Vendredi 21 Juillet 2017
21 heures 46 + Avec un peu
de recul sur ce que j’ai lu
tout cet après-midi, que de paradoxes apparaissent.
1° contester que Vichy
était la France et même, par défaut, la
République, va devenir du
négationnisme. Or, cette pétition d’être la France
et même de n’avoir pas aboli
la République sur le territoire national, c’est
celle de Vichy jusques dans la
récusation de la Cour ad hoc pour juger le Maréchal,
au lieu des procédures
prévues par les lois de 1875… 2° alors
qu’il prétend rassembler les Français, quoiqu’il ne
montre pas avoir pris
conscience de ce qu’il n’a lui-même été élu que par
défaut et avec bien plus de
50% d’abstentions, et qu’il se veut projeté vers
l’avenir, EM nous ramène à des
querelles, des « controverses » portant sur notre
passé … 3° voulant
supprimer la Cour de justice de la République, et
donc rendre justiciables les
politiques, y compris dans l’exercice de leurs
fonctions d’Etat, devant des
juridictions de droit commun, du moins c’est ce que
je comprends, il mène
l’affaire de Vichy vis-à-vis des Français juifs en
politique et non en droit
commun, avec enquêtes banales.
Samedi
22 Juillet 2017
07 heures 49 + Eveillé
autour de six heures. Je
n’aurai pas le temps d’ici l’Angleterre de faire ma
lecture annotée du texte
d’EM ni une sixième lettre. Certitude : nous sommes
entrés en dictature.
L’armée est entrée en résistance, pas encore la
magistrature. C’est EM qui
décide les ententes des fournisseurs d’accès et le
débit internet, apparemment
à la façon de JC pour la fracture sociale et de EB
pour la desserte par
autoroute. Vel d’Hiv. texte excellent de JLM que me
fait remarquer Hedy. – Le
problème de la dictature et de la résistance, dans
un pays comme le nôtre et à
une époque comme la nôtre, n’est compliqué qu’en
identification. L’apathie des
Français n’est qu’apparence, il manque un moyen
d’expression, l’abstention aux
dernières élections a été ce moyen, et d’une grande
éloquence. Peu commentée
sur le moment, oubliée maintenant, et principalement
par EM –
volontairement ? l’homme est tellement assuré de
soi, en apparence, qu’on
se demande, que je me demande s’il est conscient.
L’exorde de son discours à
Versailles et l’analyse de sa victoire et de
l’inscription de celle-ci dans
l’histoire de la France contemporaine, sont
stupéfiants d’inconscience et de
contre-vérités.
08 heures 19 + Circulaire à
mes destinataires sur ce
qu’ils pensent et voient.
17 heures 38 + Heures
merveilleuses avec notre
fille : sa kiné, dialogue devant elle, la vie, la
santé, ma chère femme,
puis Theix, poste et pharmacie, enfin clinique de la
Corderie, soin pour Lupa
que nous entourons au moment des injections,
calendrier des vaccins pour elle
encore et pour Kitty notre chatoune… suite des
résumés des Hunger games, tome I : elle dit
et raconte fort bien,
passage à la FNAC pour les II et III, pour le DVD
sur lequel elle tombe :
le I, et une autre série qu’elle commence. Ses
romans en fait autant de garçons
et de filles, dont Harry Potter, mais aussi les
Kinra Girls et les coeurs de …
la font lire beaucoup et régulièrement sans la
détacher de son I-phone. Ses
lettres à chacun de ses « meilleures amies »,
chacune au singulier
exclusif, mais formant à sept ou huit un groupe
aussi solide qu’un système
stellaire. – Déjeuner ensemble. Coup de fatigue :
jamais je n’en suis
prévenu, je passe en quelques instants d’une totale
disposition de moi-même à
une quasi-prostration me faisant même m’appuyer sur
meubles ou dos de chaises.
Sieste dont je sors avec la conscience que je n’ai
pas la capacité du programme
d’écrits que je me donne (par défaut, car je crois
être seul en situation, donc
en devoir de transmettre et réfléchir ce dont je
suis intensément animé), ni en
forces ni en longévité. Angoisse pour la sécurité de
mes aimées, après moi et
si je faiblis encore. Passion pour nos chers
animaux, et aussi pour ces lieux,
leur accueil, leur vie propre, mes responsabilités
envers eux, leur entretien,
leur rappropriement. Prière de tout moi-même…
Dieu et Seigneur de bonté, de miséricorde, de
force, Toi dont tout
travail toute œuvre, toute fécondité, tout projet
dépendent, aie pitié de moi.
Donne-moi d’aimer jusqu’à mon échec, mes impasses si
tel est le chemin que Tu
veux pour moi, à Ta plus grande gloire.
En attendant Fabienne C.
avec Marguerite, Ouest-France :
remarquable éditorial d’une universitaire de Rennes
II sur nos abandons
collectifs face à POUTINE et à sa conception
frustrée, revancharde mais
pratiquement expansionniste, de son grand pays.
Quelques indications
aussi : les choix pour Francfort de ceux qui
quittent la City. A mon
lever, les deux derniers numéros du monde. Très
intelligent, quoique de sujet
évident, retour sur le rôle joué par FF dans cette
campagne présidentielle,
peut-être tournante pour l’avenir de la démocratie
française (les alliances
avec le diable et la propriété de Neudeck pour le
vieil HINDENBOURG = HITLER).
Naturellement, de nos jours et tels que nous
sommes : dictature et
résistance seront autres, mais ressort et concept
sont naturellement analogues.
Ma chère femme ne s’inquiète pas : le pouvoir qui si
ostensiblement marque
des étapes pour tout conquérir puis recéler, sera
détruit autant par nous-mêmes
les Français que par lui, EM, et plus encore par ses
enthousiastes et
intelligents soutiens du début, les marcheurs du printemps et de l’été de 2016. Mais il y
a l’environnement, de simples
marqueurs selon l’actualité : les taux de la BCE, le
concours à la Grèce,
les exceptions polonaise et hongroise de plus en
plus manifestes, détonnantes,
la chute du communisme en Europe orientale et à
Moscou produit sans doute pire
que ce qui tomba car l’évolution de la fin des
années 1980 allait, sinon vers
le bonheur, du moins vers quelque chose qui y
ressemble et ne s’appelle pas
seulement démocratie, libertés publiques et
honnêteté.
Réponses à mon questionnaire de ce matin : comment voyez-vous, sentez-vous notre
situation, la situation de notre pays, les débuts du
quinquennat Macron ? Aidez-moi à voir... aidons
mutuellement à voir. Passionnantes (1). Par force,
puis notre moment à Londres organisé par notre
fille requerra que nous ne soyons, que je ne sois
qu'à cette prise du pouls britannique, je remets
ma lecture annotée du discours de Versailles au
début du mois prochain, ainsi que ma sixième et
dernière lettre à EM : ce sera sans doute ensuite
un libre, à nouveau un livre politique, mais
supposant que mes deux projets " purement
littéraires " (2)
aient été crits, et surtout accueillis par un
éditeur assurant tout y compris l'amélioration de
mon travail.
23 heures 36 + A la suite
des « nouvelles »
(énième profanation de la tombe du maréchal PETAIN à
l’ile d’Yeu, graves
événements à Jérusalem à la suite de l’assassinat au
poignard de deux
militaires israëliens, des morts palestiniens et
près de 500 blessés), puis de
deux passionnants documentaires (les loups de rivage
en Colombie britannique,
l’identification des ROMANOV assassinés à
Ekaterinenbourg). Photos émouvantes
du Maréchal pas vieilli physiquement, magnifiques de
la famille impériale, les
jeunes princesses, très belles de ces loups et de
leurs petits se nourrissant
de moules et de saumon). Promenade canine, quelques
minutes à descendre la
principale de nos prairies, s’étendant vers le sud.
Sur le ciel clair à
l’ouest, les nuages presque noirs très précis de
contours et de volumes,
défilent très vite tandis qu’à l’est les nuages sont
blancs.
23 heures 49 +
Cursivement, ma lecture des textes du
jour, mais je tombe de sommeil. Cela partira à la
première heure demain matin.
La messe, demain soir, seul avec Marguerite, à la
cathédrale.
Dimanche 23 Juillet 2017
09 heures 44 + Textes pour
hier, la sainte
Marie-Madeleine, dont j’apprends que l’Eglise après
l’avoir assimilée à Marie
de Béthanie, pendant des siècles, quoique en se
hasardant, la distingue
maintenant et depuis l’an dernier la fête pour
elle-même ; la lecture des
textes ne m’a jamais semblé permettre la confusion.
Marie, muette,
contemplative, stable s’il en est. L’amour sous ses
diverses formes
d’expression et de ressenti, humainement. Les
correspondances que je reçois me
montrent, autant que je le vis moi-même
notre dépendance à l’amour qui est bien que les
égards de l’autre ou l’accueil
de l’autre à nos égards. Il y a, en effet,
l’essence-même de la vie telle que
nous pouvons ici-bas la percevoir, mieux que la
concevoir. Génie de l’Eglise et
vérité historique donnée par les évangiles que ces
deux versions de l’amour.
L’amour sponsal dont les deux Testaments regorge, le
thème des noces et
qu’incarne, du vivant terrestre du Christ,
Marie-Madeleine, pécheresse aimante,
donc pardonnée. Et l’amour maternel, celui de la
Vierge Marie, de peu de paroles
mais de constante présence à son Fils de la
conception aux retrouvailles au
Temple, aux
débuts du ministère public
de Celui-ci (précisément inauguré par des noces et
selon une invitation que
Jésus doit à Sa mère) et jusqu’au Calvaire et au
Cénacle de la Pentecôte. Sur
mon lit, la nuit, j’ai cherché celui que mon âme
désire ; je l’ai
cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai,
je tournerai dans la
ville, par les
rues et les places :
je chercherai celui que mon âme désire ; je l’ai
cherché ; je ne l’ai
pas trouvé. [3] Expérience de
Marie-Madeleine au tombeau,
elle cherche, elle qui chez le pharisien avait
trouvé, étreint et intimement
parfumé, pleuré. Ils m’ont trouvée, les gardes,
eux qui tournent dans la
ville : « Celui que mon âme désire, l’auriez-vous
vu ? ». Elle et
le « jardinier », mais à
peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon
âme désire : je
l’ai saisi et ne le lâcherai pas.
Marie-Madeleine en est dissuadée : l’urgence est
autre que l’étreinte.
C’est le témoignage et la mission, l’amour est
missionnaire, l’amour qui nous
soutient, nous aimante, conjugal, filial. Le deuil
de P., le secours que
reçoit M.et ma propre existence quotidienne. Ne
me retiens pas, car je ne
suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes
frères pour leur dire que je
monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et
votre Dieu. » Paroles
énigmatiques sur la relation entre
les deux « premières » personnes de la Sainte
Trinité, et tout autant
sur le corps du Ressuscité. Paroles à porter et
prier, car elles disent, d’une
manière exceptionnelle dans les évangiles, le
Mystère : chair et vie
éternelle, c’est-à-dire ensemble, la Sainte Trinité
et notre participation à la
vie de Celle-ci. Amour qui est d’âme, mouvement qui
est désir. Pas d’appropriation,
pas non plus de précarité charnelle, pas
d’expression ni gestuelle ni verbale.
Les dialogues, les parcours d’amour sont oblatifs,
pas entre amants,
fussent-ils dans le registre spirituel : tous, y
compris Jésus le
Ressuscité, sont « renvoyés » à autre chose, au
Père.
21 heures 43 + Messe de
six heures du soir à la cathédrale, l’homélie
longue… je suis accaparé mentalement par
l’accumulation des documents et textes
sur le drame du Vel d’Hiv, par les opinions
convergentes sur la bande déjà que
donne l’esquif présidentiel après neuf semaines
seulement d’exercice du
pouvoir : EM (déjà 54% et deux points en dessous de
son Premier ministre,
décrochage que FH n’avait subi en 2012 que deux mois
plus tard), par notre
voyage. Marguerite tranquille, pieuse. J’ai du mal à
me remettre à Dieu. Mais
les textes sont forts [4].
Les paraboles d’une
moisson empoisonnée à l’ivraie par un ennemi, très
identifié, les fils du
Mauvais, le Diable, et que trient des anges à la fin
monde, d’une pâte levant
avec du levain, d’un arbre potager à la graine
minuscule sont terribles à
entendre quand – toute la problématique si
douloureuse du jansénisme – nous ne
savons pas où nous sommes : les
justes resplendiront comme le soleil dans le royaume
de leur Père… dans la
fournaise, il y aura des pleurs et des grincements de
dents… seul
recours : l’Esprit lui-même intercède pour nous par
des gémissements
ineffables… Prière
alors : toi,
Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié… toi qui
disposes de la force, tu juges
avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de
ménagement… tu as enseigné
à ton peuple que le juste doit être humain ; à tes
fils tu as donné une
belle espérance : après la faute, tu accordes la
conversion.
Ma lecture des textes
d’hier, revécue ce matin et
l’ensemble de ce que j’allais diffuser : perdus,
tandis que nous recevons
trois bonnes heures et avec bonheur les D. Je les
reconstitue pour
conclure, avec de nouvelles réponses [5]à
mon questionnaire sur
le quinquennat commençant , comme notre hôte plus
Marlon BRANDO de visage que
jamais : cette fois, ceux qui ont voté l’ont fait
sincèrement et pas pour
voir comme avec NS et FH, leur déception, s’il y a
matière à déception, aura
des effets terribles. Nous convenons aussi que la
seule campagne intéressante
mais occultée a été celle de Benoît HAMON : la fin
du travail ? le
salaire universel, les perturbateurs endocriniens.
