu moins que
le
Cameroun…
Le
13/02/2017
[3]
- Ben Sirac le Sage XV 15 à 20 ; psaume CXIX ; 1ère
lettre de Paul aux Corinthiens II 6 à 10 ; évangile selon
saint Matthieu V
17 à 37
[4]
- évangile selon saint Marc VIII 1 à 10
[5]
- Actes des Apôtres XIII 46 à 49 ; psaume CXVII ;
évangile
selon saint Luc X 1 à 9
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