lundi 30 novembre 2015
Il vit deux frères... plus loin, il vit deux autres frères... Il les appela - textes du jour
Lundi 30 Novembre 2015
.
. . compilé les discours et homélies du pape François en Afrique ces quelques
jours-ci. Beaucoup est improvisé, tout est attentif, délicat, aimant, pastoral,
respectueux. Respectueux des situations, des diversités religieuses. Recevant
auparavant l’épiscopat allemand, le pape a l’humilité d’appeler les évêques
qu’il reçoit, des « confrères ». FH a manqué une nouvelle occasion
d’être là où il le faudrait. Sans pour autant jouer les maîtres de maison, il
aurait pu être à Bangui où nous avons tant fait en très bien et en moins bien
en ami de passage, heureux d’une occasion de parler Afrique in situ avec
quelqu’un qui s’y prend bien, celui-ci surtout.
Prier…[1] l’appel des quatre premiers disciples n’est
qu’implicite selon saint Luc. Il coule de source après un premier enseignement
de Jésus, précisément au bord du lac, alors que sa prise de parole, à Nazareth
où il avait été levé, avait été un fiasco, et surtout après une pêche miraculeuse,
particulièrement convaincante [2]. Selon saint Marc, l’appel
est clair, c’est une même profession que celle qu’ils exercent quand Jésus les « aperçoit »,
mais pour de tout autres prises [3]. Selon Jean, non
seulement témoin mais sujet de ces vocations, le choix semble venir des
disciples du Baptiste, lequel leur désigne l’agneau de Dieu [4]. La version de Matthieu est la plus sobre,
c’est elle qui insiste sur la profession originelle des premiers disciples, sur
le plan du Christ : ils seront des instruments pour Celui-ci sauvant l’humanité
entière. Seul, Jésus marche, voit, parle. Mais plus tard, leur cri a
retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Par quelques hommes, dociles, se révélant même
pour eux-mêmes, d’une disponibilité absolue, vient le salut, vient encore
aujourd’hui notre génération de chrétiens. Aussitôt, laissant leurs filets,
ils le suivirent. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le
suivirent. Simplement, il les appela.
Il les avait vus, il les appela. C’est eux, ce sont eux que depuis deux mille
ans, l’on a entendus. Beaux et allègres comme l’amant du Cantique : comme
il est beau de voir courir les messagers de la Bonne Nouvelle.
[1]
- Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile
selon saint
Matthieu IV 18 à 22
[2]
- évangile selon saint Luc IV 14 à 30, puis V 1 à 12
[3]
- évangile selon saint Marc I 16 à 21
[4]
- évangile selon saint Jean I 35 à
42
dimanche 29 novembre 2015
à Bangui, messe avec les prêtres, religieux, religieuses, catéchistes et jeunes - ouverture de la Porte Sainte pour l'année de la Miséricorde
VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU KENYA, EN OUGANDA ET EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(25-30 NOVEMBRE 2015)
AU KENYA, EN OUGANDA ET EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(25-30 NOVEMBRE 2015)
Cathédrale
de Bangui (République centrafricaine)
1er dimanche de l’Avent 29 novembre 2015
1er dimanche de l’Avent 29 novembre 2015
Paroles prononcées avant l’ouverture de la Porte Sainte
(Espagnol) Une terre qui souffre depuis plusieurs années de la guerre et de la haine, de l’incompréhension, du manque de paix. Mais sur cette terre souffrante, il y a aussi tous les pays qui passent par la croix de la guerre. (Italien) Bangui devient la capitale spirituelle de la prière par la miséricorde du Père. Tous, demandons la paix, la miséricorde, la réconciliation, le pardon, l’amour. Pour Bangui, pour toute la République de Centrafrique, pour le monde entier, pour les pays qui souffrent de la guerre, demandons la paix !
Et tous ensemble, demandons l’amour et la paix. Tous ensemble ! (En Sango) Doyé Siriri ! [tous répètent : Doyé Siriri !]
Et maintenant, avec cette prière nous commençons l’Année Sainte : ici, dans cette capitale spirituelle du monde, aujourd’hui !
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
En ce premier dimanche de
l’Avent, temps liturgique de l’attente du Sauveur et symbole de l’espérance
chrétienne, Dieu a conduit mes pas, jusqu’à vous, sur cette terre, alors que
l’Église universelle s’apprête à inaugurer l’Année Jubilaire de la Miséricorde,
que nous aujourd’hui, ici, avons commencée. Et je suis particulièrement heureux
que ma visite pastorale coïncide avec l’ouverture dans votre pays de cette
Année Jubilaire. Depuis cette cathédrale, par le cœur et la pensée, je voudrais
rejoindre avec affection tous les prêtres, les personnes consacrées, les agents
pastoraux de ce pays, spirituellement unis à nous en ce moment. A travers vous,
j’aimerais saluer aussi tous les Centrafricains, les malades, les personnes
âgées, les blessés de la vie. Certains d’entre eux sont peut-être désespérés et
n’ont même plus la force d’agir, attendant simplement une aumône, l’aumône du
pain, l’aumône de la justice, l’aumône d’un geste d’attention et de bonté. Et
tous, nous attendons la grâce, l’aumône de la paix.
Mais comme les apôtres Pierre
et Jean montant au temple, qui n’avaient ni or ni argent à donner au
paralytique dans le besoin, je viens leur offrir la force et la puissance de
Dieu qui guérissent l’homme, le remettent debout et le rendent capable de
commencer une nouvelle vie, en passant sur l’autre rive (cf. Lc
8, 22).
Jésus ne nous envoie pas tout
seuls sur l’autre rive, mais il nous invite plutôt à effectuer la traversée
avec lui, en répondant, chacun, à une vocation spécifique. Il nous faut donc
être conscients que ce passage sur l’autre rive ne peut se faire qu’avec lui,
en nous libérant des conceptions de la famille et du sang qui divisent, pour
construire une Eglise-Famille de Dieu, ouverte à tous, soucieuse de ceux qui
sont le plus dans le besoin. Cela suppose la proximité avec nos frères et
sœurs, cela implique un esprit de communion. Ce n’est pas d’abord une question
de moyens financiers ; il suffit juste de partager la vie du peuple de
Dieu, en rendant compte de l’espérance qui est en nous (cf. 1P 3, 15),
en étant témoins de l’infinie miséricorde de Dieu qui, comme le souligne le
psaume responsorial de ce dimanche, « est bon [et] montre aux
pécheurs le chemin » (Ps 24, 8). Jésus nous enseigne que le Père
céleste « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » (Mt
5, 45). Après avoir fait nous-mêmes l’expérience du pardon, nous devons
pardonner. Voici notre vocation fondamentale : « Vous donc, vous
serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,
48) ! L’une des exigences fondamentales de cette vocation à la perfection,
c’est l’amour des ennemis, qui prémunit contre la tentation de la vengeance et
contre la spirale des représailles sans fin. Jésus a tenu à insister sur cet
aspect particulier du témoignage chrétien (Mt 5, 46-47). Les agents
d’évangélisation doivent donc être d’abord et avant tout des artisans du
pardon, des spécialistes de la réconciliation, des experts de la miséricorde.
C’est ainsi que nous pouvons aider nos frères et sœurs à passer sur l’autre
rive, en leur révélant le secret de notre force, de notre espérance, de
notre joie qui ont leur source en Dieu, parce qu’elles sont fondées sur la
certitude qu’il est dans la barque avec nous. Comme il l’a fait avec les
apôtres lors de la multiplication des pains, c’est donc à nous que le Seigneur
confie ses dons afin que nous allions les distribuer partout, en proclamant sa
parole qui assure : « Voici venir des jours où j’accomplirai la
promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de
Juda » (Jr 33, 14).
Dans les textes liturgiques de
ce dimanche, nous pouvons découvrir certaines caractéristiques de ce salut de
Dieu annoncé, qui se présentent comme autant de points de repères pour nous
guider dans notre mission. D’abord, le bonheur promis par Dieu est annoncé en
terme de justice. L’Avent, c’est le temps pour préparer nos cœurs afin de
pouvoir accueillir le Sauveur, c’est-à-dire le seul Juste et le seul Juge
capable de réserver à chacun le sort qu’il mérite. Ici comme ailleurs, tant
d’hommes et de femmes ont soif de respect, de justice, d’équité, sans trouver à
l’horizon des signes positifs. À ceux-là, il vient faire don de sa justice (cf.