La table rase opérée
par EM et son succès électoral: les partis périmés,
puis sa prochaine
législation par ordonnances : les syndicats écartés
(la nouvelle loi
travail plaçant conventions collectives et contrats
individuels en normes
secondaires par rapport au referendum d’entreprise),
pourrait se retrouver
avant peu sans que le nouveau quinquennat ait
politiquement rien fondé qu’un
nouvel et énième renforcement de la tendance
présidentialiste et a-démocratique
de notre République. Notre conversation ferait un
livre comme le
souper de Beaucaire ou les chênes
qu’on abat [6]:
sort du monde,
cosmogonie, évolution de la société, jeunesse et
médias individuels
d’aujourd’hui, relations de tous avec les animaux,
et en nous séparant, toutes
consignes passées pour la veille de nos chers,
dialogue sur nos aîtres et
lieux, exceptionnels même en l’état de
laisser-aller…
[1] - Le
22/07/2017
à 08:59, J a écrit :
C'est
l'inquiétude qui domine,
une peur.
Les actes de
Macron, font plus
que jamais bouillir les idées extrêmes des
nationalistes, en effet j'assiste
depuis quelques mois, à une recrudescence de la
violence, à une radicalisation
des doctrines, ce quinquennat est un "fumier"
propice au
développement de ces idées chez les classe
inférieures. Combien de lettres de
retraités, d'ouvriers ont été adressées en lettres
ouvertes à l'Elysée.
Le FN est en
pleine perte de
vitesse que ce soit à cause de leur défaites
(présidentielle et législatives)
ou de leur programme qui est jugé trop peux engagé
par de plus en plus de
français. Ainsi, les plus ardents militants de la
cause nationaliste autrefois
membres du FN, se tournent vers des partis qui
passent au-dessus de la
frontière du raisonnable. D'autres se
désintéressent de cette politique qui ne
convient plus à leurs idées. Le gouvernement n'a
pas l'appui des classes
inférieures, car pour eux c'est soit FI ou FN (et
les variantes).
Ce qui m'avait
frappé lors de
la victoire de Macron, était le triomphalisme avec
lequel il avait célébré sa
victoire, symptomatique d'un manque de confiance (
selon moi), et, par les
déclarations que ce soit au général de Villiers ou
même à sa directrice de
campagne, ce sentiment ne s'est qu'amplifié.
Macron c'est le
Robespierre de
la V rep, ceux qui s'opposent à sa politique ou à
sont pouvoir sont mis de
côté.
J'ai peur que
cet homme,
profiteur et faux ne s'en prenne à nôtre
démocratie.
Pendant mes
vacances j'ai
rencontré Pierre Sidos à Paris et hier même
Jacques Bompard, deux rencontres
très intéressantes.
Je vous ferais
un autre mail
plus tard dans la semaine.
Fraternellement
J
Le 22/07/2017 à 10:36, Y
a écrit :
Cher Bertrand,
Tu sais que mon
candidat
n'était pas Macron mais Fillon. Macron est passé
de justesse au 1er tour et le
second tour à éliminé Marine Le Pen. Compte tenu
des taux d'abstention au 1er
tour, on peut considérer que Macron a été choisi
par seulement 10 à 15% des
Français. Le mode de scrutin des législatives lui
a donné une majorité absolue
qui ne reflète pas le paysage politique réel.
Aujourd'hui, Macron est l'imperator
qui se permet de décider de tout en étant sûr que
ses députés LRM le suivront
en bloc, ce qui ne me paraît pas certain dans la
durée.
J'ai regardé
les faits et
gestes de Macron depuis son élection. Il est
certainement très astucieux et a
bien pigé ce qui était reproché à Sarkozy et à
Hollande, donc un sans faute
médiatique les premières semaines et un succès
apparent dans ses rencontres
internationales. Il se trouve maintenant devant
les problèmes intérieurs
beaucoup plus difficiles à régler. Il y a conflit
entre ses promesses
électorales démagogiques, en particulier sur la
taxe d'habitation, et les
contraintes budgétaires. Il est évident que la
raison était de différer la
suppression de cette taxe. Machine arrière
obligeant le premier ministre à
revenir sur ce qu'il a dit le 4 juillet et il
donne la priorité à sa posture
électorale en rognant le budget de La Défense.
L'épisode de l'éviction du
CEMA est la preuve d'un autoritarisme d'un très
mauvais effet et je pense que
sa cote de popularité en a pris un coup cette
semaine. Le général Le Cointre
sera très certainement un très bon CEMA mais avec
des moyens insuffisants. Je
pense aussi que Macron revisite l'histoire de
France à sa façon en décidant ce
qu'elle doit être plutôt que ce qu'elle est en
réalité.
