Lundi 10 Juillet 2017
Hier soir
22
heures 38 + Trop tard pour m’introduire à la lecture annotée et réfléchie du
discours de Versailles, lundi dernier, j’interroge google sur la
question qui m’est venue en fin de cet après-midi : y a-t-il un centre de
l’univers ? Je m’aperçois que la question est plus que banale et commune,
mais appelle quantité de réponses et surtout introduit à des notions et modèles
cosmogoniques et cosmologiques dont je ne sais rien. Je ne suis plus à jour
depuis mes lectures de REEVES en allant à Ponza, soit 1978 ? Big bang,
certes, mais Big Bounce, Big Crunch, Big Rip… Outil aussi : le fil en
aiguille limité en possibilités et surtout demandant beaucoup de temps, est
facile, très rapide avec google et surtout
l‘encyclopédie wikipédia.
Manifestement, trois disciplines se croisent toujours en cosmologie : 1°
l’observation directe, soit par les approches optiques soit par les
déplacements spatiaux 2° le calcul 3° la réflexion. – Ce qui m’amène à la
politique : l’observation banale, un nouveau commencement ? ou un nouvel
habillage avec EM ? un prête-nom et un prête-institutions pour la
destruction ultime de la démocratie, l’Etat diminué et délégitimé, l’expertise
et les lois, toutes externes en pensée et en origine l’emportant sur l’expérience
nationale. Ou bien y a-t-ol fondamentalement une péremption de la société et de
ce qui la fait se mouvoir, se transformer ou péricliter : la politique.
Reste que tout reste humain et que rien qui contraint l’homme n’est définitif.
23
heures 24 + Me couche, Longue attente et quête de Kitty. Rangé le chevet de
notre fille pour y replacer sa lampe dont j’ai changé l’ampoule : ces minuscules
ampoules…progrès ? régression ? exploitation ? caricature et
capture du consommateur . Nuit de pleine lune, mais celle-ci pas encore levée.
L’ensemble de ma vie à fleur de peau, de conscience, de plume. – Le bulletin de
Kergonan sous le regard de Dieu :mûe ou disparition de la vie
monastique ? L’igoumène presque jamais à son poste…
Ce soir
22
heures 20 + Continué de réfléchir : même questionnement sur l’Eglise, sur
la politique, sur tout ce qui nous englobe et sur ce que nous tentons de faire.
Question-réponse si fine et que La Croix – à son époque, il y a deux mois –
tenta en une grande page de dénier. Le pape François interrogé sur les
candidats restés en lice pour le deuxième tour d’élection présidentielle :
Marine LE PEN ? la droite forte ! – Emmanuel MACRON ? je en sais
pas d’où il vient ! La seule question qui vaille et qui pour moi le
définira dans notre histoire contemporaine : aura-t-il contribué à faire reprendre
l’élan européen ? pur l’heure la question est non. Quant à la démocratie,
ne comprenons-nous pas qu’elle n’est pas contenue dans la seule élection,
celle-ci n’rst qu’un mode de désignation, mais que la démocratie c’est la
participation. Discours sur le ton fillette de la ministre du Travail pour
introduire le débat sur la loi d’habilitation à réformer le Code de Travail par
ordonnances : c’est la contre-vérité de dire que ce sera plus de
protection et plus de liberté, qu’encenser « notre beau modèle social »
et c’est un recel (la manière de NS avec Guy MOQUET) que de conclure avec Anna
HARENDT sur l’agir ensemble… La Garde des Sceaux à qui j’ai écrit de rappeler l’origine
de toute loi de moralisation dans les textes voulus, à peine peut-être de mort,
par Pierre BEREGOVOY, évoque un « choc de confiance », ce qui
rappelle les « chocs de compétitivité » et toutes les trouvailles en
économie sous FH. Les députés investis par la République en marche ongt-ils du
signer un engagement pour pouvoir être candidat ? la Constitution dispose