Jr 33, 15). Il vient féconder nos histoires personnelles et collectives,
nos espoirs déçus et nos souhaits stériles. Et il nous envoie annoncer surtout
à ceux qui sont opprimés par les forts de ce monde comme à ceux qui ploient
sous le poids de leurs propres péchés : « Juda sera délivré, Jérusalem
habitera en sécurité, et voici le nom qu’on lui donnera : ‘‘Le
Seigneur-est-notre-Justice’’ » (Jr 33, 16). Oui, Dieu est
Justice ! Voilà pourquoi, nous, chrétiens, nous sommes appelés à être dans
le monde les artisans d’une paix fondée sur la justice.
Le salut de Dieu attendu a
également le goût de l’amour. En effet, en nous préparant pour célébrer le
mystère de Noël, nous nous réapproprions le cheminement du peuple de Dieu pour
accueillir le Fils venu nous révéler que Dieu n’est pas seulement Justice mais
qu’il est aussi et par-dessus tout Amour (cf. 1Jn 4, 8). Partout,
même et surtout là où règnent la violence, la haine, l’injustice et la
persécution, les chrétiens sont appelés à témoigner de ce Dieu qui est Amour.
En encourageant les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs qui, dans ce
pays, vivent parfois jusqu’à l’héroïsme les vertus chrétiennes, je reconnais
que la distance qui nous sépare de l’idéal si exigeant du témoignage chrétien,
est parfois grande. Voilà pourquoi je fais miennes sous forme de prière ces
paroles de saint Paul : « Frères, que le Seigneur vous donne, entre
vous, et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et
débordant » (1Th 3, 12). A cet égard, le témoignage des païens sur les
chrétiens de l’Eglise primitive doit rester présent à notre horizon comme un
phare : « Voyez comme ils s’aiment, ils s’aiment vraiment »
(Tertullien, Apologétique, 39, 7).
Enfin, le salut de Dieu
annoncé revêt le caractère d’une puissance invincible qui l’emportera sur tout.
En effet, après avoir annoncé à ses disciples les signes terribles qui
précéderont sa venue, Jésus conclut : « Quand ces événements
commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption
approche » (Lc 21, 18). Et si saint Paul parle d’un ‘‘amour de plus
en plus intense et débordant’’, c’est que le témoignage chrétien doit refléter
cette force irrésistible dont il est question dans l’Évangile. C’est donc aussi
au sein de bouleversements inouïs que Jésus veut montrer sa grande puissance,
son inégalable gloire (cf. Lc 21, 27) et la puissance de l’amour qui ne
recule devant rien, ni devant les cieux ébranlés, ni devant la terre en feu, ni
devant la mer en furie. Dieu est plus puissant et plus fort que tout. Cette
conviction donne au croyant sérénité, courage et la force de persévérer dans le
bien face aux pires adversités. Même lorsque les forces du mal se déchaînent,
les chrétiens doivent répondre présents, la tête relevée, prêts à recevoir des
coups dans cette bataille où Dieu aura le dernier mot. Et ce mot sera
d’amour et de paix !
A tous ceux qui utilisent
injustement les armes de ce monde, je lance un appel : déposez ces
instruments de mort ; armez-vous plutôt de la justice, de l’amour et de la
miséricorde, vrais gages de paix. Disciples du Christ, prêtres, religieux,
religieuses ou laïcs engagés en ce pays au nom si suggestif, situé au cœur de
l’Afrique et qui est appelé à découvrir le Seigneur comme le véritable Centre
de tout ce qui est bon, votre vocation est d’incarner le cœur de Dieu parmi vos
concitoyens. Daigne le Seigneur nous établir tous « fermement dans une
sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur
viendra avec tous les saints » (1Th 3, 13). Réconciliation,
pardon, amour et paix ! Amen.
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fin du voyage apostolique . à Bangui, rencontre avec les communautés évangéliques . discours du Saint-Père
VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU KENYA, EN OUGANDA ET EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(25-30 NOVEMBRE 2015)
AU KENYA, EN OUGANDA ET EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(25-30 NOVEMBRE 2015)
Faculté
de théologie évangélique de Bangui [FATEB], République centrafricaine
Dimanche 29 novembre 2015
Dimanche 29 novembre 2015
Chers frères et sœurs,
Je suis heureux d’avoir
l’occasion de vous rencontrer dans cette Faculté de Théologie évangélique. Je
remercie le Doyen de la Faculté et le Président de l’Alliance des Évangéliques
en Centrafrique, pour leurs aimables paroles de bienvenue. Je salue chacun
d’entre vous, et aussi à travers vous tous les membres de vos communautés, dans
un profond sentiment d’amour fraternel. Nous sommes tous ici au service du même
Seigneur ressuscité, qui nous rassemble aujourd’hui ; et, par le commun Baptême
que nous avons reçu, nous sommes envoyés pour annoncer la joie de l’Évangile
aux hommes et aux femmes de ce cher pays de Centrafrique.
Depuis trop longtemps, votre
peuple est marqué par les épreuves et la violence qui causent tant de
souffrances. Cela rend l’annonce évangélique d’autant plus nécessaire et
urgente. Car c’est la chair du Christ lui-même qui souffre, qui souffre, en ses
membres préférés : les pauvres de son peuple, les malades, les personnes
âgées et les abandonnés, les enfants qui n’ont plus de parents ou qui sont
livrés à eux-mêmes, sans guide et sans éducation. Ce sont aussi tous ceux que
la violence et la haine ont blessés dans leur âme ou dans leur corps ;
ceux que la guerre a démunis de tout, de leur travail, de leur maison, de leurs
êtres chers.
Dieu ne fait pas de
différences parmi ceux qui souffrent. J’ai souvent appelé cela l’œcuménisme
du sang. Toutes nos communautés souffrent indistinctement de l’injustice et
de la haine aveugle que le démon déchaîne ; et je voudrais à cette
occasion faire part de ma proximité et de ma sollicitude envers le Pasteur
Nicolas dont la maison a été récemment saccagée et incendiée, ainsi que le
siège de sa communauté. Dans ce contexte difficile, le Seigneur nous envoie
sans cesse manifester à tous sa tendresse, sa compassion et sa miséricorde.
Cette souffrance commune et cette mission commune sont une occasion
providentielle de nous faire avancer ensemble sur le chemin de l’unité ;
elles en sont même un moyen spirituel indispensable. Comment le Père
refuserait-il la grâce de l’unité, même encore imparfaite, à ses enfants qui
souffrent ensemble, et qui, en de multiples occasions, se dévouent ensemble au
service de leurs frères ?
Chers frères, la division des
chrétiens est un scandale, car elle est d’abord contraire à la volonté du
Seigneur. Elle est aussi un scandale devant tant de haine et de violence qui
déchirent l’humanité, devant tant de contradictions qui se dressent face à
l’Évangile du Christ. Aussi, saluant l’esprit de respect mutuel et de
collaboration qui existe entre les chrétiens de votre pays, je vous encourage à
poursuivre sur cette voie dans un service commun de la charité. C’est un
témoigne rendu au Christ, qui construit l’unité.
Puissiez-vous, de plus en plus
et avec audace, ajouter à la persévérance et à la charité, le service de la
prière et de la réflexion commune, dans la recherche d’une meilleure
connaissance réciproque, d’une plus grande confiance et d’une plus grande
amitié, en vue de la pleine communion dont nous gardons la ferme espérance.
Je vous assure que ma prière
vous accompagne sur ce chemin fraternel de service, de réconciliation et de
miséricorde, un chemin long mais rempli de joie et d’espérance.
Je demande au Seigneur Jésus
de vous bénir tous, qu’il bénisse vos communautés, qu’il bénisse aussi notre
Église. Et je vous demande de prier pour moi. Merci beaucoup.
fin voyage du pape François au coeur de l'Afrique - accueilli par les dirigeants politiques, réponse
VOYAGE APOSTO+LIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU KENYA, EN OUGANDA ET EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(25-30 NOVEMBRE 2015)
AU KENYA, EN OUGANDA ET EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(25-30 NOVEMBRE 2015)
RENCONTRE
AVEC LES AUTORITÉS ET LE CORPS DIPLOMATIQUE
DISCOURS DU SAINT-PÈRE
Palais
Présidentiel, Bangui (République centrafricaine)
Dimanche 29 novembre 2015
Dimanche 29 novembre 2015
Madame
le Chef de l’État de la Transition,
Distinguées
autorités,
Membres
du Corps diplomatique,
Représentants
des Organisations internationales,
Chers
frères Evêques,
Mesdames
et Messieurs,
Heureux de me retrouver ici
avec vous, je voudrais d’abord manifester ma vive appréciation pour le
chaleureux accueil qui m’a été réservé et remercier Madame le Chef de l’État de
la Transition pour son aimable adresse de bienvenue. Je suis touché, Madame,
pour ce que vous venez de dire. Merci beaucoup pour ce témoignage si humain et
si chrétien. De ce lieu, qui d’une certaine manière est la maison de tous les
Centrafricains, il m’est agréable d’exprimer, à travers vous et à travers les
autres Autorités du pays ici présentes, ma sympathie et ma proximité
spirituelle à tous vos concitoyens. Je voudrais également saluer les membres du
Corps diplomatique, ainsi que les représentants des Organisations
internationales dont l’œuvre rappelle l’idéal de solidarité et de coopération
qui doit être cultivé entre les peuples et les nations.
Alors que la République
Centrafricaine s’achemine progressivement, malgré les difficultés, vers la
normalisation de sa vie socio-politique, je foule pour la première fois cette
terre, après
mon prédécesseur saint Jean-Paul II. C’est en pèlerin de la paix que je
viens, et c’est en apôtre de l’espérance que je me présente. Voilà pourquoi
j’ai plaisir à saluer l’effort accompli par les diverses Autorités nationales
et internationales, en commençant par Madame le Chef de l’État de la
Transition, pour conduire le pays à ce stade. Mon souhait le plus ardent est
que les différentes consultations nationales qui vont se tenir dans quelques
semaines permettent au pays d’entamer sereinement une nouvelle étape de son
histoire.
Pour éclairer l’horizon, la
devise de la République Centrafricaine traduisant l’espérance des pionniers et
le rêve des pères fondateurs, est là : « Unité – Dignité – Travail ».
Aujourd’hui plus encore qu’hier, cette trilogie exprime les aspirations de
chaque Centrafricain et, par conséquent, constitue une boussole sûre pour les
Autorités, chargées de conduire les destinées du pays. Unité, dignité,
travail ! Trois mots lourds de sens, dont chacun représente autant un
chantier qu’un programme jamais achevé, une tâche à remettre sans cesse sur le
métier.
D’abord, l’unité. Elle est, on
le sait, une valeur cardinale pour l’harmonie des peuples. Elle est à vivre et
à construire à partir de la merveilleuse diversité du monde ambiant, en évitant
la tentation de la peur de l’autre, de ce qui ne nous est pas familier, de ce
qui n’appartient pas à notre ethnie, à nos options politiques ou à notre
confession religieuse. L’unité exige, tout au contraire, de créer et de
promouvoir une synthèse des richesses que chacun porte en lui. L’unité dans la
diversité, c’est un défi constant, qui appelle à la créativité, à la
générosité, à l’abnégation et au respect d’autrui.
Ensuite, la dignité. C’est
justement cette valeur morale synonyme d’honnêteté, de loyauté, de grâce et
d’honneur, qui caractérise les hommes et les femmes conscients de leurs droits
comme de leurs devoirs et qui les conduit au respect mutuel. Chaque personne a
une dignité. Je me suis laissé dire avec intérêt que la Centrafrique est le
pays du ‘‘Zo kwe zo’’, le pays où chaque personne est une personne. Tout
doit donc être fait pour sauvegarder le statut et la dignité de la personne
humaine. Et celui qui a les moyens d’une vie décente, au lieu d’être préoccupé
par les privilèges, doit chercher à aider les plus pauvres à accéder eux aussi
à des conditions respectueuses de la dignité humaine, notamment à travers le
développement de leur potentiel humain, culturel, économique et social. Par
conséquent, l’accès à l’éducation et aux soins, la lutte contre la malnutrition
et le combat pour garantir à tous un logement décent doivent figurer au premier
plan d’un développement soucieux de la dignité humaine. En définitive, la
dignité de l’être humain, c’est de travailler à la dignité de ses semblables.
Enfin, le travail. C’est par
le travail que vous pouvez améliorer la vie de vos familles. Saint Paul a
dit : « Les enfants n’ont pas à amasser pour leurs parents, mais les
parents pour leurs enfants » (2 Co 12, 14). L’effort des parents
exprime leur amour pour les petits. Et vous encore, les Centrafricains, vous
pouvez améliorer cette merveilleuse terre, en exploitant judicieusement ses
nombreuses ressources. Votre pays se trouve dans une région considérée comme
l’un des deux poumons de l’humanité, à cause de sa richesse exceptionnelle en
biodiversité. À ce sujet, me référant à l’Encyclique Laudato
si’, je voudrais particulièrement attirer l’attention de chacun,
citoyens, responsables du pays, partenaires internationaux et sociétés
multinationales, sur la grave responsabilité qui est la leur dans
l’exploitation des ressources environnementales, dans les choix et les projets
de développement, qui d’une manière ou d’une autre affectent la planète entière.
Le travail de construction d’une société prospère doit être une œuvre
solidaire. Cette vérité, la sagesse de votre peuple l’a comprise depuis
longtemps et l’a traduite par ce proverbe : « Les fourmis sont
petites, mais en étant nombreuses, elles ramènent leur butin dans leur
nid ».
Il est sans doute superflu de
souligner l’importance capitale que revêtent le comportement et la gestion des
Autorités publiques. Celles-ci doivent être les premières à incarner avec
cohérence dans leur vie les valeurs de l’unité, de la dignité et du travail, en
étant des modèles pour leurs compatriotes.
L’histoire de l’évangélisation
de cette terre et l’histoire socio-politique de ce pays attestent l’engagement
de l’Église dans le sens de ces valeurs de l’unité, de la dignité et du
travail. En faisant mémoire des pionniers de l’évangélisation en République
Centrafricaine, je salue mes frères Evêques qui en ont présentement la charge.
Avec eux, je renouvelle la disponibilité de cette Eglise particulière à
contribuer toujours plus à la promotion du bien commun, notamment à travers la
recherche de la paix et de la réconciliation. La recherche de la paix et de la
réconciliation. Je ne doute donc pas que les Autorités centrafricaines
actuelles et futures se préoccuperont sans relâche de garantir à l’Église des
conditions favorables à l’accomplissement de sa mission spirituelle. Elle
pourra ainsi contribuer toujours davantage à ‘‘promouvoir tout homme et tout
l’homme’’ (Populorum
progressio, n. 14), pour reprendre l’heureuse formule de mon
prédécesseur, le bienheureux Paul VI, qui, il y a bientôt 50 ans, fut
le premier Pape des temps modernes à venir en Afrique pour l’encourager et
la confirmer dans le bien à l’orée d’une aube nouvelle.
Pour ma part, je voudrais à
présent saluer l’effort accompli par la communauté internationale, ici représentée
par le Corps Diplomatique et les membres de différentes Missions
d’Organisations internationales. Je l’encourage vivement à aller toujours plus
loin sur le chemin de la solidarité, souhaitant que son engagement, uni à
l’action des Autorités centrafricaines, aide le pays à progresser notamment
dans la réconciliation, le désarmement, le maintien de la paix, l’assistance
sanitaire et la culture d’une saine gestion à tous les niveaux.
Pour finir, j’aimerais redire
ma joie de visiter ce merveilleux pays, situé au cœur de l’Afrique, abritant un
peuple profondément religieux, doté d’un si riche patrimoine naturel et
culturel. J’y vois un pays comblé des bienfaits de Dieu ! Puisse le peuple
centrafricain, ainsi que ses dirigeants et tous ses partenaires, apprécier à
leur juste valeur ces bienfaits, en travaillant sans cesse pour l’unité, la
dignité humaine et la paix fondée sur la justice ! Que Dieu vous
bénisse tous ! Merci !
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un amour de plus en plus intense et débordant - textes du jour
Dimanche 29 Novembre 2015
Dimension
psychologique de chacun : ma chère femme et la désespérance
ordinaire,
notre fille et le multimédia autant que la veille sur le
couple de ses parents
et sur chacun d’eux, infatigable et enthousiaste, à l’aise
dans ce siècle qui
lui est naturel… cette jeune imprimeuse d’un blog. de la
manifestation à
Strasbourg autour de la Toussaint (les MJC)… ce camarade
d’enfance acceptant
notre dîner de promotion parce qu’il se souvient m’avoir
apprécié à nos
cinq-six ans… cette collègue, professeur de plastique à YNOV
et voulant dialoguer
sur la relation de notre élèves-étudiants sur ce que nous
tentons de leur
apprendre… et la messe sacrée de texte et de liturgie mais
sans que le
célébrant ni les participants n’entrent dans la vibration, la
communion universelle
qu’au contraire le Saint-Père à Bangui épouse parfaitement en
ouvrant là-bas la
« porte sainte » de l’année de la Miséricorde. Débat entre mes
camarades d’enfance sur l’appel d’un de nous à répondre à la
suggestion du Pape
d’accueillir une famille de réfugiés par paroisse. Rangements,
coltinage du
bois à brûler, parcours d’une messagerie que par lassitude et
dépression, je n’ouvrais
plus exhaustivement depuis des semaines. D’où les rencontres
virtuelles dont je
garde les protagonistes dans le cœur : Dorothée et Marion,
enthousiastes
et disponibles de dialogue dans le TGV de mon retour mardi
dernier et qui ne
donneront pas suite… je ne sais pourquoi.
Je
prends très tard les textes de ce jour et y reviendrai demain
[1] :
dimension universelle
et sens de l’épreuve. Oui, ces rencontres par correspondance
et cette espérance qui m'est particulièrement donnée, encore
aujourd'hui
[1]
- Jérémie XXXIII 14 à 16 ; psaume XXV ; lère lettre de
Paul aux
Thessaloniciens III 12 à IV 2 ; évangle selon saint Kluc XXI
25 à 36
samedi 28 novembre 2015
vous tenir debout devant le Fils de l'homme - textes de ce matin pour ce soir
Samedi 28 Novembre 2015
[3]
- Daniel VII 15 à 27 ; cantique ibid. III 62 à 67;
évangile selon
saint Luc XXI 34 à 36
Journée
commencée tôt avec la « prune » à donner à Norauto :
il s’agit d’un roulement avant droit. Nous continuons d’avoir
confiance mais
l’addition grimpe et d’invstigation en investigation… puis
livraison par Emmaüs
de ce qu’Edith compte
installer à
Strasbourg pour meubler et louer. Equipe dirigée par un
bénévole, précocement
mais volontairement retraité de la SNCF : la ressource humaine
à Vannes et
à Auray. Jacques, sympathie, beau visage, ses accolytes :
Rabah, kabyle,
et Samet, albanais. Sympathie aussi, plus fruste mais sincère.
Le plus vécu, un
Macédonien avec qui j’avais pu à la précédente livraison
dialoguer sur
Saint-Pantaléon et Skpje, évidemment, avec GLIGOROV,
probablement le dernier
homme d’Etat yougoslave. – Leur départ, des photos, je suis
très tassé et plus
petit que chacun. Lumière encore rasante du jour qui
commençait à peine. Une
synthèse m’est venue : expérience de notre vie conjugale, de
plus en plus.
L’amour n’est ni une passion, une une addiction, ni un
sentiment, quoiqu’il
puisse passer par cdes phases et ces acceptions, il est une
vertu. – Entre
« mes » étudiants nantais qui, tels qu’ils sont, me forcent
aux
trouvailles pédagogiques (ils dorment sans honte, ne prennent
pas de notes,
n’ont aucune idée de l’actualité, ignorent tout nom propre ou
de personnalité
notoire… sauf sans doute celles que je ne connais pas… et ne
savent pas le sens
de la plupart des mots qui sont précis, entre eux et notre
fille m’apprenant le
multimédia (mise en scène filmée avec son téléphone portable
de ses poupées
"everafterhigh"), les divers sites et « réseaux sociaux »… je
m’initie
à une civilisation nouvelle mondialiste, non du fait de
traités ou de
disparition des frontières, mais bien de la technique.
Dépaysement mais, à mon
propre étonnement, l’acclimatation est facile. Sans doute,
cette facilité,
native dans la toute jeune génération, et pas impossible
d’accès puisqu’elle
est technique et pas culturelle, est pour beaucoup dans cette
contagion.
Politique,
mes scenarii tels que proposés à l’Elysée. Pour Pierre I. les
mises en ligne
peuvent changer d’ici 2017 et l’expérience – depuis 1981 – des
élections
législatives suivant immédiatement les présidentielle, montre
que Marine LE
PEN, même si le code électoral n’est pas changé, c’est-à-dire
même s’il n’y a
toujours pas de représentation proportionnelle, peut recevoir une majorité
parlementaire à la
suite de son élection présidentielle. Quant à MMR [1],
le statu quo plutôt
que le risque. – Economie, nous n’avions déjà presque plus
d’industrie, toute
la consommation courante en outils les plus banaux pour la
communication vient
de l’étranger, et dans les hôpitaux c’est le Japon, les
Pays-Bas, l’Allemagne
tandis que les photocopieurs sont Olivetti, les attentats du 13
Novembre ruinent d’un
coup ce qu’il nous restait : la fréquentation touristique.
Prier…
commentaire personnel d’un ami dominicain, hier, des textes
tirés du prophète
Daniel : des deuils au Bataclan mais aussi des signes [2]. Et aujourd’hui… prière du
soir, d’un sommeil
à l’autre, mais le matin est anxieux tandis que la nuit est
remise tranquille. Restez
éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout
ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de
l’homme. [3]
Paradoxalement, c’est
le Prophète qui est dans l’Histoire, les successions, la
chronologie tandis que
le Christ nous emmène dans l’imprévisible et le soudain.
Pourtant, moi,
Daniel, j’avais l’esprit angoissé, car les visions que j’avais
me
bouleversaient, tandis que
le Christ, qui
ne propose aucune interprétation puisque les faits sont bruts,
pas une vision,
une annonce, pas une métaphore recommande seulement la prière
et l’éveil. –
Oui.
[1]
- Le 15/11/2015 11:42,
Michel M...
a écrit :
Il est à
craindre qu'il y aura d'autres attentats, aussi sanglants,
peut-être plus.
Alors, même ce président et ce gouvernement en viendront aux
centres de
rétentions pour tous les suspects de jihadisme en France,
comme on a interné
les Allemands vivant en France, dès le 2 septembre 1939.
Je crois vos
remèdes erronés. Il faut au contraire que les Institutions
continuent de
fonctionner sans le moindre changement. Il s'agit de montrer
que notre régime
démocratique n'est pas atteint par ces fous dangereux. Le
président réunit la
représentation nationale pour dire le sens de son action et
rappeler les
principes de la République. C'est seulement une façon d'être
présent. Le gouvernement
fait le meilleur usage de l'Etat d'urgence sous le contrôle
du Parlement. La
vie continue, comme cela s'est passé au Royaume-Uni où le
Parlement à siégé
durant toute la guerre, où le Premier ministre était présent
à question time,
où la vie démocratique, imperturbablement, s'est
poursuivie.
Virer Valls,
le remplacer par un VGE un peu gaga ou par un chef
d'état-major ! Faire l'union
nationale avec le FN ! Pour moi c'est du n'importe quoi.
On ne
va pas agiter le drapeau de la nation kurde au moment où
l'on a plus besoin que
jamais de la coopération turque pour la guerre contre Bachar
et Daesh, pour
fixer les refugiés syriens. C'est seulement au moment d'un
réglement de paix
qu'une telle révision des frontières sera envisageable après
que les Kurdes
auront prouvé avec éclat leur engagement pour la liberté et
la laïcité.
Le 27 novembre 2015 22:02,
Bertrand Fessard de Foucault
a écrit :
Je
ne vous lis -
pour ce message - que maintenant. Valls, comme vous au
moins dans ce message,
se croit à Weimar en 1932 et pense l'union nationale
contre le FN. Sondage
lundi dernier 77% des Français "verraient d'un bon oeil"
une union
nationale même avec le FN. Lisez Politique internationale pour VGE : je suis
en désaccord avec
lui sur beaucoup de points, mais il n'est pas gâteux.
Les institutions ne fonctionnent plus depuis 1993, le président se maintient en 1997 et 2005, la recomposition régionale (carte et compétences) se fait sans consultation. Le président n'est pas contrôlé. On propose aux Français trois candidats que ceux-ci détestent.
La première défaite de l'Etat islamique est le fait des Kurdes coupant Raka de Mossoul. La Turquie ne coopèrera pas avec la Russie, et avec les Etats-Unis ce ne sera que sous condition.
Pour qu'il y ait un antisémitisme d'Etat et des crématoires en France - ce qu'en fait vous redoutez principalement - il faudrait que nous ayons un Hitler et une revanche à prendre. Nous sommes simplement un pays actuellement sans participation et ne croyant plus aucune personnalité politique.
Fraternellement.
Les institutions ne fonctionnent plus depuis 1993, le président se maintient en 1997 et 2005, la recomposition régionale (carte et compétences) se fait sans consultation. Le président n'est pas contrôlé. On propose aux Français trois candidats que ceux-ci détestent.
La première défaite de l'Etat islamique est le fait des Kurdes coupant Raka de Mossoul. La Turquie ne coopèrera pas avec la Russie, et avec les Etats-Unis ce ne sera que sous condition.
Pour qu'il y ait un antisémitisme d'Etat et des crématoires en France - ce qu'en fait vous redoutez principalement - il faudrait que nous ayons un Hitler et une revanche à prendre. Nous sommes simplement un pays actuellement sans participation et ne croyant plus aucune personnalité politique.
Fraternellement.
Le 27/11/2015 23:24, Michel M... a
écrit :
Je
ne comprends
comment vous pouvez imaginer que le président appelle
Giscard à Matignon. Nul
ne veut de lui dans la classe politique et dans l'opinion.
Il n'incarne aucune
autorité comme pouvaient le faire Pinay ou Mendès France, il
n'inspire aucune
sympathie. C'est un has been de la politique. Quant
à nommer un
militaire à la primature, même Clemenceau n'y pensait pas et
encore moins de
Gaulle (!) La guerre est une chose trop sérieuse pour la
confier à des
militaires.
Quant
à la dérive
des Institutions, pourquoi son début remonte-t-il à 1993 ?
Je
ne dresse la
comparaison avec L'irrésistible ascension d'Arturo Ui
en 1932 que pour
dire que les Français se trompent s'ils ne voient dans le FN
qu'une droite
populiste. Derrière les blondes et Philippot se cachent les
crânes rasés, mais
surtout l'élection, même régionale des dames Le Pen va
libérer la parole et les
instincts racistes et xénophobes. Je vois la scène odieuse
d'un boucher de
village qui déteste les Arabes et qui, se sentant soutenu
par la présidente de
"sa" région, interdira, avec l'approbation des mémés à
cabas, son
échoppe aux Arabes du coin, qui réagiront en lui brisant sa
devanture et alors
les chasseurs pêcheurs et tradition monteront une ratonnade
avinée contre ces
salauds de bougnoules. Il y a aura du sang, des gendarmes,
des télés, et madame
Le Pen viendra conduire une manifestation de Français de
souche contre les
provocations islamistes etc etc. C'est ce genre de scénario
qui déchireront la
cohésion nationale et sociale que je veux éviter à notre
pays. J'espère que les
socialistes de retireront pour laisser Bertrand et Estrosi
battre les dames Le
Pen, sinon leur élection serait faire la courte-échelle à la
tante pour 2017.
Et là, il sera trop tard pour pleurer sur le lait renversé.
Je ne
vais pas très bien, les douleurs neurologiques
s'intensifient et se font plus
fréquentes, entravant ma progression motrice. La sensibilité
ne revient
toujours pas. Je suis inquiet, je redoute de demeurer
infirme et crains que mes
quelques pas, aujourd'hui prometteurs, en cannes anglaises
ne finissent par
n'être qu'un cache-misère.
Fidèlement,
Le 28/11/2015 19:24, Bertrand
Fessard de Foucault a
écrit :
Votre troisième
paragraphe est très bon, comme scenario possible, mais il
entrainera de fortes
réactions s'il se réalise. Il faut que la gauche réexiste,
quoiqu'on puisse
dire qu'elle n'a jamais existé, ou en tout cas duré en
restant authentique. Il
faut que quelque chose existe ailleurs si l'on veut rester
dans une démocratie
par alternance. Je préfère quant à moi une democratie par
consensus, qui quand
celui-ci défait, invente un autre consensus sur des thèmes
ou des urgences plus
à jour.
1993 fin de la gauche mitterrandienne et début d'un système où l'on n'attend plus que l'élection présidentielle : Balladur et Jospin n'ont fait qu'attendre leur élection présidentielle pour... Ensuite c'est 1997 et 2005 sans que JC démissionne : dissolution, referendum également de libre initiative et manqués. 2000 : désastreuse réduction du mandat présidentielle à cinq ans, 2002 : verrouillage en "inversant le calendrier" (ce que Barre et Rocard qui firent passer cela, croyaient intelligent, c'était nécessaire pour 2002-même, mais pas pour la suite. Depuis un système minimum de contrôle, des élections législatives en cours de mandat présidentiel, n'existe plus. Tout est figé pour cinq ans, sans cependant qu'un plan quinquennal ou quadriennal tire au moins parti de cette très grave ossification. Hollande est un Lebrun de la Cinquième République. Moeurs, le début du sans-gêne a commencé avec JC, ses deux successeurs ont ou font chacun dans leur genre.
Divergences ou pas, il y a nos affinités, mon bien cher Michel. Nous pouvons compter l'un sur l'autre. Je reviens ces temps-ci sur "ordalie".
Ennuyé et même inquiet pour votre convalescence et votre disponibilité physique à vous-même. J'en ai perdu la mémoire de l'origine de toute cette interminable séquence... suite lointaine de votre accident de scooter ? Etes-vous bien en mains, bien diagnostiqué ? Que pense Béatrix de tout cela ?
Affection et voeux fraternels.
1993 fin de la gauche mitterrandienne et début d'un système où l'on n'attend plus que l'élection présidentielle : Balladur et Jospin n'ont fait qu'attendre leur élection présidentielle pour... Ensuite c'est 1997 et 2005 sans que JC démissionne : dissolution, referendum également de libre initiative et manqués. 2000 : désastreuse réduction du mandat présidentielle à cinq ans, 2002 : verrouillage en "inversant le calendrier" (ce que Barre et Rocard qui firent passer cela, croyaient intelligent, c'était nécessaire pour 2002-même, mais pas pour la suite. Depuis un système minimum de contrôle, des élections législatives en cours de mandat présidentiel, n'existe plus. Tout est figé pour cinq ans, sans cependant qu'un plan quinquennal ou quadriennal tire au moins parti de cette très grave ossification. Hollande est un Lebrun de la Cinquième République. Moeurs, le début du sans-gêne a commencé avec JC, ses deux successeurs ont ou font chacun dans leur genre.
Divergences ou pas, il y a nos affinités, mon bien cher Michel. Nous pouvons compter l'un sur l'autre. Je reviens ces temps-ci sur "ordalie".
Ennuyé et même inquiet pour votre convalescence et votre disponibilité physique à vous-même. J'en ai perdu la mémoire de l'origine de toute cette interminable séquence... suite lointaine de votre accident de scooter ? Etes-vous bien en mains, bien diagnostiqué ? Que pense Béatrix de tout cela ?
Affection et voeux fraternels.
[2] - évangile selon saint Luc 21, 29-33
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Voyez
le
figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils
bourgeonnent,
vous savez que l’été est tout proche.
De
même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez
que le
royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette
génération ne
passera pas sans que tout cela n’arrive.
Le
ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
Comprendre
les
bourgeons, signe d’espoir retrouvé mais surtout éveil de
l’attention aux
changements.
Dans
nos
histoires individuelles, des bourgeons pourraient avertir de
la survenance
prochaine d’événements inattendus. Dans le secret de nos
cœurs, nous ignorons
certains signes, nous ne parvenons pas à en déchiffrer
d’autres qui pourtant
devraient avertir d’une proximité particulière du Christ sur
nos parcours.
Les
barbaries de
ces dernières semaines ont fait un tel bruit que nous
devenons sourds, les
grenades éclatées ont rendu aveugles, les rafales de
kalachnikov faisant tomber
des vies innocentes ont aussi effondré certaines de nos
certitudes et fait
surgir d’autres questionnements, les morts et les blessés
allongés sur les
trottoirs nous ont rendus muets.
Où
est le signe
dans tout cela ? signe d’une absence de signe ? signe de
désespérance, de nuit et de brouillard ? signe de la peur
qui s’installe, que
certains cultivent pour que l’angoisse engendre la haine,
signe d’un état de
guerre attisant la soif de vengeance sanglante ? signe d’une
démagogie électoraliste
profitant de la douleur et des déchirements ? La place est
prête pour
toutes les théories phobiques, pour toute citation
auto-prétendue autorisée et
érudite interprétant tel verset ou sourate du Coran. Quel
est le signe dans
tout cela ? Peut-être ce que Vatican II appelait un signe
des
temps : ouverture de la conscience au dialogue avec le
monde.