Bref, j'ai eu
au début un
regard intéressé et plutôt favorable à notre
nouveau président mais je suis
beaucoup plus réservé aujourd'hui et inquiet sur
les perspectives de l'automne
avec la CGT en embuscade. On risque de voir des
affrontements coriaces.
Enfin le choix
d'augmenter la
CSG plutôt que la TVA n'est pas, me semble-t-il,
le meilleur. A titre
personnel, je sais que je fais partie des Français
dont le pouvoir d'achat va
encore sérieusement diminuer, après les 70%
d'augmentation de mon impôt sur le
revenu déjà constaté pendant le quinquennat de
Hollande...
Haut les cœurs
! Je suis
heureux d'avoir la possibilité de penser à
d'autres choses avec la tournée
d'été de Paul Kuentz commencée depuis 3 jours et
qui se poursuit jusqu'à mardi
prochain (Gloria de Vivaldi et Requiem de Camille
Saint-Saens) que l'on
chantera ce soir à Auray, puis à Moellan, Etel, et
La Baule.
Fraternellement,
Y
Le 22/07/2017 à 09:37, L
a écrit :
Cher Bertrand
navrée d'avoir été si longtemps silencieuse; pour en revenir à la situation de notre pays;comme tu le sais Macron n'est pas notre 1e choix;mais quelle autre issue que la réussite de Macron (tout ne sera pas parfait et loin de là,mais assez des critques permanentes inconstructives)laissons le avancer,donnons nous le temps de juger)
Affections
navrée d'avoir été si longtemps silencieuse; pour en revenir à la situation de notre pays;comme tu le sais Macron n'est pas notre 1e choix;mais quelle autre issue que la réussite de Macron (tout ne sera pas parfait et loin de là,mais assez des critques permanentes inconstructives)laissons le avancer,donnons nous le temps de juger)
Affections
Le 22/07/2017 à 11:04, H a écrit :
Ses particularités,de
mon
point de vue,seront
-1- une fin de
mandat très
différente de son début. L'homme a été élu suite à
un ras bol des Fr un dégoût
et une anxiété qui les a conduits à se regrouper
autour de l'inconnu ,le connu
ayant déçu.
Le consensus
actuel ne perdura
pas
2-un duel entre
la rue
les syndicats, les corporations,d'une part et le
gouvernement au lieu du
débat politique, d'une politique.
3- un président
qui aura des
succès médiatiques,quelques succès et qui risque
de commettre dans le feu des événements de
grandes gaffes qui
le transformeraient en baudruche- genre accrochage
public avec le
chef d'état major des armées.
Malheureureusement
l France
est conditionnée par deux phénomènes horribles :
le terrorisme et le
chômage.
Le terrorisme
va reculer
définitivement. Les revers actuels vont indure des
querelles internes en leur
sein et des démissions,Mais il risque fort de
s'attaquer de manière encore
plus à la France cette année et les années à
venir. Espérons que pas
Et que si cela arrive les Fr garderaient leur
dignité et leurs sang froid et
Marine LEPEN ,leur alliée n'en profite outre
mesure.
Je complète
Le 22 juillet
2017 à 08:33,
Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr>
a écrit :
Je crois que nous sommes dans une
situation très grave, pas tant
économique et sociale, mais psychologique,
mentale, institutionnelle de fait.
Mais je veux être sûr que je ne m'abuse pas.
Je vous ai tenu au courant de ma
tentative d'être candidat à la
présidentielle précisément pour pouvoir parler,
rencontrer et donner au pouvoir
qui se mettrait en place, qui est en place
aujourd'hui, le ressenti du pays, du
bon sens, et sans grands mots : de la
démocratie, et tout autant de
l'imagination : le souhaitable est possible, je
le crois de naissance. Je n'ai
pu accéder à la campagne officielle et à ce
qu'elle produit d'ouverture
médiatiques bien plus que pour quelques heures
d'antenne et semaines de
référence - seul ou à peu près, y compris pour
constituer des listes et faire
du publipostage, si tant est que ce soit un
moyen d'atteindre celles et ceux
qui peuvent multiplier propos et propositions.
Maintenant... Comment voyez-vous,
sentez-vous notre situation, la
situation de notre pays, les débuts du
quinquennat Macron ?
Aidez-moi à voir... aidons-nous
mutuellement à voir.
Méditation et courriel quotidiens
d'ici ce soir.
En confiance.