que tout mandat impératif est nul. Aujourd’hui et déjà l’absentéisme au
Palais-Bourbon. La démagogie, c’est EM qui fait revenir sur le report à plus
tard des promesses fiscales qu’il avait articulés (taxe d’habitation et impôt
sur la fortune). Le Premier ministre évoqué par personne, et le Président à
Lausanne pour nos candidatures aux J.O. : recadrer le gouvernement,
mouiller la chemise… – Je ne ressens pas de réflexion. Etait-elle déjà faite
depuis des années, et ce cheminement reste-t-il valable aujourd’hui, cf. la
première biographie d’EM… Novembre 2015 [1]
Deux
moments au contraire d’authenticité qui me rendent heureux, sensible : la
sensation de respirer là où il le faut et comme il le faut… le bonheur par ce
que je vois et entends. L’accueil en école de prière à Saint-Jacut-les-Pins,
les différents animateurs, avec le Père L., quelques minutes d’aparte, à
chacune de nos rencontres, vérifient nos affinités, no prima, nos anxiétés et
note espérance ; Un jeune prêtre de Pondichéry, vicaire à Saintes depuis
le début de l’année : au pouvoir en Inde, des intégristes, la démocratie
très incertaine, jeunesse et finesse du visage, excellent français. Un séminariste
en vue du sacerdoce, deux jeunes filles : sensation de calme et de vérité,
les « enfants » dont notre fille, aussi mûrs me semble-t-il et équilibrés
que les adultes puisque sciemment à rechercher Dieu en savoir-vivre et en
visage. Peuple des halles médiévales, grand-rue avec autant d’étals, le marché,
les conversations toutes faites, la vérité d’une population, la beauté des
produits proposés. Joie d’être au seuil de cette maison de prière, puis parmi
cette foule tranquille et adonnée plus encore aux rencontres entre constantes
connaissance, qu’au ravitaillement proprement dit.
Prier
ce soir… les miracles s’enchaînent. Si
je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. – Confiance, ma
fille ! Ta foi t’a sauvée. [2]Toujours me frappe et me comble cette
délicatesse de Jésus : le miracle est quasiment notre œuvre, puisque la
foi qu’Il nous donne (Père et Esprit Saint) paraît notre œuvre…. Ma fille
est morte à l’instant, mais viens lui imposer la main, et elle vivra … Il
entra, lui saisit la main et la jeune fille se leva. Quelle simplicité et quelle efficience. Jacob, l’usurpateur du droit d’aînesse,
en fait la saisissante expérience spirituelle : voici que je suis avec
toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai sur cette
terre ; car je ne t’abandonnerai pas avant d’avoir accompli ce que je t’ai
dit (ce passage sur la parole de Dieu qui
ne revient à Lui qu’ayant accompli…). Je suis le Dieu d’Abraham ton père,
le Dieu d’Isaac. La présence donne
conscience et cette conscience n’est qu’après »coup » : les
voyageurs arrêtant Jésus pour souper avec eux, à leur destination d’Emmaüs. Le
Seigneur est en ce lieu ! Et moi je ne le savais pas… Que ce lieu est
redoutable, c’est vraiment la maison de Dieu, la porte du ciel. Les promesses faites à Abraham sont
renouvelées, elles ne l’avaient pas été à Isaac (à vérifier). Dans les mêmes
termes : tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol. Abraham avait acquis en Canaan, juste la surface
d’une inhumation, Jacob reçoit un territoire aussi symbolique exigü : la
terre sur laquelle tu es couché, je te la donne… Tout est multiplication selon l’Alliance.
[1] - Marc ENDEWELD (journaliste d‘investigation à Marianne) . L’ambigu
Monsieur Macron . Flammarion . 332 pages
[2] - Genèse XXVIII 10 à 22 ; psaume XCI ; évangile selon saint Matthieu
IX 18 à 26
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire