Lundi 3 Juillet 2017
08
heures 18 + EM à Versailles, congrès et pompe. Censément
exposé du programme du
quinquennat. Pourquoi pas un message radiotélévisé à la
nation, dix minutes
pour résumer la mise en place de tout, Assemblée nationale
et son organisation,
Gouvernement et ses compétences, et
expliquer au pays pour quoi la procédure des ordonnances et
pourquoi cette
précipitation, cet impératif sur le Code du travail.
Contradiction
énorme : soit ! l’entreprise seul cadre non seulement
économique et
commercial, mais juridique. Ce qui est convenu en son sein,
négociation avec
une représentation unique et referendum au besoin, l’emporte
sur les
conventions collectives et sur les contrats individuels.
Mais alors ?
cette autonomie de l’entreprise ne doit-elle pas inscrire
son activité dans un
contexte local et national ? la planification dite souple à
la française,
d’une périodicité proche de celle du quinquennat, moyennant
les adoptions et
les évaluations-sanctions ? et comment faire fonctionner
l’entreprise ?
sinon par la participation des salariés aux orientations et
stratégies, en
comité d’entreprise ou selon une capillarité plus grande. Ce
ne sont pas des
outils, à jeter dès que le travail est fait ou que
faiblissent les commandes,
ce sont des intelligences pouvant contrôler la légalité des
actes et de la
comptabilité, et d’autre part contribuer aux stratégies.
Puiser dans notre
expérience sera la vraie novation, inscrite dans les deux
enceintes :
internes, la participation (et évidemment la participation
aux bénéfices et à
l’accroissement des valeurs d’actifs, cf. amendement VALLON
de 1966),
externes : la planification.
Manifestement,
EM et moi pensons différemment. Pis, nous ne vivons pas dans
le même monde, pas
seulement intellectuellement, mais sociologiquement. Je ne
sais le dénouement,
mais il ne sera pas réélu et il va vite être détesté. Les
enthousiastes et les
raisonnables le quitteront. Il reste politiquement le marais
inépuisable mais
si dangereux quand l’on s’y enferme, le marais des
opportunistes. Ce sera
passionnant à observer, triste à vivre mais la France a du
ressort et les
grandes familles politiques et d’idées se reconstitueront.
La vraie question
est qu’elles sachent débattre ensemble, et sur de grandes
questions pir de
grandes causes : d’abord l’Europe, clé de tout, y compris du
social, de la
bio-éthique (les PMA en Belgique, les GPA en Amérique),
s’unir et s’entendre. A
terme, trouver l’institution d la continuité au-dessus de
tout gouvernement,
parlement et élection, cela s’écrit en trois lettres, mais
comment ? et
qui ?
21
heures 59 + Une vie de rencontres, encore ce soir. Le
message au Congrès,
devenu discours en personne depuis 2008. Je prendrai temps
et peine de le lire
demain, mais tout se confirme en désinvolture, démagogie,
crispation. Le plus
grave est le saccage en vue de nos institutions : EM
improvise en droit
constitutionnel comme FH l’avait fait à propos de la
déchéance de
nationalité : les juridictions réservées aux membres du
gouvernement dans
l’exercice de leurs fonctions seraient supprimées, celles de
droit commun
compétentes sans que le nouveau président ait semblé
soupçonner les bases du
droit administratif et constitutionnel quant à la
responsabilité personnelle
des ministres. Des temps peut-être terribles mais en tout
cas bien sales quant
aux rectitudes et fidélités personnelles sont en train de se
grossir d’orages
et du pire. Piétiner, périmer, avoir scruté tant de gens
n’est pas s’être fait
des amis. – Pas le temps de développer ni d’y réfléchir ce
soir : pour l’aube
demain, mon papier pour le Calame, les turpitudes des
militaires dans les
pays d’Afrique sous notre influence, les dictatures que nous
cautionnons, au
prétexte d’une sécurité européenne que nous serions seuls ou
presque, et sans
concertation à assumer au sud du Sahara. Je dis les versions
mauritaniennes de
1978 et de 2008.
Prier…
magnifique et vraie figure de saint Thomas, jumeau de qui ?
[1]
Professions de foi
fréquentes de Pierre, le renégat dans la cour du
grand-prêtre, mais d’autres
décisives de contenu, et non plus es qualité : Marthe,
Philippe, Thomas,
Marie-Madeleine. Foi qui est relation. Avance
ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la
dans mon
côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. – Jésus qui n’est plus reconnaissable que par
intuition ou selon Sa
propre présentation : la paix soit avec vous, depuis la Résurrection, Sa
résurrection, initiation de la nôtre, garantie de la nôtre,
obsession des
évangiles et de notre espérance : la vie éternelle, Jésus
porte dans Son
corps de chair, dans le nôtre, la marque des clous et de la
lance. Thomas
n’obéit pas, n’avance pas la main. Il s’effondre : Mon
Seigneur et mon
Dieu ! Jésus est passé
par les
conditions de notre incrédulité, de notre désespérance,
celles de Thomas, les
miennes. Puis le bonheur d’acquiescer : mon Seigneur !
mon
Dieu ! Toute notre
connaissance de
Dieu, toute notre espérance, la pierre angulaire, c’st
le Christ Jésus
lui-même. La synthèse
qu’opère Paul :
vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la
famille de Dieu,
car vous avez été intégrés dans la construction… pour devenir
un temple saint
dans le Seigneur. La
puissance des
évangiles est de donner un sens autre que littéral et
premier, mais combien
plus profond, à presque toutes les notions de l’Ancien
Testament… pour devenir
une demeure de Dieu par l’Esprit Saint. Consécration de nos
intelligences, de
notre chair, de toute fécondité, de tout mouvement de notre
être se situant
enfin dans la création, dans l’ensemble du vivant, dans le
plan divin. La
construction qui a pour fondations les Apôtres et les
prophètes… Nous avons vu
le Seigneur, les autres
disciples à
Thomas l’absent. Jésus s’occupe Lui-même de notre foi, de
celle de Thomas,
revenant exprès, et en fait redonnant pour Thomas le signe
qu’Il avait donné
aux premiers, et les conditionnalités de Thomas pour croire
ne sont pas les
siennes propres mais tout simplement la reprise de ce dont
les autres ont été
gratifiés [2]:
toutes portes étant closes par crainte des Juifs, là où se
trouvaient les
disciples assemblés, Jésus vint et se tint au milieu d’eux ;
il leur dit :
« la paix soit avec vous ! » Ce disant, il leur montra
ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à
la vue Seigneur, authentifiés
à leurs yeux par ce qu’ensuite
Thomas, les suivant, demandera.
Travailler,
prier, espérer.
[1]
- Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ;
psaume CXVII ; évangile selon saint Jean XX 24 à 29
[2]
- évangile selon saint Jean XX 19 & 20
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