Le 22/07/2017 à 12:38, M
a écrit :
Je n'ai
jamais eu
foi dans votre tentative de recueillir les 500
signatures d'élus répartis sur
40 départements. C'est déjà la croix et la
bannière pour des formations solides
ayant des relais d'élus et de sympathisants à
travers le pays, comme les
écologistes ou le FN. Quant aux "indépendants"
Asselineau ou
Cheminade, ils disposent d'une structure de
sympathisants et de petits élus
sans étiquette qu'ils financent à longueur
d'année. Ils mouillent la chemise et
tiennent des réunions partout en France pour
recueillir leurs signatures. De
plus votre profession de foi est trop compliquée
pour retenir vraiment
l'attention d'un élu local peu politisé.
Je comprends
votre soif d'être reconnu à hauteur de votre
talent de commentateur politique
et de force de proposition. Mais cela repose
beaucoup sur une volonté de
revanche par rapport à la carrière que vous auriez
manqué. Mitterrand, qui
adorait les intellectuels catholiques, vous a
installé quelque temps sur un trône
lointain mais les autres présidents vous ont
royalement ignoré.
Vous menez
une
vie de noble catholique, ruiné dans sa province,
regrettant et fustigeant les
souverains et leur cour, diffusant la pensée
religieuse à vos nombreux amis. Je
dois dire que je ne lis pas les méditations
bibliques trop ancrées dan le
Nouveau Testament, que je ne 'attarde guère sur la
description de votre
quotidien familial. En revanche, j'aime découvrir
au sein de vos développements
souvent trop longs des commentaires décalés sur
l'action quotidienne de nos
princes. De plus en plus décalés d'ailleurs comme
si vous refusiez d'entrer
dans la logique de l'élection de Macron et des son
armée de députés.
Macron est
le résultat d'une volonté, d'une situation et d'un
alignement stellaire.
Volonté d'un
garçon hyper intelligents qui, durant son travail
pour la commission Attali,
s'est doté un corpus de compréhension des maux de
la France et des remèdes à y
prodiguer dans le cadre d'une idéologie libérale
européenne. De la fréquentation
intime du premier cercle du pouvoir exécutif
durant le quinquennat Hollande, il
a compris comment mieux présider.
Constatant
qu'Hollande n'était plus en situation de
solliciter un second mandat, voyant en
Valls son seul rival à gauche, il a tenté et
réussi une échappée en solitaire,
"ringardisant" au passage tous les prétendants
d'une droite qui,
constellation stellaire oblige, s'est prise
elle-même les pieds dans le tapis
en propulsant Fillon et en ne le destituant pas
malgré sa mise en examen sur
une affaire d'enrichissement personnel.
Le
dégagisme, la
jeunesse du candidat, son talent, lui ont permis
de gagner la bataille, tel un
Bonaparte en Italie.
Le voici
maintenant sur le trône, disposant d'un Parlement
à sa dévotion. Et déjà, les
polémiques si françaises !
Il bien
fait de virer le CEMA qui rallait pour 850
millions d'euros retirés aux 33
milliards du budget de la Défense. Il s'agissait
de montrer urbi et orbi que
quand la France s'engage à rentrer d'ici un an
dans les clous du déficit
budgétaire de 3%, elle tiendrait son engagement.
Qu'on se le dise à la santé, à
l'Education nationale, partout : chacun devra
resserrer sa ceinture d'un cran
cette année. A bon entendeur...
Il a raison
de
réformer le droit du travail sur la question de
l'embauche et du licenciement.
C'est la pilule libérale qui placera le pays en
situation de relance
économique. Le volet social, c'est la suppression
de la taxe d'habitation pour
les classes modestes et moyennes.
Il a bien
fiait
de replacer dans la perspective historique la
force de l'antisémitisme en
France depuis l'affaire Dreyfus.
Il prend
place
dans le concert des nations en recevant les
dirigeants étrangers, dans une
tournure gaullienne qui veut que la France soit au
cœur des grandes questions
mondiales. Il aide Trump à revenir sur ses pas
dans l'affaire du Climat,
Poutine à retenir ses alliés en Ukraine. Il
faudrait qu'il aille en Iran. De
Gaulle l'aurait fait.
Il y aura
des
tensions sociales, des erreurs de communication,
des patacaisses
parlementaires, des reculs et des avancées
économiques, mais cela ne
disqualifie pas d'entrée le pilote.
Nous vivons
une
époque formidable !
Le 22/07/2017 à 17:50,
Bertrand Fessard de Foucault a
écrit :
Merci, mon
cher M… , pour votre franchise : j'ai senti dès
le "début" qui est
lointain, ce par quoi vous commencez. Que vous
n' "y" avez jamais
cru. Vous n'êtes pas le seul à n'y avoir jamais
cru. FM lui-même ne m'a rien
donné. Ce que j'ai ambitionné pendant trente ou
quarante ans n'a jamais été un
trône, mis spirituellement bien davantage : le
conseil du prince et le partage
de sa délibération. C'est PB qui par acharnement
m'a fait "donner"
cette ambassade. FM avait songé à m'en faire
"donner" une en 1983, il
n'a pas insisté face au refus d'un très proche
de MJ, mais émancipé de celui-ci
et lui ayant également fait manquer la suite de
son soutien à FM en 1981
(Francis Gutmann).