Loin
d’appel à
d’autre guerres de religions, loin d’un repli identitaire,
notre qualité de
baptisé invite à regarder autrement la déchristianisation de
la société, à
réfléchir à ce temps du samedi saint dans lesquels ces
événements nous font
entrer, samedi saint où la mise de Jésus au tombeau pourrait
nous faire croire
que Dieu est aussi entré définitivement au tombeau.
Sommes-nous
prêts
à vivre le vide du samedi saint ?
Le
samedi qui
suit le Bataclan.
Il
faut passer
par là pour arriver à la gloire et à la paix du matin de La
Résurrection.
Quels
signes du
Christ parvenons nous à décrypter ?
De
quel message
de temps nouveaux ces signes nous rendent-ils porteurs ?
Sommes
nous
témoins de la proximité du Royaume de Dieu ?
Et
si cette nuit
obscure était signe d’un jour nouveau éclatant qui vient !
vendredi 27 novembre 2015
qui ne passera pas ... - textes du jour
Vendredi 27 Novembre 2015
Prier…
la relation du tohu bohu plus tard. Décidément, Daniel chantre
et interprète de
l’Histoire, celle des royaumes mèdes complète et
compréhensible selon une
parabole qui a donné un aphorisme : le colosse aux pieds
d’argile, mais
celle aussi du cosmos, extraordinairement imagée, aussi
colorée que les
descriptions, pas ennuyeuses, dans un des premiers de l’Ancien
Testament :
description de l’Autel… Je regardais,
au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les
nuées du ciel,
comme un Fils d’homme. Je
ne suis pas
exégète, je ne sais pas la langue dans laquelle est écrite ce
livre, mais je
peux accepter que soient rapprochées et surtout confondues les
deux
expressions : le Fils de l’homme, appellation que se donne le
Christ et
qui n’est reprise par personne, que par Lui, et comme un
Fils d’homme. Je continue
d’attendre l’explication [1] :
en note d’une
de mes Bibles (Jérusalem 1956) l’appropriation est d’abord
collective, mais il s’agit
dans les deux langues testamentaires de fils et d’homme,
Adam-même. le Christ
est l’aboutissement parfaite de ce « collectif ». Le rythme du
texte
est dans l’insistance sur la posture du prophète : dans
ma vision, je
regardais… on le sent
intensément présent
à ce qu’il voit, et il ne voit que ce qu’il lui est proposé de
voir, rien n’est
d’imagination. Je continuais de regarder … je regardais
encore : je
vis… crescendo d’horreur,
de puissance,
de taille. Tout est de dimension ou de nombre impensables pour
nous : des
milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se
tenaient devant
lui. Enigme du Vieillard,
je ne tiens pas
non plus, sauf interprétation péremptoire, à une
identification de Dieu le
Père. La Bible de Jérusalem, édition 1956, ne dit qu’un
Ancien. Et toujours la
conclusion qui est l’avènement d’un pouvoir nouveau, nouveau
en ce qu’il est
indestructible, éternel. Le Christ, familier certainement du
prophète Daniel (en
donna-t-Il lui-même le goût et les clés au disciple qu’Il
aimait) reprend les
mêmes expressions… une domination éternelle, qui ne
passera pas… le ciel et
la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
D’un
ami religieux, ce mot, promettant aussi un commentaire de cet
évangile (à
réexpédier faute qu’il soit arrivé aux destinataires : la violence de ces dernières semaines
me touche
profondément (deux amis ont perdu des proches, l'un un gendre,
l'autre une
fille et son compagnon, total 5 orphelins dont l'ainé a 9 ans
!). On
entend tout et son contraire. Parfois même la bêtise voudrait
s'approprier la
place du deuil. L'évangile de ce matin sur lequel je devais
prêcher m'a ouvert
à une autre lecture (tout aussi discutable, mais autre). Ce me paraît un autre de ces traits différenciant le
13 Novembre du 7
Janvier : beaucoup gens précisément et personnellement touchés
dans leurs
affections, leurs familles, leurs attachements et amours.
L’anonymat des
cibles, du point de vue affreux des tueurs, est bien plus
personnalisé que ne
le furent les exécutions nominatives des journalistes de Charlie
Hebdo. Nous avons vécu et
allons vivre deux des
formes – probablement multiples et encore à subir – du sillage
si douloureux,
ineffaçable fait par ces meurtres. – Il est possible que nous
entrions dans une
autre forme de mentalité collective et nationale, laquelle
comprend en ce
moment sa passivité et sa vulnérabilité, mais pourrait bien
soudainement exiger
la démocratie.
Homélie
de saint Cyprien. Second recours dans cette lecture et
maintenant d'un couple
de Témoins de Jéovah, récemment rencontrés sur la place
continuant le parvis de
la gare de Strasbourg et la couverture exceptionnelle de
dessin, une proposition
qui me touche. Oui, toutes ces semaines-ci, pour un faisceau
de causes et de
"raisons", je séjourne dans la tristesse, j'ai sans doute la
joie
d'une certaine lucidité mais je ne peux transcrire,
systématiser ce que je
reçois et ressens comme essentiel mais difficile de
transcription et de
mémorisation. La proposition de 1830, frapper une médaille,
n'est pas
psychologie déplace, elle est au contraire éminemment
"connaisseuse"
des fonctionnements humains, y compris dans la prière la
plus sainte et la plus
pieuse. Bonjour Bertrand, nous ne nous
connaissons
pas ; je suis l’épouse de Bernard. Je suis très touchée par
vos pensées
quotidiennes. Vous me semblez quelque peu mélancolique et
désabusé ces derniers
jours. Nous en avons discuté, mon mari et moi-même. Me
permettez-vous
d’échanger quelques pensées spirituelles positives ?Dans
l’attente de vous
lire. Donc double
accompagnement, connaître
(un peu) les Témoins par leur intérieur et par leur vécu en
couple (ce qui est
rare dans l’Eglise catholique, malgré institutions,
organisations et diverses
équipes dont celles dites « équipes Notre-Dame ») et être
accompagné
pour quelques pas. Car, oui, j’ai l’âme lourde ces temps-ci.
Ce qui d’ailleurs –
en trinité familiale – nous rapproche davantage que mes
moments d’exaltation ou
d’anticipation de quelque surpassement… le cantique dans la
fournaise, déjà le récitatif de François d'Assise…
jeudi 26 novembre 2015
Il délivre et Il sauve - textes du jour
Jeudi 26 Novembre 2015
Prier…
atterré par ces quatre jours de « marathon » présidentiel (OBAMA,
CAMERON, MERKEL et ce soir POUTINE), aucun résultat. Même lacune dramatique
l’été de 2014 pour les frappes en Syrie. FH ne sait pas utiliser l’outil
diplomatique et celui-ci n’étant plus sollicité ni utilisé est certainement
devenu encore plus médiocre que ce que j’en expérimentais. Des choses aussi
importantes ne se font pas pour la montre ! Atterrant, les + 7% de
« popularité » de NS : la stature, et les + 17% de FH : he
does the job jolly well, l’homme de la rue pour BUSHle 11 Septembre qui ne
savait que ce président si mal élu claquait de peur dans une école qu’il
visitait dans le sud des Etats-Unis quand eurent lieu les attentats d’alors.
Les frappes aériennes sur Raka : une dizaine d’enfants, au moins, sont
morts. Aussi innocents sinon plus que nos jeunes du Bataclan.
Témoignages en famille et selon rumeurs ou quidam : la frousse et la
pagaille ont régné la nuit du 13, puis les gens à Paris se sont calfeutrés
plusieurs jours, tabdis que l’étranger conditionné saluait notre courage. Et
mois depuis près de trois mois à galérer avec des Bac. + 2 ou + 3 qui n’ont
strictement aucune culure générale littéraire ou historique, aucune :
RACINE, Romain GARY, LE CLEZIO, néant. Pas de livre, pas de rad io, pas de
journaux, pas de télévision, aucune curiosité, la nudité absolue, sans doute de
la gentillesse et une certaine disponibilité. Ne prennent pas de notes et je me
demande en fait s’ils savent en prendre ! Dorment pour un tiers, les deux
autres les yeux ouverts inertes à toute question. Aucun souvenir d’une semaine
sur l’autre de ce que je leur ai présenté. Interrogation : le lien
national jusqu’à ma génération comprise était notre histoire nationale,
personnages, hauts-faits, chutes et résurrection, grandeur, dévouement, parfois
même de la sainteté chrétienne ou laïque. Il n’y a plus de mémoire, il n’y a
plus de transmission. Les programmes du bac. ne sont que des synthèses
thématiques et des morceaux choisis. Paysage devenu puzzle auquel la plupart
des pièces manquent. Alors, le lien par le vivre ensemble ? mais non,
l’empoisonnement depuis vingt par le sécuritaire, puis l’immigration et les
thèses du FN validées par NS et qui ont gagné tout notre spectre politique, cf.
VALLS et Schengen. Alors, plus de lien, plus d’attache avec le pays. Pas de
culture générale, constatais-je en ouverture. Depuis une dizaine de
jours : je me dis, ils ne sont quand même idiots ni incultes. Simplement,
ils doivent une autre culture que ma génération, qu’une dizaine-douzaine de
générations depuis la Révolution et Napoléon. Mais quelle est-elle ? et
quel lien, et avec qui ? avec quoi ? leur donne-t-elle. La réponse
serait la mondialisation, le « déclin des langues », déjà un article
du Larousse 2002… Inculture politique, méconnaissance de
l’état de droit, donc du gibier de dictature. Nous ne sommes pas en dictature
mais nous ne sommes pas non plus en démocratie. Essayé de débattre ce matin,
dans l’une de mes classes, sur le ressenti de mon enseignement, tant je sens en
face le vide, je n’accroche personne… Réponse, deux heures, c’est impossible à
tenir, nous diviser par petits groupes de travail. C’est ce qu’en même temps
que ces thèmes pour le bac., j’avais découvert avec Alexis M. des
établissements consacrés à du rattrapage scolaire, sans enseignants, qu’à peine
des accompagnateurs passant de cercles en cercles, cercles de élèves
s’enseignant mutuellement… Aux questions d’actualité, que s’est-il passé cette
semaine, que retenez-vous et si tel fait… comment le voyez ? comment le
reliez-vous à… c’est le silence. Rien vu, rien entendu. A la rigueur, deux mots
pour dire, par exemple et ce matin, il y a une coalition anti-Daech… pas
davantage. Et l’affirmation n’est que le reçu d’une propagande de ces quatre
jours. Je n’ai pas peur, je suis simplement totalement dépaysé. Ma génération
n’a pas du transmettre ce qu’elle avait reçu de celle de la Résistance, de la
Libération, de la fondation d’un nouvel et excellent régime et des structures
de planification et d’entente, de construction sociale. Me faut-il accepté
comme positif, comme réalité d’aujourd’hui ce vide de la nouvelle génération et
cette gouvernance détestable de notre pays depuis vingt ans : la
suppression du service national… etc…. Reportage sur le « recasement »
des 400 et quelques salariés de Petroplus. Un tiers a retrouvé du travail…
Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui
doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Fin du monde, fin d’un monde, fin de nous ? Enseignement
direct : cette mort-là comme celle de chacun est bien un passage. Quand
ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre
rédemption est proche… Evénements
immenses, mais nullement anonymes ni élémentaires, faits d’un
effondrement… non, ils ont un nom, ils annoncent, introduisent le Sauveur,
Celui qui a habité parmi nous. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans
une nuée, avec puissance et grande gloire. Luc
place cette apocalypse juste après l’offrande de la veuve au trésor du Temple
et avant la trahison de Judas et la séquence du repas pascal, qui sera la
dernière Cène. [1].
Balthazar comme Hérode (il y aura en revanche, un « roi mage » de ce
nom…), sa faiblesse et le piège de sa propre contradiction. Le roi fut très
contrarié et se préoccupa de sauver Daniel… ne
trouvant aucun moyen de « se rattraper », il dit à Daniel :
« Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, c’est lui qui te
délivrera ! » Acte de foi et
début de confession et de conversion qui peut faire sortir quelqu’un, en
l’occurrence une « sommité », de son propre système, du qu’en
dira-t-on et de mœurs qu’il n’a pas su réformer. Quelle leçon pour maintenant
et ceux de maintenant ! Mais ce n’est plus Balthazar, c’est Darius, autre
pointure et proclamation décisive : le martyre que n’a pas eu à consommer
Daniel (je ne crois pas que le Livre portant son nom nous dise sa mort et la
suite de sa vie) non seulement l’a sauvé : lui, mais a converti le roi… dans
toute l’étendue de mon empire, on doit trembler de crainte devant le Dieu de
Daniel, car il est le Dieu vivant, il demeure éternellement ; son règne ne
sera aps détruit, sa souveraineté n’aura pas de fin. Il délivre et il sauve… Ainsi soit-il !
mercredi 25 novembre 2015
mardi 24 novembre 2015
ne marchez pas derrière eux - textes du jour
Mercredi 25 Novembre 2015
. . . TGV Paris-Montparnasse
Vannes, 18 heures 28 + La pulsation du monde, de ce qui
circule en peur et en amitié. Toujours la carence des
dirigeants pas seulement politiques mais dans les médias,
atterrantes « couvertures » des magazines et hebdomadaires.
Je suis né politique avec DG et le face à face du Nouvel Obs. de Jean DANIEL et de l’Express de JJSS. important en
Europe le format « tabloïd » de Time. Il y a des générations
qui méritent, d’autres – les actuelles – qui déméritent et
dilapident des legs parfois séculaires. – Je noterai dès que
je le pourrai : demain ? ce que produisent en rencontres et
en diagnostics deux jours de train, de métro, de Paris en
divers lieux, de grands hôpitaux, de parcs… Prier…[1]
oui, le colosse aux pieds d’argile… l’utilité marginale… la
force d’une chaîne est celle du maillon le plus faible. Le
sens de l’Histoire, les royaumes en postérité de
Nabuchodonosor et les signes de nos temps selon le Cgrist.
Non pas les événements, mais notre posture. Comment Dieu
nous parle et guide : le songe disait vrai,
l’interprétation est digne de toi… Ne soyez pas terrifiés…
prenez garde de ne pas vous laisser égarer. La leçon est générale,
mais elle précise que le Royaume, tout en n’étant pas de
« ce monde » s’inscrit dans l’Histoire, elle précise qu’il y
a dialogue avec les grands acteurs, voulus par Dieu quels
qu’ils soient. Discernons au-delà du décor et du temps
présent. Nous sommes menés vers une totalité de lucidité et
de compréhension.
ne marchez pas derrière eux - textes du jour
Mardi 24 Novembre 2015
. . . TGV Paris-Montparnasse
Vannes, 18 heures 28 + La pulsation du monde, de ce qui
circule en peur et en amitié. Toujours la carence des
dirigeants pas seulement politiques mais dans les médias,
atterrantes « couvertures » des magazines et hebdomadaires.
Je suis né politique avec DG et le face à face du Nouvel Obs. de Jean DANIEL et de l’Express de JJSS. important en
Europe le format « tabloïd » de Time. Il y a des générations
qui méritent, d’autres – les actuelles – qui déméritent et
dilapident des legs parfois séculaires. – Je noterai dès que
je le pourrai : demain ? ce que produisent en rencontres et
en diagnostics deux jours de train, de métro, de Paris en
divers lieux, de grands hôpitaux, de parcs… Prier…[1]
oui, le colosse aux pieds d’argile… l’utilité marginale… la
force d’une chaîne est celle du maillon le plus faible. Le
sens de l’Histoire, les royaumes en postérité de
Nabuchodonosor et les signes de nos temps selon le Christ.
Non pas les événements, mais notre posture. Comment Dieu
nous parle et guide : le songe disait vrai,
l’interprétation est digne de foi… Ne soyez pas terrifiés…
prenez garde de ne pas vous laisser égarer. La leçon est générale,
mais elle précise que le Royaume, tout en n’étant pas de
« ce monde » s’inscrit dans l’Histoire, elle précise qu’il y
a dialogue avec les grands acteurs, voulus par Dieu quels
qu’ils soient. Discernons au-delà du décor et du temps
présent. Nous sommes menés vers une totalité de lucidité et
de compréhension.
dimanche 22 novembre 2015
adressé à quelques autorités dans l'Eglise de France : donner les repères et changer quelques axes
Monseigneur, mon Père,
il y a quelques jours, à vous comme à quelques-uns de vos frères dans l'épiscopat de France ou à quelques supérieurs de communautés religieuses, j'ai communiqué ce que j'adressais à l'Elysée toute la semaine dernière.
