mardi 4 juillet 2017

pour te faire plaisir, cette fois encore - textes pour ce jour qui finit


Mardi 4 juillet 2017

04 heures 38 + Eveillé à quatre heures et quart comme je me l’étais prescrit. Avoir terminé pour papier dans trois heures et demi. Le discours d’hier d’EM, à lire avec précision et en me mettant dans la psychologie de l’impétrant, ce que je ne ferai qu’à tête reposée… me libère de toute attente. Faire marcher mon livre, rédiger ce que je me suis donné à tenter et désormais la politique en témoignage et en histoire, en observation, notre pays, critère d’appréciation de ses dirigeants successifs. Tranquillité d’esprit, je ne peux plus qu’être surpris favorablement puisque le diagnostic est posé, latent en moi depuis que l’homme est apparu. Juger pourquoi et comment il a pu ? pourquoi et comment tout était mort et s’est laissé « avoir ». – Mon papier pour le Calame, la montée des militaires en 1978 et en 2008, est de la même tonalité. Moins sûr.
Textes du jour qui vont me porter dans ce travail et ensuite  tout ce que j’aurai à recevoir à vivre aujourd’hui : Oui, j’ai marché sans faillir : libère-moi . L’évangile est le récit dit de la tempête apaisée. La barque était recouverte par les vagues, mais lui dormait.
  
22 heures 31 + Prier… [1] raccourci vif de l’Apôtre. C’est Jésus qui donne le signal du départ, montant dans la barque, mais l’aurait-il manœuvrée seul, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée… Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. Vérifier s’il y a d’autres circonstances – physiques – où l’appel des disciples à leur Maître est à peine de mourir, en péril immédiat et extrême. Réponse du Christ, si souvent son étonnement de nos faiblesses, et son admiration pour notre foi. Ici, c’est la faiblesse, les disciples vivant avec Jésus ne sont pas constamment sous l’effet de l’extraordinaire Présence. Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? Action : alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Il devait y avoir du monde car les gens furent saisis d’étonnement. La question d’identité, pas seulement pour les disciples. Auparavant le dialogue de Loth avec les étranges voyageurs, devenus deux et désormais reconnus comme des anges (à l’aurore, les deux anges pressèrent Loth). C’est pourtant la Trinité, telle qu’apparue sous le chêne de Mambré à Abraham. Ils lui répondirent… je ne puis rien faire avant que tu y sois arrivé. L’homme que Dieu sauve devient l’étalon, le critère de l’action divine. Les deux textes mis l’un en face de l’autre. Point commun : la présence de Dieu manifeste et dialoguante. Mais dans l’évangile, c’est l’homme qui appelle, tandis que dans le récit de la catastrophe détruisant Sodome et Gomorrhe ( Abraham vit monter de la terre une fumée semblable à celle de la fournaise !), c’est Dieu qui avertit et presse l’homme. Mais en sus quelle prévenance… je n’ai pas le temps de me sauver dans la montagne, le malheur va me rattraper et je mourrai. Voici une ville assez proche pour y fuir – elle est si petite ! – afin de rester en vie ! … Pour te faire plaisir cette fois encore, je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Vite, sauve-toi là-bas, car je ne puis rien faire avant que tu y sois arrivé. Dieu se lie Lui-même par souci de nous.
J’analyserai plus tard le discours d’hier à Versailles, mais l’évoquant pour le conserver « sur disque dur », la dernière phrase : faire à l'homme, enfin, un pays digne de lui. C’est précisément le contraire que je pense et que je vis depuis toujours : être digne de notre pays. Hier donc, c’était l’ecce homo. – Je parcours cependant, le mépris pour tout ce qui a été avant lui…
Notre dialogue du soir avec notre fille. Je schématise l’évangile du jour, si scénique, le Notre Père et le Je vous salue, Marie, à chaque récitation, quelque chose, un indice de plus. Couchée souriante tandis qu’à genoux le long de son lit, qui fut celui de ma mère, je suis heureux et en énoncé lent de notre prière. J’ai devant les yeux ton amour, je marche selon ta vérité.


[1] - Genèse XIX 15 à 29 ;  psaume XXVI ; évangile selon saint Matthieu VIII 23 à 27

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