Votre diagnostic : à l'instant présent, oui. Pour la suite, je vois la dictature et donc l'échec à tous les points de vue. Mon critère en tout : démocratie et Europe.
Oui, époque passionnante, mais comme toutes.
Mon apport au bien commun en fin de vie : je ne sais pas. J'en prie.
Votre diagnostic : à l'instant présent, oui. Pour la suite, je vois la dictature et donc l'échec à tous les points de vue. Mon critère en tout : démocratie et Europe.
Oui, époque passionnante, mais comme toutes.
Mon apport au bien commun en fin de vie : je ne sais pas. J'en prie.
[2]
- 1° expérience de
ces
soixante-quatorze ans, écrite sous forme
cursive, brève… maintenant
que j’en ai vécue une,
qu’est-ce que la vie ? 2° pas une
autobiographie, mais une biographie faite de
rencontres… une vie
de rencontres : les
hasards, les durables, le sang,
la notoriété, le spirituel – plus développée
[3]
- Cantique des Cantiques III 1 à 4 ; psaume
LXIII ; évangile
selon saint Matthieu XX 1 à 18
[4]
- Sagesse XII 13 à 19 passim ; psaume
LXXXVI ; Paul aux Romains
VIII 26 ;27 ; évangile selon saint Matthieu XIII
24 à 43
[5] - Le 23/07/2017 à 01:36, F
a écrit :
Et bien, en
tant que nouveau
Président de la 5eme République, Macron a endossé
des responsabilités, et
beaucoup semblent penser que ces responsabilités
sont trop lourdes pour
ses épaules.
Il a été
énormément médiatisé
depuis son investiture, il donne l'image d'un
Président occupé, d'un Président
désireux de faire au plus vite.
C'est justement
ce qui
m'effraie, il va un peu trop vite à mon goût, dans
son désir d'être un
président qui va vite j'ai peur qu'il oublie de
bien faire. Je ne me suis
jamais vraiment intéressé à la politique, mais je
sais que c'est quelque chose
qui demande du temps.
Conscient des
critiques qui
lui sont adressées, ils tente de prouver qu'il
mérite de s'asseoir dans le
bureau présidentiel, en d'autres termes il veut
garder la face. Mais son visage
ne lui appartient plus, c'est désormais celui de
la France.
Mais son mandat
dure 5 ans, et
si jusqu'à maintenant il tient le rythme, je pense
que si il continue dans sa
lancée il ne tiendra pas sur la longueur et ses
efforts des "premieres
heures" pourraient être détruit par sa fatigue
dans la dernier ligne
droite. 5 années c'est long pour quelqu'un avec
autant de responsabilités.Et
quand il perdra la face devant les français, la
France perdra la face devant
les autres pays.
Le 23/07/2017 à 01:41, M
a écrit :
Je conserve
un
souvenir ébloui de vos papiers dans Le Monde publiés
durant mes années
d'étudiant. C'était autre chose que Duverger le
radoteur ! J'étais enthousiaste
à l'idée que vous alliez faire surgir des archives
de l'AFP un ouvrage
documentaire de référence sur de Gaulle. Et
furibard qu'après mon départ, une
conjuration de mesquines ait fait capoter le
projet. Puis très reconnaissant de
votre relecture actif du De Gaulle in love qui
reste mon meilleur livre
!
D'accord
avec
vous sur les deux piliers démocratie et Europe. Je
ne discerne pas la venue
d'une dictature. Que Macron rétablisse la bonne
distance avec les journalistes
me paraît de salubrité publique. Imaginez si
Favier et moi avions publié les
propos "off" de Mitterrand !
Je vous lis
tous
les jours, parfois un peu trop vite mais souvent
j'accroche sur vos
démonstrations qui me sont le pus souvent très
stimulantes.
Le 23/07/2017 à 08:31, S
a écrit :
Les réformes qu'il faut faire doivent être voulues donc comprises par toute la population. Il faut arrêter d' attiser les peurs par une présentation dramatique artificielle. Exemple 1) la baisse demandée de 13 milliards sur 5 ans des dépenses des collectivités locales, c'est en fait 40€ par personne et par an: facile à trouver en mobilisant chacun et en écoutant les idées du terrain; exemple 2 : la baisse de 5€ de l'APL, c'est 10 cigarettes au futur tarif, ou un verre d'apéritif : facile à économiser.