Manifestement, le pouvoir politique en France - tel qu'il s'exerce depuis au moins une vingtaine d'années - n'a plus prise sur les événements et évolutions qu'il ne sait plus analyser quel que soit son détenteur passager, et sait encore moins les analyser. Les Français se débrouillent seuls pour vivre et pour comprendre. En vie quotidienne ou dans le drame comme ces jours-ci. Tout est figé par période cinq ans. Il n'y a plus dans les enceintes censées délibérantes, de vote de conscience et sur les grandes questions la démocratie directe, la consultation est éludée.
L'Eglise peut contribuer à cette reprise des âmes. Déjà son magistère économique et social gagnerait à être mis à jour : Benoît XVI, dans quelques passages de ses écrits pertinents, a tenté d'analyser la finance spéculative, mais l'ensemble des main-mises sur les salariés, sur le facteur travail en même temps que la destruction de l'Etat, des acquis sociaux, des procédures de négociations n'est pas dénoncé et ce qu'il faut ambitionner n'est pas indiqué. Cela vaut particulièrement pour la France. Pour le politique, il y a encore moins. Prier pour la paix, se scandaliser du traitement des immigrants et réfugiés depuis au moins 2010, tenter des intermédiations comme le fit Jean Paul II, notre saint contemporain dans ce domaine de la société et de la politique, n'est que prélude.
Il me semble - si ce n'est pas être grandiloquent - que deux grands actes pourraient être posés que l'Eglise en France pourrait faire désirer dans le monde et dans toute l'Eglise :
1° un concile ou au moins un synode sur la politique dans les Etats et entre les Etats, sur ce qu'est le pouvoir politique, sur ce que peuvent être les grandes unifications ou fédérations comme l'Union européenne, et sur les relations internationales. Situer notamment le terrorisme, le travesti de l'Islam que ne peuvent assez déplorer nos frères musulmans puisqu'ils ne disposent pas d'une structure unitaire comme nous catholiques romains, les nations sans Etats et les Etats de nouvelle forme, comme le soi-disant Etat islamique. Que l'Eglise délibère sur la politique, ses fins et ses moyens, sur la démocratie locale autant que planétaire. Elle ne l'a jamais fait, au moins à l'époque contemporaine, et dans d'autres siècles son magistère ne pouvait être transposable, l'union du trône te de l'autel, le pouvoir temporel...
En France, cette réflexion allant vers la démocratie et la liberté est d'autant plus nécessaire que nous vivons de plus en plus des travestis de catholicité avec des mouvements parfois considérables comme la manif.pour-tous qui rapportent tout à la seule éthique du mariage ou des débuts et fins de vie. Sans doute, ces questions - maintenant élucidées en bonne partie par le synode sur la famille, ou en cours d'approfondissement - sont très importantes, mais elles ne tiennent pas lieu d'une proposition chrétienne d'un nouvel ordre international, d'une nouvelle dialectique pour l'organisation du monde et les relations entre peuples
2° tandis que peut changer la carte au Proche-Orient s'il y apparaît un Kurdistan, véritable répondant local de l'Europe, et si est détruit au sol l'Etat islamique, l'Eglise et son Souevrain pontife pourrait tout symboliser. Que le pape ne siège plus à Rome mais à Jérusalem, même s'il reste titulaire du diocèse de Pierre. Qu'il soit au tombeau du Christ et au point nodal des religions révélées le précurseur d'une communion spirituelle universelle. On pourra moins facilement massacrer près de lui ni contester le droit des peuples à sa vue et à son oreille. Il sera physiquement faiseur de paix et de conciliation.
L'Eglise, notamment en France selon la tradition d'inspiratrice qu'elle eut toujours sur l'ensemble de l'Eglise universelle - ainsi au concile Vatican II - doit traiter le sujet du moment : tout dépend actuellement en société, en éthique, en dignité de l'homme et en économie donc, du pouvoir politique, ou plutôt de ce que cette forme du pouvoir, la seule formellement soumise à l'élection et à quelque prise pacifique des hommes sur ce qui les régit, tend à être dépossédé, intoxiqué, spirituellement annihilé.
Pardonnez-moi d'être long et insistant, peut-être aussi d'être maladroit.
Filialement dans la foi et dans l'espérance
il y a quelques jours, à vous comme à quelques-uns de vos frères dans l'épiscopat de France ou à quelques supérieurs de communautés religieuses, j'ai communiqué ce que j'adressais à l'Elysée toute la semaine dernière.
Manifestement, le pouvoir politique en France - tel qu'il s'exerce depuis au moins une vingtaine d'années - n'a plus prise sur les événements et évolutions qu'il ne sait plus analyser quel que soit son détenteur passager, et sait encore moins les analyser. Les Français se débrouillent seuls pour vivre et pour comprendre. En vie quotidienne ou dans le drame comme ces jours-ci. Tout est figé par période cinq ans. Il n'y a plus dans les enceintes censées délibérantes, de vote de conscience et sur les grandes questions la démocratie directe, la consultation est éludée.
L'Eglise peut contribuer à cette reprise des âmes. Déjà son magistère économique et social gagnerait à être mis à jour : Benoît XVI, dans quelques passages de ses écrits pertinents, a tenté d'analyser la finance spéculative, mais l'ensemble des main-mises sur les salariés, sur le facteur travail en même temps que la destruction de l'Etat, des acquis sociaux, des procédures de négociations n'est pas dénoncé et ce qu'il faut ambitionner n'est pas indiqué. Cela vaut particulièrement pour la France. Pour le politique, il y a encore moins. Prier pour la paix, se scandaliser du traitement des immigrants et réfugiés depuis au moins 2010, tenter des intermédiations comme le fit Jean Paul II, notre saint contemporain dans ce domaine de la société et de la politique, n'est que prélude.
Il me semble - si ce n'est pas être grandiloquent - que deux grands actes pourraient être posés que l'Eglise en France pourrait faire désirer dans le monde et dans toute l'Eglise :
1° un concile ou au moins un synode sur la politique dans les Etats et entre les Etats, sur ce qu'est le pouvoir politique, sur ce que peuvent être les grandes unifications ou fédérations comme l'Union européenne, et sur les relations internationales. Situer notamment le terrorisme, le travesti de l'Islam que ne peuvent assez déplorer nos frères musulmans puisqu'ils ne disposent pas d'une structure unitaire comme nous catholiques romains, les nations sans Etats et les Etats de nouvelle forme, comme le soi-disant Etat islamique. Que l'Eglise délibère sur la politique, ses fins et ses moyens, sur la démocratie locale autant que planétaire. Elle ne l'a jamais fait, au moins à l'époque contemporaine, et dans d'autres siècles son magistère ne pouvait être transposable, l'union du trône te de l'autel, le pouvoir temporel...
En France, cette réflexion allant vers la démocratie et la liberté est d'autant plus nécessaire que nous vivons de plus en plus des travestis de catholicité avec des mouvements parfois considérables comme la manif.pour-tous qui rapportent tout à la seule éthique du mariage ou des débuts et fins de vie. Sans doute, ces questions - maintenant élucidées en bonne partie par le synode sur la famille, ou en cours d'approfondissement - sont très importantes, mais elles ne tiennent pas lieu d'une proposition chrétienne d'un nouvel ordre international, d'une nouvelle dialectique pour l'organisation du monde et les relations entre peuples
2° tandis que peut changer la carte au Proche-Orient s'il y apparaît un Kurdistan, véritable répondant local de l'Europe, et si est détruit au sol l'Etat islamique, l'Eglise et son Souevrain pontife pourrait tout symboliser. Que le pape ne siège plus à Rome mais à Jérusalem, même s'il reste titulaire du diocèse de Pierre. Qu'il soit au tombeau du Christ et au point nodal des religions révélées le précurseur d'une communion spirituelle universelle. On pourra moins facilement massacrer près de lui ni contester le droit des peuples à sa vue et à son oreille. Il sera physiquement faiseur de paix et de conciliation.
L'Eglise, notamment en France selon la tradition d'inspiratrice qu'elle eut toujours sur l'ensemble de l'Eglise universelle - ainsi au concile Vatican II - doit traiter le sujet du moment : tout dépend actuellement en société, en éthique, en dignité de l'homme et en économie donc, du pouvoir politique, ou plutôt de ce que cette forme du pouvoir, la seule formellement soumise à l'élection et à quelque prise pacifique des hommes sur ce qui les régit, tend à être dépossédé, intoxiqué, spirituellement annihilé.
Pardonnez-moi d'être long et insistant, peut-être aussi d'être maladroit.
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