Autres chiffres: le retour à une croissance de 3,3% pendant 3 ans par la relance de la production en France , c'est 450 milliards de richesse nouvelle à partager; ramener le chômage de 10 à 6%, c'est économiser 40 milliards d'€ par an.
Arrêtons de croire et de faire croire que l'obstacle du retour au plein emploi et de l'équilibre budgétaire est insurmontable : si 100% de la population fait un effort adapté, il y en a pour moins de 3 ans, ce sera presqu'indolore et on ira tellement mieux après, qu'il est impératif de bien montrer au pouvoir en place que c'est cela qu'on veut.
Le 23/07/2017 à 18:28, P
a écrit :
Pour
répondre à votre précédente missive, je crois que
nous assistons là à quelque
chose d'intéressant.
Loin
de nous concentrer sur la seule forme de la parole
présidentielle, devenue
rare, tentons d'aborder le fond, dont le pouvoir
médiatique ne parle que
peu.
Sur
le plan des affaires diplomatiques, vu de
l'étranger et des retours que j'en ai
eu dernièrement, la France semble être redevenu un
acteur qui compte. Retour à
la realpolitik pour mieux servir de point
d'équilibre entre Washington et
Moscou, pragmatisme sur le dossier syrien (il
était temps, nous sommes loin des
rodomontades de Fabius au quai d'Orsay en 2013...)
et plus intéressant encore
sur le dossier du climat, prochain vecteur
d'influence. Conjoncture favorable
également pour la France, avec le retrait des
Britanniques à terme du processus
européen dont ils bloquaient toute intégration
supplémentaire depuis 15 ans et
un isolationnisme américain croissant (doublé d'un
certain discrédit de la
présidence Trump après les années de soft power
façon Obama). Reste le
front européen... et l'Allemagne...
Front
européen, sur lequel nous ne retrouverons notre
influence qu'en respectant
enfin la règle des 3%. Loin d'être une politique à
courte vue, respecter enfin
une règle que nos voisins respectent depuis
plusieurs années, permettrait enfin
à la France de retrouver un semblant de
crédibilité. Cela suppose des réformes
de structures que nos voisins ont déjà mené depuis
de nombreuses années. Avec
une ardoise non budgétée de 8 milliards d'euros
laissée par Michel Sapin et
Christian Eckert, cette volonté de retrouver une
soutenabilité budgétaire n'en
ait pas seulement louable mais revêt un caractère
d'urgence pour qui veut
réinstaurer un semblant de crédibilité.
Sur
le front social, avec la réforme annoncée du code
du travail, cela tanguera
mais il tiendra. Certains n'ont pas encore compris
que nous ne sommes plus à
l'époque de l'économie de production des Trente
Glorieuses. Dans un
environnement compétitif, rigidifier des
licenciements pour maintenir des
secteurs économiques sous perfusion ne font pas
une politique économique et ne
relance en aucune façon l'emploi. A l'inverse,
faciliter, simplifier, baisser
les prélèvements obligatoires (d'un niveau
écrasant pour une classe moyenne et
une jeunesse qualifiée qui n'aspire qu'à partir)
sont les marqueurs d'un
pragmatisme économique créateur à moyen terme
d'emploi et donc de croissance,
synonyme de rentrées fiscales. Enfin une politique
économique qui arrête de
gérer la pénurie d'emploi ("la fin du travail"
chère à l'utopique
Hamon) et la taxation écrasante de ceux qui
investissent pour enfin permettre
un souffle. Dernier exemple en date, l'annonce de
création de bourses de
recherche pour attirer les chercheurs américains
du climat en France. En 3 semaines,
184 chercheurs américains ont répondu à l'appel de
Macron. Attirer les talents
et les expertises dans un chaine de création de
valeur, une action qui n'aurait
pas déplu à Cosme de Médicis, lui qui a procédé de
la même manière dans la
Florence du XVe lorsqu'il attirait savants et
lettrés.
Deux
bémol cependant. La tentation du césarisme, peu
goutée des Français. Et un
tropisme économique uniquement centré sur les
start-ups au détriment de
l'industrie de pointe qui reste à la France. De ce
point de vue, une
intégration plus poussée des industries défense et
aérospatiale entre la France
et l'Allemagne me fait craindre que ne ce
reproduisent les erreurs
d'EADS dont les Allemands se sont peu à peu
appropriés la gouvernance (et
donc les choix d'investissement). N'oublions pas
ces industries dans lesquelles
la France a su rester compétitive (aérospatiale,
défense, transport, pharma,
télécoms et agro-alimentaire).
A
vous lire
[6]
- Bonaparte et Malraux : 1795 et 1970
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